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    La Confrérie de la Dague Noire, Tome 3 : L'Amant Furieux

     

    Auteur : 

    20 aout 2010

    570 pages papier

    Thèmes : Fantastique/Bit lit

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    Fait partie de la série

    La Confrérie de la Dague Noire

    (J.R. Ward)

    Résumé :

     

    « Une guerre fait rage à l’insu des humains. Six vampires protègent leur espèce contre la Société des éradiqueurs. Ces guerriers sont regroupés au sein de la mystérieuse Confrérie de la dague noire.

    Zadiste, ancien esclave de sang, est le plus effrayant des membres de la Confrérie. Réputé pour sa fureur intarissable, ce sauvage est craint des humains et des vampires. La terreur est sa seule compagne et la souffrance sa seule passion… jusqu’à ce qu’il tire une ravissante femelle des griffes des éradiqueurs. Tout pourrait changer, mais le guerrier est rattrapé par son passé et se sent glisser lentement vers la folie. Animé par un désir de vengeance, il fera tout pour protéger Bella de ses bourreaux et surtout… de lui-même.… »  

    Du bleu à l'âme, épisode 1 (L.S. Ange)

    L'Amant Furieux, Tome 3 (J.R. Ward)

     

    Troisième tome et toujours autant de plaisir à lire les aventures de La Confrérie. Et pour ce tome, Zadiste, cet homme tourmenté physiquement, mais aussi mentalement, pensant ne pas mériter l’amour et encore moins de vivre. Dès le tome précédent, j’en apprenais plus sur sa vision des choses, ou plutôt ce qu’il voulait nous faire croire. Il est un guerrier, oui, mais son enfance et son adolescence, sans compter au début de sa vie d’hommes, il à été tourmenté de bien des manières. Son passé est dévoilé de manière très explicite, il fut un esclave de sang, sauvé par son frère Fhurie, lui-même un guerrier de la Confrérie, mais à quel prix… Chacun porte le fardeau de ce que l’un et l’autre ont subit durant les années d’esclavages pour Zadiste et le sauvetage en lui-même pour Fhurie. Zadiste est craint des hommes, mais aussi des vampires, sa propre espèce tant il peut être sauvage dans ses actes, comme en témoigne ces  deux passages, mais il y en à bien d ‘autres dans ce tome :

    « Tandis que les flocons tourbillonnaient dans l’air et que le doux parfum des pins se mêlait à l’odeur de l’essence qui s’écoulait de la voiture détruite, Z se débarrassa des trois éradiqueurs à l’aide de son seul couteau. Il leur trancha les tendons derrière les genoux pour les empêcher de courir, leur brisa les bras pour qu’ils ne puissent se défendre puis les traîna jusqu’au sol jusqu’à les aligner comme autant de poupées obscènes. »

    « Zadiste se pencha sur l’un des éradiqueurs. Son visage balafré était déformé par la haine, les vestiges de sa lèvre supérieure retroussée et ses crocs aussi longs que ceux d’un tigre. Avec ses cheveux ras et ses pommettes creusées, il rappelait la Grande Faucheuse. »

    Zadiste est violent, certes, mais comment lui en vouloir lorsque l’on connait réellement ce qu’il à subit ? Viols, tortures… Comment pourrait-il être un doux agneau alors que de part sa nature, il est un guerrier qui malheureusement sombre un peu plus chaque jour ?

    Dans le tome précédent, il y avait eut une ébauche de départ, entre Bella et Zadiste, mais rien de vraiment concret, malheureusement, l’enlèvement de Bella à la fin du tome précédent n’as aucunement aidé dans leur sens. A moins que… A moins que Zadiste ne se perde dans la recherche de cette femme magnifique qui ne voulait que le connaitre lui, plus intimement. Ce n’est pas son jumeau Fhurie qui l’intéressait, malgré sa beauté, c’était l’âme tourmenté de Zadiste qui l’a attiré tel un papillon vers la flamme d’une bougie. Et c’est ce qui arrive, le guerrier la cherche inlassablement, sans répit, détruisant tout sur son passage. A un moment, je me demandais même s’il n’allait pas se rendre compte que finalement il tenait à elle, mais

    « Après la centaine d’années passée à s’entraîner avec la Maîtresse, il pouvait endurer toutes les saloperies. Douleur physique, détresse psychologique, abysses insondables d’humiliation et d’avilissement, de désespoir, d’impuissance : il était passé par là, il avait enduré tout ça. Alors il s’en remettrait. » Zadiste en pensant à Bella morte.

    Mais ce n’était qu’un leurre, il voulait uniquement se voiler la face pour ne pas sombrer encore plus vite et plus loin. Et lorsqu’enfin il la sauve des griffes de ces éradiqueurs totalement fous et insensés, l’un d’entre eux la prenant pour son ex-femme, il fera tout pour la mettre dans les bras de son frère, qui est lui-même quelque peu amoureux, pour ne pas dire complètement. Bella à son mot à dire, c’est une jeune femme belle, certes, mais ne s’arrête pas au physique, elle est intelligente et sait ce qu’elle veut. Et ce qu’elle veut, c’est Zadiste et personne d’autre. Avec force et persévérance, avec du courage et malgré ce qu’elle à pu vivre le temps de son enlèvement, elle réussira à ouvrir les yeux à ce guerrier qui pense ne pas la mériter. Elle à sut nous montrer les autres facettes de Zadiste, parce que c’est un personnage complexe. Outre la violence, en la présence de sa Bella, il sait se montrer doux et attentionné, même si c’est très court, il apprend beaucoup à son contact. Durant tout ce temps, j’ai pu apprécier la patience d’ange que la jeune femme à, tout comme Mary, sa meilleure amie, vous vous souvenez avec Rhage ? Dans tous les cas Zadiste se modifie au fur et à mesure, mais il reste tout de même avec un certain blocage, qui m’a fait bien rire, en voici la preuve :

    "Puis il se recula.
    - Mais attends, tu m'as toujours pas dit pourquoi t'étais venue ? Je veux dire, je suis content que tu...
    - Je porte ton enfant.
    Il fronça les sourcils. Ouvrit la bouche. La referma et secoua la tête.
    - Pardon...qu'est-ce que t'as dit ?
    - Je porte ton enfant.
    Cette fois-ci, il resta sans la moindre réaction.
    - Tu vas être père.
    Toujours rien.
    - Je suis enceinte.
    Bon, elle commençait à être à court de formulations."

    Ce passage est autant amusant que magnifique, parce qu’il ne sait pas comment lui parler, un énorme blocage au niveau des sentiments, des mots en lui-même. Il n’y à pas qu’eux deux dans ce tome, mais aussi une partie des autres de la Confrérie, comme John, le jeune homme arrivé dans le second tome, on en apprend plus sur son apprentissage, sur sa véritable famille surtout. Mais aussi Vengheance, le frère de Bella, qui il est réellement, mais chut, il vous faudra le lire pour le savoir !

    Je regretterais toujours la mort de l’un des personnages dans ce tome, qui à été rapide, une mort violente, sans laisser beaucoup de traces réellement, pas besoin de détail lorsqu’il s’agit d’une arme à feu, mais qui à plongé toute la Confrérie dans un état de douleur et de souffrance inimaginable surtout pour l’un d’entre eux. Et surtout ce personnage me semblait important dans l’histoire, même si ce n’était peut-être qu’un personnage secondaire.

    Je remets quelques extraits qui m’ont vraiment fait ressentir quelque chose, que se soit de l’amusement, de la tristesse, de la beauté. Un premier lorsque Zadiste se rend compte qu’il est autre chose qu’un animal en mal de violence et le seconde, où l’on voit ZAdiste avec le regard de Bella.

    « Il pensa à tous les manques en lui, toutes ces zones vierges, tous ces vides, là où les autres ressentaient des choses. Et en y réfléchissant, il n’était au fond qu’un écran, plus creux que solide, les émotions passaient à travers lui, seule la colère parvenait à s’emparer de lui.
    Sauf que ce n’était pas tout à fait vrai. Avec Bella, il avait ressenti des choses. En l’embrassant sur le lit un peu plus tôt, il avait eu…. chaud et faim. Il s’était senti vraiment mâle. Sexué pour la première fois de sa vie. »

    Bella : « L’image de Zadiste lui vint à l’esprit, aussi nette qu’une photographie. Elle voyait ses yeux noirs et sauvages. La cicatrice qui lui traversait le visage et distordait sa lèvre supérieure. Ses bandes d’esclave de sang tatouées autour du cou et des poignets. Elle se souvenait des marques de fouet sur son dos, comme des piercings qu’il portait aux tétons. Et de son corps à la fois musclé et si mince. Elle pensait à sa volonté farouche, inébranlable, et à son incommensurable haine. Il était terrifiant, une aberration pour sa race. Non pas brisé, d’après son frère, détruit. Mais c’était précisément ce qui aurait fait de lui le sauveur idéal ».

    Un instant de pur beauté entre notre couple durement atteint par les malheurs, mais à quelque chose de mauvais, survint toujours quelque chose de bon.

    Zadiste et Bella :
    « Tournant les pages du bloc-notes à spirale pour en trouver une vierge, il se pencha lentement et s’appliqua sur la feuille pendant un bon moment. Puis il arracha la feuille. Sa main tremblait quand il la lui présenta.
    - Ce n’est pas très droit. Bella s’empara du morceau de papier. Dans une écriture enfantine et en lettres capitales, il avait tracé trois mots : JE T’AIME. »

    J’ai adoré le suivant, très court, mais il montre déjà un frère attentionné envers sa famille et surtout qu’il n’a pas peur du fameux guerrier Z :


    Vengheance à Zadiste « Alors comme ça, tu veux t’unir à ma sœur, maintenant que tu l’as mise en cloque ? Ou tu passes juste dire bonjour ? » 


    Le dernier passage, probablement l’un des plus dur une fois que l’on à compris ce qui c’est passé, mais la force avec laquelle lorsqu’un malheur arrive, plus rien ne compte, pas même le soutien de vos frères d’armes, le malheur des uns, fais le malheur des autres également et cela va plonger la Confrérie, même dans les prochains tomes (oui, je les ais déjà lu) dans une atmosphère pesante.

    « Tous les membres de la confrérie se tenaient dans le couloir. Kolher en tête d’un groupe maussade et silencieux.
    Un fracas retentit et John porta son regard sur Tohr. Il s’était levé d’un bond, envoyant son fauteuil à la renverse. Il était parcouru de tremblements de la tête aux pieds et de larges auréoles de sueur s’étalaient sur son tee-shirt au niveau de ses aisselles.
    -Mon frère, dit Kolher. Le ton de sa voix avait quelque chose d’impuissant, en total décalage avec la dureté de ses traits. Et cette impuissance était terrifiante. Tohr marmonna en portant les mains à sa poitrine, qu’il massa frénétiquement.
    -Vous…ne…pouvez pas être là. Pas tous ensemble.
    Il tendit une main en avant, comme s’il cherchait à les repousser, puis recula. Mais il n’avait nulle part où aller. Il buta contre une armoire à dossiers.
    -Kolher, mon…mon roi, je t’en prie, non…oh, mon Dieu. Ne dis rien. Ne me dis pas que…
    -Je suis désolé.
    Tohr se mit à décrire des balancements d’avant en arrière. Les bras sur le ventre, comme s’il s’apprêtait à vomir. Ses inspirations devinrent si hachées qu’il fut pris de hoquet et qu’il semblait ne plus expirer du tout. John éclata en sanglots. »

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    babelio

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