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    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Auteur : Laetitia Arnould

    450 pages ebook

    Thème: Fantastique

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    4ème de couverture :

    « Poussez la porte d’Aeternam Opéra et entrez dans un lieu romantique et fantastique où les arts côtoient une magie aussi terrifiante qu’envoûtante…
     
    Au cours d’une nuit mystérieuse, Gabriel, un artiste maladroit et rêveur, s’égare dans Montmartre. Le quartier où il errait et qu’il croyait bien connaître vient subitement de changer. Tout y respire la magie et paraît hors du temps… Désorienté, le jeune homme entre par inadvertance dans un opéra féérique et fastueux qui court sous toute la capitale : Aeternam Opéra.
     
    Accueilli par un mannequin de cire parlant, Gabriel découvrira rapidement qu’il est prisonnier des lieux et qu’il peut l’être pour l’éternité, à moins de retrouver l’illustre Sweeteldy Cat… Il fera la connaissance des Errants qui peuplent l’opéra, comme la fascinante Ballerine et l’élégant Maraudeur. Et pour quitter leur prison dorée, ils devront ensemble percer les mystères de l’opéra et échapper à la vigilance d’un vieil homme fou qui ne pense qu’à rayer des noms sur une liste.   »  

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Lune de sang, tome 2 (David Cooper)

    Je remercie Patrick Allen et les éditions Durand-Peyroles pour l'envoi de ce service presse fantastique. Lorsqu'il m'a été présenté, le résumé m'intriguait et la couverture, rouge et neigeuse, me fait penser à un cadeau de noël enveloppé dans un joli paquet.

     

    Gabriel est un jeune homme qui vient de perdre son énième travail en tant que serveur à la veille de noël. Il a beau faire ce qu'il peut, il est maladroit ce qui lui pose problèmes. Il compte rentrer chez lui, à pieds, passant par Montmartre, un quartier de Paris qu'il connaît bien et pourtant il se perd en chemin. Les rues se modifient, les gens changent, son téléphone ne semble plus fonctionner, tout comme sa montre... Un pas après l'autre, il se retrouve devant une porte, l'ouvre et bascule dans l'univers de l'Aeternam Opéra, celui des errants. (j'ai souri en lisant ce mot, cela m'a fait penser à la trilogie de Denis Labbé avec ces Errants, qui sont totalement différent, mais passons!)

     

    La quatrième de couverture donne quelques détails, qui mettent en appétit et que nous pouvons retrouver tout au long de la lecture. Dans cet Opéra, dont j'ai aimé les descriptions, Gabriel découvre un univers hors du temps et de l'espace qu'il connaît. Le livre est découpé en plusieurs parties, montrant l'avancée des recherches de Gabriel et ses nouveaux amis afin de sortir de ces lieux, ou tout du moins de faire en sorte que le Maître de l'Opéra ne puisse plus avoir la mainmise sur les personnes qui le compose.

     

    Acte 1 : la ballerine et le maraudeur

    Acte 2 : la valse des sept temps

    Acte 3 : le Mont des Voeux

     

    Concernant les personnages, l'auteur nous en fait découvrir un certain nombre, dont certains sont plus importants que d'autres pour faire avancer l'histoire. Nous commençons avec Gabriel Fossett, l'un des personnages principaux. Il a la poisse, aime tout ce qui touche à la musique et aimerait en vivre. Malheureusement, entre son rêve et la réalité, il y a un gouffre. Nous le découvrons tour à tour émerveillé des lieux, soucieux du bien-être de ces gens qu'il ne connaît pas, au départ, puis investi dans cette mission qu'on lui a confié. Il fera la rencontre d'une ballerine, Romane Lepage-Castel qui a deux facettes. La première est froide, elle ne veut rien dévoiler sur ce qu'elle pense et se montre hautaine avec les autres. Elle est admirablement douée pour la danse et aime ce qu'elle fait. Mais bien entendu, elle n'est pas comme les autres et depuis que sa mère a disparu, elle se sent seule. Sa seconde facette montre les sentiments qui la traversent, ses doutes, ses espoirs. Elle est beaucoup plus humaine ainsi, mais obligé de se protéger de ce qui se trame dans l'ombre des couloirs du temps. J'ai beaucoup aimé le maraudeur, Julien Legrand-Latour, qui est unique en son genre. Cet homme a sous sa protection, deux jeunes enfants, Albane et Matthieu. Ces enfants vont avoir un très grand rôle dans ce spectacle, mais je n'en dirais pas plus. Quelques mots concernant le Sweeteldy Cat, j'avoue ne pas avoir compris pourquoi elle a oublié un détail important, alors qu'elle a un savoir impressionnant. Je ne sais pas où l'auteur a voulu en venir.

     

    Place aux méchants ! Il y en a quelques uns dont le vieux Marius. Au vu de sa description, il m'a fait penser à Rusard, dans Harry Potter. Sauf que notre Marius ne traîne pas avec une chatte, mais un animal bien plus impressionnant et fantastique appelé Keeperwulf. Toujours à courir les couloirs à la recherche des nouveaux errants – les personnes qui vivent dans l'Opéra – afin de les inscrire sur une liste. Je l'ai beaucoup apprécié dans son ensemble. Tout comme le maître du temps, l'ancien et le nouveau, car nous auront le droit d'en avoir deux pour le prix d'un. Le premier Maître est vil, effrayant de part son aspect et les choix qu'il fait pour maintenir sous sa coupe tout ce petit monde. Quand au second je l'ai trouvé minable en comparaison du premier. Certes, il a de quoi faire peur, mais ne se fait pas entendre et ne fais pas peur réellement, tout juste un pantin. J'ai adoré les vilains, parce qu'ils mettent du piment et sortent de l'ordinaire. 

     

     « Le vieil homme serra les poings dans les poches de sa vieille salopette. Il porta son regard autour de lui. Il cherchait quelque chose. Albane et Mathieu en profitèrent pour observer les lieux. L’ensemble était froid, décoré dans un style gothique. Des pendules en cire totalement difformes pendaient de la voûte du plafond et des pages de calendriers voletaient au-dessus d’eux. Un sablier géant trônait au fond de la pièce circulaire et il se retournait de temps en temps, de manière totalement aléatoire.

    Les regards effrayés des enfants se croisèrent. Ils savaient où ils étaient. Ils avaient été contraints de regagner l’Antichambre du Temps, certainement l’endroit le plus redouté de l’Opéra.

    Un grognement du vieux Marius les arracha à la contemplation morose de l’Antichambre. Plutôt grincheux, il s’était néanmoins résigné à obéir à son maître et apporta difficilement deux chaises qu’il traînait sur un vieux tapis. Ce faisant, il laissa tomber un vieux parchemin qui se déroula jusqu’aux pieds de Mathieu... Le petit garçon se sentit tout drôle quand il porta son attention sur le papier jauni. Il manqua de laisser échapper un hoquet de surprise. Il venait
    d’apercevoir son nom et celui de sa sœur, écrits avec grands efforts de fioritures sur le parchemin, juste en-dessous d’autres noms qu’il connaissait bien :

    [...] » 

    Beaucoup de rebondissements, un monde qui se voulait initialement merveilleux, féerique et qui devient lugubre, froid, effrayant au fil des années pour les errants. Quelques petits bémols, dont un essentiellement pour ma part : à un moment donné, sans trop donner de détails du livre, ce fut à la recherche du Sweeteldy Cat qui prend beaucoup de temps. Ils cherchent, mais se laissent disperser par d'autres points, ce dont j'ai trouvé long. Un autre point dérangeant, il s'agit de certains passages, je pense entre la fin de l'acte 1 et le début du 2, l'auteur redit tout ce qui s'est produit dans les pages précédentes. Je n'ai pas réellement compris pourquoi, car c'est un seul et même livre, non ? Enfin passé cela, j'ai passé un bon moment, car même si certaines longueurs étaient présentes, le récit est magnifique, tant au niveau des descriptions des personnages, que des décors. J'ai vraiment eut l'impression de voir l'Opéra se former sous mes yeux, de me retrouver dans les différents couloirs des coulisses, d'être aux côtés des errants.

     

    En d'autres termes, l'Aeternam Opéra est un livre où se mêle le fantastique, aux rêves les plus improbables, des personnages captivants, qu'ils soient du bon ou du mauvais côté. Beaucoup de mystère, d'aventures, de surprises, de magie et bien d'autre encore. Des animaux, des poupées, des couloirs existants/inexistants... Une sorte de huit clos qui donne des frissons tant par moment j'ai été happée par le texte. Par contre la fin est étrange. Beaucoup de questions sans réponses subsistent. Qu'arrive-t-il réellement aux personnages ? Pour Gabriel, nous le savons, mais les autres ? Une part de mystère en plus qui me dérange un peu, car même si une part a été dite tout au long du récit, j'aurais aimé avoir l'avis de l'auteur sur certains points, tel Julien ou même l'avenir de Romane. Dans tous les cas, je ne verrais plus jamais du même œil un opéra. N'hésitez pas à le lire !
     

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