•  

    Marche vers le crépuscule (Chritophe Guillemain)

    Marche vers le crépuscule (Chritophe Guillemain)

    Auteur :

    : 18 septembre 2015 

    46 pages numérique

    Thème : nouvelle fantasy

      *******

    Résumé :

     

    « La fin est proche. Le long périple de Dandanga, une gigantesque et paisible créature portant le village de Pongala sur son dos, arrive à son terme. Les villageois sont persuadés qu’il les emmène vers une terre nouvelle, loin du monde dévasté dans lequel ils sont nés. Mais une étrangère bienveillante contacte Gali, un jeune garçon, par le biais d’un coquillage enchanté et le met en garde : Dandanga est mourant, rien ni personne ne pourra le sauver. S’ils ne veulent pas périr avec lui, les Pongalais doivent à tout prix fuir la cité.

    Poussé par l’imminence de la menace, Gali entreprend de prévenir les siens, mais qui pourrait bien accorder du crédit à cet enfant qui prétend parler à un coquillage ? Les habitants, aveuglés par leurs croyances et l’espoir fou de découvrir une terre pleine de richesses, verront-ils que les mauvais présages ne cessent de se multiplier ? Comment Gali les amènera-t-il à sortir de leur torpeur ? Désormais, le destin de Pongala repose sur lui… »

    Premières pages : http://www.calameo.com/read/004338971ca7a736382dd

     

    Du bleu à l'âme, épisode 1 (L.S. Ange)

     La guerrière d'Argalone, tome 1 : Des amours maudites (Frédérique Arnould)

     

     

    Je remercie Laure des Éditions Fantasmagorie  pour ce nouvel envoi.

     

    Déjà j'adore la couverture, le résumé me tentait beaucoup, mais avec cette petite bête en plein milieu, auréolée de cette lumière, j'adore !

     

    Cette nouvelle nous emmène dans un voyage pour une nouvelle terre. Dandanga est une gigantesque créature, capable de transporter sur son dos la ville de Pongala, ainsi que ces habitants. Cette terre promise, de loin, très loin semble inespérée, mais tous s'accordent à dire qu'ils y seront enfin en sécurité. Tous ? Non, Gali va tenter de les prévenir d'un grand danger, mais personne ne va écouter un enfant qui entend la voix d'une femme au travers d'une conque. Le destin de ces hommes et femmes reposent-il vraiment sur les frêles épaules de Gali ?

     

    L'histoire se lit très vite, trop vite, quand je suis arrivée à la fin j'étais déçue de ne pas en avoir encore. Le monde est tout juste construit, pas ou peu d'avant, juste une quête de liberté, de vivre libre en paix. Dandanga est une bête qui vaut le détour. Je l'imaginais d'une certaine manière et je ne me suis trompée que de peu. Son physique n'est pas repoussant, il est juste immense. Comment un tel animal peut réussir à porter tout ce monde d'un point à un autre ? L'eau est un très bon élément pour l'aider, car malheureusement il est devenu fragile, mais il n'y a pas que cela. Sa vie ne tient plus qu'à un fil et les vautours ne sont plus très loin. Un élément qui aurait dû mettre la puce à l'oreille aux adultes de cette histoire, mais bien trop englués dans leur envie d'aller plus loin, toujours plus loin.

     

    Gali est à la fois mûr pour son âge et en même temps il a envie de rester cet enfant innocent. Cette innocence qui sera prise sans qu'il ne le veuille d'une manière tragique. Passer d'un rêve éveillé à un cauchemar réel, c'est ce que Gali va devoir effectuer. Son destin ne suivra pas un chemin droit mais sinueux pavé d'embûches. Sa rencontre avec Maelenn débutera d'une manière simple. Cette femme semble connaître des choses sur le monde vers lequel il va. Elle sait aussi ce qui advient de Dandanga sans être dessus. Les deux combinés forme un ensemble surprenant.

     

    « — Mon père est l’un des sept membres du Conseil des Anciens, répondit-il. Mais je doute qu’il m’écoute.
    — Tu dois essayer ! Si jamais Dandanga meurt, ta cité s’effondrera avec lui, comme un vulgaire château de cartes. Tu dois le convaincre de trouver un moyen de descendre à terre avant que la catastrophe ne se produise, ou tu périras avec les tiens, écrasé sous les décombres de ta maison ou étouffé par la poussière !
    Gali resta sans voix. Les paroles brutales de Maelenn avaient ébranlé l’échafaudage de son éducation. Elles contestaient les préceptes selon lesquels Dandanga, de même que le Soleil et la Lune, était l’une des forces primordiales qui régissent le monde et fournissent à Pongala son équilibre – dans tous les sens du terme. Selon les anciens, aussi sûrement que les océans et la terre recouvrent le monde pour accueillir les bêtes qui courent et nagent à sa surface, Dandanga ne pouvait disparaître en emportant les Pongalais dans sa déchéance, car le Dieu-gardien veillait sur ses enfants, de leur naissance à leur mort, d’une génération à la suivante.
    Non, il ne peut disparaître ! se répétait le garçon. Mais déjà, le doute avait germé dans le terreau fertile de[…] »

     

    L'imagination de Gali est aidée de la jeune femme. Il a confiance en elle, en ce qu'elle lui annonce. C'est grâce à cela qu'il va prendre sur lui pour tenter de faire comprendre au peuple auquel il appartient du danger qui les guette. En parlant de danger, je dois dire que je ne m'attendais pas à cela, mais les descriptions sont délicieuses.

     

    En peu de pages, nous passons par beaucoup d'émotions. De la fête à la décadence, les mots sont porteurs de douceur à chaque instant. La noirceur des derniers instants ne gâche en rien, car elle découle de l'aventure de Gali. Cette noirceur était déjà présente avec parcimonie, se dépose un peu plus à chaque page tournée et l'apothéose en final. Concernant cette fin, elle a un goût d'inachevé dans le sens où j'aimerais savoir ce qui va se passer plus tard, lorsqu'ils se retrouveront. Mais aussi un goût de reviens-y pour redécouvrir encore ce qui se cache entre les lignes. Une fin pleine de surprises et de rebondissements.

    Logo Livraddict

    babelioDéfis sur Fb

     

    Partager via Gmail

    4 commentaires