Ce qui murmure - 3 - les nouvelles aventures de Carnacki - S.1 (Frédéric Livyns)

Je remercie Frédéric Livyns, l'auteur, pour m'avoir fait parvenir son troisième volet de son célèbre détective par voie numérique.

Je dois dire que je me suis frottée les mains en plongeant dans cette nouvelle aventure de mister Carnacki. Mais du départ il est plus long à démarrer qu'habituellement. Je ne parle pas du récit en lui-même, bien au contraire celui-ci va très vite. Non, ici je parle du personnage qui va raconter ce qui lui est arrivé au tout début de sa carrière. Il prend son temps afin de mesurer ses mots. Il fait toujours mouche auprès de son auditoire. Difficile de ne pas boire son histoire et difficile de voir ce qui va arriver au final.

«  Vous n’êtes pas sans savoir que les médications peuvent parfois faire ressurgir de vieux souvenirs enfouis si profondément que vous en aviez oublié jusqu’à l’existence. Voici donc la raison de votre présence en cette charmante soirée. Il s’agit d’une histoire qui m’est arrivée, il y a fort longtemps de cela. Je n’en étais alors qu’à mes balbutiements dans la connaissance de l’occulte. Aussi loin que ma mémoire puisse remonter, elle m’apparaît comme ma seconde confrontation avec le surnaturel. Je suppose que vous vous rappelez tous du « mystère de la maison hantée » ?  »

L'histoire est toujours attirante, courte, comme les précédentes, mais pourtant j'adore les suivre. Le récit est plus pesant dans ce troisième épisode. Nous pouvons sentir que l'auteur touche les proches du personnage principal. Enfin particulièrement un certain Dick. Ce qui lui arrive est difficile à cerner, jusqu'à ce que le passé se dévoile enfin.

J'ai l'impression que ces personnages ont existé, ou existent tout simplement. Les réactions, les mimiques, leur manière d'attendre la suite avec impatience comme nous le sommes envers une histoire palpitante. Et la façon de raconter, avec des soupirs, des temps de réflexion, comme s'il voyait encore les images. Comme si cela s'était produit la veille.

« Le phénomène commença à l’heure prévue. Dans le silence total, ce ne fut d’abord qu’un fin murmure, presque imperceptible même pour quelqu’un qui, comme je l’étais dans le cas présent, avait tous les sens aux aguets. La pièce était généreusement éclairée et il n’y avait pas le moindre coin d’ombre où une souris aurait pu se terrer. Mais il n’y avait rien ! »

L'histoire est simple, pas d'explications longues à nous tenir éveillé un soir de pluie. Mais elle est efficace et la tristesse de Carnacki est palpable. La fin est surprenante dans les faits, car j'avais cru que... mais au final en la relisant entre les lignes, elle peut se dévoiler. J'aimerai bien, un jour, pouvoir en savoir plus sur ses amis qui l'écoutent, peut-être est-ce prévu qui sait !