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    Voyage au pays de l'envie (Frédéric Marcou)

    Disponible sur Amazon

    Les yeux de Sophie (Jojo Moyes)

    Auteur : Frédéric Marcou

    : 13 Juin 2014

    29 pages numérique (epub)

    Thème : recueil de nouvelles

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    Résumé :

    « Ce livre est un recueil de cinq nouvelles fantastiques teintées de science-fiction. Il se veut ancré dans la réalité tout en laissant une large place à l’imagination et à l’imaginaire. »  

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Voyage au pays de l'envie (Frédéric Marcou)

    13/20

     

    Par le biais du site simplement, j'ai eu l'opportunité de découvrir un nouvel auteur, et par la même une nouvelle plume. Je remercie Frédéric Marcou pour sa proposition de lecture.

     

    Comme indiqué dans le résumé, ce petit livre comporte 5 nouvelles très courtes. 5 histoires qui n'ont pas toutes le même thème et pourtant la mort est présente quasiment partout.

     

    Il ne vous reste plus qu'à signer en bas de page pour obtenir ce qu'on ne pouvait pas penser. Des moines débarquent chez un homme. Il est seul avec son fils. C'est cet enfant qui les intéressent. Non ils ne veulent pas l'emmener mais lui raconter une histoire. Damnation ! Que dis-je, être obligé à pousser indéfiniment un chariot devant soi, sans réellement voir ce que l'on emmène. Les mots éternel recommencement trotte dans mon esprit. Ce cycle de l'absurde porte très bien son nom, Sisyphe n'a qu'à bien se tenir avec son caillou. Ici, cet homme ne sait plus où il en est. Qui est-il ? Pourquoi fait-il cela ? Et surtout comment est-il tombé malade ? Et si tout cela n'était qu'un Rêve impromptu ? Pousser un chariot, un caillou n'est pas si grave comparé à se croire être un sorcier. Dans ce monde où la magie est interdite, un homme risque de prendre ses rêves pour des réalités. À trop vouloir prendre ses ailes, il risque bien de se les faire brûler plus vite que prévu et de redevenir un Homo Sapiens Sapiens Neandertalis. Avoir les pieds sur terre c'est bien, se méfier serait mieux. Bettina est une scientifique qui travaille d’arrache-pied pour découvrir LA solution à leur problème. Malheureusement tout le monde ne pense pas comme elle. Le risque d'en terminer au plus vite pourrait bien les amener à Une autre forme de mort. Les souvenirs sont bien ancrés dans nos mémoires, jusqu'à ce point de non retour. Les images s'effritent s'envolent et il ne reste plus que de la poussière.

     

    « L’homme chancelle maintenant. Chaque élément qu’il perd l’affaiblit davantage. Il sait par la pensée que ses souvenirs s’échappent à jamais. Il se rappelle et pleure d’émotion. Toute sa vie part en fumée. Dans un souffle fantastique, il oublie tout ce qui fait sa vie, son être.
    Le vent commence à décroître, l’intensité diminue, il voit les images de son existence partir dans l’atmosphère. Il est là, impuissant, et ne peut rien faire.
    Son corps multicolore le déserte. Il pose un genou à terre, il revoit sa vie, ses bonheurs, son épouse ; dans ces images qui partent, il voit ses réussites, ses défaites, ses échecs. Il distingue tout ce qu’il a accom­pli, ce qu’il aurait préféré oublier. »

     

    Le mélange fantastique, réalité est bien amené. L'écriture est fluide, compréhensible et imagée. Rien à dire côté orthographe et syntaxe et c'est très très appréciable. Ce que j'ai aimé c'est ce mélange qui amène un beau côté malgré ce qui découle de ces histoires. J'ai adoré la dernière, Une autre forme de la mort. C'est probablement la plus courte, mais elle est juste comme il faut. Complète, il ne manque rien. Les images viennent d'elles-mêmes au fil de la lecture et c'est une autre manière de voir cette fin de vie en beauté, dans la douceur et la mémoire.

     

    Il y a plusieurs points que je regrette. Premièrement, les nouvelles sont courtes, par définition, mais les quatre premières méritaient beaucoup plus de développement. Deuxièmement, les fins sont trop abruptes. Troisièmement, il m'a manqué des éléments pour mieux les apprécier. Damnation a même un préambule indiquant que sa taille normale est celle d'un roman. Pourquoi l'avoir raccourci dans ce cas ? Pour en faire une nouvelle ? Je trouve dommage de fonctionner dans ce sens. Habituellement, on part d'une nouvelle et on la développe pour en faire un roman, l'inverse peut causer des manques, comme ce que j'ai pu ressentir ici.

     

    « Damnation
    Préambule
    L’histoire que je vous présente ici a, normalement, la taille d’un roman, mais a été raccourcie pour parvenir au format « nouvelle ».
    Je passe mon temps à pousser un chariot, à le remonter. Toute ma vie je pousse ce chariot, car je suis en enfer. Les heures de mauvais sommeil que l’on me donne, c’est pour que je ne meure pas d’épuisement, sinon je ne pourrais plus le pousser.
    Je pousse un chariot pour faire remonter la galaxie, oui c’est ça…
    Enfin, je ne le fais pas tout seul, c’est un peu comme si je ne servais à rien. »



    En conclusion, il y a du bon et du moins bon. J'ai beaucoup aimé l'originalité et l'écriture, mais il m'a manqué plus de développements pour les apprécier à leur juste valeur. Je suis certaine qu'avec plus de cheminement pour arriver à leur fin serait vraiment un plus et laisser le lecteur découvrir l'atmosphère avant d'imposer le final. Même si le résumé indiquait ceci : "laissant une large place à l’imagination et à l’imaginaire", il y avait bien trop de place accordée au lecteur.

     

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