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    La comète, tome 1 : Matricule A390G7 (Yaël Lipsyc)

    Disponible sur Amazon

    Rose et Alessandro, tome 1 : Les Confréries Secrètes (M.M. Georges)

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    Auteur : Yaël Lipsyc

    443 pages numérique (epub)

    Thème : Science-fiction jeunesse

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    fait partie de la série

    La comète

     

     

    Résumé :

    «  Isis, 16 ans, évolue dans une société contrôlée par la censure et la rectitude. Étudiante à l'école de Sauvetage, elle rêve de sauver des vies, mais aussi d'une société plus ouverte, plus créative. Passionnée par les étoiles, elle aimerait tout apprendre du monde qui l'entoure. Sa curiosité ne fait toutefois pas l'affaire des dirigeants, qui la voient comme un élément dangereux pour le maintien de l'ordre établi. »  

     

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    La comète, tome 1 : Matricule A390G7 (Yaël Lipsyc)

     

    Par le biais de netgalley, je remercie la maison d'éditions Kennes pour m'avoir fait découvrir ce premier tome. Durant pas mal de pages, je me suis demandée pourquoi ce titre de la comète, pas le matricule car nous savons très vite qui c'est. Non la comète, pourquoi ? Il faut attendre plus de la moitié du livre, mais tout ce qu'il y a avant, n'est que petits cailloux parsemés, à nous de trouver la bonne voie.

     

    Isis est une jeune fille de 16 ans, des parents et un frère dans la construction. C'est tout naturellement qu'elle devrait aller dans ce sens dans ce monde où chacun a sa place et doit aller dans le même sens que la famille. Sauf qu'elle va décider de devenir un sauveteur. Son père n'est absolument pas d'accord, mais à 16 ans, dans cette civilisation, c'est l'âge légal pour décider sa vie, être libre. Après bien des péripéties, Isis va réussir à intégrer cette école, sauf qu'elle ne sait pas du tout où elle met les pieds.

     

    « Pour mes parents, le système dans lequel nous évoluions nous permettait de vivre en harmonie, et il fallait le suivre fidèlement. Mon frère était un peu moins radical. Et moi, j’ignorais vraiment quoi penser. Je savais que je désapprouvais certaines choses, mais je ne pouvais pas cracher sur l’organisation de notre société, parce que je n’avais pas la moindre idée de comment les choses étaient avant. On ne parlait jamais du passé ni de ce qui se passait en dehors de l’Île.
    Oui, nous vivions sur une île. Et pas des moindres : elle était immensément grande, perdue dans une étendue d’eau. Et au-delà, c’était l’inconnu.
    Nous vivions dans une sorte de regroupement d’agglomérations, avec la nature qui reprenait ses droits à mesure qu’on se rapprochait de l’eau. On appelait ça « la Ville », pour montrer que nous vivions tous ensemble, que nous étions tous tenus de respecter les lois, de faire partie du système. »

     

    Une jeune femme qui veut changer son mode de vie, cela fait penser à la série Divergente sauf qu'il y a autant de similitudes que de différences. Il faut absolument avoir sa place sous peine de se retrouver un déchet de la société, par contre revoir sa famille est acceptée. L'originalité du livre n'est pas dans ce que l'on voit ailleurs mais dans le fait que des noms n'existent plus/pas ? enfin, tout le monde connaît les jours de la semaine, les éléments qui nous entourent. Ici, la grande sphère blanche est la lune. Le lundi ? Que nenni, il s'agit du jour 1. Bien entendu il ne s'agit que de petits exemples, car il y en a beaucoup d'autres. Des personnages qui vivent sur une île, avec un président, de l'eau tout autour sans savoir ce qui existe plus loin (et si surtout est-ce qu'il y a autre chose loin de cette terre ?). Des noms/prénoms indiqués sur des registres tandis que d'autres n'y sont pas. Il y a quelque chose de dérangeant sans que cela soit réellement le problème. La curiosité est un vilain défaut, pas vrai ? Ici, il faudrait dire que la curiosité est mortelle !

     

    Isis est curieuse de tout. Elle adore grimper dans les arbres, douée en escalade, à la course, elle s'ennuie à l'école, jusqu'à ce qu'elle décide de changer sa vie et de trouver sa voie : celle des sauveteurs ! (Petite info, les sauveteurs dans ce récit ne sont pas ceux qui sont en fonction ici et maintenant car j'en fais partie et je n'ai pas eu cette formation, même si certains "cours" seraient parfait pour nous perfectionner, bref !) Isis n'est pas un personnage méchant, bien au contraire, par contre il vaut mieux ne pas l'ennuyer. Elle est considérée comme une grande gueule et cela va lui créer bien des ennuis. Isis, le prénom d'une déesse égyptienne qui n'est pas répertorié. Adam, son grand frère (prénom du premier homme de la création) a un rôle de grand frère, protecteur, présent, mais pas confident. C'est un peu ce qui manque à Isis, se laisser aller à se confier à quelqu'un.

     


    « Ethan était à la fois ici, et ailleurs. Il s’adressait à moi, mais regardait la Ville.
    - Le grand problème, reprit Ethan, c’est que les gens mentent. À tout le monde. À eux-mêmes. Ils cachent des vérités, ils démentent des évidences. La franchise a disparu, elle s’est envolée.
    Je l’écoutais, subjuguée par ses mots.
    - Je pense que c’est ce qu’il y a de plus important aujourd’hui : la franchise, l’honnêteté. Parce qu’on vit dans un monde de vantardise, où chacun prétend être le meilleur. Un monde où on doit suivre les gens, où on ne peut pas être soi-même, parce que parfois, ça choque. Un monde où on doit jouer les hypocrites, accepter des vices qu’on souhaiterait dénoncer, se battre pour des idées qui nous répugnent… et tout cela, soi-disant, dans notre propre intérêt.
    Ethan marqua une pause et se tourna vers moi, plan-tant ses yeux dans les miens. Hypnotisée, je soutins son regard.»

     

    Partir 4 mois en école pour devenir Sauveteur est difficile au début, loin de sa famille. Mais plus les jours passent plus elle se tient une ligne de conduite. Sans compter ses amis qu'elle arrive à se faire : Mike, Julia, Taylor, Ryan, Ethan. Un passé commun pour certains qui fait froid dans le dos. Et dire qu'il va devenir un sauveteur ? Non, il va bien lui arriver une tuile, pas vrai ? Et puis il y a ceux qui vont lui mettre des bâtons dans les roues, comme Sandra. Je passe volontairement sur les personnages secondaires, pas qu'ils ne soient pas importants, mais je risquerais de laisser tomber des infos qu'il vaut mieux découvrir à la lecture. Un autre personnage m'a bien fait rire à cause de son prénom Truman (j'ai un animateur qui a ce surnom). Par contre c'est un personnage clé.

     

    L'entraînement est dur, surtout lorsque le prof-chef-maître-en-puissance vous surveille. Le sport est un gros morceau, comprendre leur société aussi. Parler de mort, de suicide, de meurtres à des personnages de 16 ans et leur dire régulièrement que de toute manière ils vont mourir pour quelqu'un... c'est si joyeux ! Pourtant le récit ne tombe pas dans la dépression. L'auteur arrive à montrer les forces et les faiblesses. La théorie est présente. Les personnages sont en internat et doivent apprendre à se gérer sous le regard scrutateur de caméras qui traînent vraiment partout. Et puis il y a des questions que l'on se pose, que Isis se pose. Il y a également une intrigue et des bouleversements qui vont aller avec. Comme pourquoi certains faits et gestes sont tolérés ? Pourquoi il n'y a pas d'enquêtes ? Pourquoi certains ne se retrouvent pas en cellule ?

     

    En d'autres termes, j'ai beaucoup aimé ce premier tome qui en plus se termine par le début du second qui donne encore plus envie de découvrir ce qui va arriver à Isis et ses compagnons.

     

     

    La comète, tome 1 : Matricule A390G7 (Yaël Lipsyc)


     

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