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    La légende des quatre, tome 3 : le clan des serpents (Cassandra O'Donnell)

     

    Disponible sur amazon

     

    Auteur : Cassandra O'Donnell

    432 pages papier

    Thème : Fantastique Jeunesse

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    Fait partie de la série

    La légende des quatre

     

    Résumé :

    « Pour la première fois, les quatre clans autrefois ennemis décident de se regrouper en une immense armée pour lutter contre les humains. Mais face à la férocité de Wan, décidé à mener une lutte sans merci, Maya s'indigne du sort réservé aux innocents. Parviendra-t-elle à faire plier l'inflexible prince des Serpaïs ? Sans compter que la menace pourrait aussi venir de leur propre camp... »
     

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    18/20

     

    Enfin un livre à moi qui sort de ma gigantesque pal, appelée plus facilement une "hal" chez moi. D'accord, ce troisième tome est arrivé il y a peu de temps, mais il n'allait pas rester longtemps, je le savais déjà ! Une couverture à la hauteur des deux premiers tomes, avec Maya, la belle louve et Wan, le roi serpent. Un tome que j'attendais avec impatience, car je dois avouer que Wan est mon préféré, donc forcément je voulais connaître son clan, sa façon de voir les choses, même si nous en avions un aperçu.

     

    Les quatre se retrouvent sans pour autant être en place d'honneur lors du conseil qui se déroule chez les Serpaïs. Nous les suivons dans cette guerre qui se prépare contre les humains. Ces derniers qui ont décidé d'éradiquer les yokaïs, ceux qui ne sont pas comme des êtres humains tout le temps. Les loups, les tigres, les rapaces et les serpents sont des créatures à leurs yeux, féroces, dangereuses et affamées. Ce n'est pas totalement faux. Si certains sont bien des "bouffeurs d'humains", les autres vivent tranquillement en paix, sans chercher à manger tout ce qui traîne. Comme dans tous les clans, il y a ceux qui veulent éradiquer complètement les humains, petits et grands, et il y a ceux qui au contraire pensent que se serait bien de ne pas tous les tuer, pour garder un certain équilibre.

     

    Nous voyons beaucoup plus Wan et Maya. Cette dernière est toujours aussi têtue et n'hésite pas à se mettre dans des pétrins pas possibles. Imaginez une louve qui galope sur les terres des serpaïs et bien entendu va se trouver sur le mauvais côté de leur territoire, celui où les serpents restent des serpents et ne prennent plus la forme d'un être humain. Imaginez que ces serpents sont énormes et ne veulent qu'une chose : manger ce qui passe sur leur terrain. Voila, vous êtes en plein cœur de la première emmerde de cette demoiselle. Et ce n'est que le début. Maya n'a pas envie d'écouter, elle suit son cœur et trace son propre destin. Un destin qui n'est très reluisant pour les humains.

     

    Nous suivons leur plan de bataille, qui va faire quoi, qui veut vraiment s'allier. Les quatre clans doivent faire front devant une communauté. Il y a toujours des "hommes" qui ne veulent pas faire ami-ami avec d'autres créatures, mais la fin justifie les moyens, pas vrai ? Wan montre sa capacité de roi. Il est froid, glacial, capable de manipuler n'importe qui et surtout de tuer pour montrer qu'il est puissant. Tuer est dans sa nature et ce n'est pas pour jouer, c'est pour asseoir son pouvoir. Les serpents sont fourbes et à part les deux "potes" de Wan, tous veulent sa place de roi. Dji et Miu sont ceux qui n'en n'ont absolument rien à faire de cette place. Ils sont le point d'humour du livre et sincèrement je les adore. Ils sont frais, rapides, mais pas trop et surtout ont toujours le mot pour rire.

     

    « Dji regardait de loin l'étrange combat qui se déroulait entre Wan et Maya, d'un air perplexe.

    - Il joue avec elle, remarqua Dji en se tournant vers Miu.

    Ce dernier acquiesça.

    - Exact.

    - Et après, il va la tuer ?

    - J'en doute...

    Dji haussa les épaules et regarda Maya comme s'il évaluait son poids et le temps qu'il lui faudrait pour la digérer.

    - Dommage, elle doit avoir bon goût.

    - Je n'y songerais même pas, si j'étais à ta place, fit Miu en faisant claquer sa langue. La louve est la proie de Wan, pas la tienne.

    Une lueur de déception s'alluma dans le regard de Dji.

    - Sa proie ? Il va la manger ?

    - Non. Il la chasse. »

     

    Entre les deux il y a une tension douce. C'est la seule qui arrive à faire fondre un peu la glace autour du coeur de Wan. Et c'est le seul qui arrive à lui faire entendre raison... Non pas du tout, mais c'est du pareil au même. Son regard parle pour lui, pourtant il ne dira rien, il ne fera rien et elle, sans le savoir, sans le vouloir ou au contraire parce qu'elle le devine, force sur le lien entre eux afin d'obtenir ce qu'elle désire. Il y a plusieurs passages entre les deux qui nous montrent leur attachement et la façon de gérer une situation qui pourrait dégénérer. Ils ont beau avoir des responsabilités, ils arrivent tout de même à se chamailler. C'est une rebelle dans l'âme qui n'écoute que sa propre voie. Au moins c'est une jeune femme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Son bon coeur la perdra.

     

    Bregan, le roi tigre, est prêt à tout pour son clan, quitte à pactiser avec le diable lui-même. Il a des sentiments pour Maya, mais ne se laisse pas démonter lorsqu'il faut qu'il redevienne le guerrier dont ils ont tous besoin. Il a par contre une tendance à vouloir surprotéger la jeune louve, tout comme le père de Maya qui lui interdit de partir en guerre. C'est mal la connaître, là je ne dévoile rien, car c'est la suite logique de ce qu'elle nous a déjà montré auparavant. Quant à Nel, la fille de la reine rapace, c'est encore une autre histoire. Sa propre mère débloque complètement. Déjà dans les tomes précédents, le peu que nous avions sur elle ne lui donnait pas la meilleure image qui soit. Elle déteste tout et tout le monde, personne n'a d'égard à ses yeux. Nel a une volonté de fer et un caractère qui convient à son rang. Si jeune et pourtant tant de poids sur les épaules, ou plutôt devrais-je dire sur ses ailes.

     

    J'en reviens à Wan, le sarcasme lui va à merveille, pourtant il montre des changements, très subtil certes, mais ils existent. Il me fait penser à César. Wan est tel un empereur, contraint par ses obligations d'être dur, implacable. Il est puissant, charismatique et capable d'un semblant de bonté. Le final montre sa capacité à ne pas toujours haïr les autres. Il est pragmatique et arrive souvent à ses fins, sauf avec Maya. Là, ceux sont deux esprits forts, deux esprits de contradictions. Je me demande s'il va se passer quelque chose entre eux, autre que ce que nous voyons dans ce tome.

     

    « Se désintéressant complètement de ce genre de détail, Wan avait mis un certain temps avant de remarquer à quel point Maya était époustouflante sous forme humaine. Mais il devait bien reconnaître qu'il avait ouvert les yeux et qu'il lui arrivait, de temps à autre, quand il n'y prenait pas garde, de se laisser éblouir par son superbe regard saphir.

    - C'est surtout une formidable guerrière. Cette nuit, elle a tué pas moins de quatre Fengzis, impressionnant, non ?

    Les mots s'étaient à peine échappés de la bouche de Wan qu'il regrettait déjà de les avoir prononcés. Non mais qu'est-ce qu'il lui arrivait ? Pourquoi en étaient-ils venus à parler de Maya ? Et pourquoi s'était-il exprimé avec cet enthousiasme stupide ? »

     

    Et puis il y a la guerre qui approche. Les humains se sont cachés, ont fuis les petits villages, préparant des pièges tous plus tordus les uns que les autres. Le fait que les quatre clans s'allient apporte un plus : ils ont des informations diverses et doivent se protéger. J'ai bien écris doivent, car il y a toujours des personnages qui trahissent, qui ne veulent qu'eux sur terre. Le conflit prend de l'ampleur. Cela est un véritable jeu de massacre ! Il n'y a pas d'autres mots pour décrire l'action qui va se produire à la fin. Des pertes, il va y en avoir, de toutes parts. Les chefs de clans ne vont pas pouvoir sauver tout le monde. L'avenir reste incertain et le geste de bonté de Maya risque de la perdre. Et si la voie qu'elle montre était la bonne ? Nous avons tout le pouvoir entre leurs mains, pattes, ailes et nous n'attendons plus que de découvrir le clan des rapaces, avec Nel. Cette jeune fille risque d'avoir beaucoup de travail, mais je suis certaine que grâce à elle l'union des quatre ne sera pas vaine. Elle a la tête sur les épaules.

     

    L'espoir ! C'est un mot que tous ont en bouche, les humains comme les yokaïs. Un simple mot qui prend tout son sens surtout avec cette vieille femme qui rêve. La lumière est au bout d'un long, très long voyage. Ce que j'ai aimé, c'est d'avoir un point de vue des différents personnages. La guerre rapproche les gens et montre le meilleur comme le pire en chacun d'eux. Bien que le livre soit un jeunesse, j'adore me retrouver avec ces personnages, pourtant je n'ai plus douze ans. J'aime suivre les aventures de nos quatre héros, Wan, Maya, Nel et Bregan. Les liens d'amitié, d'amour, la façon de régenter, cette série apporte beaucoup de valeur et d'aventures. En conclusion, un troisième tome que j'ai beaucoup apprécié. Il me tarde de découvrir la suite !

     

    La légende des quatre, tome 3 : le clan des serpents (Cassandra O'Donnell)

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