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    Our Unknown Feelings (Charlie Audern)

    Lien pour l'acheter : charlieaudern[at]gmail.com.

     

    Poussée à bout (Christine Béchar)


     

    Auteur :  Charlie Audern 

    755 pages numérique (PDF)

    Thème : Young adult, +16 ans

      *******

    4ème de couverture :

    « Hey, salut, moi c'est Quentin, 17 ans. C'est ma dernière année de lycée et la première de ma petite sœur Geneviève. C'est une année importante pour mon avenir : Bac, choix d'études... Pourtant, ce n'est pas ma priorité, même si c'est celle de mes parents. Non, en fait, je suis juste amoureux. Tout pourrait être simple si seulement ce n'était pas un garçon, et pire, mon meilleur ami Emmanuel. J'ai enfin décidé de me déclarer et autant vous le dire, c'est la panique !
    Personne ne connaît mes penchants et ça me tiraille. En plus, Geneviève s'est entichée d'un voyou, Michel, à la sale réputation. Si mon père l'apprend, c'est la fin.
    Entre les cours, les amours, ma sœur, le club de handball dont je suis le capitaine, je ne sais plus où donner de la tête. L'année commence à peine et tout est déjà compliqué. Mais il parait que c'est ça devenir adulte.
    Une romance contemporaine Young adulte à fleur de peau où les états d'âme de Quentin sont livrés à cœur ouvert.  »  

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Our Unknown Feelings (Charlie Audern)

    19/20

     

    Je remercie l'auteur, Charlie Audern, pour l'envoi de son dernier bébé qui au final est un récit qui vient d'avoir 10 ans mais qui a été réédite et réécrit. Pour plus d'information il suffit d'aller sur son site ICI.

     

    J'aime beaucoup la couverture, elle reflète la douceur d'un des personnages et des relations qui se créent autour de lui. La tasse est très bien trouvée car elle présente bon nombre de situations et de scènes qui sont écrites.

     

    Quentin est un jeune homme de 17 ans qui rentre en sa dernière année de lycée. Amoureux de son meilleur ami depuis plusieurs années, il va enfin franchir le pas le jour de la rentrée scolaire et comprendre qu'Emmanuel l'aime également. Tout pourrait être au beau fixe si la relation ne doit pas être visible des autres. Se cacher pour s'aimer, est-ce une solution ? Lorsqu'Audrey tombe sur le couple, elle ne va pas les laisser tranquilles et leur faire vivre un véritable enfer jusqu'à ce que la noirceur déteint sur elle. Entre temps, Geneviève la petite soeur de Quentin débarque dans le même lycée et découvre l'amitié, l'amour à un âge où l'on se découvre soi-même.

     

    « —    Tu sais Geneviève, je voudrais être encore à l’année dernière, je souffrais de mon amour, mais au moins on était complice. On se faisait confiance, on était ensemble, et finalement, j’étais en paix avec moi- même. Je pense aussi à ma différence : aimer un homme, c’est très dur à accepter et à assumer. Je n’ai personne à qui me confier. Enfin personne, Michel est toujours là pour me remonter le moral. C’est étrange qu’il comprenne quand je ne vais pas bien ? Enfin… Mais je n’ai personne pour apaiser mon cœur. J’ai envie de tendresse qu’on me prenne dans les bras et qu’on me dise qu’on m’aime, qu’on m’accepte. J’ai mal tu sais. Je suis si solitaire. J’aurais dû naître femme je crois. Au moins, j’aurais eu droit à tout ce qui m’est interdit. »

     

    Bien entendu, ce n'est que le début, car je dois avouer que je ne saurais pas comment en parler tellement j'ai été happée par les émotions des personnages. L'histoire semble simple et pourtant les sentiments entre deux hommes - car il s'agit de cela ici - devient complexe dans un monde où le couple se doit d'être un homme et une femme, point barre. Je rappelle que ce livre a été écrit il y a une dizaine d'années, mais je trouve qu'il aurait pu être écrit à notre époque, car les problèmes qu'un couple homosexuel rencontre dans ce récit sont autant d'hier que de demain. La différence est toujours source d'ennui alors qu'il s'agit uniquement de complémentarité.

     

    « —    Non ! C’est à moi de parler ! Tu ne veux pas m’écouter, tu ne veux pas me croire ! Est-ce si aberrant, incompréhensible que je sois différent de ce que tu attendais ? Ça te choque ? Je suis gay ! J’aime les hommes !
    —    Suffit Quentin ! Tu dépasses les bornes !
    —    C’est la vérité ! Pourquoi tu ne veux pas me croire ?
    —    Es-tu donc devenu fou ? Tu ne peux pas être gay, je te l’interdis ! »

     

    L'auteur a une douce écriture qui rend la lecture très agréable. Suivre les aventures de Quentin qui voit sa vie défiler sans qu'il ne puisse rien n'y faire m'a fait ressentir énormément niveau sentiments. J'ai vibré avec lui, j'ai eu peur, des sueurs froides, mais aussi rougis par moment lorsque Angelo laisse exprimer ce qu'il ressent. Les histoires, car il n'y a pas que Quentin et Emmanuel et le fameux Angelo qui est un personnage que j'adore. Nous avons aussi Claude - et je me suis bien faite avoir - Pascal, Otto, Michel, les jumeaux, les parents, Audrey, Valentin, Snake et bien d'autre. Je disais donc que les histoires s'emmêlent, se rejoignent, se font et se défont mais avec un point commun : les sentiments. qu'ils soient d'amour ou d'amitié, de haine ou de dégout, de tendresse ou de passion, les personnages vivent au travers des mots de Charlie qui n'hésite pas à aller jusqu'au bout des choses.

     

    « Je suis seul. Mes parents n’existent plus. Ils sont devenus des fantômes. Ils vont et viennent sans se parler, sans me parler, sans s’inquiéter de moi. Ou peut-être est-ce moi qui suis devenu invisible ? Peut-être qu’en te perdant j’ai perdu le droit d’exister ? J’ai vu tes larmes. J’ai écouté tes cris et tes supplications. Je t’ai fait mal. Je m’en veux. Mais au fond de mon cœur, tout au fond, dans ce lieu innommable, je me suis repu de tes cris et de ta souffrance. Je me fais peur.
    Ce matin j’ai pris une douche et j’ai eu un sursaut quand je n’ai pas aperçu mon reflet dans la glace. Ce n’était qu’une illusion d’optique. J’ai cru que j’étais mort. J’ai cru que je n’existais plus. Pourquoi… pourquoi ai-je cette sensation de ne plus vivre. D’être déconnecté ?
    Quand mes parents se parlent c’est le feu et l’eau. La maison tremble, les objets se cassent. Comment peut-on arriver à un stade  de dégradation pareil ? Ils se battent comme des chiffonniers à coup de mots et de lettres recommandées. Sur le soir, il leur arrive d’en venir aux mains. »

     

    Les personnages pourraient être vivants. Ils ont une manière d'agir et de parler dans le milieu auquel ils évoluent qui les rends réels, vraisemblables, humains. J'ai adoré suivre leurs histoires, les comprendre, voir leur évolution. Ils pensent, réfléchissent, donnent d'eux-mêmes. Être homosexuel devient un danger pour certains, pour d'autres une tare. C'est un sujet délicat qui le restera toujours je pense car il y aura toujours des gens bien pensants qui verront ce type de relation d'un mauvais oeil. Pourtant il ne s'agit que de sentiments. qui peut oser dire qu'un homme ou une femme doit se retrouver avec le sexe opposé ? Qui a le droit de juger ? Personne ne devrait. Je ne vais pas m'attarder sur les personnages car d'une part ils sont nombreux et d'autre part il faut les découvrir. Chacun à sa place, son but, son passé, sa vie qui se déroule. Des ennuis qui surgissent et d'autres qui atterrissent sans qu'on s'y attende.

     

    L'histoire est vraiment très belle. Nous pouvons y lire les débuts d'une relation compliquée qui doit se cacher aux yeux de tous. Nous suivons également la découverte de l'homosexualité par celui qui se découvre ainsi, mais aussi par les entourages qui ne réagissent pas tous de la même manière. L'esprit humain, la bienséance, les mentalités sont chamboulées. J'ai aimé suivre les courses de moto - oui il fallait que j'en dise quelques mots - qui se déroulent d'une manière sauvage. La famille est importante qu'elle soit faite de lien de sang ou juste fraternel.

     

    « On se poste près de la ligne de départ. Claude nous rejoint. Elle presse ses mains l’une contre l’autre. Darth se place près de Black Savage sur la seconde ligne, devant il y a Michel, Snake et un indépendant. Claude me souffle son pseudo, il me fait rire : Big Momo. Je vois les yeux de Claude se mettre à briller. Elle irradie de beauté. L’adrénaline du départ la magnifie. Mon père resserre sa main sur mon épaule. Je vois Snake dire quelque chose à Michel. Les autres rigolent. Michel lui réplique autre chose sur quoi Snake s’avance  vers lui le poing serré. Angelo apparaît et d’une phrase calme le jeu. Snake crache et retourne vers sa moto. Michel sort le plan et l’examine une dernière fois. Comment va-t-il ? Je sens mon cœur battre à cent   à l’heure. J’attrape la main de Claude et la serre. Elle me rend mon étreinte. La voix d’Angelo se fait entendre.
    —        La course va commencer dans moins d’une minute. Les participants sont priés de se mettre en place. Tout retard sera sanctionné d’exclusion. »

     

     

    Beaucoup de bonheur, de tristesse, de déception, de désir, d'envie. Les émotions passent et repassent sans pour autant nous étouffer. J'ai vécu les drames et les joies de Quentin, car c'est lui qui parle le plus souvent. Par moment nous avons Emmanuel qui écrit sur son journal intime et puis un bonus avec Michel. La sensualité est bien présente, les scènes d'intimité aussi. Elles sont assez explicites, d'où le + 16 ans, mais sans tomber dans le vulgaire ou le cru. Des rebondissements et du suspense qui donnent envie d'en savoir plus. Difficile de fermer le livre je dois avouer. en bref, il est à découvrir !

     

     

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    Poussée à bout (Christine Béchar)

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    Poussée à bout (Christine Béchar)


     

    Auteur :  Christine Béchar 

    220 pages numérique (PDF)

    Thème : contemporain,

    Harcèlement scolaire et cyber

      *******

    4ème de couverture :

    « Camille, 14 ans, déménage dans une nouvelle ville suite à la séparation de ses parents. Un nouveau départ qui n’a rien de facile. Elle parvient malgré tout à se faire des amis… mais pour combien de temps ?

    Un roman sur le harcèlement scolaire et cyber.
      »  

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Neon Dreams, tome 1 : Leaving Amarillo (Caisey Quinn)

    17/20

     

    Je remercie l'auteur, Christine Béchar pour m'avoir proposé de lire cette nouvelle histoire. Le sujet m'intéresse pour plusieurs raisons et même si la couverture n'est pas le style que j'apprécie, c'est ce qu'il y a à l'intérieur qui compte.

     

    Camille est une adolescente de 13 ans qui voit sa vie changer en très peu de temps. Sa mère demande le divorce lorsqu'elle apprend que son mari a une maîtresse depuis des années. La séparation n'est pas si difficile car à cet âge l'ado comprend ce que son père a fait. La maison familiale devient un appartement à deux chambres à une bonne centaine de kilomètres, sa mère dormant dans le salon pour laisser de l'intimité à ses deux filles, Camille et Chloé sa sœur de quatre ans plus jeune. Changement d'école au passage qui n'est jamais facile pour personne surtout lorsqu'on se retrouve en dernière année de collège. Obligée de recommencer une nouvelle vie, d'avoir de nouveaux amis, Camille va être obligée de tout reprendre à zéro.

     

    "Moi, Camille, treize ans, je me baissai à sa hauteur pour la prendre dans mes bras, de façon plutôt gauche, je dois bien le reconnaître. Jamais je n’avais consolé ma mère. J’en avais les larmes aux yeux sans même savoir pourquoi. Seule une catastrophe pouvait mettre cette femme stoïque dans un tel état. Jamais je n’aurais imaginé à quel point j’étais dans le vrai avec mes suppositions. Pour notre famille, ce fut le début de la fin.

    — Dis... qu’est-ce qui t’arrive ?
    — Ton père et moi allons divorcer."

     

    Même si je ne suis pas fan de la couverture elle représente parfaitement le mal-être d'une adolescente qui voit sa vie transformée en un clin d’œil. L'histoire est prenante. Le fait que ce soit à la première personne et qu'il s'agit de Camille qui nous montre ce qu'elle vit est touchant. Les émotions, les sentiments, sa vie est amenée par des mots simples et pourtant les situations sont de plus en plus compliquées. Un engrenage qui commence doucement, juste avec un surnom que personne n'aimerait entendre. Des amitiés de cet âge qui semblent sincères et qui le sont jusqu'à ce qu'un événement vienne perturber ces nouvelles relations encore fragiles. Tout s’accélère. Plus rien ne sera comme avant, mais avant quoi ? Avant le divorce ? Avant les relations amicales ? Avant les relations cachées ? Difficile de se dire que tout ira bien surtout lorsque les réseaux sociaux s'y mettent - enfin ceux qui utilisent les réseaux sociaux pour écraser un peu plus ceux qui sont différents. Car oui, Camille est rousse et nouvelle. Deux points très graves aux yeux de ces adolescents en mal de bouc émissaire. Sa sœur semble avoir plus de chance car même si elle est nouvelle, elle n'est pas rousse.

     

    Au début, j'ai eu un recul par rapport au vocabulaire des personnages qui ont 14 ans en moyenne. Le fait d'avoir été en colonie de vacances m'a rappelé justement que les gosses - désolée si je dis gosses, mais vu mon âge ils le sont - ont justement CE vocabulaire plus cru et les idées placées entre les jambes et pas dans la tête. Oserais-je dire que de mon temps - purée la vieille ! - ils ne pensaient qu'à jouer entre eux sans forcément déshabiller une fille ? Le thème du harcèlement scolaire ET cyber est bien expliqué sans pour autant que nous soyons dans un cours. Le mal-être que ressent Camille nous revient en pleine figure. C'est celui dont on ne veut pas entendre parler, on se dit que ce n'est pas possible, que cela n'arrivera pas à notre/nos enfant(s). Pourtant c'est souvent le cas. Le harcèlement peut juste être un mot, un surnom, un petit "poil de carotte" ou encore un "petit gros". C'est pas bien méchant, c'est pour rire entre copains. Sauf qu'un mot, c'est ce qui reste le plus longtemps. Les coups font mal, les bleus se voient puis s'estompent. On oublie plus vite un coup qu'un mot, parce que ce dernier est ancré dans notre esprit.

     

    " Maman, Chloé,

    ... Ce journal ne contient que trop d’extraits de tout ce que j’ai vécu ces derniers temps. Ce qu’on m’a fait subir, par haine, bêtise et méchanceté. Je ne suis pas parfaite, j’ai sûrement fait des erreurs, mais je n’ai pas mérité le sort qu’ils m’ont réservé... "

     

    Camille est jeune mais elle est mûre pour son âge. Réfléchit, la tête sur les épaules, elle ne veut pas perdre sa virginité comme si elle ouvrait une boite de kinder surprise : à la va-vite. De nature généreuse et très timide, elle ne fait pas partie de ceux qui pourrait faire du mal intentionnellement à des personnes qu'elle connaît ou non. Chaque personnage a une place particulière, Quentin, Clément, Manon, Marie, Hugo et bien d'autres. Peut-être que si chacun parlait un peu plus alors il y aurait moins de secrets et plus d'entraides, peut-être... La méchanceté gratuite est si facile et la compréhension si dure. Comment une adolescente qui a perdu le contexte familial peux continuer d'avancer si elle n'a pas de véritables amis ? J'ai juste trouvé dommage pour Chloé, on ne la voit pas, enfin presque pas. J'aurai aimé savoir comment elle n'a pas vu ce qui se passait dans la même école. Je sais qu'elles n'ont pas le même âge, mais les ragots s'infiltrent partout.

     

    "Surtout de la part des filles. La plupart ne m’avaient jusque-là, jamais adressé la parole. Je n’y comprenais rien. Ne pouvaient-elles se montrer solidaires ? Cela aurait pu arriver à n’importe quelle fille. Qu’elles ne me soutiennent pas envers et contre tous, encore, je pouvais le concevoir, mais qu’elles prennent un malin plaisir à remuer le couteau dans la plaie. Non vraiment, j’avais du mal à comprendre cette agressivité et cette méchanceté...

    ... Les garçons n’étaient pas mieux, ils ne me lançaient aucune injure à la figure, mais ils ne se privaient pas pour autant de se gausser de moi à mon passage."

     

    Pourquoi je laisse une pointe de rage, de dégout, d'un semblant de connaissance ? Parce que comme l'auteur dit bien à la fin de son livre : la vie n'est pas rose. Le passif de chacun fait ce que nous sommes devenus, si nous arrivons jusqu'à l'âge adulte. J'ai réussi à passer outre les mots, les remarques blessantes grâce à ma mère qui même si elle travaillait énormément, a toujours su prendre du temps pour moi. Je fais exactement la même chose avec mon fils qui lui n'habite pas le même village que les autres de son école... Imaginez l'affaire que voila... Mais je suis là, je l'écoute et la directrice me connaît bien à force de la voir. Je ne lâche pas l'affaire et l'aide à avancer. Les enfants sont méchants entre eux. C'est à nous les adultes, de leur montrer les conséquences de leurs actes même s'ils sont petits.

     

    En bref, le sujet est de nos jours, d'hier et de demain. Il peut toucher tout le monde sans distinction, sans restriction. L'auteur nous indique des pensées qui sont réalistes et cela fait peur. Des "conseils" sous-jacents sont intégrés dans le texte sans compter l'après récit. Un livre qui peut aider à ouvrir les yeux si ce n'est déjà fait et à comprendre ce qui peut bien se passer dans la tête de nos enfants. A découvrir à tout âge.

     

     

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