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    Les enfants de Karia (Anthony Holay)

    Les enfants de Karia (Anthony Holay)

    Auteur : Anthony Holay

    73 pages numérique

    Thème : Horreur

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    Service Presse de l'auteur

     Résumé :

    « Le village de Karia est en proie à la terreur : les enfants disparaissent la nuit venue, sans que quiconque puisse y remédier. Kenan, Redresseur de Foi officiant pour le Temple et le royaume, enquête sur ces mystérieux kidnappings ; ses soupçons le mènent jusqu'à une ferme isolée tenue par trois vieillards. Là, il s'aperçoit bientôt que les enlèvements cachent en réalité quelque chose d'horrible, et il se trouvera confronté à la créature la plus maléfique qu'il ait jamais rencontrée...»   

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Les enfants de Karia (Anthony Holay)

     

    Je remercie Anthony Holay pour l'envoi de sa nouvelle. J'avais beaucoup aimé "Incubes", dont vous trouverez mon avis ici, et avec "les enfants de Karia" je n'ai pas été déçue.

     

    Des disparitions suspectes d'enfants dans un village et personne ne semble bouger. Qui peut bien faire cela? Kenan, un Redresseur de Foi assez particulier va mener l'enquête d'une manière très étrange et découvrir le fin mot de l'histoire.

     

    Redresseur de Foi, c'est le seul terme qui m'a posé problème durant quelques pages, car je n'arrivai pas à voir ce que c'était que cette bête-là. Mais plus j'avançai dans le texte et plus les explications venaient facilement. Kenan est LE personnage principal de l'histoire. Il arrive dans une ferme, demandant asile pour la nuit et à partir de ce moment, les choses vont se gâter. Une créature semble être LA chose à abattre, oui, mais laquelle et où se cache-t-elle réellement ? Qui est derrière tout cela? Certains points étaient très évident et d'autres – la vieille femme surtout – où justement c'était plus compliqué à trouver. Kenan est fort et rusé, mais ce n'est pas pour autant qu'il est invincible. Lorsqu'il se bat, il réfléchit, mais prend aussi des coups. Il est juste, réfléchi et rien que son habit fait peur, j'ai ADORE ce moment. Par contre il a une mauvaise réputation.

     

    " Cela se produisait toujours de la même façon : les petits étaient dérobés la nuit, dans leurs propres foyers ; au matin l’on retrouvait des traces de pas effrayantes à l’extérieur, comme si de gigantesques pieds griffus avaient rôdé autour des demeures. Les villageois étaient certains qu’il s’agissait de l’œuvre d’un animorphe, et plus particulièrement d’un lycanthrope – un homme capable de se changer en loup. D’après eux, le monstre enlèverait leurs enfants afin de les dévorer.

    Kenan avait alors enquêté, posant des questions qui avaient déstabilisé les habitants de Karia : quel âge avait exactement chacun des enfants enlevés ? Une odeur nauséabonde et persistante avait-elle été détectée autour des demeures concernées ? Y avait-il beaucoup d’hommes âgés vivant seuls au village ? Les gens n’avaient pas compris pourquoi il avait besoin de tels renseignements et c’était bien normal : aucun d’entre eux ne possédait ni les connaissances occultes que les Officiants lui avaient transmises lors de son engagement, ni son expérience passée à traquer démons et revenants à travers chacune des contrées du royaume. Cependant, soucieux de rendre justice à leurs fils et filles disparus, ils avaient bien volontiers répondu. "

     

    Concernant les autres personnages, j'ai senti rapidement une entourloupe, qui ne m'a pas déçue, au contraire, bien ficelée, bien amenée. Entre les petits vieux et la jeune fille, quelques surprises, des mots bougons, une joute verbale à couteaux tirés, de quoi mettre du piment entre tous ces protagonistes. D'ailleurs j'ai beaucoup aimé les lire et voir leurs réactions. Ici le proverbe : "les apparences sont souvent trompeuses" prend tout son sens.

     

    L'histoire est courte, j'aurais aimé en lire plus, mais l'aventure est frissonnante. L'écriture est fluide, le récit se laisse dévorer. Le peu de temps mort pour le héro ne nous laisse pas de sensation de vide, car il y a toujours l'appréhension de savoir ce qui va lui tomber dessus et quand surtout. C'est ce QUAND les ennuis vont survenir qui donne l'ambiance légèrement sinistre et mystérieuse. La fin est sanglante à souhait, très animée, houleuse même et surtout troublante.

     

    J'aime beaucoup la façon dont l'auteur amène les événements avec une pointe d'angoisse entre les lignes. Le fait que tout se passe de nuit est encore plus terrifiant, l'éclairage des bougies, les lumières vacillantes, les grognements, tout apporte un sentiment d'insécurité. Il vaut mieux lire ces quelques pages en plein jour pour éviter de regarder derrière soi, juste au cas où. Je regrette juste que la nouvelle soit si courte, car elle aurait pu être un peu plus poussée, un peu moins rapide, mais cela ne gâche en rien la lecture. J'espère que je pourrais retrouver une nouvelle aventure de Kenan, dans une autre "enquête" qui sait, peut-être que l'auteur est déjà dessus.

     

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    Rose (Fleur Hana)

    ROSE (Fleur Hana)

    Auteur : Fleur Hana

    194 pages numérique

    Thèmes : Steampunk, fantastique, policier

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    Fait partie de

    "R.O.S.E"

    de Fleur Hana

     Résumé :

    « Quand Lord Spencer Fitzwilliam arrive à Paris pour résoudre une affaire de meurtre, il s’imagine expédier rapidement cette corvée. C’est sans compter Rosaline Leprince et son engin diabolique plus communément appelé bicyclette. Ce qui aurait dû être une mission en solo devient le pire cauchemar de l’anglais. Il en viendrait à se demander si un tête-à-tête avec la créature tueuse de danseuses de cabaret ne vaut pas mieux que la compagnie de la parisienne excentrique… »   

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Rose (Fleur Hana)

     

    Je remercie les éditions Sharon Kena, ainsi que Emma pour l'envoi de ce service presse. La couverture style Steampunk me faisait de l'oeil, mais le résumé tout autant. Je peux déjà écrire que j'ai adoré ma lecture, qui c'est faite trop vite, car à peine commencé que j'avais déjà terminé, impossible de le lâcher. Mais commençons par le début pour bien faire.

     

    Paris XIXème siècle.

     

    Des cadavres jonchent le pavé parisien dans des ruelles sombres. Lord Spencer Fitzwilliam est amené à enquêter sur ces meurtres en sous-marin, à une époque où la police était plus que moyenne, que les femmes doivent rester à leur place de potiche et par dessus tout dans des lieux de dépravation au regard de ce cher Lord anglais. Mais c'est sans compter sur l'impétuosité, la vivacité, l'assurance et j'en passe encore de Rosaline Leprince, une jeune femme qui ose écrire des articles dans un journal, mais ne peut pas y mettre son vrai nom. Une jeune femme dont le père est un fervent inventeur d'engins en tout genre et qui aime les utiliser telle la fameuse bicyclette !

     

    Des lieux qui auraient pu exister !

     

    L'auteur décrit avec tant de précisions les lieux qu'on s'y croirait. L'univers de cette époque, jusque dans les moindres recoins de crasse par excellence des ruelles des petites gens, les danseuses et leur scène de travail sans oublier les costumes et éclairages, Montmartre de jour et de nuit, les maisons des beau quartier... Chaque détail apporte une pierre à cet univers riche de personnages, de lieux, d'intrigue. Un Montmartre coupé en deux montrant une vie totalement différente selon le côté où l'on se trouve. La noirceur visualisée par la prostitution, la pauvreté, les mendiants, les meurtres perpétrés sans un regard pour quelques miettes et à contrario la lumière par le faste, l'illusion, la magie des spectacles, le rêve vendu sur scène... L'un ne va pas sans l'autre, ils se complètent, s'affrontent et se déchirent, tout comme les personnages principaux.

     

    Et en parlant des personnages que dire à part que j'ai beaucoup aimé leur caractère, leur manière d'être et que j'ai bien ri avec les joutes verbales ! Lord Spencer Fitzwilliam est LE Lord Anglais, avec ses petites manies, son air hautain, ses gestes mesurés, son appréhension du monde. Lui qui aime tant son laboratoire se retrouve obligé d'être sur le terrain par la faute de sa chère mère. En parlant Il a de subtils gadgets – d'ailleurs, j'en profite pour dire que j'ai adoré les schémas distillés dans l'ouvrage – une manière de parler très gentleman et discret. Rosaline est tout le contraire. Elle ose remonter ses jupes sur ses pantalons qui cachent ses jambes afin de pouvoir faire du vélo et fume. Elle a beau être née avec une cuillère en argent dans la bouche, elle travaille par elle-même, ne sachant pas rester à sa place – trop bien!!!!! Elle se colle aux portes histoire d'entendre les conversations dont elle est expulsée, est indépendante, adorant l'aventure et têtue, ne faisant que ce qu'elle décide : un véritable garçon manqué. Ce duo fonctionne très bien dans le sens "dégage-de-là-que-je-m'y-mettes". L'apport du père de Rosaline est un très bon bonus, ce père est aimant, légèrement déjanté, mais c'est un scientifique, un visionnaire et connait très bien la mère du Lord. D'autres personnages apportent également un plus, mais je laisse sous silence, il faut lire pour mieux apprécier leur venue.

     

    Beaucoup d'humour caustique ou non et de questions sur le qui a bien pu faire cela. Des personnages attachants qui font rire de par leur mélange et les situations qui en découlent. Une intrigue qui ne laisse pas beaucoup de répit au lecteur nous mettant sur des charbons ardents. L'enquête est menée rondement sur le meurtre de danseuses de french cancan sur un fond steampunk très appréciable. Et une description de l'époque, des lieux et autres très réalistes – ou presque, mais la fin du livre vous explique le pourquoi et sincèrement, je n'y ai vu que du feu. En parlant de la fin, "l'arrestation" en elle-même m'a laissé un gout de trop rapide. Le côté découverte de l'assassin m'a laissé sur les dents jusqu'à ce qu'enfin nous sachons. Dans tous les cas, j'ai hâte de pouvoir lire la suite de leurs aventures.

     

    Un extrait comme tant d'autres que j'ai beaucoup aimé :

     

    « — Wake up !

    Rosaline sentit qu’on la poussait et ouvrit péniblement les yeux. Des muscles de son corps dont elle ne soupçonnait pas l’existence la lancèrent. Parbleu ! Combien de temps avait-elle dormi ? Il faisait presque jour à présent ! Son premier réflexe fut de tâtonner sur le sol pour retrouver la cigarette qu’elle avait éteinte cette nuit, afin de démarrer la journée selon son rituel. Sa main ne rencontra que le vide.

    — Je vous ai dit de vous lever !

    Elle reconnut à regret la voix désagréable qui s’adressait à elle, et ne put retenir un juron auquel un hoquet de stupeur so british fit écho.

    — Vous ! Encore ! pesta-t-elle en ajustant ses jupes et lui lançant un regard haineux.

    — And you, again ! Que faites-vous ici, Mademoiselle ? lui lança le lord, dont la peau avait pris une teinte rougeâtre due à la colère.

    — Et pourquoi donc vous répondrais-je ? lui rétorqua Rose en avisant son bien qu’il tenait dans sa main. Avez-vous pour passe-temps de saccager les cigarettes d’autrui ? lui demanda-t-elle en s’emparant de son péché. Elle fouilla ses culottes et alluma enfin son Saint Graal en s’appuyant contre le mur. »

     

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    La Nuit des Coeurs Froids (Esther Brassac)

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