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    Les vies d'Adèle (Léon de Griffes)

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Auteur : Léon de Griffes 

    167 pages ebook

    Thème: Erotique

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    4ème de couverture :

    «  Adèle, belle blonde aux formes épanouies, est tour à tour professeure, agent secret ou encore photographe. Elle incarne nos fantasmes, elle prend à contre-pied nos préjugés, elle se joue de nos sens, elle espère réveiller en chacun ses désirs inavouables. Parfois elle fera l’expérience de ses propres démons et réveillera des plaisirs endormis.

    Ce recueil est composé de quatre nouvelles qui explorent nos rêves, nos idéaux, nos fantasmes, nos désirs. Laissez-vous tenter par les aventures sensuelles et enivrantes d’Adèle.  »  

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Les vies d'Adèle (Léon de Griffes)

    Je remercie l'auteur, Léon de Griffes pour l'envoi de ce service presse, mais également Tamy pour cette rencontre virtuelle. La couverture est douce, comme la jeune femme présentée, nous mettons ainsi un visage et un corps à l'héroïne avant même de rentrer dans l'histoire ou plutôt les histoires. Je parle d'histoires, car nous avons des chapitres dans chacune d'entre elles, montrant l'évolution d'Adèle.

    Sachez que l'auteur a déjà eut un compte rendu de ce qui va suivre, même si ce n'était pas dans le détail et que par conséquent, il sait déjà mon ressenti. Je savais déjà qu'il s'agissait d'un recueil d'érotisme, où nous retrouvons une jeune femme, du prénom d'Adèle, (oui, oui, le titre est en parfaite adéquation avec le récit :p ) dont l'auteur nous raconte certaines de ces vies : imaginez qu'Adèle pourrait être n'importe quelle femme de notre temps.

    4 histoires pour une jeune femme, 4 vies différentes.

    Adèle derrière le bureau

    Adèle derrière le masque

    Adèle derrière l’objectif

    Adèle derrière la caméra

    En voyant les titres, cela m'a fait penser aux « Martine », mais ne vous y prenez pas, ce n'est pas du tout pour le même âge ! Passons cet aparté et revenons au livre. Nous retrouvons Adèle tour à tour professeur, secrétaire/assistante d'un super-héro, photographe et actrice de porno. La première ne m'a pas attiré plus que cela, le fantasme du professeur se devrait de rester un fantasme, même pour montrer une nouvelle méthode d'apprentissage (merci à l'auteur pour ces trois derniers mots :p ) La seconde m'a bien fait rire, le super-héro ou plutôt super-zéro est très caricaturé, mais parfaitement bien mise en scène. L'avant dernière est plus voyeurisme, en même temps avec un objectif cela tombait sous le sens. Mais tout comme la précédente, une petite morale est en place. Quand à la dernière, j'ai apprécié la façon dont l'auteur montre comment l'entourage d'une personne qui fait le métier d'actrice de porno la voit. Je pense que tu as raison Léon, c'est probablement celle-ci ma préférée, même s'il y a un passage qui aurait pu être supprimé à mes yeux (la démonstration), j'ai trouvé qu'elle était plus vraisemblable, plus approfondie également dans les émotions, les sentiments.

    « Et elle n’en avait pas besoin, elle était rusée. Elle posa sa main sur celle de sa belle-sœur et lui dit :- Adèle est actrice, mais elle n’aime pas trop en parler, parce que, tu sais comment c’est, dans ce métier, ça va, ça vient… Adèle sentit sa gorge se nouer. Ça aurait pu être très drôle si ce n’était pas cette fois-ci tombé dans l’oreille de son père, légèrement éméché par les bouteilles de rouge qui tournaient depuis le début du repas. Il se tourna vers sa sœur :

    - Oui, oui, ma fille est une grande actrice porno et j’en suis très… très fier ! Il avait probablement voulu chuchoter. Au final, même Nadège qui était dans la cuisine l’avait entendu par-dessus le brouhaha. C’est probablement le mot « porno » qui planta le silence autour de la table. Les regards fuyants, les raclements de gorges gênés. Adèle devint blême. Il fallait qu’elle surmonte cette épreuve. Un jour ou l’autre, ils auraient su de toute manière. Elle assumait pleinement devant la caméra, devant des milliers de personnes, elle pouvait encore assumer devant sa famille. Elle hésita à se lever, mais ne le fit pas, ça aurait ajouté une dimension dramatique qu’elle voulait éviter à tout prix.

    - Bon, ben je crois que tout le monde est au courant maintenant. Je suis bien actrice porno, en effet, et j’adore mon métier. Donc bon… j’imagine que ça peut choquer certains d’entre vous, que ça peut étonner, alors n’hésitez pas, enfin… après le repas par exemple, venez en discuter avec moi, y a rien de tabou, et moi je serais ravie de… décrisper un peu… tout ça. Elle apprécia le sourire d’Antoine. Très rapidement, les discussions reprirent, quelquefois on entendit un « c’est un métier comme un autre » ou un « elle a bien raison, faut savoir se faire plaisir » ou encore des « ça doit bien payer ça, non ? » accompagné de rires gras et salvateurs. Son père avait réalisé la « gaffe qu’il avait faite et lui fit un sourire contrit. Elle le rassura avec un clin d’œil et le repas se termina ainsi.» 

     

    Ce que j'ai apprécié dans la lecture, c'est d'avoir une petite réflexion sur ce qui vient de se produire dans chaque histoire. Également le personnage d'Adèle, qui a chaque fois est bien travaillé. Tantôt en quête de solutions, tantôt en replis sur elle-même, l'auteur nous la montre parfois faible, parfois forte, mais elle arrive au bout du compte à obtenir ce qu'elle veut (ou presque, parfois son but peut-être modifié, mais le meilleur est là entre ses mains.) Surmonter ses angoisses, ses doutes pour s'épanouir, ce que toute femme aimerait. Le regard des autres est important dans tous les récits. Celui qui regarde, observe, envie, veut, dénigre, soutient, rejette, attaque, critique, réconforte... J'ai vu ce livre comme une attention perpétuelle à l'autre d'une manière ou d'une autre.

     

    Ce que je reproche, c'est le côté érotisme qui n'en ait pas un. Il s'agit de pornographie pour ma part. Je m'explique avant de vous voir monter sur vos grands chevaux que je suis intransigeante pour ce type de livre. Pour moi l'érotisme est un terme qui désigne un ensemble de sensations, de ressentis, qui permet d'éveiller un désir sexuel physique et mental, tout en restant suggestif dans les termes. Les scènes écrites se doivent de rester évocatrices, ensorcelantes, envoûtantes voire troublantes et suggestives. L'imagination doit rester de mise dans le domaine de l'érotisme. La pornographie est le terme utilisé pour des scènes crues, explicites au niveau de la sexualité. La lecture de ce recueil « les vies d'Adèle » devrait être mise dans la catégorie pornographie de part toutes les descriptions, explications de comment tels ou tels personnages agit dans le domaine de la sexualité. Je ne mettrais pas d'extrait pour vous le montrer, étant sur un blog public, mais si vous avez l'occasion de le lire, peut-être que vous comprendrez mon point de vue.

     

    Un livre pour Adultes assurément !

     

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    Bahut, barmaid et complications (Esther Jules)

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Auteur : Esther Jules 

    249 pages ebook

    Thème: Romance contemporaine

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    4ème de couverture :

    « Rym, la jolie barmaid du port de Toulon, jongle avec énergie entre son baccalauréat et les cocktails. Lorsqu'un soir Abel franchit les portes de La Dolcetta, c'est vite une évidence entre eux. Mais que faire si leur idylle naissante était menacée?

    Et si les circonstances, les jalousies et les perfidies se mettaient en travers de leur amour? Complications serait alors un bien faible mot...  »  

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Bahut, barmaid et complications (Esther Jules)

    Je remercie Dominique des éditions Nelson District pour ce Service Presse qui m'a été proposé.

     

    Rym est une jeune femme de 20 ans qui a repris ses études, elle passe son bac à la fin de cette année scolaire suite à quelques soucis d'ordre privé. Elle travaille dans le bar de ses parents, nommé la Dolcetta, les week-ends essentiellement. Lorsqu'un soir, un jeune homme, Abel, passe le seuil de leur entrée et tombe sur la barmaid. Irrésistiblement attiré, il va tenter sa chance, obtenir un baiser et la suite se trouve dans le livre.

     

    Je ne vais sûrement pas vous raconter l'histoire de ces deux-là, car elle est complexe. J'ai eut peur au début de me retrouver dans un livre érotique où deux personnes tous beaux tous mignons vont se voir, tomber amoureux et faire pleins de bébés ! Il y en a tellement en ce moment, mais non, perdu et j'en suis bien contente ! L'idylle naissante est menacée, oui, mais pas par un ex ou une ex qui revient au galop et veut sa part, que nenni. Ici, la complexité est telle, que si l'auteur ne nous donnait pas les points de vue des deux personnages dans la continuité, je vous assure que je me serais mordue les doigts. Beaucoup de complots, de non-dits, de mensonges, de jalousie et même de la vengeance ! Vous vouliez une romance tranquille, passez votre chemin, car celle-ci est tout sauf sans intérêt. L'auteur arrive à mettre énormément d'actions – même si ce ne sont pas des coups de feu dans tous les sens – beaucoup de doutes dans les gestes de certains personnages. Des revirements de situations, une fin qui est donnée dès le départ, oui, mais comment vont-ils en arriver là ? C'est ce que j'ai aimé, lire le comment, parce que plus j'avançais dans l'intrigue et plus je me suis dit que c'était impossible qu'ils arrivent à quelque chose. D'ailleurs, à un moment, j'ai même cru en Rémy. De plus les phrases sont courtes, il n'y a pas de longueurs dans le texte, tout va bien comme il faut.

     « Abel passait une bonne soirée à regarder Rym, la jolie Rym, ouvrer derrière son bar et créer des cocktails. Ils n’avaient pas trop parlé ce soir, ils étaient plutôt dans la contemplation. L’un comme l’autre s’observait, se jetait des coups d’œil, se cherchait du regard. Cette nuit était placée sous le signe de la communication non verbale. Abel scrutait la peau de Rym, tout ce qui dépassait de cet extravagant haut de métal, tout ce qui était apparent, tout ce qui était suggéré. Il admirait le globe de ses seins et s’imaginait en découvrir la totalité et y goûter. Pfff... Il en était à son cinquième cocktail glacé et sans alcool, et il se sentait toujours aussi chaud-bouillant. Il avait même fini à contrecœur par lâcher sa place pour aller faire un tour aux toilettes et se dégourdir les jambes, histoire de faire un peu retomber sa fébrilité. À son retour, comme il s’y attendait, il avait dû patienter avant de pouvoir retrouver son tabouret haut, celui en face de la plonge de Rym. À peine installé, c’est le moment qu’avait choisi la grande brune, celle qui se prénommait Dita, pour venir faire son show devant lui. Elle avait grimpé sur le comptoir du bar et dansé en allumant toute la rangée de mecs qui la reluquaient, la langue pendant sur les chaussures. Mais pour lui, rien que pour lui, elle s’était donnée à fond. » 

    Concernant les personnages, il y en a quelques uns qui méritent que l'on s'attarde. Tout d'abord Rym, elle joue un jeu dangereux : être la star de son lycée, tout en cachant ses origines, son âge, sa vraie vie en sorte. Cela doit être épuisant de toujours faire semblant, surtout que le lycée, ce n'est pas une heure par jour, mais près de 8 fois plus. Elle a un passé qui n'est pas reluisant et une mère – celle-là, il fallait la mettre dans le livre, sinon je vous assure que je me serais ennuyé avec une mère différente – qui veut que sa fille devienne meilleure, quitte à surveiller ses fréquentations et le premier qui arrive dans son lit risque de devenir eunuque à vie ! Je l'adore cette femme ! Ensuite Abel, un jeune homme de 26 ans qui... est différent dans bien des domaines. Disons qu'il est intéressant, ne pense pas qu'à s'amuser, sauf que la relation qu'il a avec Rym est explosive, dans tous les sens du terme. Je l'ai détesté lorsqu'il s'est mis à jouer l'abruti fini pour tenter d'aller voir ailleurs, je l'ai adoré quand il se faisait jeter par certains personnages – et sa mère est une pépite également !

     

     « Ingrid Svensholm ! Rym vit sa mère, rouge de colère, les poings sur les hanches, superviser d’un air furieux la sortie d’Abel. Rym fonça sur elle, une bouffée de colère menaçant de l’étouffer.
    - Mais tu fais quoi là Ingrid ? Qu’est-ce qui te prend ?! Ingrid Svensholm fusilla sa fille du regard.
    - Ne m’appelle pas Ingrid. Je suis ta mère ! Il me prend que ce queutard qui était à moitié en train de se branler pendant que tu faisais ton numéro n’a rien à faire derrière mon bar ! Rym eut envie de se jeter sur sa mère.
    - C’est pas un queutard ! Et pour ta gouverne, ça fait trois jours qu’il tient la plonge parce qu’on n’a pas assez de personnel ! Sans lui, on était dans le rouge, on n’aurait pas pu assumer ! Tu veux pas de lui c’est ça ? Eh bien débrouille-toi avec ton bar !
    Rym attrapa son tablier qu’elle avait laissé près du comptoir et le jeta avec rage à la figure de sa mère. Puis elle tourna les talons et se précipita dehors pour retrouver Abel. Elle le repéra en quelques secondes. Il s’était simplement posté sur le bord de la jetée, bras croisés, jambes écartées, à regarder au loin. Rym s’approcha de lui, incertaine.
    - Abel, je… je suis désolée je…
    Abel mit sa main sur sa taille et lui embrassa la tempe. » 

      Les lycéens sont comme dans tout lycée, avec les caractéristiques du groupe des meilleurs, des looseurs, de la pimbêche en puissance, des timides coincés et des groupies. Une médaille pour Fabio Terrazzi pour son meilleur double jeu qui m'a bien fait rire ! N'oublions pas les professeurs, Rémy et Noémie. Le premier est doux comme un agneau, juste lorsqu'il le faut, et est un très bon amie d'Abel – qui d'ailleurs ne donne son prénom qu'aux intimes, donc tout le monde l'appelle A. Noémie par contre est très versatile. Vous comprendrez si vous lisez, mais cette femme est changeante à tel point que j'ai eut du mal à la reconnaître. J'avais de la pitié pour elle, être obligé de cacher son vrai visage pour essayer de se taper un mec, c'est pitoyable, mais qu'est-ce que j'ai pu rire.

     

    En bref, il s'agit d'une romance amusante, qui se lit très vite. Les caractères des personnages donnent des situations cocasses, la communication, c'est la base et ces derniers ne le savent pas. Rym est coupée en deux, obligée de vivre deux vies différentes, ce qui donnent un plus, car son caractère changent en fonction des gens qu'elle côtoie par obligation. Je comptais mettre de l'argent, mais finalement, je lui met une plume d'or, parce que derrière cette romance, j'ai trouvé que l'auteur montrait les problèmes de certains lycéens qui ne peuvent terminer leurs études, suite à des problèmes personnels entre autres. La façon dont les adultes voient ces presque adultes par moment est réaliste, ils n'écoutent pas, les prenant pour des menteurs de suite, sans chercher à savoir le vrai du faux. Il y a de bonnes leçons dans le texte, je ne sais pas si c'est recherché ou non, mais j'ai aimé ce petit plus. En plus, l'auteur m'a fait rire, que demander de plus ?

      

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