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De Biblioteca (Mélanie De Coster)
Disponible sur Amazon
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Auteur : Mélanie de Coster
paru le : 06 Novembre 2018
291 pages numériques (epub)
Thèmes : Post-apocalyptique, science-fiction
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Résumé :
« Dans un monde postapocalyptique, les bibliothécaires, seuls détenteurs du savoir, ont pris le pouvoir. Des rebelles se dressent pourtant contre eux, en quête d'un livre ultime qui pourrait changer leur univers. Dewey, un garçon de 15 ans qui n'a pas encore appris à lire, va être embarqué malgré lui au milieu du conflit. L'ordre de leur civilisation repose peut-être sur ses épaules... »
Par le biais du site simplement, l'auteur est venue me voir de nouveau pour me proposer un autre genre dans ses écrits. Je la remercie pour sa confiance renouvelée. La couverture m'a intrigué tout comme le résumé. Du post-apocalytique, rien de tel pour passer un bon moment de lecture.
L’électricité a disparu, un black out total qui a coupé tout ce qui utilise de près ou de loin cette énergie. Les informations, la connaissance se perdent, tandis que les gens tentent de survivre. Meurtre, vols, tout est bon, jusqu'à ce que des "clans" se mettent en place. Il y a toujours ceux qui pillent, mais les gens s'organisent. Dans l'un d'entre eux, nous suivons un jeune garçon qui voit ses amis mourir dans leur bibliothèque, Anna, la bibliothécaire est enlevée. Aidé par Elisa, il a du mal à réagir, considéré comme un enfant tant qu'il n'a pas 16 ans révolu. Il décide de partir à la recherche d'Anna afin de la ramener chez eux. Un périple qui ne sera pas sans mal.
Qui dit post-apo, dit qu'il n'y a pas de bisounours. La violence est partout, la méfiance la suit de très près. L'étranger est mis de côté, voire même battu, ou mangé. Il faut dire que la viande se fait rare. Alors que toute la technologie a disparu, il existe encore un moyen de ne pas être complètement mis à terre : les livres. Ces bouts de papier qui conservent une trace de vie, des moyens de subvenir à leurs besoins. Les bibliothécaires se chargent de les garder, au péril de leur vie. Habilité à les protéger, mais aussi ils sont la mémoire d'un monde en déclin. L'auteur montre l'ampleur d'un tel désastre en mettant certaines scènes plus dures que d'autres. Le sang jaillit, les épreuves sont douloureuses. Suivre les personnages ne rend pas la tache plus facile. Ils sont trois, notre héros, Elisa et Renold, tous ado et vont vivre de terribles heures. Partir de leur village pour tenter de sauver Anna va s'avérer bien plus complexe. Le monde est cruel, la vie est cruelle.
« C’était pourtant impossible : les bibliothécaires devaient être capables de se défendre en toutes circonstances. Je réalisai alors que je n’étais pas si sûr de moi non plus concernant les capacités de la fameuse Miss Bennet en cas de combat. Peut-être le conseil était-il constitué de bibliothécaires qui ne pouvaient plus exercer sur le terrain.
Mes réflexions m’avaient distrait. Comme souvent. Le reste de la conversation avait disparu. Je ne pensais pas avoir manqué grand-chose, j’avais déjà vécu tout ce qui avait été raconté. »
Je me suis beaucoup attachée à Elisa. C'est une jeune fille qui ne fait pas que suivre le mouvement, elle prend des décisions et sait quand ce n'est pas la faute de l'autre. Renold reste encore un mystère pour ma part bien que nous en apprenions beaucoup sur son père... Celui-là, s'il n'existait pas, il en faudrait surtout pas l'inventer ! Quand à notre héros, il est curieux de tout. Il ne cesse de poser des questions et a des réactions logiques en fonction de ce qui se passe, d'une manière générale. Ils vont faire beaucoup de rencontres, des bonnes, comme des moins bonnes. Marek est un élément important du récit. Ce n'est pas un mauvais bougre et il en cache des choses.Les journées passent, les semaines, les mois même. Rien ne peut vraiment prédire comment tout cela va se terminer. Il y a malheureusement des pertes qui font mal au vu du contexte. Que tous s'en sortent serait un miracle. Un mot qui n'existe plus dans ce monde. D'ailleurs, il y a beaucoup de secrets, surtout sur UN livre.Un chemin pavé d'embûches, de maladie, d'interdit. En tant qu'adolescents, certains ne les voient pas, car ils ne sont pas encore digne d'être écoutés. Il faut savoir ruser pour survivre dans ce monde et avoir un peu de chance aussi. Ce qui n'est pas le cas pour tous. Même si certains passages montrent de la précipitation dans les actes, il y a aussi de l'endurance, du courage et un manque de peur évident qui arrive une fois les "missions" terminées.
« Il me tapota la tête, comme un jeune chiot, et je n’eus même pas envie de reculer. J’avais désespérément besoin d’être rassuré.
— Oui, petit. Maintenant, on bosse ensemble. Pour le meilleur et pour le pire, comme dirait l’autre.
Soulagé d’une tension que je n’avais pas voulu avouer, je laissai Renold prendre la relève à la civière et repartis avec plus d’allant. Marek nous avait prouvé qu’il avait plus d’un tour dans son sac et vu le gonflement de celui qu’il avait emporté en quittant l’entrepôt, j’étais persuadé que nous ferions leur peau aux bandits. Peu m’importaient les moyens, j’étais prêt à raser leur camp s’il le fallait, à exterminer chacun d’entre eux si besoin. Je n’avais plus envie de me faufiler en douce parmi eux pour libérer Anna en toute discrétion. Je relatai mes plans vengeurs à Renold qui peinait à la traîne de notre troupe. Il n’était pas aussi certain que je l’étais que nous serions plus puissants que ces hordes entraînées et armées. »
En conclusion, un monde crée de toutes pièces version fin du monde. Un voyage terrible qui va permettre à certains personnages de se découvrir réellement. Une quête complexe qui fait réfléchir sur certains points.
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