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Je suis un guerrier (Tim Corey)
Auteur :
Paru le : 23 Janvier 2014
242 pages
Thème : Horreur, Terreur, Fantastique
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Résumé :
« Il s'élança, lui aussi, en faisant tournoyer au-dessus de sa tête la lourde hache double qui fendait l'air. Il accompagna ce mouvement d'un cri qui déchira le ciel. Mais l'ennemi ne s'arrêta pas. Ce dernier traversa la lumière, et il le suivit malgré lui...
L'ennemi se tenait debout, interloqué; la tête relevée, il regardait avec appréhension les enseignes lumineuses de la ville. Alors, il en profita. Sa hache le coupa presque en deux lorsqu'il le frappa. L'homme s'écroula au sol... »
Je tenais à remercier Nicholas pour m’avoir envoyé ce service presse et Tim Corey pour la dédicace, bien entendu. J’adore la couverture, je ne saurais pas dire si c’est la couleur qui veut cela, mais j’aime voir ce roi squelette assis sur son trône car dans un sens, c’est la mort qui nous surplombe tous mouahahah, pardon.
Lorsque je l’ai reçu je me suis dit que cela devait être la première fois que je vois un livre aussi petit, pratique pour le mettre dans n’importe quel sac, une aubaine et largement assez de pages pour tenir quelques heures. Bon d’accord, je l’ai lu en trois petites heures tant j’étais prise par les histoires et dérangé par mon fils. Il s’agit déjà du volume 4, ce qui ne pose aucun soucis, puisqu’il s’agit de nouvelles et donc pas de suite logique. Les lecteurs peuvent commencer par n’importe quel tome et terminer par le premier, cela n’engage que vous. Dans ce volume, 14 histoires nous sont dévoilés à un rythme effréné. Au début je me suis dit, je vais lire la première et à peine terminé, allez, je vais faire la seconde et ainsi de suite jusqu’à ce que j’arrive à la fin et que je me dise, quoi, c’est tout ? Vous l’aurez compris, j’ai passé un bon moment, à rire surtout, désolé Tim de vouloir me faire des cauchemars, mais c’est raté ! (petit clin d’œil au petit mot de l’auteur :p) Il m’en faut beaucoup plus pour mal dormir.
Chacune de ces nouvelles à une morale, plus ou moins explicite, donnant le frisson nécessaire pour se poser des questions existentielles. N’empêche, j’avoue certaines donnent vraiment un sacré frisson, il vaut mieux ne pas en lire lorsque la nuit arrive. Je pense par exemple à celle-ci : "Bénédiction". Quatre jeunes gens partis faire du tourisme ont légèrement oubliés de réserver une chambre d’hôtel et vont être dans l’obligation de dormir à la belle étoile. Pour le coup, je me suis demandé ce qui allait se passer jusqu’à ce que la forme informe vienne les réveiller. Cris de terreurs, entrecoupés de silence, la peur flotte dans l’air sans que rien ne semble pouvoir arrêter ce sentiment, à part peut-être une seule et unique petite chose. Ne pas savoir et surtout ne pas voir vous fait peur ? Attendez de la lire pour mieux comprendre et là, le noir à toujours des effets néfastes sur notre esprit, ce n’est rien comparé à la terreur que les personnages vont vivre.
« Sur le coté de la voiture, une ombre haute venait de passer. Plus haute qu’une vache, plus droite. Plus… humaine. Par réflexe, le jeune homme roux condamna les portières. Les jeunes filles hurlèrent de plus belle à l’arrière. Puis la danse de la voiture reprit. Quelqu’un ou quelque chose, essayait de soulever le véhicule par l’arrière. La brunette cria et vint se serrer contre son amie lorsque… »
Je ne dirais pas que toutes les nouvelles m’ont donné le même engouement, certaines un peu moins car la fin me semblait évidente et d’autre c’était tout le contraire. Je me demandais où diable l’auteur allait nous emmener et le diable est bien présent d’une certaine manière. Un embarquement de force, une fusée détruite sans comprendre pourquoi, une envie d’obtenir ce qui ne nous appartient pas… L’envie, la jalousie, l’avarice, que de très bons sentiments détonnant donnant un cocktail explosif. Ajoutez à cela la peur de l’inconnu, des mystères entourant des personnes ou des objets, le désespoir, l’envie de mourir, mais également l’espoir et la joie partagée avec ses proches de se retrouver. Rêve ou réalité ? Cauchemar ou juste une vie bien plus affreuse et complexe ? Quel personnage va vivre et quel autre va devenir un véritable psychopathe ?
Je suis gentille, je vais vous donner le titre de ces 14 nouvelles, qui ne vous donneront pas beaucoup de détails par ailleurs, mais juste une idée : "Je suis un guerrier", "Cher journal", "Syllogomanie", "My name is not Susan", "Le tableau", "Bénédiction", "Joss", "P132", "La rencontre", "Yajé", "Libres", "Et ferme la porte !", "Tisane" et "Voyage express".
« Est-ce que cela ne se produisait que dans le bus ? et peut-être uniquement CE bus. Il ne prenait jamais les autres lignes, donc il ne pourrait pas vérifier. A moins qu’un jour, pendant un weekend, il ne se décide à vérifier, à prendre un bus pour un autre quartier, à s’installer dedans et y rester une bonne partie de la journée. Non, cela tournait au ridicule. Cependant… »
Quelques unes sont sorties du lot à mes yeux. Déjà celle dont je vous aie parlé au dessus, avec les quatre jeunes personnes : "Bénédiction". Mais il y à également cet avocat, qui se bat pour sauver les innocents et se retrouver dans une situation périlleuse, l’obligeant à faire des choix et ainsi découvrir la nature profonde de l’homme, dans Je suis un guerrier. Le "P132", ou plutôt la P132, je maudis l’auteur, oui, je le dis haut et fort, non, mais pourquoi s’arrêter ainsi ? Manque d’inspiration ? Cela m'étonnerait fort. Non, une petite voix me dit que c’est juste que c’est pour mieux laisser notre imagination divaguer, ce qui n’est pas un vain mot dans mon esprit. Pour "Syllogomanie", cet homme étrange qui collectionne tout et n’importe quoi m’a rappelé quelque chose, mais je ne m’en souviens pas au moment où j’écris cet avis. "Cher Journal" m’a fait sourire jusqu’à ce que je comprenne quel genre de bestioles ce petit garçon laisse proliférer ainsi, la fin est tout simplement explosive ! J’ai adoré la grand-mère et sa "tisane" très particulière sans compter le dernier passage qui m’a fait exploser de rire. Qui croyait prendre c'est bien fait avoir! Le peintre dans le "tableau" me semble extrêmement doué pour voir la vérité. Le "voyage express", aurait pu s'appeler autrement, même si c'est expéditif comme mission. Des hommes et femmes déprimés voire suicidaires, un chauffeur stoïque et un espoir peut-être d’oublier les malheurs de la vie quotidienne. "Yajé", une nouvelle un peu plus longue que les autres qui est très bien décrite, beaucoup d’histoires et d’objet sur un thème policier qui sait se mettre en avant. Mais un mot sur Joss et les agents… Ah, encore une et promis j’arrête de vous en parler, il s’agit de "Et ferme la porte", où la folie règne en maitre, mais chez quel personnage ?
En y regardant bien, chacune à une particularité, une différence, mais aussi une similitude : les bizarreries. L’originalité est totalement dans ce recueil, beaucoup d’émotions, beaucoup de frissons et pour les plus peureux munissez-vous d’une lampe si vous vous retrouvez dans le noir, quoique, parfois il vaut mieux se boucher les oreilles et fermer les yeux pour réussir à s’en sortir indemne. Sur ces paroles, je vous souhaite une très bonne lecture et un conseil : Méfiez-vous de tout le monde!
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