• L'éducation de Jane (Charlotte Featherstone)

    Auteur : Charlotte Featherstone

    Edition : Harlequin 

    3

     

    4ème page de couverture :

    Jane le sait : lord Matthew peut être dur. Cassant. Impitoyable avec ceux qu'il pense faibles.

    Pourtant, lorsqu'elle l'a trouvé, affreusement blessé, dans l'hôpital où elle travaille, et qu'elle l'a veillé jour et nuit, c'est lui qui, les yeux protégés par un bandage, se trouvait à sa merci. Lui, l'homme à la réputation sulfureuse, qui la suppliait de le laisser toucher son visage, sa peau, ses lèvres, son corps tout entier, comme si ces gestes troublants avaient le pouvoir de le ramener à la vie.

    Alors aujourd'hui, même s'il a recouvré la vue et risque de la trouver laide, comparée à ses nombreuses maîtresses, même s'il est redevenu l'aristocrate arrogant dont les frasques libertines défrayent la chronique mondaine, Jane est décidée à se livrer à lui, corps et âme.

    Un choix insensé qui pourrait la détruire, mais devant lequel elle ne reculera pas. Car à l'instant où Matthew a posé les mains sur elle, elle a su qu'elle avait trouvé son maître...

    L'éducation de Jane (Charlotte Featherstone)

    Yem ou le combat d'une femme (Gilles Milo-Vacéri)

    Deuxième livre prêté par Lola également et il vaut mieux les lire dans cet ordre, l’emprise du désir en premier et donc l’éducation de Jane en second. Nous retrouvons dans l’un comme dans l’autre les mêmes personnages, autant Lindsay et Anaïs étaient les principaux dans l’emprise du désir, ils deviennent des personnages secondaires et inversement pour Matthew et Jane. Il est vrai que je n’avais pas parlé d’eux deux dans mon avis précédent, tout simplement parce que j’ai lu les deux livres en deux jours et que par conséquent, je n’en voyais pas l’intérêt puisque j’allais les reprendre dès maintenant. D’accord, j’ai perdu quelques jours entre le moment où j’ai commencé le début de cet avis et le moment où elle est posté. Pas doué la fille, vous allez dire, mais la vie réelle prend souvent le pas sue les blogs en tout genre. Bref, passé cet intermède, je reprends où j’en étais.

    Matthew Wallingford est un homme considéré comme un lord débauché, usant des femmes comme il change de jabot. Il n’a apparemment pas de cœur et vie de manière totalement atypique. Entre le fait qu’il n’aime personne, qu’il ne s’aime pas et que son père semble vouloir le déshériter, le monde autour de Matthew semble empreint de noirceur et de ressentiment. Il à quelques amis sur qui compter, comme Lindsay, mais il préfère fuir ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à des responsabilités, se complaisant dans la luxure. Par contre, il semble doué pour la peinture, un art qui ne semble pas forcément plaire à tout le monde, mais qui l'aide d'une certaine manière.

    Jane est infirmière dans un hôpital pour les plus malheureux qu’il puisse exister. Elle travaille sous les ordres de Richard Inglebright, un médecin prévenant et qui semble beaucoup plus que l’apprécier, plus que pour son travail. Jane est douée dans son domaine, et lorsqu’un soir, un homme battu arrive sans identité, les yeux gonflés de s’être fait frapper, la jeune femme va s’en occuper, comme tous les autres. Sa voix, son toucher doux et sa manière de le rassurer va faire de Matthew un homme amoureux de cette femme. Mais, car il y à un MAIS en majuscule, Jane n’est pas comme les autres femmes. Sa beauté n’égale pas celle des canons de l’époque, elle est plus stricte, portant de petite lunettes et comble de l’horreur pour cette ère, elle est rousse ! Dans notre siècle nous dirions qu’elle serait flamboyante, pour ces années, elle est tout simplement un quelconque insecte nuisible.

    Tomber amoureux d’un fantôme, c’est ce qui va donc arriver pour Matt. Autant Jane connait l’homme, sans savoir qui il est, autant le moment venu ou chacun apprendra qui est l’autre, les sentiments n’auront plus la place prédominante. Un vil séducteur et un laideron, voila comment ils se verront l’un et l’autre le temps d’un instant. Malheureusement pour Jane, c’est plus profond, son passé n’est pas de tout repos et recevoir autant de mépris ne va que l’isoler dans son mal-être. Lady Blackwood, la tante d’Anaïs qui a recueilli Jane enfant, l’a aidé à se reconstruire jour après jour, mais cette épreuve, comment va-t-elle pouvoir l’appréhender ?

    « Son cœur battait à tout rompre. Sa tête tournait et elle respirait vite, au bord de la défaillance. Elle n’avait pas cru que cela lui arriverait si vite, ni même qu’elle lui autoriserait à lui ôter sa violette. Mais le ciel pluvieux laissait à peine filtrer la lumière du jour et, avec les rideaux tirés, il faisait aussi noir qu’en pleine nuit : il ne pouvait pas la voir.

    Un soulagement ridicule l’envahit. Elle avait enlevé ses lunettes tout en l’attendant et, à la faveur de l’obscurité, elle pouvait encore correspondre à l’idée qu’il s’était faite d’elle.

    La scène lui semblait tellement irréelle. Elle n’avait pensé qu’à lui toute la semaine, mais à aucun moment elle n’avait imaginé qu’elle le reverrait. Et pourtant, elle était bien là, avec lui. Il referma une main sur sa nuque et l’attira à lui. Le cuir de la banquette crissa quand il changea de position, et Jane sentit tout son être s’alanguir quand il enfouit son visage dans son cou… »

    Leur histoire ne sera pas des plus simples. Nous aurions pu penser qu’ils vécurent heureux ensemble et eurent beaucoup d’enfants, mais… Même si la fin reste heureuse d’une certaine manière, ils auront bien des obstacles à traverser, à surmonter pour espérer un jour être heureux et en paix vis-à-vis d’eux-mêmes. Les scènes d’érotismes sont douces et empreintes de timidité par moment, mais parfois plus fortes, plus soutenu, à la limite de la violence émotionnelle. Ces moments d’intimités sont beaux, pas juste des scènes jetées pour faire gonfler le livre, mais bien pour montrer les émotions des protagonistes. Ils ont besoin l’un de l’autre, ce n’est pas la beauté extérieure qui est mise en marche, mais ce qui se trouve à l’intérieur. Le malaise de Matt, suite à ces dernières années qui sont dévoilés au fur et à mesure entre ses pages, ne fait que renforcer le besoin de l’un et de l’autre. Le pardon est un moment qui n’est jamais acquis. Le plus dur moment, je pense est celui où l’on apprend comment Sarah, la jeune sœur de Matthew est devenu si fragile, qui elle est vraiment. Cela va de paire avec le fait que les responsabilités du jeune homme doit, au regard de son père devenir un véritable lord et se reprendre en main, quitte à oublier tout ce qui n’est pas le domaine de la famille.

    En parlant de son père, il est ignoble avec lui, ne cherchant pas à comprendre pourquoi son fils est devenu un débauché. Quand à sa belle-mère, c’est une véritable… comment dire les choses sans devenir vulgaire… Dur, parce qu’elle est d’une cruauté et d’une perversité sans nom. La femme qu’elle à choisit : Constance, est une vraie teigne et je suis resté soft. La torture mentale n’a pas d’égale, même les tortures physiques ne sont rien en comparaison du fait qu’il souffre encore de ce qui c’est passé lorsqu’il était plus jeune. Il à vite perdu son adolescence pour devenir cet homme sans âmes. Sa seule bouée, son seul recours est Jane et ensemble, arriveront-ils à un compromis.  J'ai aimé revoir Anaïs et Lindsay, surtout que dans ce tome, l'auteure nous montre un passage non dévoilé dans l'emprise du désir, à savoir leur mariage!

    «  L’aube n’avait jamais été aussi chargée de promesses ! Tout en traversant les jardins, ses bottes gainées de boue, sa veste sur l’épaule, Matthew songeait à la nuit qu’il venait de passer avec Jane. Il avait accepté qu’elle le caresse… Peu à peu, elle avait vaincu ses défenses.

    Un attelage inconnu stationnait dans l’allée. Sans doute celui des Inglebright. Le père et le fils partaient aujourd’hui, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Plus Richard se tiendrait éloigné de Jane, mieux il se porterait.

    Gravissant les marches du perron deux à deux, il entra dans le hall et fut aussitôt arrêté par le majordome.

    - Sa grâce vous attend dans la bibliothèque, monsieur le comte… »

    J’ai beaucoup aimé cette histoire, bien plus que l’emprise du désir, même si ce dernier était bon. Ce roman montre la manière dont il faut pouvoir et savoir se battre pour arriver au bonheur. Les démons du passés ne s’oublient pas facilement et lorsque nous sommes entourés de personnes malfaisantes, il en ait impossible de s’en sortir. La peur de se retrouver seul, la peur d’être repoussé, c’est ce qui fait de Matthew un homme, humain, pas juste une machine à procréer. Les personnages principaux et secondaires sont bien travaillés, nous avons des détails, des insinuations, des brides de passés qui nous donnent ce qu’il faut pour les comprendre et les aimer, ou les détester. La rédemption de l’âme est bien plus difficile que nous pourrions imaginer. Le seul petit défaut, serait quelques répétitions, mais si cela à été fait pour enfoncer le clou sur certains points, alors c’est réussi. La fin, je n’y ait jamais cru, je ne voyais pas d’issue possible et au final… Une belle découverte et je me prends à aimer un peu plus les romances de ce type.

     

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  • Commentaires

    4
    Mardi 27 Mai 2014 à 17:07

    Et tu sais quoi Lola? J'ai craqué pour le livre que tu m'a montré, Secrets wink2

    3
    lola
    Mardi 27 Mai 2014 à 16:55

     Tu vois j'ai beaucoup lu ce genre de roman avant de me lancer dans l'écriture de ma nouvelle histoire. Je devais m'imprégner de ce siècle si différent de nous (même si de par mon ancien métier j'avais déjà baigné dedans), dans les réactions des personnes, comme dans leurs façon d'agir, de voir...etc...

    J'ai adoré moi aussi ces deux romans !!

    2
    Mardi 27 Mai 2014 à 16:34

    Difficile? Non, du tout, pourquoi c'est pas un coup de coeur... Bonne question que je me pose en ce moment même... Je vais rectifier de ce pas wink2

    1
    Mardi 27 Mai 2014 à 15:59

    J'ai lu quelques romances de ce type plutôt pas mal, en effet.
    Superbe couverture et résumé. Du coup, pourquoi c'est pas un coup de cœur? A cause des répétitions? J'en viens à me dire que tu es difficile niveau coup de cœur aha.

     

    * Be

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