• Le jour qui ne vient jamais (Sylvain Reverchon)

     

     

    Le jour qui ne vient jamais (Sylvain Reverchon)

    Disponible sur Amazon

     

    Le jour qui ne vient jamais (Sylvain Reverchon)

    Auteur : Sylvain Reverchon

    560 pages numériques (epub)

    Thème : Dystopie

    *******

     

     

    Résumé :

     

    «  Après six années de coma dues à un grave accident de voiture, Chris se réveille dans une chambre d'hôpital déserte et dévastée, abandonnée de tous.

    Il ne peut compter que sur ses souvenirs pour retracer le chemin qui l'a mené jusqu'ici.

    Comment retrouver ceux qu'il aime, cloué sur son lit de souffrances? Comment même savoir s'ils sont encore en vie, au milieu de ce monde qui semble avoir connu l'apocalypse? Quel est son rôle à jouer dans cette partie d'échecs qui semble perdue d'avance?

    Il devra tenter de répondre à toutes ces questions au cours de cette dystopie moderne aux allures d'un western brutal, émouvant, fantastique et plein d'humour.

    Dans sa recherche de la compréhension, il va rencontrer des personnages capables de l'aider à vivre, et à gagner le plus vieux combat de l'humanité: le Bien contre le Mal. » 

     
     

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    15/20

     

    Je remercie les éditions Heartless pour cette nouvelle lecture. Je n'avais lu que le début du résumé et la couverture m'a totalement happée.

     

    Un hôpital délabré... Un oiseau piailleur... Plus personne dans les rues... Ou presque.

    La vision funeste d'appareils de maintien en vie éteints...

    Et un clignement de paupières, jusqu'à ce qu'un oeil droit observe ce qui l'entoure.

    Chris se réveille d'un coma, long, très long. Il ne sait pas depuis combien de temps il est dans ce lit, mais tout porte à croire que cela fait longtemps : il a perdu pas loin de vingt kilos et ne sent que des fourmillements partout dans son corps.

    6 ans, c'est le temps qu'il a mis à dormir. 6 longues années où la vie a radicalement changé.

    Chris ouvre les yeux sur sa chambre miteuse, les aiguilles plantées dans son corps pour le maintenir en vie sont rouillées. (TETANOS ? En même temps vu son état de fragilité qu'il choppe ou pas une saloperie ne changera pas grand-chose.) Sinon à part ça, tout va bien ? En fait ce n'est que le début.

    L'hôpital est désert (ça je l'ai déjà signalé), plus de personnel (ce qui tombe sous le sens), plus rien pour soutenir notre comateux réveillé.

    La désolation du monde est déjà en marche depuis des mois, des années même et il va falloir que Chris puisse vivre malgré tout.

     

    I ain't afraid of no ghost (kaleb)

     

    Malgré tout, c'est bien les deux mots.

    Tout ce qui s'est passé durant son sommeil, son fils, son ex-femme, sa compagne, il n'y a rien de proche à son réveil. (Si ce n'est ce pervers qui en fait que passer... passons donc)

    Un chapitre sur deux (presque) Chris nous livre son passé et donc ce qui est devenu son présent. Son fils est malade, il va forcément mourir avant ses parents. L'espoir est mince, Chris n'y croit plus. Alors cet arbre était-ce lui qui ne l'a pas vu à moins qu'il ne soit tellement proche du désespoir qu'il la pris entre ses bras ? Chris nous délivre sa souffrance de ne pas savoir si Tim est encore en vie ou non. Il a le cœur et le corps meurtri. Le passé le rend amer, le présent le terrifie et l'avenir n'en parlons pas.

    Passé - Présent - Futur...

    Le passé est un nombre incalculable d'événements qui l'ont rendu à ce stade. La vie n'a pas été tendre avec lui, les ennuis qu'il a lui même construit ne sont qu'une infime goutte d'eau dans ce désordre mondial. (Même si ce n'est pas de l'eau qui devrait être bu, mais un bon coca-whisky, enfin non, juste le Whisky c'est mieux, bien mieux pour votre santé) Une rencontre, puis une autre, tout ce que Chris a pu faire dans son passé se montre une ébauche de ce qu'il va subir. Et s'il avait su ? Et s'il savait ? Tout n'est que questions posées, pions mis en place sur un immense échiquier. La reine est prise par le fou pour donner naissance à une monstruosité, c'est tout à fait l'image que j'ai lorsque je pense à Flo.

    Le présent est là, sous nos doigts. Chris ne peut pas marcher, ne peut quasiment pas bouger. (sévices, si tu nous entends...) Bien entendu personne n'a pensé à lui laisser de quoi se nourrir (en même temps, il a dû être considéré comme mort clinique pour qu'on le laisse là dans son lit sans nutritif). Les larmes, l'incompréhension, le pourquoi je suis toujours en vie ? (ça aussi, pourquoi ????) Pourquoi lui ? Cette question revient sans cesse. Ses jambes le font souffrir, plus de fractures pourtant, mais sans un travail de kiné, difficile de remarcher normalement (pour ça, merci à l'auteur d'avoir respecté la médecine et de ne pas avoir fait de Chris un héros qui peut tout faire en un quart de seconde - non pas de cape dans le dos !)

    Le futur ? Villes désertiques, pollution en tout genre, zombies affreux (c'est pas des zombies à proprement parlé, mais ça le fait bien dans le texte là), pas d'essences, recherche de la nourriture perpétuellement = Apocalypse Now ! C'est ici et maintenant et plus tard que l'apocalypse est engendré. La fin justifie les moyens et tout ce qui va avec. e qui se passera après ? C'est une très bonne question. Trouver des réponses, garder l'espoir et apprendre des horreurs... Horreur qui soit dit en passant nous sont décrites, mais pas pour Chris. (dans le même temps, nous ne sommes pas dans son état de délabrement non plus)
     

     ps223_c2ea7c7bf85e42b67f2b765ef5ad03c4.gif - Podcast Science

     

    Ce n'est pas sa guerre, mais celle de tous ceux qui sont encore en vie. Chris est le personnage principal avec ses défauts, ses espoirs, ses crises de nerfs, ses évanouissements, sa façon d'avancer (chaise roulante, brouette, bus, rampant aussi, etc) son coeur et sa lumière vive qui attire. C'est un homme complexe, oui un homme car il pourrait être réel. Il a une vie, oups pardon, avait une vie de famille, des envies (de clopes, de coucher, d'en finir, de détruire, de vivre). Si son coeur bat toujours c'est dans l'espoir d'en apprendre plus sur son fils.

    Ils arrivent.

    Là, sans attendre, ils sont là, à sa porte.

    Rick et Linda. Deux personnages qui se battent pour survivre avec un certain nombre d'autres. Par chance, ils sont du côté des gentils (car oui il y a les dingos et les survivants et puis d'autres aussi, mais ceux-là on va tenter de les oublier). Deux personnages qui en ont déjà bavé plus que de raison avant tout ce qui s'est produit. Alors maintenant, c'est un peu une routine pour eux. Se lever, se battre, courir, sauver ceux qui en valent la peine, agrandir leur groupe, surveiller, faire des quarts, chercher de la nourriture, échapper aux dingos, tirer à vue, souffrir de la perte de l'un d'entre eux, enterrer comme ils peuvent,  partir loin et recommencer encore et encore. Une vie tranquille en somme.

    - Angoisse es-tu là ?

    - Oui chère amie curiosité, je suis là avec pleins de nouveaux amis.

    - Ce n'est pas possible !!!!!

    - Bien sûr que si, nous avons à ma droite, poison, vengeance, haine et un truc qui gratte la peau telle une sangsue, l'espoir ! Et à ma gauche, nous avons tristesse, catastrophe, fractures, douleur, désespoir... Que de si doux amis que voila.

    - et descriptions ?

    - Oh que oui, l'auteur nous en fait profiter, beaucoup trop à mon gout, malheureusement, je me perdais dans ses descriptions que j'en perdais le fil de ses hommes et femmes qui passaient au travers du fil de mon épée.

     

    NE VOUS ATTACHEZ PAS AUX PERSONNAGES !

    Sérieusement, il ne faut pas, c'est une dystopie, un post-apocalyptique, une destruction massive ! C'est tout à fait le genre de livre qui vous arrache des larmes si vous aviez un chouchou. Pas de quartier ! (ni de pommes ni de poires et encore moins d'oranges !) Fluidité dans les actes, fluidité dans les nombreux combats, les événements s'enchaînent et ne laissent que peu de répit aux survivants. D'ailleurs en soufflant fort sur la maison de pain d'épices, un personnage m'a intrigué et avant d'arriver à la fin je savais déjà qui il pouvait bien être. Je parle bien sûr de... ah bah non, vous ne saurez pas. Toutefois, il y a des protagonistes qui vont et viennent tranquillement entre les pages du récit en tentant de ne pas prendre de coups. L'ado à la capuche muet, Balthazar, Simon, Carlos... Il y en a tellement que je ne les compte pas. J'adore le dernier coup sur Carlos, il le méritait amplement.

     

    Découpe du livre : 3 parties.

    J'ai adoré la première partie. L'approche du personnage, du monde qu'il va découvrir, de ce qui s'est produit de sa façon de voir les choses, son passé qui remonte à la surface, de ce qu'il a déjà subit et continue a subir.

    J'ai un peu moins apprécié la seconde. Je sais que les descriptions ont été longues à ce stade et j'avais hâte d'en découvrir beaucoup plus que sur le sol rocailleux.

    La troisième partie un peu moins également. Il ne s'agit plus de Chris à proprement parler, mais de ses amis (anciens et nouveaux) de comment la terre a pu tourner si mal, comment tout cela a bien pu venir. Tout cela à cause d'une identité, un besoin, une vengeance, une idée fixe, l'ambition d'une pognée de dégénérés, une... Tout un tas d'événements mis bout à bout qui ont eu un impact à plus ou moins grande échelle.

     

    - Conclusion ? Les Hommes sont tous des aberrations de la nature ! Il faut les éradiquer pour obtenir une eau fraîche et de l'herbe verte à chaque coin de rues.

    - Mais bien sur, et la marmotte...

    - Laisse cette foutue marmotte dans son gouffre ou je m'occupe de faire un manteau de sa peau !

    - Susceptible en plus.

    - Que nenni, les personnages sont attachiants, (je l'avoue dans un simple murmure), les événements sont crédibles (My GOD, on est dans la panade si quelqu'un de puissant pas d'impuissant, lit cet ouvrage !) Juste...

    - ouais on a compris, trop de descriptions par moment et des trucs bizarroïdes qui viennent d'un passé vraiment lointain.

    - C'est ça !

     

    « CHAPITRE 1
    Ce qui avait été jadis un moustique s'écrasa lamentablement contre la vitre de la chambre de ce qui avait été jadis un hôpital public.
    Le bruit aurait été imperceptible pour le commun des mortels, mais de commun des mortels, il n'y en avait plus sur cette planète. Le moustique s'effondra dans un dernier souffle sur le rebord de la fenêtre, sur un douillet tapis de poussières et d'insectes divers et variés, morts, comme lui très bientôt. Les vitres de la chambre étaient pour la plupart brisées. Celles qui tenaient encore debout, paraissaient recouvertes d'une épaisse couche de crasse. L'agent d'entretien de l'étage devait profiter de ses congés cette semaine, ou n'avait pas été remplacé à la suite d’un départ en retraite. La lumière diffuse de cette fin de journée projetait sur les murs sales d'étranges ombres inquiétantes. Les arbres se transformaient inéluctablement en trolls malfaisants.
    L'automne tentait de faire chuter les dernières feuilles qui s'accrochaient désespérément aux branches fatiguées par les années, et les tempêtes successives.
    Le vent glacial qui s'engouffrait dans la chambre faisait voltiger les feuilles des chênes et des platanes du grand parc et les vestiges de ce qui avait été autrefois, naguère, jadis, à une autre époque, des feuilles de soins. L’une de ces dernières vint se coller sur le chambranle de la porte qui menait au couloir principal de l'hôpital. Elle était signée de la main du Docteur Baker, responsable du service neurologie de cette clinique privée des quartiers nord de la ville. Le nom de ladite clinique était partiellement effacé par les intempéries. Cette feuille de soins indiquait que ce patient encore allongé dans le lit, inerte au centre de la chambre, était maintenu artificiellement en vie depuis de longs mois. La date indiquait même... de longues années.
    Les machines n'émettaient plus aucune lumière. Aucun bip ne résonnait entre ces murs.Aucune ligne sinusoïdale n’illuminait l’écran du moniteur. Le corps inanimé, allongé en travers de cette couche désordonnée, semblait vidé de toute forme de vie. La coupure d'électricité avait probablement eu raison de lui et de sa santé, les machines...
    »

     

    Le jour qui ne vient jamais (Sylvain Reverchon)

     

    Pour votre gouverne, sachez que je n'ai pas choisi d'écrire cette chronique sous cette forme, mais n'ayant pas eu la main sur mon esprit durant cette prose, je m'excuse d'avance de vous avoir perdu à certains chemins détournés. Sur ceux, bonne découverte ! Et je suis certaine que vous ne verrait plus jamais les bulles de la même manière :)

     

     

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  • Commentaires

    16
    claire chronique
    Mercredi 6 Mai 2020 à 08:14

    Merci pour ta chronique :)

    15
    Lundi 4 Mai 2020 à 19:08

    Ce n'est pas une lecture pour moi :(

    14
    Samedi 2 Mai 2020 à 17:22

    C'est intrigant mais cela me semble un peu trop sombre à mon goût

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    13
    Samedi 2 Mai 2020 à 14:21
    Satine's books

    Malheureusement, ce n'est pas une lecture pour moi. je ne suis pas fan des dystopies mais en plus s'il ne faut pas s'attacher aux personnages, c'est même pas la peine mdr 

      • Samedi 2 Mai 2020 à 14:45

        Déjà tu pars avec un mauvais point, si tu n'aimes pas la dystopie, il est clair que cela ne passera pas, mdr. Bonne fin de journée :)

    12
    Kimysmile
    Samedi 2 Mai 2020 à 07:37
    J'adore ta chronique, complète et intrigante !
    11
    Vendredi 1er Mai 2020 à 15:05

    Je connaissais pas du tout mais ça me tente bien !

      • Vendredi 1er Mai 2020 à 17:59

        Super! Je devrais le voir chez toi un de ces quatre ;)

    10
    lheuredelire
    Vendredi 1er Mai 2020 à 15:02

    J'aime bien ta chronique ! Ca donne envie !

    Bon, j'ai toujours du mal à ne pas m'attacher aux personnages mais je prends note lol

      • Vendredi 1er Mai 2020 à 17:58

        J'ai le même soucis que toi, je m'attache assez facilement à celui qui se fait zigouiller xD

        Merci pour la chronique ;)

    9
    Vampilou
    Vendredi 1er Mai 2020 à 15:01
    C'est pour le moins intrigant !
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