• Le Roman du café (Pascal Marmet)

    Le Roman du café (Pascal Marmet)

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Auteur : Pascal Marmet

    234 pages papier

    Thème : Contemporain

      *******

    Service presse de l'auteur

     

    Résumé de l'éditeur :

    « Café, qui es-tu? Drogue, business, médicament, plaisir, carburant, poison, ou un ami qui nous veut du bien?

    Dans les coulisses des légendes illustrant le grain sombre, au cœur d'un colossal commerce voué à l'écologie pour durer, ce récit romanesque se déguste à travers l'amitié d'un jeune aveugle passionné de cafés et de son extravagante amie d'enfance. Du Brésil au Costa Rica, du Vietnam à la Côte d'Ivoire, rien n'échappe aux regards croisés d'un torréfacteur éco responsable et d'une pimpante journaliste.

    L'essor de cet or brun est une véritable épopée gorgée de rebondissements, de faits d'armes parfois, plus souvent de passions partagées pour le divin breuvage, une histoire liée à l'esclavage, et tout simplement, à l'humanité. Après la lecture de ces pages qui n'épargnent ni les consommateurs, ni les industriels, vous serez enclin à changer radicalement vos habitudes de café.

    Attention ! Ce livre provoque une irrésistible envie de se précipiter chez un torréfacteur pour y déguster un p'tit noir d'excellence.  »  

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Le Roman du café (Pascal Marmet)

     

    Je tiens à remercier le forum Have a break, have à book pour cette opportunité, mais également Pascal Marmet pour m’avoir envoyé son livre, avec une belle dédicace. Adorant le café sous toutes ces formes (ou presque), j’ai eu l’envie de découvrir ce qu’il pouvait exister dans ce domaine et tout simplement lire cet ouvrage. Avant de plonger dans une grande tasse de ce liquide si précieux, je me suis mise à admirer la couverture. La couleur rappelant le cappuccino caramel que j’apprécie énormément, avec des grains de café mis en valeur par les feuilles. Un vrai délice pour les yeux qui donne envie de se prendre une tasse de cet or liquide avant d’ouvrir la première page, ce que j’ai fait immédiatement. Je dois tout de même vous dire que non, je ne me suis pas gavé de liquide en lisant les pages, même si certains passages sont, ce que j’appelle, un véritable appel à la gourmandise ! Oui, gourmandise car qui n’a jamais résisté à l’envie d’une tasse de l’un des breuvages se trouvant dans ce livre ? En tout cas, un bon cappuccino avec la mousse qui va avec, je ne dis pas non !

    « En panache, mon cappuccino s’encapuchonnait d’une crème consistante, fier de la finesse de son tissage, de sa couleur noisette rendue vive par ses reflets fauves. L’arôme y était intense, riche de distinctions fleuries, de fruits d’ailleurs, de cacao fort et de brioche grillée. Et au palais, avec le juste d’amertume qui décline l’astringent, mon élixir se corsait, se veloutait, ensorcelait. »

    L’histoire débute avec Julien, un jeune homme de vingt ans, aveugle certes, mais avec un gout prononcé pour ce petit grain qui donne tant aux papilles gustatives. Il vit chez son grand-père, ayant perdu sa mère dès sa naissance et ce n’est pas de tout repos. Ce vieil homme est amer de la perte de sa fille et le fait bien sentir à son petit-fils. Il à beau être un torréfacteur de qualité, il n’en est pas moins exigeant et grincheux pour éviter de donner trop de qualificatifs péjoratifs à cet homme. Ils ont pourtant la même passion, mais suite à un désaccord entre les deux hommes, Julien va se retrouver chez une amie d’enfance, Johanna. Elle est journaliste et va proposer au jeune homme de lui raconter son expérience et ainsi mettre à profit son savoir sur le café. Ensemble, ils vont parcourir des kilomètres pour assouvir cette soif de connaissances. Leur périple les mènera jusque chez un producteur de café au Brésil, et même au-delà, leur apportant un certain nombre de révélations qui donne l’eau à la bouche. Mais il y aura également des secrets inavouables qui lui seront dévoilés.

    L’auteur l’aime, ce petit grain, sous toutes ses formes, impossible de ne pas le ressentir. Il agit comme une drogue, laissant cette passion nous dévorer et ainsi découvrir encore d’autres fragrances délicates. Pascal Marmet ne se repose pas sur la qualité du café, mais sur les émotions qu’il peut procurer. J’avoue que j’ai eut parfois du mal à cause de quelques descriptions un peu trop longues à mon gout : la scène à l’ambassade avec les dates, les températures, les mesures par exemple, mais ce sentiment n’est pas resté longtemps. L’auteur sait tenter par ses mots, les faisant danser sous nos yeux sans que nous puissions en réchapper. L’écriture démontre admirablement la passion de Jérôme, mais également le caractère pétillant de Johanna. De plus, le fait de changer de point de vue est quelque chose que j’apprécie, avoir les pensées des personnages renforce un peu plus l’histoire et surtout, nous pouvons nous identifier à tel ou tel personnage. De plus l’enthousiasme de la jeune femme fait du bien, faisant de ce voyage un moment de détente enjoué, apportant ce petit plus. Ce petit plus qui aurait probablement donné dans le genre long et laborieux si les personnages avaient été différents, plus stricts.

    J’aime beaucoup le personnage de Julien, il passe outre son handicap visuel pour laisser ses autres sens prendre le pas et tomber amoureux de cette liqueur. Sa force, c’est cette envie d’apprendre encore et toujours. C’est presque de la vénération que j’ai pu ressentir lorsque Jérôme parle de ce que ses sens perçoivent. Un plaisir non dissimulé décrit nous emporte sur une montagne de plaisir qu’il nous faudra parcourir et ainsi atteindre les sommets de la torréfaction.

    « Je me contentais d'un café toutes les deux heures, et pour atteindre l'Everest en moins d'un battement de cœur, je suçotais des grains de café fraîchement torréfiés. J'adore rassasier ma langue sur sa petite fente râpeuse. Lorsque je l'éclate sous mes molaires, le craquement amer de la fève me met à l'extase. L'arôme délicieux qui s'ensuit en bouche me rend dingo. »

    Le grand-père m’a attristé, il est si aigri, si rancunier envers ce petit-fils alors que ce dernier n’a absolument rien fait… Cet homme perd énormément en se renfermant sur lui-même et pourtant il est passionné par ce qu’il fait, mais cela s’arrête à des étrangers et non la propre chair de sa chair. Il à une grande fierté en lui, il sait que ce qu’il à fait n’est pas bien et pourtant, il s’interdira de se rattraper. Vous découvrirez d’autres personnages, tels James qui cache bien son jeu, mais aussi d’autres lieux, d’autres contrées où le café règne en maitre. Ce liquide précieux nous fait exploiter nos sens : la vue, le gout, l’odorat, le toucher. Il n’y à pas toujours besoin de voir, il suffit de ressentir le plaisir d’un moment de calme en dégustant la tasse qui nous plait le plus.

    L’auteur nous donne des adresses à suivre, des lieux de rendez-vous et il est vrai que le café, ou toutes autres boissons qui s’y rapprochent sert de conducteur entre les gens : une tasse d’un grand cru peut amener le plus timide d’entre nous à aller vers les autres. Une réelle complicité qui va se dégager. Ce liquide si courant dans la vie de la plupart des personnes, lorsqu’il est bien dégusté et non avalé à la va-vite, lorsque le cadre s’y prête ; cet or noir est tout simplement un très bon moment de partage et le récit nous le prouve. Si vous avez la chance de pouvoir le lire, faites-le, je n’ai pas été déçue. La découverte d’un pays par le café est incroyable, il suffit de laisser parler nos sens pour se laisser transporter. Encore quelques mots avant de vous laisser avec un extrait : ce livre comprend une annexe complète dans le sens où vous trouverez des définitions, un abécédaire, des explications.

    « Café et psychologie ne font qu’un. Avec un ami, il peut être merveilleux, et détestable avec un ennemi. Mais retiens cela pour un café parfait : choisis un grain mat, pas trop noir, et méfie-toi du trop brillant trop flatteur.»

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    babelio

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  • Commentaires

    4
    Lundi 24 Mars 2014 à 22:23

    Ce n'est pas du fantastique, juste un voyage initiatique en quelque sorte ;)

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    3
    Les Mots de Letizia
    Samedi 22 Mars 2014 à 15:21

    Il ne me tente pas du tout...

    2
    Mercredi 19 Mars 2014 à 17:44

    Ohhhh, et alors? il est comment?

    1
    Mercredi 19 Mars 2014 à 16:19
    Ah ! c'est un auteur que j'ai déjà rencontré a plusieurs reprises quand je travaillais dans une maison d'édition ^^ on travaillait sur certains de ses livres.
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