• Les Chroniques de la terre au soleil noir, épisode 1 (Paul Varichon)

     Résumé 

     
    « Une menace fantôme vient perturber le fonctionnement d'une étrange machine dans le fond d'une grotte. Le déclencheur au réveil d'Amaterasu, la dernière phase. Ainsi qu'à celui d'une vengeance froide et meurtrière. C'est ici que tout commence...
    Pendant que, plus loin dans le désert, un jeune adolescent amnésique ère à la recherche d'une femme qu'il voit en rêve. Quand une nuit, il s'écroule dans le sable, sous l'emprise d'un puissant magnétisme qui change son rêve en un épouvantable cauchemar. À son réveil, l'adolescent entend une voix dans sa tête qui le persuade que tout est prémonitoire, et qu'il lui faut rejoindre l'arbre d'eau au fond de la vallée, car le sort de cette femme si chère à ses yeux peut en dépendre. Avec ce premier tome, commencez votre immersion dans l'univers des Chroniques de la Terre au Soleil noir. Une saga de science-fiction sous forme de romans courts qui vont s'empiler au fur et à mesure pour raconter la grande histoire, celle de la saga. Vous voici donc au tout début du premier arc narratif où, dans un monde post-apocalyptique de déserts et de nuits éternelles, vous suivrez différents groupes de personnages. Au milieu d'un entremêlement de vengeances, ils vont se mettre en quête de leur place dans un monde profondément dysfonctionnel qui leur dissimule ses plus noirs secrets. Dont le plus grand et le plus effrayant d'entre tous : pourquoi le soleil est noir ? Celui ou celle qui pourra y répondre dominera ce monde.  »

     Ma chronique 

     

    Je remercie l'auteur pour m'avoir fait parvenir ce premier tome de sa série qui risque de durer un petit moment. Les chroniques de la Terre au Soleil noir, épisode 1, les maudits du gouffre de saphir est le titre exact de ce premier volet. Si j'indique que cette série va durer un bon moment, il faut comprendre l'avant la lecture de ce récit. Avant que nous plongions au cœur d'événements sombres, avant d'entrer dans le gouffre de saphir, il nous faut connaître le pourquoi ce récit. C'est avec une sacrée préface de l'auteur même que nous débutons. Il nous explique ses peurs, sa façon de faire et surtout qu'avant de vivre sous cette centaine de pages, son récit est bien plus imposant... 1600 pages ? Je pense avoir bien compris et c'est là que je me suis dis, mais c'est quoi ce que j'ai dans les mains ? Un petit bout de l'auteur, un petit bout de son espoir de se voir mis en avant, avec ces quelques lignes qui sont bien écrites et donnent envie d'en savoir plus. Il ne s'agit pas de 120 pages de pure histoire, entre la préface et la présentation à la fin d'un autre auteur, la "nouvelle, novella, mini-roman?" a juste un manque d'en savoir plus, de suivre les personnages, d'avoir ces foutues 1600 pages entre les mains (je le concède, cela dit faire un bon pavé comme livre de chevet, mais je l'attend !) Parce que bien évidemment, ce premier volet n'est pas uniquement introductif, il nous emmène déjà dans les tréfonds des âmes, dans la folie des Hommes.

     
    Science-fiction, post-apocalyptique, aventure, mystère et vengeance. Je pourrais uniquement vous laisser avec ses fameux hashtags et m'en laver les mains. Les grandes lignes sont là, à vous de vous débrouiller. Oui, ais non, pour ceux et celles qui lisent mes chroniques, vous savez bien que je ne sais pas faire très court. La couverture est, comment dire, je l'adore ! Ces tons verts qui mettent en valeur cet arbre qui est dans notre récit à plusieurs instants, cette petite luciole rouge  et ses âmes en peine perdues autour des racines. Rêves, réalité ? Peu importe, l'arbre est au cœur des préoccupations de ceux qui savent et de ceux qui ont besoin de savoir. Le papier est épais, de qualité et la police pas trop petite pour mes yeux. Tout commence dans un lieu sombre, un peu de steampunk à mon gout que j'apprécie beaucoup, dans une grotte, avec un personnage énigmatique. Si nous ne connaissons pas sa véritable identité, nous comprenons rapidement qu'il a survécu à des choses tragiques et décide de se venger. Une aide providentielle, un coup du destin, ou tout autre chose comme peut-être l'ambition de personnage qui  serait capable du pire comme du méga pire ? Peut importe, ce protagoniste nous fait ressentir déjà la douleur de chacun de ses pas. Respiration douloureuse, elle devient notre, jusqu'à ce qu'il doit effectuer le dernier stade, la dernière phase pour une vengeance ? Un but commun ? Le lecteur comprend rapidement ce qu'il en est sans que l'auteur ne nous fasse de longues descriptions. Cet homme si nous pouvons l'appeler ainsi est surnommé le commandant et se voit attribuer certaines missions. Peut-être a-t-il vendu son âme au diable pour voir la destruction de celui ou celle qui l'aurait mis à mal, peut-être. Seuls ses sentiments, ses émotions nous parviennent de plein fouet et il est facile de le laisser agir à sa guise.
     
     
    Le commandant ? Nous ne le suivons pas, nous le retrouverons plus tard dans le récit et allons vers un adolescent qui rêve. En a-t-il vraiment le droit ? Dans un monde où tout est devenu donnant-donnant, une question équivaut à être dans l'obligation de donner de soi (nourriture, objets trouvés, bref jusqu'à vous dépouiller) peu de personnages semblent s'en sortir en gardant leurs yeux, et la chair sur leur corps. Une aventure mystérieuse pour ce jeune enfant pas tout à fait adulte qui recherche une femme. Une sœur ? Une mère ? Cette personne, il sait qu'elle existe, mais comment le prouver sans paraitre plus fou que chacun est ? Ce que nous avons entre les mains est un mélange de convictions profondes que les personnages ont en eux et qui les rend plus humains. La perte de sa famille, ne jamais l'avoir connu ou au contraire avoir tout perdu et faire en sorte de les sauver. Rien n'est facile pour Léo, comme pour cet homme qui se cache derrière son long manteau, ses manières peu aimables et son hostilité à aller du même côté que lui. Gentil ? Méchant ? Rien n'est blanc ou noir et la réalité dépasse allégrement la science-fiction. Qui a vraiment raison dans ce monde crée de toutes pièces ? Qui a les yeux ouverts sur le vrai monde ? Car il s'agit également de cela, de dépasser ses chimères et d'aller de l'avant. Si le monde que nous découvrons est assez peu étayé, nous savons plusieurs points : la loi du plus fort est en place, tout est détruit ou presque, savoir se taire est une règle d'or et regarder ses pieds est le plus important pour survivre dans cette brutalisé. Comment un rêve peut amener un adolescent à traverser durant des mois un désert sans limite ? La folie est mise en évidence par d'autres, mais la conviction qu'on l'attend quelque part aussi. Et puis cette femme qui semble si bien le connaitre, qu'est-ce que 'est que cette histoire ? Un mystère de plus que j'ai envie de découvrir vite.
     
     
    Un mélange des genres qui m'a énormément plu, des personnages dont nous avons déjà le sentiment de les connaitre, il nous manque le passé qui les rendrait encore plus intéressant et ce que l'auteur nous laisse en miettes donnent envie de tout dévorer. L'apocalypse est passée, un chouilla de steampunk, un peu de science-fiction, de la fantasy par endroit, j'ai de quoi aimer la suite si elle ressemble à ce début. Un monde crée de toutes pièces, une complexité qui me plait terriblement, j'imagine des toiles d'araignées qui rapproche les personnages, les faits sur un mur gigantesque afin de les suivre au mieux. Bien entendu je suis restée sur ma faim, là pour le coup j'en veux terriblement à l'auteur qui en plus nous laisse sur un "je vous ai retrouvé mouahahah". Bon ce n'est pas tout à fait cela, mais le mot "fin" juste en dessous, non pas possible ! Est-ce que l'auteur était bien "net" en écrivant cette histoire ou est-ce que nous pauvres lecteurs avons reçu une dose massive de produits afin d’halluciner ? Dans tous les cas, les personnages ont tous un grain et ne tentent pas de le cacher. Le manque d'eau probablement qui fait tourner les têtes et apporter des mirages, entre autre. L’ambiance est lourde, avec un je-ne-sais-quoi de mélancolie. Quelques scènes font frémir d'horreur et d'autres nous font nous poser de sérieuses questions. Et si tout était vrai ? Et si tout n'était que mirage ? La vengeance semble être le moteur principal, il ne reste plus qu'à avoir le pourquoi pour mieux appréhender la suite des événements. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, cherchant souvent le vrai du faux, ne voulant pas forcément imaginer ce qui arrive à ce vieillard. Comme Léo, imaginer que ce ne sont que des statues est une idée, qui ne fonctionne pas toujours.
     
     
    En conclusion, j'ai adoré ce premier volet. Science-fiction, post-apocalyptique, aventure, mystère et vengeance sont les maîtres mots de notre récit qui ne s'attarde pas sur un point précis. Nous avons pour l'instant une vue d'ensemble. J'ai hâte d'en savoir plus et de retourner dans le passé de certains pour mieux comprendre comment l'Homme en est venu à ces extrémités. Une introduction qui a beaucoup de potentiel et une ouverture sur la suite terrible. Nous ressentons forcément que l'auteur a durement travaillé son monde et nous avons tellement à découvrir que je ne dirais qu'une chose : elle est où cette suite ?
     

     Extrait choisi :   

     

     « L'adolescent était entouré par quelques ruines, d'où s'extirpait de la masse sulfureuse l'étrange odeur de la fleur flétrie. Il regardait l'homme à la mèche noire tourné vers un long défilé qui se poursuivait devant eux à l'infini, comme le dernier sentier, celui d'où l'on ne revenait pas. Qui est cet homme ? Qu'est-ce qu'il vient faire ici ?
    Le jeune ado plongea son regard dans le long défilé, aussi loin que l'obscurité lui permettait, il pouvait vaguement distinguer la structure racinaire d'apparence aride qui soutenait cette main crochue griffant le ciel.
    L'homme à la cape flottante se détourna de lui d'un sourire bruyant pour prendre la route inverse à elle conduisant vers l'antre...
    »

     

    Les Chroniques de la terre au soleil noir, épisode 1 (Paul Varichon)

     

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