• Némésis (Xavier Massé)

     

    Némésis (Xavier Massé)

    disponible sur le site de l'éditeur

    Auteur : Xavier Massé

    320 pages

    Thème : Thriller

     

     

    Résumé :

    «« David… ? C'est moi, c'est Vincent ! Il faut que tu viennes ! Il faut que tu me rejoignes dans notre village d'enfance… il s'est passé quelque chose… c'est horrible, je n'ai jamais vu ça !… »
    Une disparition anormale, un meurtre sans précédent, un village divisé entre croyances et superstitions, une atmosphère étouffante…
    David et Vincent, deux gosses d'Assieu devenus flics, vont s'immerger dans cette enquête, et sans le savoir vont descendre aux portes de l'enfer…
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    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Némésis (Xavier Massé)

     

     
    Je remercie Joel et la maison d'éditions Taurnada pour cette nouvelle découverte. Ce que j'aime dans cette maison d'éditions, c'est le fait que je suis toujours ravie, à plus ou moins grande dose, mais pour le moment, je suis encore plus que ravie. Comment un livre de poche peut faire autant d'effet ? Ne cherchez plus, les auteurs qui nous offrent leurs histoires sont terribles. J'avais déjà eu la chance de lire Xavier Massé autant dans cette maisons d'éditions que dans celle d'IS éditions et j'avais déjà passé un très bon moment à chaque fois. Pourtant le sujet est complexe, il démarre avec beaucoup de douleur. Deux gosses d'Assieu devenus flics vont être confrontés à des meurtres de nourrissons...
     
     
    Tout commence avec Gaëlle, fille d'un gars d'Assieu, un enfant du pays, retrouvée dans l'église, pas en bon état. Un bébé qui a vécu une telle souffrance, c'est inhumain. David et Vincent vont devoir prendre en charge l'enquête afin de trouver très rapidement qui est derrière tout cela. Qui a bien pu faire du mal à un bébé ? Qui a bien pu faire ça ? Seul un monstre est capable d'autant d'atrocités. Promis, l'auteur nous en révèle assez pour nous faire notre propre idée, mais ne s'amuse pas à en faire des tonnes. Il reste succinct, froid comme le légiste qui donne tous les détails. David est propulsé dans le village qu'il connaissait si bien, lorsqu'il était enfant. Adolescent il est parti avec ses parents et son retour n'est pas forcément bien vu. Il n'est plus cet enfant du pays, car il l'a quitté et par-dessus tout il ne reconnait plus son village. La modernité à pris un sacré chemin jusqu'à des drones qui propulsent des produits sur les champs.
     
     
    Bien qu'il s'agisse de nourrissons, nous suivons l'enquête en s'arrachant les cheveux. Le ou les tueurs sont capables de se déplacer sans qu'il ne soit vu. (Vous voyez la nuance entre un ou plusieurs ^^) Des doutes, j'en ai eu, j'ai eu beau chercher, il faut dire que la solution se dessine jusqu'à ce qu'elle soit brute, devant nous. Ces fameux doutes deviennent des certitudes que la folie ne soit pas uniquement dans un asile. L'enquête piétine lourdement, pourtant ce n'est pas faute de poser des questions, d'avoir de l'aide d'autres gendarmes ou autres fonctions. Le problème ? C'est que le village est comme tous les villages qui n'aiment pas les étrangers : les anciens veulent faire justice eux-même et par conséquent vont enquêter de leur côté pour attraper celui, ou celle ou ceux qui sont dans le coup. dès que David ou Vincent trouve un indice, il est détruit, enfoui, perdu dans un puzzle gigantesque qui ne voit pas se mettre en place. Ces pièces séparément ne sont rien, juste des faits, de vieux faits, des trouvailles, mais ensemble avec le fil conducteur : là, il y a matière à trouver.
     
     
    Le fil rouge, ou la ligne blanche, ou peu importe comment cela s'appelle, mais lorsqu'on le tient en main, le souffle se coupe. Un village qui a des croyances extrêmes, préférant se garder de toutes aides extérieures c'est déjà un élément central imposant, mais alors ce qui va avec, cette découverte et tout simplement de la pure folie. Je me suis dis que non, l'auteur ne pouvait pas aller jusque là, qu'il n'oserait pas... Eh bien si ! La fin est complètement dans le style de cette folie qui au final ne l'est peut-être pas. Et si tout simplement il suffisait de faire une forme de sélection naturelle ? Les animaux le font bien, le blessé est en dernier, pour ainsi donner une chance à sa troupe de s'enfuir alors que lui serait pris en chasse. Il ne faut pas rester terre-à-terre pour ce récit, autrement elle n'est pas pour vous. Impossible de comprendre cette logique qui fait à la fois peur et réfléchir.
     
     
    Concernant le duo, David et Vincent il fonctionne du tonnerre. Ils ne se sont pas vus depuis longtemps mais ils ne se sont pas oubliés. Si Vincent est toujours considéré comme un enfant du village, il rame autant que son ami à trouver des indices. Pourtant des choses se passent, des événements étranges, des questions se posent. Le passé n'est jamais très loin, même si cela fait 25 ans que tout a commencé. Enfin non, pas 25 ans, bien plus que cela. Qu'importe, même en sachant cela, il faut s'accrocher, car nul ne sait vraiment depuis combien de temps il se passe des choses étranges ici ou ailleurs. David et Vincent... David Vincent qui a vu les envahisseurs ? Hum, pardon je m'égare. Nos deux personnages principaux sont à la fois complices sachant cacher des secrets. Lorsque l'un boit trop, l'autre aussi, lorsque la fatigue les prends c'est d'un seul coup. Les nerfs sont tendus, les visages tirés et ce n'est pas cet énergumène qui vient dont ne sait où qui va les aider. Quoique... Peut-être ?
     
     
    Une sorcière dans la forêt ? (Le souvenir d'une sorcière dans mon propre village alors que j'habitais encore chez mes parents me fait sourire, car cette façon de décrire les gens est tut simplement réaliste) Un vieillard qui parle dans le vent d'une folie ? De vieilles familles ancestrales presque qui vivent de cette terre ? Des secrets enfouis, des traditions barbares ? LE plus gros secret de tous les temps est à notre porte. Qui saura y échapper ? La tension est à son comble, les villageois sont plus que menaçants, mais au final qui est réellement le plus dangereux ? Celui qui croit en une chose invisible, ou celui qui croit que cette chose invisible n'est pas capable de l'atteindre ? au final qui est le plus monstrueux ? Une fois le livre refermé, il y aura forcément de la réflexion, car il est impossible de se pas se demander si le raisonnement de l'un ou l'autre des "camps" est valable. Quelle folie peut bien prendre possession de nous ?
     
     
    Les émotions sont bien là, les sentiments ancrés dans les personnages. Le fait de comprendre ce qui se passe n'est pas moins difficile à digérer et pourtant... pourtant après autant d'actions, de course-poursuite à pieds ou en voiture dans des champs, de recherche de cadastres, de questionnements, de boisson aussi (Non, promis je ne me suis pas bourrée la G., mais j'aurai pu pour ne pas me retrouver face à ces personnages torturés qui tentent de faire leur travail avec les moyens du bord), sans compter les échelons supérieurs qui pensent pour tout le monde et décident pour les autres. Plus nous grattons la couche supérieure de cette terre, plus nous tombons sur des secrets de plus en plus lourds. Au final, Assieu est comme la plupart des villages qui n'aiment pas que les étrangers viennent et encore moins que l'un des leurs puissent être capable de quelque chose causant du tort.
     
     
    En conclusion, j'adore cet auteur. Il a de l'imagination, du talent pour m'embarquer dans ses histoires quel que soit la trame. L'histoire est captivante, intéressante et amène à se poser des questions sur notre propre existence !
         
     
    Extrait choisi :
     


    « « —  Je n'ai pas non plus la science infuse, alors je suis allé voir Internet. C'est un peu sommaire, mais voilà ce que ça dit : "Dans la mythologie grecque, 'Némésis' est le nom de la Déesse de la juste colère. Elle est parfois assimilée à la vengeance et à l'équilibre. Signifie 'répartir équitablement, distribuer ce qui est dû'. Dans la mythologie romaine, on retrouve cet aspect sous la forme 'd'Invidia', soit 'l'indignation devant un avantage injuste". Némésis est également interprétée comme étant un messager de mort envoyé par les Dieux en punition, et désigne la colère ou la vengeance divine."»
    Il y eut un silence dans la salle.
    « Super ! Formidable ! Il ne manquait plus que ça ! »
    Vncent semblait désespéré.
    « J'ai envie de vous dire deux choses : primo, votre tueur n'en a pas encore fini...
    Magnifique nouvelle, merci !...» »

     

    Day's Reading # 187

     

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  • Commentaires

    14
    Mercredi 9 Décembre 2020 à 12:55

    Pas mon style mais une très bonne chronique, merci de ton retour !

      • Mercredi 9 Décembre 2020 à 13:28

        Merci, cela me touche beaucoup :)

    13
    Mardi 8 Décembre 2020 à 19:33
    Satine's books

    J'ai lu en diagonale c'est ma prochaine lecture! :) 

      • Mercredi 9 Décembre 2020 à 13:28

        Ah super, je te souhaite une bonne lecture !

    12
    Mardi 8 Décembre 2020 à 17:31

     je doute que ce soit pour moi mais en tout cas ta chronique est convaincante

      • Mardi 8 Décembre 2020 à 19:21

        J'en suis vraiment ravie ! Merci beaucoup :)

    11
    Mardi 8 Décembre 2020 à 09:06
    Sorbet-Kiwi

    C'est une belle chronique ! :)

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    10
    Kim
    Lundi 7 Décembre 2020 à 23:37

    Très belle chronique !

    9
    Lundi 7 Décembre 2020 à 21:22
    Je l'avais vu passer, j'attendais de lire des retours et je dois dire que le tien donne bien envie :)
    8
    Vampilou
    Lundi 7 Décembre 2020 à 20:57
    Eh bien, ton avis donne envie de s'y intéresser en tout cas !
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