• Tréfonds (Tom Clearlake)

     

     

     

    Tréfonds (Tom Clearlake)

    Disponible sur Amazon

     

    Love in 56K (Clémence Godefroy)

    Auteur : Tom Clearlake

    409 pages numérique (epub)

    Thème : Thriller, policier, horreur

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    Résumé :

    « Luca Ferrand est un jeune lieutenant de la brigade criminelle de Paris. Suite à une intervention qui tourne au drame, il écope de six mois de suspension. Au matin d’une nuit d’errance, il rencontre une jeune femme : Tanya. Elle lui dit être menacée et le supplie de l'aider. Ils vivent une nuit d’amour qui les marque du fer de la passion. Lorsqu’il lui apprend qu’il est flic et qu'il peut l'aider, elle disparaît. Quelques jours plus tard, le corps d’une femme correspondant au signalement de Tanya est retrouvé décapité dans un container. L’autopsie révèle que la défunte était une esclave sexuelle... assassinée par ses maîtres. Convaincu qu’il ne s’agit pas de Tanya, Luca va se lancer dans une enquête qui va l’amener peu à peu à découvrir une réalité souterraine effroyable. Mais les voies qu’il empruntera seront sans espoir de retour.  »  

    Note de l'éditeur

    Vous êtes en quête d'un polar noir horrifique ? Vous avez frappé à la bonne porte. Mais êtes-vous prêt pour ce thriller ? Avant de vous lancer, nous tenons à vous informer que ce roman est destiné à un lectorat adulte averti.

     

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    18/20

     

    Par le biais de Netgalley, j'ai eu la chance de plonger dans ce type de livre que j'affectionne particulièrement. Je connaissais déjà l'auteur par un autre site, car j'ai un autre livre à chroniquer sous peu et je me suis dit que la lecture fut bonne, autant continuer sur ce chemin. Difficile pour moi de ne pas être tentée de lire ce récit avec une couverture pareille. Sombre, le symbole de Satan, une sorte de cave, des bougies de cérémonies... Le résumé est intrigant et apporte des éléments qui me titillaient les neurones restants après cette canicule.

     

    Luca Ferrand, lieutenant de police à Paris, se retrouve dans un piège. Son coéquipier vient de perdre la vie des suites d'un braquage qui a mal tourné pour eux. Une jeune femme est morte sous un tir croisé provenant de l'arme de Luca. Ce dernier s'en veut à mort et décide de sombrer dans l'alcool. Alors qu'il tente de s'en sortir, tout en apprenant qu'il est relevé de ses fonctions pour 6 mois, il fait la rencontre d'une jeune femme non voyante, Tanya qui fuit quelque chose ou quelqu'un. Une nuit ensemble et le voilà mordu, cherchant à la retrouver après cette nuit de passion. La mort d'une femme sans tête ni mains le confortera dans le fait que Tanya est bien en danger, un tatouage semble se distinguer sur ces deux femmes. Bien qu'il soit suspendu, il va mener une enquête et plonger au cœur de dépravations sans nom. 

     

    « Le monde lui paraissait sombrer dans le chaos d’une manière irréversible, et lui, Luca Ferrand, simple lieutenant de police, ne pouvait rien y changer. Il préféra terminer son bol de céréales dans le silence et arrêta la radio. Seul le tic-tac de l’horloge murale s’élevait dans la cuisine. En bas dans les rues, les premiers conducteurs véhéments entamaient leurs concertos de klaxon. Les yeux dans le vague, il regarda quelques secondes le ciel maussade avant de se lever pour enfiler son blouson.
    — Encore une journée pourrie, laissa-t-il échapper en quittant son appartement. »

     

    Un récit qui fait froid dans le dos et j'assure dorénavant que je ne verrais plus la butte Montmartre de la même façon. Le début est rapide, les personnages se mettent en place. Nous apprenons un bout de leur vie, un instant qui va s'effondrer. Difficile du départ de se dire que tout va aller pour le meilleur des mondes. Luca ne sait plus où donner de la tête. L'enquête menée en sous-bassement est une échappatoire à ce qu'il vit en ce moment même. Les épreuves sont douloureuses. L'écriture est si fluide que même par certains moments gores, on continue pour savoir. Ce besoin de connaître la toute fin des personnages. Vont-ils s'en sortir entièrement ? Sain d'esprit ? C'est l'une des questions que l'on se pose. L'auteur apporte un raisonnement bien trop logique pour que tout ce qu'il écrit ne soit qu'une histoire. C'est réaliste, criant de vérité. Il existe tellement de timbrés en tout genre qui croient en un être maléfique suprême que pourquoi cette confrérie n'existerait pas ? De ce côté, je n'en dis pas plus, mais il est évident que la folie rôde autour de nous et peut-être même qu'elle fait partie de nous... à surveiller de près.

     

    Une histoire intense qui fait grincer des dents hérisse les poils des bras (en tout cas les miens ont eu envie de se barrer de là). L'imagination de l'auteur est forte, apportant des sujets de réflexions dérangeants. Il va droit au but, un chat reste un chat, un coup de scalpel aussi. Dante et ses 9 cercles... Les premiers de 1 à 5 sont le haut enfer, tandis que les 4 derniers font partie du bas enfer. L'histoire de cette pointe vers Satan est bien trouvée et logique (une fois de plus) Le fameux labyrinthe et son unique façon de pouvoir sortir de ces enfers, car il s'agit bien de cela. Il y a toujours un vieillard un peu fou dans l'histoire, des bourreaux qui semblent humains. Tom nous envoie dans le 4ème puis le 5ème avant de nous faire plonger jusqu'au fin fond du gouffre. J'ai beaucoup aimé cette comparaison, le bien le mal est-ce qu'en fait il ne s'agit que de cela ? Non, bien entendu, il y a bien plus. Cela serait juste un moyen de prendre les grandes lignes de l'Humanité et de laisser derrière tous les détails et nuances qu'ils pourraient y avoir.

     

    Cette notion du mal est tout aussi physique que mentale. Les personnages en bavent royalement. Pas de quartier pour eux, ce n'est pas parce que Luca est flic que cela le sauvera des innombrables épreuves qui le toucheront à jamais. Il y a tout un monde derrière cette "confrérie", des personnages dans l'ombre dont nous ne savons rien, jusqu'à la fin. C'est rageant de ne pas avoir plus de détails sur certains, particulièrement ce Josh. Arrivée à l'épilogue, je me suis dit qu'une suite serait plus que possible. Car même si nous savons parfaitement comment tout cela va se terminer, j'aimerais en avoir plus. La mort n'est pas qu'un simple état, Satan n'est pas qu'un simple mot et ses adorateurs sont aussi fous que logiques. L'angoisse est permanente, impossible de rester confortablement installée dans un recoin du canapé. Il peut arriver n'importe quoi derrière vous !

     

    « Les yeux gris bleu de Franck Andréani ne décollaient pas des optiques braquées vers les grandes baies vitrées du deuxième étage de l’immeuble d’en face. Il observait les allées et venues de Monsieur Georges sur la moquette blanche de son salon. Celui-ci était au téléphone, et apparemment pris dans une discussion tendue avec son interlocuteur. Assis devant la table d’écoute, le casque sur les oreilles, Lobovsky se marrait.
    — C’est qui ? lui demanda Andréani.
    Lobovsky libéra une de ses oreilles du casque audio.
    — Tu dis quoi ?
    — C’est qui ? répéta Andréani.
    — Encore sa maîtresse. Des histoires de fric.
    Andréani nota dans ses observations : 10 h 40 - discussion houleuse avec sa maîtresse sur son téléphone fixe. Cela dura encore cinq bonnes minutes, puis le proxénète raccrocha le combiné, se déshabilla et passa un peignoir de bain. Il se rendit dans sa salle de bains et disparut du champ de la surveillance.
    Ce fut la dernière fois qu’Andréani le vit dans ses jumelles. »

     

    Niveau personnages, comme indiqué plus haut, ils en bavent. Entre la mort de plusieurs enquêteurs, des courses poursuites, une chaîne alimentaire perturbante, des suppliciés, de la barbarie et des combats styles gladiateurs (j'en oublie volontairement, car le récit est très complet sur ces sujets), bref il y a de quoi faire frémir dans les chaumières. Nul n'est à l'abri de ce complot gigantesque. Luca, Tanya, Radko, Franck, Berthelot, Bernard, Lea... tous ont un point commun sans le savoir : ils vont mettre les pieds où il ne faut pas ! Plus nous avançons dans l'histoire plus le cœur bat à tout rompre. La noirceur humaine est bien plus prononcée et la petite parcelle de "fantastique" arrive juste au bon moment, sans que cela ne fasse tache. C'est une suite logique (eh oui encore ce mot) de tout ce qui se passe dans le texte. Qui peut avoir confiance en qui ? Cruel dilemme que voilà. L'église semble hors d'atteinte, et pourtant elle sait des choses. Croyant ou non, il y a des termes et des situations qui font réfléchir.

     

    En d'autres termes, j'ai passé un très bon moment de lecture. Attention tout de même aux âmes sensibles voire fleur bleue qui risquent de se perdent, certaines scènes sont intenses et peuvent heurter la sensibilité. Pour ma part, c'était très bien, j'aime le sombre, le chaos et tout ce qui va avec !

     

    https://s3.amazonaws.com/netgalley-covers/cover163088-medium.png

    #Tréfonds #NetGalleyFrance 

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  • Commentaires

    4
    lheuredelire
    Mardi 30 Juillet 2019 à 11:57

    Ce n'est pas ce que j'ai envie de lire pour le moment, mais je pense que ça pourrait me plaire ! je note pour plus tard (en plus j'aime l'ambiance de la couverture !)

      • Mardi 30 Juillet 2019 à 14:28

        J'ai remarqué que nous avions des périodes de lectures différentes, parfois doux, parfois plus sombres, je suis dans cette période si je ne me trompe pas xD

    3
    Vampilou
    Lundi 29 Juillet 2019 à 19:12
    Je pense que ce n'est absolument pas pour moi...
      • Lundi 29 Juillet 2019 à 20:35

        Lisant tes chroniques, je suis d'accord avec toi :)

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