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le « Cycle de Barcil », Étolien le Manchot (Dopffer Jean-Marc)

le « Cycle de Barcil », Étolien le Manchot (Dopffer Jean-Marc)

 Résumé 

 
« Étolien, un aventurier aussi taciturne que solitaire, est un étranger dans la cité du Val d'Aquelys, la capitale aux mille facettes du royaume de Tigyl. Traînant dans son sillage un passé chargé, le géant natif des contrées lointaines de l'Ouest vient tenter le sort là où tout reste possible, où chaque rencontre peut ouvrir une brèche dans le tissu du destin.
Quelque chose se trame dans les rouages du pouvoir de Tigyl, le colosse le sent. Les ténèbres frissonnent là où le roi n'est plus vraiment le roi, où la loi n'est plus édictée que par le fil de l'épée. Nichés dans l'ombre, les conspirateurs attendent et échafaudent des stratagèmes pour que viennent des jours où le trône serait leur.
Alors c'est vers la Guilde des Assassins que la fortune de l'homme bardé de cicatrices le porte. Ici, dans les bas-fonds de la cité, sa réputation n'a pas encore fait écho, et il est prêt à se salir les mains pour faire ruisseler l'or à ses pieds. Mettre sa lame au service de la Guilde sera pour lui un moyen de gravir les échelons permettant aux hommes de cran d'être craints et respectés… ou assassinés.
L'aventurier survivra-t-il aux jeux qui sont à l'œuvre dans les égouts de la ville ?
Parviendra-t-il à se tailler une réputation digne de sa hardiesse ? »
 
 

 Ma chronique 

 

Merci à l'auteur une nouvelle fois pour m'avoir envoyé cette nouvelle qui fait partie du cycle de Barcyl. Il s'agit de la seconde, mais comme je l'ai dis dans toutes les autres, chacune d'entre elle peut être lu indépendamment et dans le désordre. Donc pas de panique, ce cycle est fait pour être lu comme vous le désirez. Il y a 22 pages en pdf, ce qui fait environ 45 pages en format epub, grosso modo. Donc elle reste dans la norme vis-à-vis des autres nouvelles déjà parues du cycle.
 
 
Etolien se réveille après une belle beuverie dans le lit d'une femme,une certaine Sylvana, femme du second de la huitième légion. Rapidement, nous savons que Etolien est un homme qui parle peu, fort, des cicatrices dû à ses nombreux combats dont il ne parle pas. Un homme froid qui cache quelque chose dans un monde qui ne cesse de trafiquer et de trahir dans tous les services possibles. Etolien est là pour une raison, une de celles qu'il peut nous faire croire, mais plus les mots avancent et plus les doutes augmentent. C'est un homme peu bavard (oui déjà dis), mais c'est important d'insister sur ce point. Il garde les informations et divulgue uniquement le strict minimum. Son immersion dans les bas fonds de la ville pour appartenir à une guilde d'assassins reste plus que plausible. Il est fort, doué dans les armes, silencieux, le regard acéré, oui Etolien est parfait pour devenir l'un d'entre eux.
 
 
Dans cette guilde, la confiance n'existe pas. Des assassins ? Rien de mieux que de dormir avec une fine lame sous l'oreiller, et la place de second est souvent la plus dangereuse. Horak est le maître de cette guilde et il est encore plus doué que Etolien. Plus rapide, plus vif, plus léger aussi, c'est un personnage qui aime l'or et ne vit que pour cela, tout comme sa bande complète. La corruption est bien présente, les trahisons également. Le mystère entoure ces deux personnages, Hoark et Etolien, l'auteur nous donne des miettes pour les imaginer, soit physiquement, soit mentalement, mais il y a une belle surprise et de taille à la fin de ce récit. Avant d'y arriver, il faudra de nombreuses épreuves afin d'arriver au but de chacun... Et quels buts ! Je me suis bien fait avoir, j'imaginais un peu de tout, du double jeu, voire juste un jeu simple. Et bien l'auteur nous surprend avec quelques surprises de son cru et j'ai adoré.
 
 
Suspense, il y en a. L'histoire est courte, mais condensée et même si nous en voulons un peu plus, il s'agit d'une sacrée tranche de vie ! Les personnages bien décrit, nous les suivons dans leurs aventures en nous demandant ce qui va se passer. Car devenir un assassin de la guilde n'est pas de tout repos et son entrée au moment même où un gros chargement d'or risque d'arriver est étrange. Chaque personnage a un surnom, tous vivent dans la nuit, dans l'ombre d'une ruelle ou d'une capuche, peu importe. Le roi est évoqué à plusieurs reprises et nous comprenons qu'il tire des ficelles, mais derrière qui ? Est-il au courant de ce qui se trame dans sa ville, sa contrée, sa région, son terrain de jeu, ou ne fait-il que faire croire qu'il ne voit rien ? Et s'il était celui qui pourrait se faire tuer ? Et si c'était lui qui payait pour avoir les mains libres ? La fortune, le pouvoir, les machinations font partie intégrante de ce récit et cela reste dans le domaine de la logique. Fantasy médiévale, roi assassin, guilde, femmes, pavés, calèche et esclaves, tout est là pour nous redonner le terrain de jeu de chacun.
 
 
Sacrifices ? Oui, nous en avons aussi, celui de sa propre vie, celui de son corps, mais pas de celui de son corps. Les émotions, les sentiments sont camouflés, tout comme les visages. Seule la lumière des armes est propice à se faire repérer. L'intrigue est multiple, avec des personnages qui cachent bien leur rôle. Se camoufler derrière des masques, des attitudes, des mots, chacun d'entre eux nous dévoilent un pan de sa vie dans la plus profonde noirceur de l'âme. Que ne faut-il pas faire pour parvenir à son but ? C'est fluide, nous nous laissons prendre à l'histoire et les personnages sont assez travaillés pour ce pan de vie. Certaines subtilités se laissent apercevoir et nous donnent de quoi nous mettre assez sous la dent.
 
 
En conclusion, une nouvelle que j'ai adoré et que j'aurai aimé lire encore un peu plus. J'aime les mondes fantasy que l'auteur nous propose. Un récit simple, mais ô combien addictif. Les rebondissements sont nombreux et la fin nous laisse une petite note d'espoir. C'est une lecture qui va vite au pays de la fantasy médiévale avec des côtés sombres à souhait !

 

 Extrait choisi :   

 

 « Horak et Étolien s’enfoncèrent seuls dans les entrailles du galion. Les lanternes échelonnées dans le couloir scintillaient d’un éclat morose. La succession des portes closes conférait au corridor l’allure d’une prison douillette.
Le grondement de l’orage filtrait par les calfeutrages. La carène oscillait doucement. Quelque part, un cor
dage grinçait ; l’eau s’égouttant de leurs vêtements produisait un bruit agaçant.
Les assassins avaient l’impression de s’enfoncer au plus profond d’une crypte. Ils marchaient avec pru
dence, fouillant du regard la pénombre. Tout était aussi calme que dans un cimetière.
Quelque part, un choc se fit entendre. Des pas précipités, un raclement. Étolien regarda le plafond. On se

battait, là-haut. Il fallait se hâter : l’alarme serait prompte à se propager.

Un frôlement de tissu révéla la présence de quelqu’un. La chiche clarté découpa la ligne élancée d’un
homme. D’un geste bref ses doigts esquissèrent le code de la Guilde ; c’était l’homme infiltré, le bras droit de Rakka.
Il souffla quelques mots à l’oreille de Horak et désigna une porte, au fond.

Ainsi le félon de la Huitième Légion n’était autre que son second lui-même, pensa Étolien.

Comme le souffle de la mort elle-même, Horak poussa la porte et pénétra dans la chambre. Au centre se

tenait un bureau enseveli sous d’antiques grimoires.
»

 

 

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M
Je comprends ce sentiment de vouloir plus, parfois frustrant, parfois satisfaisant. Il semble que, ici, ce soit la seconde option qui l'emporte ;-) <br /> En tout cas, voilà qui donne encore plus envie de découvrir ce cycle !
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V
C'est vrai que l'univers paraît absolument passionnant !
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