Résumé : « 10 nouvelles dignes des contes noirs du XIXe siècle chers à Edgar Poe. Des histoires qui vous feront frissonner, des histoires qui vous rappelleront l’enfant que vous étiez il y a encore quelques années, l’être inquiet qui regardait sous son lit de crainte de trouver un monstre. Des contes où les ombres abritent vos peurs les plus profondes. * Amor in Sempiternum de Nicolas Saintier* La Comptine de Xian Moriarty* La plume Noire de Nicolas Kempf* Le cysgodion de Gaëlle Dupille* Le pyramidion de Frédéric Bouix* Le Sauveur de Catherine Loiseau* Aliénation de Fanny Rieubon* L’Ankou de Yan Pernel* Le Bruit de Béatrice Ruffié Lacas* Le Beau Mariage de Henri Bé » |
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Avant de commencer, je tenais à remercier Nathy des éditions Lune Ecarlate pour avoir proposé ce recueil en service presse et pour avoir accepté ma demande surtout. Lorsque je l’ai eut entre les mains (sortie papier suite à l’envoi du pdf), j’ai feuilleté, histoire de voir de quoi cela allait parler et je me suis mise à commencer du début un matin, fini le soir même. J’ai vraiment apprécié cette lecture, dix petites histoires sortant de l’ombre. Je ne compte pas parler de toutes, mais au final, je résumerais le fait que toutes sont écrites d’un style différent, mais c’est ce qui fait que ce recueil est divertissant et enrichissant, des auteurs distincts qui nous apportent leur façon de nous faire lire leurs écrits. J’aurais du mal à dire laquelle serait ma préférée tout simplement parce que j’ai eut un mal fou à les lâcher, les unes comme les autres.
Amor in Sempiternum de Nicolas Saintier, est un hommage à l’amour éternel, difficile de ne pas être ému par ce qui va arriver à Viviane et Allan, un très beau couple pour qui tout allait très bien, mais dans un tel recueil, il faut bien se dire que tout est bien qui fini… bien ?
Aliénation de Fanny Rieubon, il s’agit d’une amitié entre deux jeunes hommes, Jared et Lloyd qui vont découvrir le surnaturel d’une manière particulière. Le destin de ces deux hommes sera bien différents l’un de l’autre, mais je pense que Jared à la paix demandé, contrairement à Lloyd.
La Comptine de Xian Moriarty, à une fin très particulière, inattendue, malgré le déroulement de l’histoire. Qui aurait pu croire qu’un cimetière recelait tant de trésors ? La façon dont elle est écrite est véritablement admirable.
La plume Noire de Nicolas Kempf, serait, je pense l’une de mes préférés, dans le top 3. Estang est un jeune homme qui tente de percer dans le métier de l’écriture en tant que poète, mais son inspiration semble dur à garder, surtout avec le travail minable qu’il à dans un journal nommé la calèche. Une rencontre inattendue avec une jeune femme, et Estang va se retrouver dans une spirale infernale, mais surtout démente. Le poète va être prit au jeu des mots et la fin est totalement surprenante !
« Ils avaient attendu le milieu de la nuit. L’heure obscure où dort l’honnête homme. Ils étaient deux. Des amateurs, des occasionnels. Ils s’y étaient repris plusieurs fois pour forcer la serrure. Avec un fracas à réveiller tout l’immeuble. Heureusement pour eux, ici, personne ne se mêlait des affaires des voisins. Ce qui les frappa tout de suite, à l’entrée de l’appartement, ce fut l’odeur. Une puanteur de charogne leur sauta aux narines.L’odeur, et le froid. Il faisait plus froid qu’au-dehors, dans la nuit de décembre.L’odeur en aurait fait reculer d’autres, mais ils ne voulaient pas repartir bredouilles. Ils avaient le cœur bien accroché. »L’Ankou de Yan Pernel, serait dans mon top 3 également. En tant que Bretonne, je ne peux qu’approuver ce choix, même si la façon dont l’Ankou est décrite est différente de nos légendes. Mais c’est une façon de montrer nos peurs de ce qu’il peut y avoir dans l’inconnu et les explications données à la fin paraissent si véridiques que cela en donne des frissons. En tout cas, la fin est tout simplement à vous glacer le sang !
Le Beau Mariage de Henri Bé, raconte l’histoire d’une jeune fille de bonne famille qui se doit de faire un beau mariage, tout comme le titre l’indique. Bien entendu, le début est parfait en tout point, mais pour faire partie de ce recueil, il est impossible que la fin soit véritablement heureuse, quoique, cela dépend de quel point de vue nous sommes. Un parfait clin d’œil au mariage de convenance de l’époque et surtout au charlatan !
Le Bruit de Béatrice Ruffié Lacas. Que dire de cette nouvelle qui m’a… scié par sa fin totalement imprévisible ?
Le cysgodion de Gaëlle Dupille, fait partie de mon top 3, maintenant vous savez lesquelles sont délectables, autant qu’un met succulent. Tiens en, parlant de mets, cette nouvelle est un délice. Rappelez-vous du monstre dans le placard ? Non, je ne parle pas de Monstres et Cie, mais bien de nos peurs d’enfants, le noir qui nous fait entendre du bruit et nous fait croire à ce monstre. A quoi ressemble t-il ? Pourquoi est-il ici ? Tout se passe dans la chambre d’enfants, où calme et sérénité ne sont que de vains mots et où vos peurs les plus profondes sont bien réelles ! Très contente de cette fin, cela ne pouvait pas se terminer sans qu’il n’y ait de préjudices. Non, je ne suis pas sadique, mais un peu parfois mdr !
Le pyramidion de Frédéric Bouix, une histoire que j’ai un peu moins apprécié, je pense que c’est la façon dont elle est écrite. Pourtant c’est original d’avoir une personne qui envoie des mails pour raconter ce qui lui arrive, mais j’ai eut du mal à accrocher, par contre, un gros coup de cœur pour le grand-père de la jeune fille, venu en vacances chez lui avec sa petite sœur !
Le Sauveur de Catherine Loiseau, la dernière histoire de ce recueil. Griffin et Louis, deux jeunes hommes, passionnés de peinture, étudiants même dans cet art vont faire la rencontre d’une jeune femme la Baronne Drikenov Natalia. Très belle femme, vu les descriptions de l’auteure, très intrigante et mystérieuse. Tout va tourner autour de cette femme et c’est impliqué de telle manière que l’on se demande qui est fou, qui se trouve réellement dans la réalité et j’avoue avoir été surprise de la fin, je me demande même ce qui va se passer pour Griffin…
« En les découvrant, je compris pourquoi les Beaux-Arts avaient choisi de les garder. « Splendides » ne rendait pas encore justice à ces peintures. Je reconnus deux portraits de Natalia, l’un de plain-pied, l’autre du buste et du visage. Les couleurs étaient admirables, vibrantes, profondes et subtiles sans jamais se révéler agressives. Le rendu des tissus et de la peau était à couper le souffle. Je dus me retenir de toucher le tableau, pour caresser le satin de la robe et le velours du fauteuil. Quant à la figure, Louis avait su capter l’intensité du regard, l’expression délicate des traits. Je me trouvais devant un chef-d’œuvre.Mais passé le premier émerveillement, une sourde angoisse commença à m’étreindre. »Pour conclure, je pense que toute la maison à compris que j’avais apprécié, tant j’ai pu raconter les histoires de vives voix et par cet avis j’espère vous avoir donné l’envie de le lire, car les auteurs ont tous une manière de vous transporter dans leur univers. Le petit plus, c’est que la plupart des histoires se passent quelques siècles avant le notre et j’aime beaucoup cette époque.