• Le Halo des Ombres, Cycle 1 : L'Académie de Santhoryne (Viviane & Céline de Clairval)

    Le Halo des Ombres, Cycle 1 : L'Académie de Santhoryne (Viviane & Céline de Clairval)

     Résumé 

     
    « « Mais tout aussi impressionnant que vous soyez, vous êtes surtout dangereux, Daoïne... »

    Mon Maître voyait en moi un grand sorcier, mais il était aussi conscient du danger que je représentais. C’est d’ailleurs ce qui m’a mené entre les murs de cette école sordide, moi, l’enfant craintif dont la vie a basculé du jour au lendemain. Je dois être initié en secret à la nécrilosie, une magie noire dont la pratique a été interdite par la Couronne. Désormais, il me faut affronter ma part d’ombre et même si je ne suis pas seul, je ne peux m’empêcher de craindre ce que je suis. Et s’ils avaient tort ? Et si, au lieu d’être l’espoir de paix des royaumes d’Edenfall, j’étais le véritable ennemi ? »

     

     Ma chronique

     

    Vous vous souvenez de Rogue dans Harry Potter ? Vous vous rappelez du magnifique château dans lequel les élèves doivent étudier ? Vous ne pouvez pas avoir oublié la bienveillance des professeurs et surtout le fait que les élèves soient tous nourris, logés, pris en charge et que des règles étaient présentes ? Bien entendu nous ne pouvons pas mettre de côté ceux qui nous ont donné des sueurs froides à cause de leur malfaisance, pas vrai ? C'est bon, vous voyez le topo ? STOP ! Vous pouvez tout mettre au rebut, car Rogue était un saint comparé aux personnages dont nous allons... étudier. Car il s'agit bien de cela, une étude sur les échanges entre des... créatures et des adolescents quelque peu perdus. Mais avant d'en arriver à ça (ce qui est très tôt dans le livre), il nous faut y parvenir à cette académie. Je tiens à remercier la maison d'éditions pour cet envoi et je m'excuse de nouveau pour la lenteur à laquelle j'ai écris cet avis. Cette fin d'année scolaire a été compliqué pour mon fils et moi-même (bac et la suite) ce qui m'a fait prendre du temps sur l'écriture et non la lecture vu qu'il avait été commencé en mai et terminé le deux juin. Faut dire que c'est un sacré morceau, mais il est bon, extrêmement bon !

    Alors place au livre avec une couverture sublime à rabats (oui oui, un devant et un derrière), des illustrations de chapitres et d'éléments pertinents du récit, bref une pépite que vous allez avoir entre les mains. Quant au récit... J'ai adoré, tout simplement. Du départ nous suivons Luthen Daoïne, une jeune garçon de 14 ans qui va voir sa vie chambouler totalement suite à un événement dramatique. Kidnappé, poursuivi, aidé, il se retrouve devant l'académie de Santhoryne, une école pour adolescents qui ont des dons. Je vais faire simple et éviter tout ce qui pourrait vous mettre sur trop de pistes. Des années à étudier, à perfectionner selon son niveau, mais aussi selon son don. Eau, air, feu, terre et... mortelle. Alors que cela faisait des années que l'académie se voit octroyer des élèves dans les quatre premiers éléments, celui de la "mort" revient à la vie. Je sais très mauvais jeu de mots, mais passons. Bien entendu Luthen (l'accent je n'arrive pas à le mettre sur le u, désolée) en fait parti, avec trois autres de ces camarades : Eliboudan, Zaell et Aëslin. Des vies qui ont été totalement bousculées afin de devenir des sorciers, juste eux, les autres élèves étant... différents. Dans le récit, nous comprenons que ces quatre-là SONT les différents et tout le monde les regardent de travers. En même temps, sachant qu'ils ont accès à la magie noire dans leur sang, leur os, peut importe en eux, ils font peur. Et lorsque quelque chose fait peur, il faut bien se dire que la méchanceté est de mise. Après, quand nous débarquons aux côtés de Luthen habillé comme une fille parce qu'il n'a pas eu le choix non plus, le harcèlement dont il va subir ne sera pas des plus... gentils.

    L'ambiance est véritablement... mauvaise, affreuse, terrible et j’en passe.. d'ailleurs, autant vous le dire de suite, certains élèves ne sont jamais arrivés à bon port à l'académie, la mort les a fauché et comme il n'y a aucune règle, aucune aide, aucune... bref vous l'avez compris, les professeurs sont là pour enseigner et tout est bon à prendre, même un mauvais coup. Si au début je me suis dis que la vie était dure, suivre les aventures de Luthen m'a fait mal au cœur, je dois admettre que je comprends le pourquoi cette académie est ainsi : froide, austère et bien d'autres qualificatifs. Elle est là pour leur apprendre à savoir survivre. Les câlins, les bisous c'est sympa aussi, mais il ne faut pas s'attendre à quelque chose de ce type ici, oubliez ! Nous suivons donc Luthen, mais aussi ses camarades de casse (au nombre de quatre jusqu'à un certain point) dans des situations plus que complexes. Lorsque l'on ne connait pas les lieux, le stage de survie non pratiqué, il est clair qu'une petite araignée ne fait aucune différence. Enfin, une petite ou une grosse, peu importe car elles sont aussi dangereuses que n'importe que les autres créatures existants dans les contrées proches de l'académie. Je n'ai absolument pas vu le temps passer entre les pages, nous avons toujours quelque chose à apprendre d'intéressant. Que ce soit sur les bestioles, sur les différentes magies, sur les alliances qui peuvent se former, sur les coups bas de Morsifer, d'ailleurs il a bien mérité ce qui lui est arrivé.

    La noirceur ? Elle est partout, pourtant, entourés d'ombres, les compagnons, car je n'arrive pas vraiment à les voir tous comme des amis proches, vont arriver à trouver un chemin un peu plus lumineux. La magie tiré d'eux et des autres leur montre des capacités à la fois exceptionnelles et catastrophiques. Savoir lire et appliquer sont deux choses bien différentes et plus nous avançons dans le récit, plus nous comprenons que rien ne leur sera facile. Il va leur falloir intégrer qui ils sont vraiment (et nous en avons un peu plus pour chacun d'entre eux), et accepter d'être dans ce cinquième cycle. Nous sommes totalement immergés au cœur même de l'académie, avec ses failles, ses aptitudes et surtout le côté pince-san-rire de certains. Autant être honnête, j'adore Altilus, ni vraiment humain ni vraiment monstre, il est un professeur qui a sa façon de procéder, brutale, mais honnête. Lorsqu'il envoie ces mots, c'est à la fois du lourd et de la mesquinerie. Ces joutes verbales sont épiques et on sent qu'il fait peur à pas mal de monde. Comme l'indique Chamboultou (lui il me fait rire à chaque fois), ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de règlement que les punitions ne peuvent pas tomber. Je reste mystérieuse afin de laisser le livre se découvrir un peu plus à chaque page. Cela a été l'occasion pour ma aprt de découvrir un monde différent de ce que j'ai déjà pu lire, où la compassion n'existe pas et où des adolecscents doivent s'en sortir par eux-même. N'empêche la journée de l'abondance était très intéressante.

    Alors parlons Nécrilosie... Les auteurs ont leur propre vocabulaire, mais pas besoin d'aller voir le glossaire tout le temps, la preuve je n'y suis pas allée avant la fin. Bref, la necrilosie est une magie noire interdite qui va pourtant être enseignée à nos jeunes arrivants. Forcément comme je l'ai indiqué, cela ne plaira pas à tout le monde : jalousie, peur, peu importe, mais ils vont se retrouver souvent seuls. La tension est toujours palpable, aussi bien lors d'expédition que dans les cours. Des cours dans des oubliettes ou des cachots, si cela pouvait se faire dans la vraie vie, je n'ose imaginer certains de mes élèves à la recherche de la solution pour en sortir. Des mystères, nous en avons à foison, tout comme des créatures avec de nombreux descriptifs qui découle entre deux rebondissements. L'aventure n'est plus un dessin que Luthen faisait devant chez lui, ou un mauvais rêve. Santhoryne est devenu un cauchemar ambulant et l'infirmerie ne désemplit pas le moins du monde. Afin de rester en vie, il va devoir montrer ses capacités et écouter ses professeurs. Des personnages qui ne font pas dans le détail et je dois dire que certains appuie même là où cela fait mal : Brome, Elijah, Chrysalus Ariogas, Oreb et même d'autres personnages que nous rencontrons en début de parcours qui nous font tiquer. Mais qu'est-ce qu'ils font là ? Des personnages forts, intéressants, plus ou moins caractériels qui nous emportent dans leur monde. Par moment nous oublions que ce sont des adolescents qui jouent leur vie, à d'autres non. Les fameux dons rendent la vie impossible par moment et pourtant ils arrivent à trouver une voie plus... honorables je dirais.

    Dès le départ, nous ne faisons que suivre les événements sans relâche. Difficile de poser le livre pour faire autre chose. La vie, la mort, la magie, les auteures ont crée ce monde sans fard, sans cacher que la dure réalité n'est pas rose. Les professeurs, nommés maîtres nous donnent parfois du fil à retordre. Être formés devient une obligation pour survivre. Leur faire confiance ? Je n'oserais pas un seul instant ! Pour ma part il s'agit de dark fantasy, ce que j'affectionne terriblement dans la fantasy. Ce côté sombre, la noirceur qui prend le pas sur tout le reste, les combats incessants pour rester en vie et puis des secrets à n'en plus finir. Je dis souvent que j'ai du mal avec une plume à plusieurs voix, ici je n'ai pas vu de différence. J'ai adoré dévorer chaque moment passé en compagnie de Luthen. Lui qui est plus jeune que les autres, qui a vu l'horreur sans nom, débarque dans un lieu effroyable (après avoir failli y passer un certain nombre de fois) et doit devenir plus fort, sans se laisser prendre par son Djill Obscur. Avec tout ce qui lui arrive, les mois passent et Luthen oublie parfois ce qu'il a vécu en dehors de l'académie, mais il faut bien comprendre qu'il vaut mieux qu'il reparte à zéro, surtout vu la fin. Un final rempli de danger pour rester dans la ligne de conduite de ce premier tome et bien entendu de rebondissements.


    En conclusion ? J'ai tout adoré, c'est un gros coup de cœur que je présente ici. Un univers riche en intrigues, descriptions, créatures, événements, personnages. De la dark fantasy dans un lieu qui devrait être protecteur, on repassera pour le coup, mais pour former des personnages puissants, il faut probablement en passer par là. Je me suis vite attachée à Luthen, avec tout ce qui lui arrive, tout ce qu'il doit traverser et ce jusqu'au bout du livre ! J'ai adoré Altilus avec son caractère exécrable et ces "bandes d'invertébrés sans cervelle" enfin cette expression est la plus gentille je trouve. Bourru ? Bien entendu et s'il donne autant de surnom siiiiiiiiii affectueux, c'est qu'il doit tenir un peu à eux, pas vrai ? Pensez bien, une école digne de ce nom ne doit pas courir les rues : austère, où chacun doit se battre pour se nourrir correctement et rester en vie. Au moins les élèves ont le droit à des habits, c'est pas mal, non ? Lorsque vous aurez terminé et refermé ce premier tome, de nombreux thèmes vont vous sauter aux yeux : savoir s'accepter tel que l'on est (et non, ce n'est pas Bridget Jones), les notions de Bien et de Mal, la survie, un grand pouvoir qui implique de grandes responsabilités (oups je l'ai volé à spiderman celle-là), la confiance, l'apprentissage, la communication. OK, je m'arrête là, lisez-le, j'aurai du commencer par là, pas vrai ?


     Extrait choisi :   

     

    « Malgré tous mes efforts, je ne parvins pas à aligner deux mots. Les muscles tétanisés, je finis par m'écrouler dans le sable au moment où un premier coup de tonnerre se faisait entendre. De lourds nuages avaient assombri le ciel et la pluie ne tarda pas à redoubler. Morsifer et ses comparses avaient déjà dû m'abandonner à mon triste sort pour regagner Santhoryne au galop. En dehors de cette chose qui continuait de me parler, j'étais seul, malade, et désormais incapable de me mouvoir. Je tremblais de tous mes membres, le corps paralysé et le cerveau martelé par une migraine à n'en plus finir.
    _ Je trouve fascinante votre propension à vous retrouver dans des situations impossibles, souligna la créature en se rapprochant.»

     

    e Halo des Ombres, Cycle 1 : L'Académie de Santhoryne (Viviane & Céline de Clairval)

     

     

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