• Bureau fédéral de la magie, tome 9 : Une furie invisible (Annabel Chase)

    Bureau fédéral de la magie, tome 9 : Une furie invisible (Annabel Chase)

     Résumé   

    « Eden Fury teste l’invisibilité : bonne ou mauvaise idée ? Ce cozy mystery paranormal à l’humour désopilant est toujours aussi efficace !

    Bienvenue à Chipping Cheddar, où les surnaturels sont cachés à la vue de tous...

    Enfin, peut-être pas tous les surnaturels. D’habitude, j’évite d’utiliser mes pouvoirs de furie, mais j’ai voulu tester mon invisibilité, et maintenant, impossible de trouver le bouton « off » ! Plus personne ne me voit ! J’avoue, au début, j’ai trouvé ça plutôt sympa. J’ai pu jouer des tours à ma famille et surtout, aider le chef Fox à faire régner la justice en ville. Mais je commence à trouver le temps long… Et si j’étais victime d’une malédiction ? Et si j’étais en danger ?  

    Est-ce que je vais réussir à redevenir visible ou est-ce que je suis condamnée à errer comme un fantôme pour l’éternité ? »   

     

     Ma chronique 


    J'ai enchainé les deux tomes, le 8 et donc celui-ci à la suite, parce que j'avais été un peu déçu du précédent et j'ai bien fais, même si cela reste léger. Ce tome 9 nous montre plus Eden dans un pétrin pas possible. Alors qu'elle s'amuse avec son invisibilité, sa vie secrète, sa famille et tout ce qui l'entoure, comme ce fichu portail dormant, elle aimerait bien qu'on l'oublie un peu. Et par chance ? La voila qu'elle devient invisible, contre son gré, sans qu'elle ne puisse revenir à son état normal, autant dire physiquement elle est là, mais personne ne peut la voir. Tout l'art du titre de notre furie invisible ! Si au départ je pensais que c'était dû au stress qu'elle peut avoir, même si on se demande pourquoi, alors résumons : 
     
     
    - obligé de cacher à sa famille qu'elle a un petit ami humain,
    - obligé de cacher une partie des pouvoirs de sa famille à son petit-ami car même s'il sait que ce sont des sorcières et autres, c'est encore vague,
    - obligé de jouer avec les créatures et les humains pour que personne ne s'entretue,
    - obligé de dire à tata du petit-ami qu'ils sont ensemble mais faut le dire à personne (ça serait ballot que la famille de Eden l'apprenne ainsi)
    - Surveillance constante par les parents d'Eden
    - Surveillance du portail dormant (faites qu'il ne s'ouvre pas lui)
    - Super meilleure amie qui lui demande un coup de main (pour une femme qui a piqué son petit-ami à l'école)
    - Une crémaillère qui doit arriver et ça risque de faire mal...
     
     
    Voila, c'est si peu de stress et j'en laisse volontairement de côté. Eden a une vie de dingue et nous le ressentons bien dans ce neuvième tome. Alors le coup de "je me réveille, je vais au petit-déjeuner chez maman manger des supers pancakes de la tante mais personne ne me voit, oups !" Si au début c'est plutôt drôle, Eden va devoir combiner ses pouvoirs pour tenter de les comprendre et puis être invisible pour écouter aux portes ouvertes sans être vue, c'est le pied, mais cela ne dure qu'un temps. C'est là que nous comprenons mieux les agissements de son frère ou le caractère de son père, lorsqu'ils ne sont pas vus, lorsqu'ils pensent être seuls avec telle ou telle personne, qu'ils agissent naturellement. Ils sont ce qu'ils sont, mais ils apprennent aux côtés des meilleurs et je dois admettre que si Eden est surprise de la fin de conversation avec son frère, en tant que lecteur j'ai compris rapidement ce qu'il faisait. Alors OK, être invisible pour pouvoir choper des vampires qui squattent là où ils ne devraient pas, "tripoter" le chef Fox et espionner c'est drôle un temps, mais cela devient vite lassant pour elle. Elle ne sait pas ce qu'il peut advenir d'une furie bloquée dans l'invisibilité et ce n'est pas les nombreuses autres furies qui le lui diront, vu qu'elles sont extrêmement rares... Et ça, cela pose vraiment problème.
     
     
    La pendaison de crémaillère, autant dire la corde au cou d'Eden ne se passera pas comme elle le désire, forcément,  elle sera retardée et bien entendu maman Eden va encore croire que c'est parce que sa fille ne veut pas d'elle chez elle. En même temps, cela se comprend aisément. Grand-mère Eden, alors elle je m'éclate toujours autant, après la traque aux pokemons et autres créatures de son jeu, elle... Non, ça je vous laisse le découvrir, franchement cela vaut son pesant d'or ! En parlant des personnages, j'ai beaucoup aimé la tante de Sawyer, avec un petit brin de folie, je dirais naïve dans le bon sens où elle voit le côté rose de tout le monde, on sent qu'entre elle et son neveu il y a une grande complicité et un bel amour familial. En plus elle parle avec tout le monde et se fait plein d'amis, même un peu trop par moment, quelle idée aussi de sortir la nuit quand certains ont faim ! Mais super Eden invisible est là pour sauver tout le monde, ou presque. Donc le frère montre un autre côté tout comme le père d'Eden, la grand-mère est terrible, la tante attachante, la mère toujours aussi folle (mais sinon cela dénaturerait le peu d'équilibre), Verity, la belle-soeur, la femme du frère Anton douce gentille et généreuse ne s'en laisse pas conter.
     
     
    Alors coup de stress ou autre chose ? Si vous le lisez, vous comprendrez vite où et quand cela se produit et le pourquoi, enfin le pourquoi et le où et quand aussi, dans le désordre. Le seul côté redondant c'est justement la peur de ne pas redevenir visible, ce dont je comprends aisément, mais grâce à cela, elle a réussi pas mal de choses, comme éviter que le portail ne s'ouvre par exemple, éviter que des humains se fassent boire le sang, bref pas de petits événements, mais un ensemble impressionnant au final. L'intrigue est légère, comme le précédent, mais nous avançons beaucoup plus côté famille. Eden n'est pas la seule à avoir des secrets ! Les visages découverts ne sont pas forcément ceux que nous imaginions et j'ai hâte de voir le vrai visage de grand-mère. La ville a son rôle également, celui de réussir à mêler les humains et le surnaturel sans que les premiers en le sachent. Très peu sont au courant qu'il existe un monde en dehors de ce qu'ils voient. Ce qui n'est pas plus mal, cela pourrait vite tourner à une chasse aux sorcières où ces dernières seraient gagnantes en mille (vu leur résurrection possible...) Le monde politique se met un peu plus en avant dans ce tome. Nous en avions déjà un aperçu avant, mais là c'est un peu plus poussé et cela montre que de n'importe quel côté nous vivons l'envie d’être mis sous les projecteurs peut prendre n'importe qui. Cela peut être un bien comme un mal,  il faut savoir trouver le juste milieu. Si Eden n'aime pas sa position, elle n'en prend pas non plus le parti de se montrer. Elle fait son travail, point final, comme madame la maire ou le chef de la police. Mais tous ne sont pas ainsi. Alors, vengeance ou pouvoirs qui se détraquent ? Accident ou intentionnel ?
     
     
    En conclusion, une furie invisible c'est sympa, mais faut pas trop lui en demander. Si elle s'amuse au début, le fait de ne pas être vue qui apprend plus sur elle que sur les autres, oubliant même les quelques "défauts" mineurs de grand-mère sur scène. Une intrigue légère, un soupçon de politique mis en avant et la famille d'Eden et du chef Sawyer mis à l'honneur. J'ai passé un très bon moment à les regarder courir dans tous les sens pour comprendre pourquoi la terre tremble de nuit comme de jour ! Et bien entendu, résoudre l'invisibilité de Eden était amusante surtout qu'elle ne peut pas échapper à sa crémaillère et encore moins à sa famille !

     Extrait choisi : 

     
     
    « J’aurais dû faire confiance à mon instinct.
    — Pourquoi, tu aurais agi différemment ? Il posa ses mains autour sur son genou.
    — Je ne pense pas. Ça ne restera pas secret très longtemps.
    — Pourquoi tu veux un poste dans son cabinet ?
    — Pourquoi ? Le pouvoir. Le prestige. Le conseil surnaturel est secret. Personne, à part les autres surnaturels, ne sait que je sers notre cause.
    — Tu es la pom-pom girl officielle des loups-garous. Qu’est-ce que ça peut te faire d’être bien vu par les humains ? Il carra les épaules.
    — Au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, Eden, j’ai un ego. Je voudrais être plus respecté dans cette ville. Je vois comment les gens réagissent face à toi en tant qu’agent du BFM. Comment ils réagissent face au chef. À la maire. Je veux la même chose.
    Il hésita.
    — Et je déteste Swift.»

     

     

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