• La chute d'Elroniel, Tome 1 : Jeux de pouvoir (Westley Diguet)

    La chute d'Elroniel

    Vils (Morgane Soury)

    Auteur : Westley Diguet


    390 pages

    Thème : Fantasy

    *******

    Fait partie de la trilogie

    Jeux de pouvoirs

    de Westley Diguet

     

    Résumé :

    « « Tant que Gilmaril, Seigneur d’Elroniel veille, notre monde est en paix. Le jour où il disparaît…» La paix règne depuis plusieurs milliers d’années sur la Terre Sacrée ; Gilmaril, Seigneur d’Elroniel, Marcus, Roi aimé du Vandil et Fondïr, Monarque redouté du Wayr gouvernent chacun leur territoire d’une poigne de fer. Au décès prématuré du roi Marcus, le prince héritier du Vandil monte sur le trône, remettant en cause toute l’organisation des Royaumes. Les anciennes alliances peuvent-elles résister à la nouvelle génération ? Lorsque la princesse Elronienne tombe amoureuse d’un prince alors qu’elle va devoir en épouser un autre afin de préserver l’harmonie, tout bascule. Le fragile équilibre pourrait bien être rompu et plusieurs têtes risquent de tomber dans une bataille hors norme, dépassant de beaucoup toutes les prédictions. Quand l’envahisseur arrive, pour certains, la seule échappatoire est la fuite. La Chute survient et personne n’est à l’abri du chaos. »

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Yem ou le combat d'une femme (Gilles Milo-Vacéri)

    Avant toute chose, un grand merci à Westley Diguet et les éditions Valentina pour ce service presse et LA dédicace, ce livre va rejoindre les meilleurs d’entre eux. Oui, encore un coup de cœur, depuis quelques temps je les cumule, mais c’est du très bon également que j’ai tenu entre mes mains.

    La couverture est splendide, je ne sais pas combien de temps je suis restée devant à l’admirer, les yeux de la jeune femme sont magnifiques, comme tout le reste d’ailleurs, en même temps étant Delandria (vous en saurez plus en lisant) est la plus belle des elfes des trois royaumes réunis. En ouvrant, nous commençons par une préface d’Ophélie Pemmarty, qui donne l’eau à la bouche, puis LA carte des royaumes des elfes. Un petit Dramatis Personae (explication succinctes des personnages que nous rencontrerons tout au long de l’histoire). J’ai eut peur de me perdre dans les prénoms peu commun, mais au final, je n’ai pas eu besoin de revenir en arrière, car tout est bien expliqué, sans aucune longueur. Le fait que l’auteur commence en douceur – pas au niveau de l’histoire, mais de l’entrée des personnages – nous donne une très grande facilité pour savoir qui est qui, qui gouverne tel royaume. Nous découvrons les royaumes du Vandil, puis d’Elroniel et enfin du Wayr.

    Marcus et Marlina du Vandil, roi et reine du royaume du même nom, vont se retrouver piégés : la mort sera au rendez-vous, laissant deux princes qui doivent dorénavant régner. Le plus vieux, Isundel (pour informations, j’étais stupéfaite en lisant leurs âges :p) va monter sur le trône, alors qu’il n’en veut pas, mais la tradition oblige. Le second, Eowaril sera son fidèle support. Les deux frères ont toujours été très proches, même s’ils n’ont pas la même mère. L’amour fraternel est très important pour l’un comme pour l’autre et la perte du couple royal est un point pour les deux jeunes gens.

    « - Bonjour mon frère, lança Isundel en entrant dans le grand salon.

    Le sourire déjà aux lèvres, Eowaril se leva pour donner une tape amicale à son frère. Ils avaient toujours été très proches, mais depuis l’accession au trône du plus vieux, ils étaient encore plus inséparables et complices. Pourtant le secret que cachait Isundel pesait lourdement sur la relation qu’ils entretenaient et cela, Eowaril pouvait le sentir. Mais même s’il mourait d’envie de provoquer son frère jusqu’à ce qu’il lui révèle tout, il préférait se faire violence et attendre qu’il soir prêt. »

    Une guerre va se déclarer entre les royaumes et plus précisément celui du Wayr qui veut la main-mise sur les autres. Le roi de ce domaine, Fondïr, est un puissant elfe, usant à outrance de magie noire. Il veut mettre son fils sur le trône d’Elroniel et ainsi attaquer le dernier pour réduire tout à néant. Et qui dit mettre son fils sur le trône d'un royaume qui n'est pas à lui, dit soit prise de guerre, soit mariage forcé. Fondîr est mesquin, un monstre de torture physique et mental, doué pour la noirceur la plus profonde, mais il est surpassé par son propre fils. Je suis très contente d’une chose ; ce sont des méchants, mais des vrais ! Viols, tortures, traitrises, rien ne sera épargné aux autres personnages par le commandement de ces deux-là et ne bougent pas de leur position ! J’aime !!!! Vous allez me trouver étrange, mais ce coté violent, ce coté qui nous fait les détester par ce qu’ils sont ceux à abattre, j’adore ! Cela donne plus d’actions, plus de mouvements, plus d’appréhensions pour les autres en se disant que malheureusement nous allons en perdre. Sachez que je ne peux pas vous dire quels sont les personnages que j’ai beaucoup aimé, car, ne cherchez plus, dès que je m’attache à des protagonistes, vlan, ils disparaissent et c’est comme cela pour tous les livres que j’ai pu lire…

    Revenons aux "gentils", d’une manière générale. Les frères Isundel et Eowaril sont différents dans leur manière d’appréhender leurs sentiments envers les femmes. Autant le premier met des années et des années avant de se dire qu’il est hypothétiquement peut-être amoureux, autant le second ne les cache pas envers Delandria, la future reine du royaume d’Elroniel. Et elle le lui rend bien. Isundel, devenu roi, doit maintenir d’une main de maitre son royaume, penser au bien-être de son peuple, les sauver d’une guerre imminente, les apprendre à se battre pour pouvoir vivre et non s’amuser à guerroyer. Nous prenons conscience du fait qu’il a dû prendre des implications qui ne lui plaisent pas, mais il n’a pas le choix, sa fonction passe avant tout le reste. Eowaril est plus romantique, accablé de chagrin par la mort de ses parents, même s’il semble vouloir mordre la vie à pleine dents avec Delandria. Il a des talents cachés qui lui serviront et un cœur énorme lorsqu’il s’agit de sa famille, même s’il ne pouvait pas les voir. Il a également un contact particulier avec Luna, une jeune femme bien différente de tout ce qu’il connait, mais elle sera une alliée précieuse. L’amour, les bons sentiments ne feront pas le poids face aux envies de destruction, malheureusement.

    En parlant de Delandria, elle ne se laisse pas abattre et pourtant, au vu de ce qui va arriver dans son royaume, elle aurait largement pu baisser les bras. Mais sa force réside dans la vengeance, pouvoir venger ceux qui vont le payer très cher de leur vie. C’est une elfe exceptionnelle, belle physiquement et encore plus intérieurement. Le combat à l’épée n’est pas forcément ce qu’elle sait faire de mieux, mais elle la manie pour sauver sa vie et ne laisse rien au hasard. Lorsqu’elle donne son amitié, ou son amour, elle y reste fidèle, jusqu’au bout.

    « - Je fais ce qu’il faut pour sauver nos vies, riposta-t-elle d’une voix sèche.

    Et mue par une férocité qu’elle ne soupçonnait pas, elle donna un coup de rênes à son cheval qui se cabra et fit demi-tour juste au moment où l’un des deux poursuivants passait à ses cotés. Elle ne réfléchit pas et fendit l’air de son bras droit. Ofaiely trancha net la tête de l’elfe Wayri. La lueur funeste de la lune la fit profiter du spectacle de voir le casque et la tête rouler au sol et se séparer. Delandria eut tout juste le temps de voir les yeux exorbités du soldat avant de reprendre la course… »

    J’adore Ramus et Shiobban. Le premier est le commandant en chef de l’armée royale du royaume de Vandil, tandis que la seconde est une jeune elfe pleine de vie, courageuse, prête à tout pour défendre son peuple et son roi. Les deux sont très importants pour l’histoire, de part leur fonction essentiellement. Beaucoup de personnages secondaires font parties intégrantes du décor. Aucun d’entre eux ne sert à rien, au contraire, ils sont là, présents, servant à faire avancer l’intrigue d’une manière ou d’une autre. Je pense à Jin un soldat, Nomir et ses deux fils Améndir et Duinir qui seront des piliers, Myriane la nourrice de Delandria.

    Les descriptions nous plongent dans les lieux sans aucun problème. J’ai eut l’impression de voir les événements arriver les uns après les autres, d’être au cœur des combats. Je n’avais qu’une envie à un moment donné, c’était de sortir une épée de son fourreau et de prendre part aux assauts. Il est très addictif, je n’ai pas pu le lâcher de la journée (oui, une journée pour le lire et j’en veux encore !) Des elfes, de la magie, un univers original, des combats, du sang, une intrigue fantastique et une écriture fluide et prenante. Amours, haines, guerre, fuites, morts (oui, malheureusement il va y en avoir, et j’ai eu mal au cœur pour ceux qui restaient, donc il ne faut absolument pas s’attacher aux personnages, vous le regretteriez !), violences, machination politique… Fantasy ! Je suis en plein dans ce que j’aime le plus, j’en suis certaine maintenant. A la fin de ce tome, beaucoup de questions restent en suspens. Comment gérer la situation ? Qui va réussir à s’en sortir ? Que va-t-il se passer pour Elroniel ? Est-ce que l’amour de Delandria et Eowaril va survivre ? Quelles forces sont réellement en jeu ? Car je dois avouer que l’intriguant qui à fait tuer Marcus et Marlina du Vandil n’est pas dévoilé et je me pose des questions sur des personnages qui ne seraient pas montré du coté du mal. Dans tous les cas, amateur ou non de Fantasy, vous y trouverez forcément votre compte, c'est une pure merveille.

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