Je remercie Emma des éditions Sharon Kena pour l'envoi de ce service presse numérique. La couverture est magnifique, c'est ce qui m'a attiré.

Trèfle est une jeune femme de tout juste 20 ans. Elle va quitter le nid familial pour son propre appartement. Elle travaille dans un musée, adore sa chienne qui est sa meilleure amie. Ses parents sont très protecteurs. Et j'allais oublier le plus important : tous les jours, depuis qu'elle a douze ans, une personne dépose un trèfle à quatre feuilles sur le rebord de sa fenêtre. Et puis les complications arrivent sous la forme d'un homme, Léo qui va lui dévoiler bien plus que ce qu'elle aurait voulu, ou peut-être pas.

Concernant l'histoire, L'histoire est écrit à la première personne, donc nous entrons directement dans la tête de Trèfle, prénom original d'ailleurs. Cette jeune femme est une casse-pied, imbu de sa personne et même lorsqu'elle a un peu peur pour ses parents, je n'ai malheureusement pas réussi à être émue pour elle. En fait, j'ai eut l'impression que ces émotions étaient étouffées, ne mettant en avant que son caractère de chien. Elle a une personnalité, c'est certain mais il s'agit d'un caractère qui n'est vraiment pas facile du tout. Autant le dire maintenant, elle m'a exaspéré.

Le jour où elle parle à ses parents de ces trèfles posés à sa fenêtre, cela devient compliqué, car personne ne sait d'où ils peuvent provenir. Au lieu d'avoir une appréhension, elle est heureuse, voire excitée et espère que se soit un homme. Une réaction que je ne trouve pas vraiment logique. Pour ma part, toute personne sensée se poserait la question de savoir s'il existe un danger ou non, hors dans le cas de Trèfle, cela ne se voit pas. Nous la suivons très rapidement dans son aventure. Son arrivée à son appartement est suivi d’enchaînements de situations très rapide.

« J’ouvre ma grotte comme on déballe un cadeau à Noël. Je n’en crois pas mes yeux, tout est rangé, les cartons sont défaits, les meubles mis à leur place comme je l’ai imaginé… Le plus incroyable, des centaines, des milliers de trèfles à quatre feuilles éparpillés aux quatre coins de l’appartement. Il y en a sur l’escalier de la mezzanine, sur le sol devant les portes vitrées de la salle à manger. Quand on rentre dans ma tanière, à droite il y a ma salle de bains, en face un grand séjour, les fenêtres sont en face et ouvertes sur un petit bout de pelouse. Au fond du jardin se trouve une petite cabane où j’aurai mon atelier pour peindre. En haut à droite, il y a la mezzanine et en dessous la cuisine équipée aux meubles noirs laqués. Il y a des tiges et des feuilles vertes partout, ainsi que quelques bougies à la cannelle d’allumées. Quelqu’un est rentré chez moi ! Je devrais trembler, malgré cela je suis excitée ! »

Pas de chance pour moi qui n'aime pas les triangles amoureux, il y en a un, entre deux frères... Pour ceux qui aime cette idée, ils devraient être ravis. Le bon et le méchant, ou le méchant et le bon, difficile de savoir qui est qui, car une fois la lecture finie, les deux peuvent aller dans les deux cases en même temps. Au moins, Trèfle semble avoir choisi celui qui restera à ses côtés, car le final en met bien un de côté.

En parlant de final, la « bataille » est sympathique, mais trop rapide, comme tout le livre. J'ai eu cette impression de survoler l'histoire d'une femme sans entrer dans les détails. Nous apprenons qu'elle connaît ce monde surnaturel, plonge la tête la première dedans sans peur et sans reproche. Un danger la poursuit, lui tombe dessus et la bataille est engagée. Trop rapide à mon gout.

Concernant les personnages, nous avons donc Trèfle et ses parents. Ces derniers ne sont pas très présents, mais elle en parle souvent. Trèfle est par moment une gamine de dix ans dans ses pensées et expressions, d'où mon exaspération. Ensuite nous avons Léo, Elija, Amande qui sont beaucoup plus présents. Et quelques autres, dont je tairais ici, il ne faut pas tout dévoiler non plus. J'ai beaucoup apprécié Elija, qui semble très honnête, préférant attendre le bon moment pour montrer sa véritable personnalité. Pas comme Leo qui ne cesse de battre le chaud et le froid pour laisser les situations gelées. Amande aussi est un personnage que j'aime beaucoup. Cette chienne est fidèle à son maître et le bonus la concernant est le passage qui m'a plu car très approfondi. Ici nous avons beaucoup de sentiments qui explosent.

« Il est tellement, lui. Ses pupilles sombres, son pelage noir. Chaque courbe de son anatomie. Son large sourire qui s’étire au plus grand laissant apparaître ses crocs… Plus je l’observe et plus l’attirance grandit ! Faut se reprendre là et vite ! Je ne vais pas faire que ça, l’un, l’autre ! Cette idée de me lier aux deux ! Il ne manquait plus que ça ! Déjà que je dois avouer que je suis en « chaleur », qu’en plus tant que je ne suis pas unie, le désir du plaisir de la chair devient mon pire ennemi ! Je me sens faible ! Oui je sais, maman, épreuve du lâcher-prise ! Nia nia nia !
J’aperçois la voiture et Léo assis sur le capot à nous attendre. Il y a une bâtisse en pierres à l’orée d’une forêt à l’arrière-plan. Plus je m’approche, plus je distingue plusieurs végétations qui ont brisé de part en part l’habitation et ont poussé si hautes que je ne distingue pas jusqu’où elles montent exactement. »

Concernant l'écriture, elle est fluide. Le livre se lit très vite, en toute simplicité. Par contre n'étant pas une adepte de l'auteur qui parle au lecteur par le vouvoiement, ici cela a beau être le tutoiement de mise, cela m'a plus mise en arrière au lieu de m'intégrer à l'histoire.

En conclusion, il s'agit d'une histoire qui est intéressante – une jeune femme qui découvre ce qu'elle est réellement courant un danger mortel – mais pas assez approfondie pour moi et beaucoup trop rapide. Il m'a manqué quelque chose pour pouvoir entrer dans l'histoire, essentiellement des émotions, sans compter que je n'apprécie pas du tout la plupart des personnages principaux. Je ne sais pas si je continuerais de lire la suite, car étant mitigé pour celui-ci j’émets quelques réserves pour les suivants.