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Auteur : Lia Rose
Éditions : Black Ink
Parution le : 22 novembre 2021
436 pages
Thème : Dystopie
disponible sur le site de l'éditeur
à la FNAC et sur Amazon
Fait partie de la duologie
Ultra
Totalement Surprenant !
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Résumé
« Paris 2250. Le monde tel que nous le connaissons a été réduit en cendres. L’humanité est alors divisée en deux : les humains et les mutants.
Izar se bat pour survivre dans la Sphère, une réplique de l’ancien monde où tout est factice. Lorsque le gouvernement l’accuse d’être une mutante, un être agressif et sanguinaire, sa vie bascule en enfer.
Enrôlée par les dirigeants de la Sphère, Izar va découvrir ses pouvoirs, qui elle est réellement mais va aussi se heurter à de nombreux secrets.
Jusqu’à ce qu’elle doive garder le sien : cet étranger aux yeux de démons qui vient la visiter chaque nuit. Son visage la hante. Il s’impose à elle sans prévenir, empoisonne son être, bouleverse ses songes.
Il lui est familier, éveille en elle des désirs incontrôlables. Rencontré dans ses rêves, il va pourtant devenir son pire cauchemar.
Nous sommes vos enfants.
Nous sommes vos amis.
Nous sommes vos voisins.
Nous sommes différents.
Nous sommes mutants. »
Ma chronique
C'est lors d'une vente sur le site de la maison d'éditions que je me suis procurée la duologie et pour le moment, je n'ai lu que le premier tome. La couverture m'a attiré, le prix aussi il faut bien l'avouer et surtout le fait que ce soit une dystopie. Je n'avais jamais lu de livres de Black ink, voyant toujours des romances en tout genre et cela ne m’intéressait que très peu, vu que j'en lis pour ainsi dire quasiment jamais. Alors je dois dire que j'ai sauté sur l'occasion pour découvrir au moins un de leur auteur. Ultra est une dystopie en deux tomes et je dois bien avouer que j'ai passé un très bon moment avec le premier. Izar est une jeune femme qui a le sang bouillonnant. La vie en 2251 n'est plus celle que nous connaissons. Par son regard nous suivons ce qu'elle pense de sa vie, de ce qu'elle vit tous les jours et surtout nous comprenons que les vestiges du passé ne sont pas totalement enfouis : les cours d'histoire rendent à César ce qui est à César. Izar est en pleine révolution, un meilleur ami amoureux d'elle mais dont elle préfère garder comme ami, des vies qui vont bientôt être diamétralement opposées par leurs nouvelles fonctions... Une vie non rêvée pour quiconque à envie de liberté. Le passé reste en mémoire, qu'on le veuille ou non et Izar a envie d'en apprendre plus, d'avoir autre chose qu'un monde aseptisé et contrôlé. Car c'est de cela que nous allons prendre conscience, le monde est contrôlé en permanence par des hommes et des femmes qui ne veulent que notre bien... (laissez-moi rire, rien que cela, le lecteur peut comprendre qu'il y a anguilles sous roche, même si ces créatures ne doivent plus exister)
Si le début nous plonge dans nos années pour quelques pages, et ainsi nous permettre de comprendre qu'un individu ou plus, a réussi à corrompre ce qui est notre propre vie, la suite avec Izar est détonante. Nous la suivons qui va se découvrir, perdre des êtres chers et apprendre qu'elle est différente en bien des points. Le résumé en donne pas mal, pas besoin de vous détailler plus, vous allez vite le comprendre. Les souffrances de ce qu'elle va vivre font mal et la vengeance qu'elle veut risque de lui faire perdre raison. Pourtant elle arrive toujours a maintenir un certain équilibre malgré tout. Une force de caractère, une envie sourde de gagner sans tuer, ce qui est difficile. Elle pourrait être un très bon gladiateur, s'il existait encore des arènes de ce types, quoique... Enfin, Izar a beau avoir réussi à passer son concours, à ressentir quelques émotions, à avoir peur d'elle-même, elle va évoluer aussi bien physiquement que mentalement. Ses émotions à fleur de peau sont ce qui la rende plus dangereuse. Les découvertes sont nombreuses et cela va aller au-delà de l'inimaginable, tout comme ce monde crée qui pourrait un jour nous tomber dessus, enfin nos arrières petits enfants. Un monde où les vaccins sont obligatoires, où la recherche prend une place importante, où tout est contrôlé, où la vie en cube est terriblement séduisante (pardon, je dis n'importe quoi). Certains sont heureux et ne recherchent rien de plus et c'est tant mieux pour eux de ne pas déchirer le voile sur leurs yeux. tandis que d'autres veulent autre chose, une vraie liberté de marcher, de penser de créer et pas uniquement de suivre des ordres pour continuer à vivre dans un semblant d'humanité. Le monde est le notre, avec les changements imposés à cause de la couche d'ozone percée, de l'air raréfié, de tout ce qui se rapproche de près ou de loin à des maladies terribles. Et surtout loin des mutants...
Nous ne partons pas dans la science-fiction, nous partons véritablement dans un phénomène plus fantastique, dans le sens où certains humains ont développés des dons. Je n'en dirais pas plus, il faut lire pour les découvrir je dirais juste qu'il existe plusieurs catégories et que ces fameux mutants sont traqués, pourchassés, tués ou mis de côté pour les soigner, à vous de choisir. Bref la tolérance est vraiment mise en avant, pardon le racisme envers la différence est bien présente et cela dérange pas mal de personnages (encore heureux, oui je suis bien d'accord) Ce qui est imposé à nos personnages est souvent incompréhensible et il faut creuser pour se dire que tout ce qui est fait n'est pas toujours bien. La preuve pour Izar qui voit son monde s'écrouler. Son cas n'est pas unique, elle va se trouver auprès d'autres personnages qui ont également des "ennuis" à plus ou moins grande échelle. Neptune, Cielo et June vont devenir ce qui se rapproche le plus d'amis. Tous les quatre vont apprendre à se connaitre, à se défier gentiment, à se souder à se comprendre et s'entraider, jusqu'à un certain point. Green est un "médecin" qui me parait trop enthousiaste, toujours un peu fou, ou au contraire qui le joue si bien qu'il fait le fou pour détourner l'attention. Les jumeaux sont terribles et je suis certaines qu'ils sont dans des camps opposés sans le savoir. Quant à Sirius et Jupiter, je ne peux pas les voir, mais peut-être que le tome 2 me fera dire le contraire. Alors oui, les prénoms sont de planète, d'étoiles, de galaxie et l'auteur nous explique bien le pourquoi dans le récit. Il est vrai que ce premier tome n'est pas un coup de cœur pour quelques petits points. Déjà un des personnages se voit comme le nez au milieu de la figure que la trahison va bien se montrer, et ensuite la fin qui était bien comme je l'imaginais.
Par contre, j'ai eu de très bonnes surprises et surtout des scènes que j'ai beaucoup apprécié. Vivre en rêve pourrait être un élément déclencheur ou un peu prémonitoire. Les dons sont développés et expliqués, certaines scènes de combats sont très bien détaillés. Les sentiments de notre chère Izar sont bien mis en avant et si par moment j'avais envie de la secouer, il fallait des éléments déclencheurs pour la réveiller et qu'elle prenne conscience de ce qui allait lui tomber dessus. Traquer ou être traquée, telle sera une question existentielle, car si elle fait partie de ceux qui ont des dons, la visibilité peu faire peur. Les pouvoirs... Et si tout le monde en avait sans le savoir ? Et si par hasard tout était orchestré d'avance ? Et ce fameux anciens mondes, perdus, oubliés, engloutis existait toujours autrement ? Nous comprenons pas mal de points et bien entendu la fin nous donne envie d'avoir la suite sous la main (je compte bien lui casser les reins à ce deuxième tome rapidement). Il reste bien entendu des questions sans réponses et une qui est primordiale : que lui veulent-ils tous ? Parce qu'il faut bien comprendre que même si Izar est bien entourée, on sent une tension tout autour, pas forcément de la peur, mais une envie de la garder pour soi, pour un but, qui serait lequel ? Il suffira de le déterminer dans le dernier tome.
Izar est une héroïne en un sens, qui se retrouve seule à un moment de as vie et va devoir faire des choix. Pas le plus judicieux, mais lorsque l'on est en peine, est-ce que tout est raisonnable ? Ses rêves sont tels des cauchemars par moment ou plus sensuels à d'autres et pourtant elle navigue entre deux eaux, jusqu'à quand ? Est-ce que derrière tout cela les dirigeants sont au courant de tout ? Est-ce que les scientifiques ne s'amuseraient pas un peu ? Je me suis posée de nombreuses questions durant ma lecture et si j'ai eu la réponse à certaines, il m'en reste encore à découvrir. La Tour Eiffel a pris cher tout de même, mais sa base sert encore un peu. Un reste du passé qu'aucun d'entre eux n'a connu... Enfin, j'ai comme qui dirait un doute sur un point... Je suis perplexe et je compte bien le découvrir rapidement aussi. Je me suis vite attachée à ce bout de femme qui se cherche et ne comprend pas pourquoi elle est bloquée (merci les séances de psy) et j'ai aussi bien adoré certains que détesté d'autres. C'est le jeu dans un récit et j'adore cela ! C'est intéressant de voir jusqu'où l'auteur plonge dans le subconscient pour en faire ressortir quelque chose.
En conclusion ? Un premier tome qui nous ouvre les portes de notre monde dans deux cents ans et des poussières avec des changements radicaux sur la façon de vivre ou de survivre. La société a du s'adapter à son environnement et surtout se reconstruire, pas forcément au gout de tout le monde. La dystopie est très bien amenée, les questionnements également. Seuls la fin du livre et le personnage qui joue double jeu était trop visible. J'ai adoré le côté scientifique, l’émerveillement que Izar peut ressentir lorsqu'elle découvre certains lieux et comment les gens vivent vraiment. Le gouvernement serait derrière tout cela, pourtant, à part les scientifiques, nous n'en voyons pas. Passer du rêve à la réalité et inversement n'est pas toujours idyllique. Les rebondissements sont intéressants et l'un d'entre eux fat vraiment mal. L'auteur n'a pas peur de se séparer d'un personnage et j'aime cet état d'esprit. Les émotions évoluent, les situations aussi et cette fin, même si je l'imaginais ainsi donne encore plus envie de connaitre la suite, comme quoi l'écriture est un gros plus.
« Allongée sur mon lit, les cheveux encore humides de la douche que je viens de prendre collés à mon cou, la couette rabattue jusque sous mon menton, je me repasse en tête les événements de la soirée. Je ne comprends pas vraiment comment je fais ce que je fais, mais je sais à présent que la colère est un bon moteur. C'est comme si tout coule de source et que je n'ai plus à réfléchir lorsque celle-ci s'anime. Peut-être que ce qu'Ombrus affirme est vrai. Je suis capable de tout. »