• Yem ou le combat d'une femme (Gilles Milo-Vacéri)

    Yem (Gilles Milo-Vacéri)

    Yem ou le combat d'une femme (Gilles Milo-Vacéri)

    Auteur : Gilles Milo-Vacéri


    493 pages ebook

    Thèmes : Aventure/Romance

     Yem ou le combat d'une femme (Gilles Milo-Vacéri)

    Résumé :

    « Yem, brillante étudiante en langues étrangères et tourisme, a vingt ans quand la Terreur Rouge dévaste l’Éthiopie en 1977. La guerre civile déclenche l’exode de la population et avec sa famille, elle fuit Addis-Abeba pour se réfugier dans un petit village reculé des hauts plateaux.

    Yem et sa sœur ont échappé à l’excision grâce aux visions libérales de Petrus, leur père qui élève la femme à l’égal de l’homme. Avec de tels principes qualifiés de subversifs et sa vive intelligence comme sa beauté éblouissante, Yem deviendra une véritable révolutionnaire refusant en bloc l’ordre établi et les coutumes ancestrales.

    Quand elle découvre les intentions barbares de son futur mari, Yem rompt ses fiançailles et n’a plus qu’une envie, fuir ce pays qu’elle aime par-dessus tout, mais dont elle refuse les traditions d’un autre siècle ainsi qu’une vie de femme esclave au destin programmé...»

    Yem ou le combat d'une femme (Gilles Milo-Vacéri)

    Yem ou le combat d'une femme (Gilles Milo-Vacéri)

    Je remercie très chaleureusement les éditions VFB pour ce service presse. J’avais déjà eut l’opportunité de lire un livre de cet auteur – Lisbeth-la-rouge – et j’avais beaucoup aimé. Lorsque la maison d’édition m’a proposé de lire Yem, je n’ai pas hésité et je suis très contente de cette lecture, d’où mon coup de cœur.

    Le début de l’histoire commence par une approche dure, mais réelle. 1977, la Terreur Rouge est en pleine action. Deux journalistes sont présents en Ethiopie afin de montrer au monde entier la réalité des événements, le plus sordide, afin de les faire réagir, qu'ils leur viennent en aide. Deux journalistes qui assistent impuissants à des massacres de population, des exécutions d’enfants enfermés dans les écoles. Deux journalistes qui n’auront plus voix au chapitre à la fin de cet épilogue.

    Le livre se décompose en trois parties.

    La première débute ainsi :

    « L’enfer, c’est de s’apercevoir qu’on n’existe pas et de ne pas y consentir » - Simone Weil, Ethiopie, 1980.

    Yemguzanesh Edélé Déffruh plus communément surnommée Yem – beaucoup plus simple pour retenir – est une jeune femme éthiopienne qui a dû fuir avec sa famille sa ville natale, lors de la guerre civile. Son père, un homme admirable, dont j’ai eut beaucoup de respect, de même que pour toute sa famille, n’emprisonne pas sa femme et filles dans des exercices malsain. Il leur a appris à être des êtres humains et non des objets servant le désir des hommes. La liberté ! Voila ce que veux Yem, elle veut sa liberté de vivre sa vie comme elle l’entend et entretient un rêve secret depuis très longtemps. Ayant appris le français et l’anglais à l’université, elle est douée et aimerait conquérir le monde à sa façon. Cette première partie nous montre une femme courageuse, qui va aller jusqu’au bout de ses opinions. Son voyage – de son village à Djibouti – ne sera pas une partie de plaisir. Sous l’approbation de son père, elle va aller chercher son rêve avec ses pieds.

    Je ne vous raconterais pas les péripéties de Yem, car il faut les lire pour comprendre l’enfer de ce pays, l’enfer que vivent les femmes là-bas. Tout ce que je peux vous certifier, c’est que le courage ne lui manque pas, l’audace également. Les diverses rencontres seront à la fois bonnes et mauvaises. C’est une jeune femme très belle, d’ailleurs, j’ai oublié de dire un mot sur la couverture qui la représente. Ajoutez-lui les yeux verts. Pour ma part, elle est splendide. Les hommes, pas tous heureusement, la voit comme une marchandise, ou pire, un simple trou qu’ils peuvent user à satiété. Non, pas d’érotisme dans cette partie, juste un acte répréhensible. Yem nous montre sa force de caractère, d’esprit, le grand rift est dangereux, tout comme les animaux, mais au final, le plus dangereux pour une femme reste l’homme. J’ai beaucoup aimé les moments avec les hommes en noirs. Le respect mutuel entre eux tous fait plaisir à voir et même s’ils ne pleurent pas, les regards en disent bien plus long que des mots. Les paroles s’envolent, les gestes restent au fond des cœurs.

    « Une pierre de trop et elle chuta lourdement sur le sol crevassé, dur comme de la pierre. Yem ne sentit même pas la douleur et quand elle passa la main sur son visage, elle vit du sang sur sa paume, à peine quelques gouttes, qu’elle se dépêcha de lécher avant que la chaleur ne les fit sécher.

    - Je saigne, alors je suis encore en vie…

    Elle essaya de se relever, se mit à quatre pattes mais cette fois, ce fut impossible et Yem retomba lourdement. Elle fit une seconde tentative, puis une troisième, toutes vaines. Il n’y avait plus rien à faire, elle ne tenait plus debout. La rage au cœur, Yem avança alors comme cela, en appui sur ses genoux et ses mains, ses poumons cherchant quelques molécules d’oxygène dans cet air qui semblait en fusion. Doucement, ses mains et ses genoux se blessèrent sur les pierres et la douleur s’ajouta aux autres.

    Yem rampait maintenant… »

    La seconde partie n’est pas plus légère, ni intense, même si Yem a atteint une partie de son but. Sa joie du départ fait plaisir, je me suis dit, enfin elle va pouvoir fuir ce pays qui les menaces tous. Mais des problèmes surviennent, ancore. Gagner de l’argent, avoir des papiers, c’est bien, cela aide parfois, mais en tant que prostituée, quels sont les droits pour partir et trouver un pays d’accueil ? Aucun ! Aucunes solutions n’est envisageables, tout cela parce qu’au lieu de rester à crever de faim dans les rues de Djibouti, elle a préféré/choisis – c’est un bien grand mot – vivre du sexe. Dégoutant la façon dont les divers ministères et associations voient le peuple Ethiopien, et encore je baisse d’un très gros ton pour ne pas dire autre chose. Les femmes pour vivre ne peuvent pas faire autre chose, d’ailleurs, c’est ce qui m’a paru le plus étrange. A chaque fois que Yem parle de son arrivée à Djibouti, tous savent ce qu’elle fera comme métier, celui qui est le plus vieux métier du monde. Mais personne pour l’aider à fuir son pays d’une autre manière. La jeune femme réussit à choisir, à se faire un nom d’une certaine manière, adulée par beaucoup, elle cherche des solutions pour s’en sortir. Sa cousine Lulit sait par où elle passe, car elle se trouve dans le même cas. Un bien pour un mal en quelque sorte. J’ai pu voir une fois de plus cette force, cette volonté de vouloir s’en sortir. Du courage, pour un petit bout de femme, elle en a à revendre.

    Une rencontre, une seule et tout va changer.

    Marc Escourra, un sergent Français, accompagné de Fred et Cédric, sont en poste à Djibouti. Marc est un jeune homme d’une vingtaine d’années, mais son regard est bien plus vieux. Des horreurs, il en a vu et en verra encore, malheureusement. C’est un homme qui est courageux, fougueux, idéologique, détruit – même si je rage de ne pas savoir ce qui l’a rendu ainsi – passionné et bagarreur. J’oubliais, il fait tomber toutes les femmes à ses pieds ! Cet homme va être ému, même s’il le cache aux autres, par l’histoire de Yem. Qui ne le serait pas ? Il va tenter de l’aider de n’importe quelle façon, allant jusqu’à des extrémités qui pourrait faire reculer beaucoup de monde.

    « Marc savait pertinemment qu’il était trop tard, il en avait fait la douloureuse expérience déjà tant de fois et pourtant, il implorait le médecin. Elle ne pesait plus rien, la mort était déjà là. Ses yeux se tournèrent vers Marc et il lui prit la main, avec douceur. Le docteur mit la main sur son épaule après un petit signe de tête négatif, avant de se relever pour s’éloigner en jurant contre son impuissance... »

    Leur rapprochement ne sera pas sans embûches, la vie de Yem n’est pas sans complications, mais par-dessus tout, les sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre va devenir fort. Jusqu’où l’amitié prend le pas sur l’amour ? Comment Marc va-t-il trouver une solution ? Arrivera-t-il à la sauver de ce pays qui les enterre vivants ? Que vont-ils devenir s’il réussit à la faire fuir ?

    La dernière partie, la plus petite, mais la plus émotive, même si j’ai eut les larmes au bord des yeux tout le long du livre, aucune n’a réussi à tomber, ou presque ; cette troisième nous raconte une fin bouleversante.

    Beaucoup de questions seront avec des réponses, mais certaines vont rester vaines. J’ai l’espoir qu’un jour, où qu’ils soient, ils puissent se retrouver. Comment oublier une femme telle que Yem ? Son courage, sa force, son rêve, ses émotions… Ce livre est un véritable hommage à toutes ces femmes et tous ces hommes qui se battent pour ce qu’ils leurs semblent juste, pour changer leur vie ou celles des autres. Beaucoup d’émotions, de tristesse, de rage, de colère, de soulagement, de douleur, de haine aussi ressenti au travers des mots. Et enfin l’espoir qui apparaitra par n’importe quelle forme, femme âgée, trafiquants, ou tout simplement un papier…Je sais que c’est un livre qui devrait sortir sous format papier, car même en l’ayant lut, je sais que je me le procurerais, alors en attendant, n’hésitez pas à le lire sous format numérique ;)

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  • Commentaires

    4
    Mardi 16 Septembre 2014 à 16:40
    Tu as raison ;)
    3
    Mardi 16 Septembre 2014 à 14:55

    je ne l'ai pas lu du tout, mais vu comment tu en parles ... ça me donne envie :)

    2
    Mardi 16 Septembre 2014 à 11:20

    Merci ma francesca ^_^, je ne sais pas si tu l'as lu, mais il apporte énormément!

    1
    Mardi 16 Septembre 2014 à 11:15

    j'aime beaucoup ta chronique qui rend bien hommage à l'ouvrage :) 

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