•  

     

    Le gardien de la source (Vanessa Terral)

    En vente sur Amazon

    MASSE CRITIQUE

    Babelio/Pygmalion



    Auteur

    395 pages papier

    Thème : Historique fantastique

     

    *******

     


     

    Résumé :

    «« Puis elle le vit. L’individu qui l’observait se tenait en retrait, à l’opposé de la pièce. Il ne cherchait pas à se fondre dans l’assemblée des gens bien nés. D’ailleurs, ceux-ci l’évitaient. C’était presque imperceptible, mais le flot des civilités s’écartait de lui dans une valse consommée. »

    En cet été 1814, Marie-Constance de Varages, marquise du bourg d’Allemagne, et son héritière, Anne-Hélène, sont conviées au bal du comte de Forcalquier. Si une telle invitation ne se refuse pas, la marquise est inquiète. Quelques mois auparavant, sa fille a souffert d’un mal funeste et été sauvée in extremis. Depuis, elle n’est plus tout à fait la même…

    Quelle est donc cette ombre qui plane sur Anne-Hélène ? Et pourquoi le mystérieux Lazare, baron d’Oppedette, semble-t-il soudain subjugué par la jeune débutante ?. »

     

    Infos sur l'auteur :

    Vanessa Terral est auteur de nombreuses nouvelles ainsi que des romans Cinq pas sous terre et L'Aube de la guerrière. Avec Le Gardien de la Source, elle inaugure un nouveau genre en transposant le mythe d'Hadès et Perséphone au XIXe siècle.

    Yem, tome 1 : le grand rift (Gilles Milo-Vacéri)

    Le gardien de la source (Vanessa Terral)

    17/20

     

     

    Je remercie la tour Babelio pour m'avoir choisie, ainsi que la maison d'édition Pygmalion pour m'avoir fait parvenir ce livre qui me tentait depuis un bon moment.

     

    Déjà la couverture, je la trouve magnifique et le S du mot Source (du titre bien entendu) fait penser à un passage du livre. L'illustration de Miesis est une vraie merveille ! J'adore l'auteur, ayant déjà lu un de ses livres qui a été un véritable coup de cœur, je me suis délectée de celui-ci.

     

    « ... mes félicitations pour l'heureuse union de votre donzelle... Faut reconnaître que peu de personnes reçoivent la vie en guise de dot. »

     

    Place au roman. 1814, l'insouciance est au cœur de Anne-Hélène, jeune fille de 17 ans qui s'amuse avec ses amies dans le domaine de sa mère, Marie-Constance de Varages, marquise du bourg d’Allemagne. Par malheur, la jeune fille va, avec deux de ses amies, fêler une statuette magique. Un sortilège se met en place et annonce la mort de la jeune femme incessamment sous peu. Sa mère va faire appel à une "sorcière" afin de la sauver. Mais ce qui va être fait ne va pas uniquement la sauver, cela va la lier à la mort elle-même. Anne-Hélène ne sera plus comme avant. Ce qui ne tombe pas forcément dans l'oreille d'un sourd, enfin ici, ce serait plutôt dans l’œil de Lazare, baron d’Oppedette. Ce dernier est maudit. Il n'aura de cesse de se demander ce qu'elle cache ainsi que la meilleure façon de s'approprier cette femme qui devient une véritable obsession.

     

    « La vision de l'héritière lui revint en mémoire. Sous un zénith de plomb, Anne-Hélène avait merveilleusement équilibré la balance. Elle avait été si... implacable - nette, efficace, d'une intransigeance qu'un ange funèbre n'aurait pas reniée. Mais - bon sang de bois - que diable faisait-elle dans cette galère ? La fille unique d'une noble veuve n'avait pas à être dans la nature, isolée et loin de tout secours. Oh, certes, il se doutait de la raison qui l'avait poussée à chercher la quiétude de ce trou perdu. »
     

    L'histoire est très bien construite, les termes sont d'époque, les descriptions sont divines. Seul petit bémol, mais qui va forcément avec ce type d'écriture, quelques mots m'ont fait défaut. Le langage est soutenu et certains passages sont pas forcément accessibles à tous. Malgré ce petit bémol, j'ai adoré plonger dans cette histoire, la preuve en une journée il était lu. De plus l'auteur met des métaphores sur bon nombre d'explication qui sont presque poétiques.

     

    Les personnages ainsi que les scènes laissent un sentiment de malaise tout au long de l'histoire. Difficile de savoir qui peut être le plus dangereux entre Anne-Hélène et Lazare. Mais également dans le contexte, c'est l'époque de Napoléon, les traîtrises sont de mises. Au bout d'un moment le gardien de la source prend tout son sens, ce n'est pas du départ que nous comprenons ce que c'est exactement. Mais c'est intéressant de voir la façon dont l'auteur amène les choses.

     

    En parlant de personnages leur côté sombre est magnifiquement mis en valeur. L'ombre et la lumière dans chacun est dosé de manière à laisser entrevoir ce qui pourrait arriver, alors qu'il n'en est rien. Qui pourrait croire qu'au final ils ne sont pas ce que nous pourrions penser aux premiers abords ? L'habit ne fait pas le moine est un dicton qui leur convient très bien, tout comme ne jamais se fier aux apparences !

     

    « Il avait trente et un ans ; elle en avait dix-sept. Elle vivait dans la lumière et lui végétait au fond des gorges maudites du Cavalon. Son frère, de six ans son cadet, se mariait avec sa tante à elle. Il n'avait rien à lui offrir, à part l'opprobre et une cage sans barreau. Il n'était qu'un pauvre fou. 

    Il aurait tant voulu rêver un peu...»

     

    Anne-Hélène est l'héritière d'une contrée surveillée par sa mère avec une véritable passion. La Marquise aime cette terre et ceux qui y vivent. Elle ne les considère pas comme des esclaves ou des servants, mais comme des êtres humains et fait ce qu'elle peut pour les aider, leur donner des conseils. Marie-Constance aimerait que sa fille puisse reprendre le flambeau, mais cette dernière semble trop insouciante, jusqu'à son accident. La jeune femme devient plus morose, taciturne, sombre. Des ombres la suivent régulièrement, un mal semble être là où elle va. Lazare est LE mauvais garçon : bandit, truand, voleur, traître, a fait de la prison aussi il a toutes les qualités pour être fui par tout le monde. Il ne recherche pas de compagnie, n'aime pas les gens, se protège dans une carapace si dur que lorsqu'elle commence à se fendiller il a peur de lui-même.

     

    « Lazare brisa la pierre de son tombeau. Son torse s'arracha aux racines qui l'enlaçaient. La première goulée d'air fut une gifle. Elle le poussa à inspirer la suivante. La hantise s'éloignait, emportée par les vents. Les chaînes avaient éclaté. Il fit un pas en avant. »

     

    L'histoire va les voir évoluer, la malédiction sur Anne-Hélène est un poids pour quiconque voudrait l'avoir pour femme. La mauvaise réputation de Lazare fait tout le travail tant et si bien qu'il croit en ce que raconte les gens au lieu de s'écouter. Pourtant, ses terres ne sont pas en si mauvais état, tout comme l'attitude des gens envers lui. La jeune femme va énormément apprendre et prendre sur elle. Elle fera des découvertes, choisira des chemins qui ne sont pas forcément les meilleurs mais ce sont ses choix. Entre les deux c'est explosif, fusionnel et à une époque où le moindre geste est épié, exploité, étudié et déformé, il faut faire attention à ne pas tomber en désuétude. Des épreuves, ils en auront, des événements seront là pour leur rappeler leur condition d'être humain. D'autres personnages ont leur importante, comme le mari de la sœur de la marquise - je ne comprends pas je fais simple pourtant - Rose, David, ce médecin qui est à multiples facettes...

     

    Deux malédictions qui vont s'affronter, deux ombres puissantes qui vont se lier, mais jusqu'où ce lien peut aller ?

     

    « Elle n'avait jamais imaginé que cette nouvelle rencontre se ferait en de telles circonstances. Le brasier attendu n'avait été qu'une chape de verglas. Le gel avait fendu son coeur, crispé ses entrailles. Ce chien l'avait emporté tel un butin, comme une sacoche que se lançaient les cavaliers aux relais de poste. Comment éprouver du désir quand les actes de l'homme qui l'avaient séduite balayaient ses émotions d'un revers de main, reniaient jusqu'à son humanité ? »

     

    En conclusion, un récit qui mêle le fantastique à la romance historique. Rajoutez à cela un soupçon de sorcellerie saupoudré de suspense, de trahison, d'enlèvement. La source, les fruits défendus des enfers, Perséphone et Hadès, une mythologie grecque revisitée qui m'a donné envie de relire ce récit. Une histoire originale qui met deux personnages en totale contradiction afin d'arriver à une fin qui me plaît beaucoup. C'est une lecture envoutante que j'ai beaucoup appréciée et qu'il faut pouvoir découvrir.

     

    Défis sur Fb Logo Livraddict babelio Vous pouvez me retrouver : Vous pouvez me retrouver :

     

     

    Challenge Alphabétique 2017

    Challenge 50 romans en 2017

     

    #défi2017 #challenge2017 #challengealphabétique2017

    #challenge2017 #challenge50romansen2017

    Partager via Gmail

    10 commentaires
  •  

    Auteur : S. Greem    

    165 pages numérique

    Thème : Érotisme

      *******

    Fait partie de la série

    Publicité pour adultes

    de S. Greem

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Publicité pour adultes, tome 2, épisode 3 (S. Greem)

    14/20

     Voici le dernier avis de lecture du mois de décembre 2016.

    Je remercie Jess des éditions Artalys pour la lecture de la suite des aventures de Ian, Terry et les oursons en folie.

    Cela faisait un moment que je ne m'étais pas penché sur cette série (devenue une trilogie) et il est vrai que j'avais envie de savoir le final de l'histoire. Il me reste un dernier opus, qui sera terminé en janvier niveau lecture.

    Le dernier épisode lu nous avait laissé avec une Terry en pleurs qui ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait et qui semblait totalement perdue. Nous al retrouvons dans la même situation, mais pas le même mental. Elle semble prendre du poil de la bête et même prendre plaisir à ce que Ian lui demande de faire : lui faire mal par le biais du SM. Après cette séance, leur lien va se renforcer, ce qui est un bon point pour leur couple. Par contre pour côté boulot c'est le problème. Démissionner était une chose, pouvoir remonter une autre agence en est une autre surtout lorsque les oursons font de plus en plus de bêtises.

     

    « Une porte qui se ferme. Laissant une Terry soumise, impuissante et hautement frustrée. J’avais réussi à la punir. À la soumettre à ma volonté. Dans quel monde avions-nous été projetés ? Je ne le savais pas. La limite ? Tout m’était si familier. Du contact de mes pieds sur la moquette épaisse au chevalet qui se dressait fièrement au centre de la pièce. En passant par les instruments que je devinais clairement à travers les tiroirs fermés, et à l’odeur des bougies parfumées qui imprégnait l’espace d’une sensuelle ambiance de soumission. J’essayai vainement d’ouvrir la porte pour terminer ce que j’avais commencé. Blesser Terry ou me blesser moi-même. »



    Concernant les autres épisodes, j'ai trouvé celui-ci plus lent avec toujours les mêmes problèmes qui les poursuivent. Cela prend du temps je le conçois surtout lorsqu'il s'agit de tribunal. Dans le même temps il y a pas mal d'avancement entre Ian et Terry, du bon comme du moins bon. Je dois avouer que Terry m'énerve, faire des cachotteries non, avoir un jardin secret oui. Sauf que là elle sait des choses qui pourraient lui faire mal, mais préfère se taire. Mauvais choix, de mon point de vue. Certaines choses sont prévisibles, comme le comportement de Paul qui était de plus en plus déviant et là on le voit bien. De toute façon Ian en parlait déjà avant ou bien les relations avec son père. Cela se voyait également ce qui se passe entre sa mère et sa copine.

    Concernant les personnages, ils sont plus ou moins égal à eux-mêmes. Même si j'ai retrouvé avec plaisirs les oursons, j'ai tout de même senti que mon engouement diminuait. Dans cet épisode il y a un peu plus d'érotisme et de charlatan en manque et un peu moins d'histoire, comme un prélude à quelque chose. Je pense qu'un seul volume derrière me suffira, je peux me tromper aussi.

     

    « Ce qui me plaisait, c’était les entendre rire aux éclats lorsqu’ils entrechoquaient leurs bouteilles. Ou encore de les voir vivre pleinement leur vie. Sans tabous. Dans un monde dur et féroce où le travail prend tellement de place, les oursons en peluche se comportaient comme des adolescents orphelins. Terry avait tort lorsqu’elle disait qu’ils avaient choisi la futilité. La futilité est un luxe réservé aux adultes. Les oursons, eux, vibraient au rythme des sensations fortes et de l’amour facile. Ils jouaient au chat et à la souris avec une société qui condamnait l’anormal »



    En conclusion, J'ai trouvé que l'histoire d'une manière générale stagnait, même si certains points sont plus en avant. Je ne sais pas trop quoi penser, car au vu de ce qui est laissé la suite ne me semble pas être forcément une belle fin, ce qui ne me dérange absolument pas si c'est le cas. Je le saurais bien assez vite de toute manière. Pour ma part il s'agit plus d'un épisode de transition.

     

     

    Défis sur Fb Logo Livraddict babelio Vous pouvez me retrouver : Vous pouvez me retrouver :

     

    Partager via Gmail

    4 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique