• Le Cycle des Acmènes, tome 2 : Sargania (Florent Bainier)

    Le Cycle des Acmènes, tome 2 : Sargania (Florent Bainier)

     Résumé 

     

    « "Sargania" est la suite directe de "Namathée", et vient clore cette duologie de fantasy épique se déroulant à l'époque de l'Antiquité, une quête mystique qui mêle action et aventure, au cours de laquelle le héros va devoir apprendre à déchiffrer les signes du destin pour trouver sa voie.


    A l’est de la longue chaîne des Montagnes Blanches, Arcan a entrepris la difficile traversée du désert de Yamena pour rallier Sargania et y reprendre la couronne qui lui a été usurpée. A l’ouest, la guerre fait rage entre les Sarganides et les armées iruliennes du roi-prêtre, que rien ne semble pouvoir arrêter, pas même la détermination de Jahyna. Profitant de l’absence du roi à Namathée et du mystérieux mal qui affaiblit la grande prêtresse du Temps, Galnor intrigue pour s’accaparer le pouvoir, quitte à corrompre son âme en s’alliant à des puissances maléfiques. Pour vaincre ses ennemis et régner de part et d’autre des Montagnes Blanches, Arcan devra d’abord triompher de lui-même en accomplissant le plus périlleux des voyages. »
       
     

     Ma chronique 

     
    Je remercie l'auteur pour la lecture de cette suite.
     
     
    Je dois avouer que j'ai mis du temps à le lire, pas parce que je n'ai pas aimé, mais au vu du nombre de pages en numérique, mes yeux ont fatigué très vite à chaque fois, je devais alterner régulièrement entre un livre papier et celui-ci. Bref, passons aux faits : la couverture reste dans les mêmes tons que la première (que vous pouvez retrouver ici) et nous reprenons à la suite du tome 1. En cas de doute, ce tome peut être lu indépendamment, car j'avoue avoir oublié des détails, mais l'auteur redonne largement assez pour que nous puissions suivre cette aventure en ayant lu ou non le premier. Mais ce serait dommage de ne pas commencer par le début qui donne déjà un aperçu des personnages.
     
     
    Arcan n'est pas forcément le personnage principal, il partage la scène avec d'autres qui ont autant de mérite que lui. Bien entendu dans le premier récit, nous savons tout ce qu'il a subit et sa mémoire revenue il part à la conquête de ce qui lui est dû : son trône (je ne dévoile rien, c'est dans le résumé ^^) Alors qu'il arrive avec son armée aux portes de chez lui, de nombreux ennuis sont déjà en place. Les armées Iruliennes attaquent de toutes parts pour récupérer les terres, Arcan veut ses terres et Endor veut tout garder pour lui. Un jeu de chaises musicales sanglant où seuls les plus fort pourront survivre et honorer les morts. Du départ Arcan montre des dispositions impressionnantes en tant que Roi de ses armées. Il a récupéré (ou volé plutôt) des hommes, ceux qui auraient dû mourir au combat et les a enrôler. Une tempête de sable et c'est là que nous voyons comment il réagit en fonction de ce qu'il subit. Pertes et fracas, il garde espoir en des Dieux, suivant les traces laissées au sol et ainsi accomplir ce qu'il pense être sa destinée.
     
     
    Dans cette épopée, il s'agit du pouvoir que les mots ont, des croyances de chacun, des Dieux qui tirent les ficelles et sont présents en cas de besoin. Chacun a un rôle à jouer, chacun à une vie à admettre et une destinée. Nul ne peut fuir ou tenter de se cacher derrière un monceau de cadavres. Un jour, il faudra faire face à tout ce qu'ils ont été : traîtres, assassins, menteurs avides de pouvoir dont ils n'auraient même pas dû effleurer la surface. Et puis il y a ceux qui doivent rester dans la lumière et ne pas y entrer. Le Pays d'Après est tentant, les descriptions donnent envie d'y aller, d'y rester, de recommencer peut-être un autre cycle, un jour ou l'autre. Ces moments dans le Pays d'Après sont forts, quasiment éternels. Tous se retrouvent à la même enseigne, avec plus ou moins de connaissance. Et c'est cette connaissance qui fait toute la différence. La VRAIE connaissance, pas celle que l'on imagine en faisant de mauvais choix, en étalant la confiture sur une tranche de pain comme si elle était épaisse, ce qui n'est pas le cas. L'esprit s'ouvre sur divers plans, grâces aux convictions profondes des personnages, à ce qu'ils nous apportent et à ce qu'ils nous montrent.
     
     
    Alors oui, le passage dans l'Après est important, mais il y a aussi les moments d'échange avec Delaram qui sont émouvants et empreints de tendresse et de générosité. La petite est vouée à un destin qui l'amène déjà aux portes de l'adulte. Son esprit est très ouvert et elle a de grandes capacités qui fera d'elle une grande "dame". Si petite et si impressionnante de calme et de sérénité, elle a une paix en elle qui aide dans de nombreuses situations et de plus, elle est douée. C'est une jeune fille qui est déjà prête à "jouer" dans la cour des grands et voit déjà la noirceur dans certains. Tel Galnor (toujours dans le résumé) qui accomplit de sombres desseins en usant de "magie noire". Ce vieux prêtre est fourbe et cruel et a un secret qui lui pesait depuis bien des années. Il tire de nombreuses ficelles afin d'être sur d'obtenir ce qu'il veut et pour cela il est capable du pire comme du plus que pire. Rien ne peut l'arrêter si ce n'est des griffes, mais ça c'est une autre histoire. Entre Delaram et Forourgh il y a plus qu'un lien de famille entre elles. Les heures passées ensemble démontrent une profonde tendresse entre les deux, mais aussi un avenir que l'une et l'autre ne pourront pas oublier.
     
     
    Les prédictions, les rêves prémonitoires, les passages de l'autre côté, l'auteur nous entraîne dans une conquête à la fois du physique et du mental. Peu importe les croyances que nous pouvons avoir, nous suivons les nombreux personnages dans leur quête de paix. Car au bout du compte, même s'il est question de pouvoir pour la plupart d'entre eux et de reprises de position, la paix est ce qu'ils cherchent tous. Ils ont tous un rôle important et chacun aura ce qu'il mérite, ou pas. Tarcyt est un fidèle compagnon d'armes pour Arcan, plus qu'un bras droit, il est présent dans chaque bataille à mener. J'ai beaucoup aimé ce personnage qui se dévoue corps et âmes à ce qu'il croit juste. Il ne cherche pas les fleurs (même si pour le moment tout est brûlé par endroit) t ne juge pas. Il pose de bonnes questions et arrive à de nombreuses reprises à remettre en questions certains points.
     
     
    En parlant des personnages, j'en viens à Jahyna. Waouh, je l'ai suivi dans chacun de ces périples, dans tout ce qu'elle a entrepris. C'est une guerrière au grand coeur qui ne fait pas dans la dentelle. Son bras est une arme, sa voix un chant perçant capable de repousser certains, surtout Endor qui a bien besoin d'un grand coup de pied quelque part. Jahyna est une force de la nature et ne laissera jamais l'un des siens en arrière. Les femmes dans cette aventure sont combattives, chacune à leurs façons, mais elles sont présentes et rendent justice à leurs familles, leurs amis, leurs amants. Nous avons aussi Thalestris, celle qui a réuni deux peuples tout en aimant un autre homme. Un sacrifice qui n'est pas forcément vain, car nous voyons la réunification, mais à quel prix ? Surtout en arrivant sur la fin. Comment en parler sans dévoiler quoi que ce soit ? C'est mission impossible, je vais juste indiquer mes ressentis. La fin est un enchainement de batailles, de combats, de pertes inéluctables. Je me sentais ballottée entre deux, l'envie de terminer le livre pour découvrir ce qui allait arriver et rester sur certains passages, parce que la perte de certains personnages fait mal.
     
     
    L'auteur nous emporte dans un tourbillon d'émotions, avec le sourire lorsque les vilains n'ont que ce qu'ils méritent, ou que les bons nous quittent. La nature reprend ses droits, elle nous montre qu'elle est plus puissante que l'homme, aussi nombreux soit-il. Je ne m'attendais pas à ce que cette fin soit abrupte avec cette cassure nette dans la terre. Une réflexion de plus à nous mettre sur la dent sur la façon dont nous traitons la nature, dont nous la souillons. Les scènes sont décrites avec tact, finesse et sur un plan à 360 degrés. Suivre les personnages les uns après les autres, les voir se rejoindre puis se quitter, c'est comme dans chacune des batailles, à pieds, à cheval, à vol d'aigles. Plus nous arrivons au point final, plus les combats sont violents, les tactiques sont de plus en plus pointues.
     
     
    En conclusion, il s'agit d'une duologie remplie de véritables complots. Seule la fin a été rapide à mon gout, ces derniers moments de recueillement m'ont semblé trop courts, j'en aurai aimé un peu plus (même si le livre est déjà bien épais) Traitrises, revirement de situations, meurtres, et aussi amitié, famille, amour, la duologie amène à réfléchir sur notre propre vie, même si je n'ai pas un royaume, nous devons faire face à nos propres choix et à ce que nous mettons en place pour le moins polluer, pour respecter les autres et soi-même.

     

     Extrait choisi : 

      
     

    « Affolés par cette immense armée qui les chargeait, les soldats du roi-prêtre s’enfuyaient comme ils le pouvaient. Les Sarganides galvanisés par la victoire facile qui s’offrait à eux jetaient toutes les forces qui leur restaient dans cette bataille.
    La cavalerie était passée par les flancs pour prendre en tenaille l’armée adverse, pendant que les fantassins enfonçaient le centre, après avoir été précédés d’une pluie de flèches. Au début de l’après-midi, les pertes étaient minimes dans les rangs de l’armée d’Endor, mais près de dix mille iruliens gisaient à terre, et les derniers îlots de résistance seraient bientôt réduits. Certains se rendaient déjà, implorant en vain la clémence des vainqueurs. Pourtant, hésitant entre la joie et l’inquiétude, Endor ne savait que choisir. Son armée s’était avancée profondément, jusqu’à la frontière entre les territoires d’Egisthia et d’Acmenès, où la forêt sous les pentes des monts des Dents de Tigre venait se perdre au milieu de dizaines de petites collines. Un paysage typique de cette partie des Sarganes. Un paysage idéal aussi pour une embuscade à grande échelle. Son ventre se noua soudain, en même temps qu’il ressentait une appréhension. Tout cela était anormal. Il aurait dû avoir à affronter[…] »

     

    Le Cycle des Acmènes, tome 2 : Sargania (Florent Bainier)


     

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  • Commentaires

    10
    Mercredi 7 Juillet 2021 à 11:17
    Steph*

    Malgré ton bel avis, je ne pense pas que ce soit pour moi :/

      • Mercredi 7 Juillet 2021 à 18:37

        Pas de souci, il y a tellement de livres à découvrir aussi :)

    9
    Samedi 3 Juillet 2021 à 21:40

    Un roman qui pourrait me plaire !

    8
    Samedi 3 Juillet 2021 à 17:50

    De très bons retours sur cette duologie ! Contente que tes lectures se soient bien passées !

      • Dimanche 4 Juillet 2021 à 20:33

        Oh oui, c'était un très bon moment de lecture :)

    7
    Vendredi 2 Juillet 2021 à 20:51
    Ça a l'air très sympa, en plus j'aime beaucoup les couvertures.
    6
    Vampilou
    Vendredi 2 Juillet 2021 à 15:53

    Une duologie que tu me donnes très envie de découvrir en tout cas !

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