• Les chroniques merveilleuses, tome 2 : Les Champions de Rome (Sébastien Morgan)

     Résumé 

     

    « Un roman de fantasy historique ancré dans l'empire romain bourré d'actions, de combats et de magie !

    Alors que s’achève la campagne contre les peuples Carpes, les Jeux Séculaires, marquant le millénaire d’existence de la Ville Eternelle, commencent à Rome. Mercurius et Shanaka sont jetés dans l’arène du Colisée. Survivront-ils aux combats épiques qu'ils devront livrer pour le plus grand plaisir de spectateurs romains assoiffés de sang ? Et pendant que le peuple se réjouit et que les intrigues battent leur plein au palais impérial, des puissances ésotériques millénaires se lèvent en Dacie. Les peuples barbares et leur allié surnaturel préparent la chute de Rome. Qui est cet allié ? Et l'empire est-il prêt à affronter cette menace ?

    Découvre une uchronie sombre et rythmée, mêlant jeu politique et manigances personnelles ! »   

     Ma chronique 

     
    J'avais adoré le premier, un coup de cœur et ce second ne déroge pas d'un iota. C'est de nouveau un coup de cœur pour cette suite qui sait tenir son lecteur en haleine. Je remercie l'auteur ainsi que Jupiter pour l'envoi ! Je vais probablement parler par énigme, car je ne compte pas spoiler le premier tome et encore moins celui-là. Si vous ne comprenez pas tout, c'est normal, il vous faudra lire pour comprendre ce que je veux dire, pas mon ressenti qui lui sera très compréhensif ! Déjà les couvertures, le travail de fou qu'il y a dessus, les jeux de couleurs, les personnages, les ombres et tout ce qui se cache dans les profondeurs de cette première mise en bouche. Puis vint la police d'écriture, en bref, J'ADORE tout simplement, je suis admirative. Ce second tome nous entraine dans la famille de Yares, ce personnage que j'avais adoré suivre dans le premier épisode. Après tous les événements produits et la fin de ce tome, dans ce second volet nous comprenons que les ennuis ne se sont pas arrêtés, loin de là. Parfois des choix sont faits et pour le bien de la famille, des combats, des sacrifices sont mis en avant. Nous suivons donc le fils Mercurius de Yares, mais pas uniquement lui, sauf qu'il devient un personnage central qu'on le veuille ou non. Ce jeune homme amoureux d'une jeune femme qu'il n'aurait même pas dû regarder, se retrouve pieds et poings liés avec son meilleur ami Shanaka dans une arène qui réclame son dû : du sang, de la violence, afin d'oublier peut-être leur vie misérable, qui sait ? Le bonheur d'un enfant n'est pas forcément lié à l'amour. Dans ces romans, nous comprenons que la politique est dangereuse, et que chaque choix va porter ses fruits, qu'ils soient pourris ou non.

     

    Je pourrais presque m'arrêter ainsi, mais ceux qui me connaissent savent que c'est impossible, surtout quand le livre est un coup de cœur comme celui-là ! Je ne m'attendais pas à avoir autant d'intrigues politiques essentiellement, de sournoisement, de magie aussi. C'est un récit qui mêle tellement ce que je viens d'écrire et plus encore. Les choix de vies des uns entrainent inexorablement des conséquences, grave ou non de ceux qui sot entre les pattes de certains hommes ou femmes de la haute société. Lorsque Yares a fait ce qu'il a fait, a tant combattu, il ne savait pas le destin tracé. Peut-être même qu'il ne sait pas encore et nous non plus d'ailleurs de son devenir, qui sait ? Mercurius a fait des choix également, ceux du cœur. En suivant son cœur et non sa tête, il se retrouve dans une posture qui va le mener à la mort. Les arènes ne sont pas faites pour rester en vie, sauf si l'on est un champion. Pour le devenir il faut savoir se battre, taper dans l’œil de l'Empereur et même cela n'est pas forcément gage de sécurité. L'Empereur, parlons-en un peu maintenant. Il n'est pas fou, il sait beaucoup d'intrigues e laisse faire certains actes qui le répugnent, mais il cache ses sentiments. Un homme averti dans le sens où il garde ses amis proches, mais ses ennemis encore plus proche. Un vieux dicton qui lui sauve la mise à plusieurs reprises. Philippe de son petit nom ne compte pas laisser les vengeances internes se soulever, il veut obtenir un but précis, qu'il faudra découvrir et rechercher tout au long du récit. La vie, la mort d'un homme, qu'il soit esclave ou légionnaire n'est rien. Parfois il faut chercher le pourquoi tel ou tel homme vit encore, telle ou telle femme meurt sous les coups d'un dépravé : dans quel but ? Qui va gagner et quoi surtout ?
     
     
    En continuant sur les personnages, nous avons la famille Tarquini avec à la tête le père qui pense intriguer mieux que les autres. J'ai hâte de le voir chuter d'une manière considérable. Personne ne peut faire autant de mal sans en subir les conséquences un jour ou l'autre. Quant à son fils, c'est encore une autre histoire, ce Faustus cache admirablement bien son jeu. J'y ai cru un instant, jusqu'à ce que les événements s'enchaînent et nous montrent que la cruauté ? Ce n'était rien auparavant. Quant à la fille, ce n'est qu'une femme dans un monde d'homme et au vu des pensées de son père, il vaut mieux qu'elle fasse profil bas. Je pense que nous allons avoir encore bien des surprises surtout lorsque notre cher papa Gaius offre un cadeau à Mercurius. Le récit ne s'attarde pas particulièrement sur l'un ou l'autre des personnages, nous les suivons et découvrons d'autres, des anciens du tome 1 qui vivent des aventures à la fois extraordinaires et effrayantes aussi. Tel Decarius par exemple ou Alana. Le passage du Styx m'a fait rêver en un sens car je croise les doigts qu'un héros soit capable de faire ce qui a été indiqué à un moment donné. Saphina, la me de Mercurius a un rôle important dans ce récit, tout comme les femmes que nous rencontrons au fil des pages. J'ai adoré Ylissa, Ina, Mévia, Cyona en plus de Shaphina bien entendu. Des femmes de pouvoir en quelque sorte, des femmes qui savent ce qu'elles veulent, qui n'hésitent pas à se mettre en avant, même sous les coups pour obtenir ce qu'elles désirent. La mort en soi n'est pas une fin, mais un renouveau et pour certaines d'entre elles, j'espère que le passage ne se fera pas dans la douleur comme nous avons pu le découvrir autrement.
     
     
    La magie est là, partout, aussi bien avec la présence de sorcières, de chamans, de démons, de personnages qui développent des capacités, mais aussi des créatures mythologiques qui sont encore présents, prêts à défendre chèrement leur peau. Car il faut bien le dire, dans ce récit, les combats sont nombreux. C'est un combat à mort que nous avons, un combat pour une survie et un espoir de peut-être redevenir libre un jour. Ou mieux traité. Suspense garantie à chaque coup porté, rebondissement à chaque fin de tour d'arène. Les jeux ? Ils ne sont plus les mêmes, l'organisateur compte sur ce qu'il a appris pour se moquer d'un puissant et accessoirement lui faire perdre ses moyens. Vengeance ? Elle est aussi présente que la magie, une vengeance qui ne se fait pas forcément, qui rumine, devient froide comme la mort, chaude comme les braises d'un dragon en sommeil. La vengeance est un moteur puissant, permettant ainsi des coups plus forts, de l'anarchie aussi. Et puis nous avons également l'envie de pouvoir et cette envie est si forte qu'elle fait faire des choix à des personnages qu'ils n'auraient jamais fait en temps normal. Mais comment faire pour rester en vie et s'asseoir sur un trône sans pouvoir ? Sans argent ? Sans magie ? Sans... bref vous l'avez compris, des protagonistes sont prêts à vendre père et mère et s'ils n'en ont plus, leur âme suffit bien à défaut d'un corps qui risque de se décomposer un jour ou l'autre. La sorcellerie, les pierres, le danger est plus proche que nous ne le croyons. Et cela ne date pas d'hier. Le dernier chapitre, l'épilogue nous laisse avec un personnage énigmatique que j'adore littéralement : Lailoken. Il a vu, vécu des choses et continuera à en voir. Qui est-il vraiment dans cette histoire ? Comment fait-il et surtout si ce que nous lisons entre ses lignes, quel âge a-t-il ? Parce que l'Histoire avec ce grand H semble avoir été mis en place par l'un de ses choix, alors...
     
     
    Alors quand un retournement de situation s'impose, c'est presque normal, même si la surprise m'a prise régulièrement. S'attendre qu'un personnage retourne sa veste, qu'un espion intervienne, qu'un allié tue un de ses camarades pour une broutille sans même avoir bu, qu'un démon se moque éperdument du corps de son hôte ou de son esprit, que des sectes pullulent les Terres de l'Empire et semblent prendre possession de plus en plus de monde, qu'une mère fasse tout pour sauver son fils, ou qu'un père pousse au suicide le sien. Le récit ne s'embarrasse pas de fioritures et je me demande même si l'auteur aime ses personnages au vu de tout ce qu'ils subissent. La violence des actes et des mots, les combats de gladiateurs, d'esclaves, de mercenaires, de légions, la sorcellerie qui fait envie et peur en même temps, des créatures d'en-dessous qui ne nous font absolument pas rêver, mdr. L'intrigue du début, de ce premier tome entraîne des moments de confusions dans les esprits de ceux qui sont dans le deuxième tome. Les événements du premier continuent leur chemin et annonçaient des désordres. Nous les constatons et comprenons que les enjeux sont bien plus grand qu'un simple scythe, qu'un simple légionnaire ou même d'un prêtre. L'Empire est un enjeux qui donne des frissons et pas uniquement de plaisir. La politique est menaçante les mots non-dits sont parfois trop mis en avant et le risque de perdre d'autres personnages est grand. Ce jeu de pouvoir à qui se mariera avec la bonne personne, qui va tuer le bon, qui va mettre dans ses petits papiers celui qui serait capable de trahir ou désirer une place qui  n'est pas la sienne. Les différents personnages que nous suivons depuis le début suivent des chemins qui se mêlent par moment.
     
     
    Il n'y a pas de véritables méchants dans le sens où ils le sont tous un peu. Pour une prise de pouvoir, pour une place chère, pour rester en vie. Qui serait capable du pire ? Les chapitres courts sont entrainants et nous permettent de faire une pause entre deux révélations ou deux suppositions. J'adore ce type de fantasy avec la Rome Antique qui est travaillée jusqu'à plus soif. J'ai eu l'impression de me retrouver sous les arènes et d'assister à la mort de certains compagnons, ou de me retrouver aux côtés de cette Diane pour donner plus de... spectacles. Quant aux gentils, ils ont en leur cœur des envies de meurtres qui ne sont pas forcément du bon gout de tout le monde, mais comme je l'ai indiqué il n'y a pas si longtemps que cela : tout le monde veut sa part du gâteau tout en restant en vie, alors... Ce fut un voyage qui n'est pas de tout repos pour ceux et celles qui cherchent toujours leur famille, ceux qui veulent la sauver, ceux qui veulent en créer une, ceux qui ne voient pas le danger venir, celles qui ne peuvent plus penser comme elles le voudraient. L'esclavagisme est un point crucial dans le récit et si certains sont pour, d'autres protagonistes le montrent admirablement bien qu'ils sont contre. Être libre serait plus gratifiant pour tout le monde, mais un empire ne peut se résoudre à perdre de la main d’œuvre qui ne coute rien, pas vrai ? Tout comme la place de la femme dans cette saga  qui est à double tranchant : celles qui combattent et les autres en quelque sorte. C'est plus recherché bien entendu ans le texte que je vous laisse découvrir. Et puis le personnage de Lailoken, j'ai hâte d'en savoir encore plus !
     
     
    En conclusion, je ne peux que vous conseiller cette saga si vous aimez la fantasy, la Rome antique, les gladiateurs, les intrigues, la sorcellerie. J'ai adoré le tout, le format du livre, l'écriture, la couverture, les intrigues, les personnages. Je m'amuse à supposer de nombreuses choses pour la suite et j'ai hâte de découvrir ce que l'auteur va bien pouvoir nous offrir, car il faut être honnête, la fin de ce tome 2 est aussi frustrante que celle du précédent.
     

     Extrait choisi :   

     

    « Ce matin-là, ses pas la menèrent dans les ruelles sordides de la basse Rome. Celles que les Romains respectables n'empruntaient jamais. Avec un frisson elle ramena sa cape sur ses épaules ; la matinée était fraîche.
    Surtout, la cape me permet de dissimuler le long poignard scythe qui m'accompagne.
    Sur son chemin, les bâtiments se faisaient plus délabrés. Dans toute la ville, les plus riches habitaient toujours dans les étages inférieurs des immeubles, et les plus pauvres au-dessus, de sorte que toutes les couches sociales de la population étaient en général présentes partout. Sauf là où elle se rendait. Ici, pas de riches ayant de quoi manger à leur faim quotidiennement. Ici, il n'y avait que la misère. La misère et la violence. Car ces deux-là marchaient souvent ensemble, comme deux compagnons.
    Des compagnons abjects ! »

     

    Les chroniques merveilleuses, tome 2 : Les Champions de Rome (Sébastien Morgan)

     

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