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Les errants, tome 3 : Dispersions (Denis Labbé)
Disponible sur Amazon
Auteur :
Paru le : 07 Septembre 2015
334 pages papier
Thème : Zombies
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Fait partie de la trilogie
Résumé :
«« Alors que je me saisis sans doute pour la dernière fois de mon crayon, je sens le poids du monde sur mes épaules. »
Toujours aux portes de Lunéville, les ados survivants, menés par Marion, doivent affronter de nouvelles menaces. Dans un monde qui se décompose, les Errants ne sont plus leur unique inquiétude. Entre les mutations qui se développent, les bandes armées qui battent la campagne et les militaires qui ne parviennent pas à repousser les hordes en marche, la petite troupe va devoir faire preuve d’initiatives, de courage et de sacrifice pour s’en sortir. Il n’est pourtant pas certain que tous y parviennent... »C'est l'un des livres que j'avais lu à sa sortie, il y a quelques années et dont j'ai complètement oublié de mettre un avis sur mon blog. Je ne sais pas du tout pourquoi, probablement un oubli, bref, c'est chose réparée dès maintenant. Je l'ai relu pour le plaisir et être sur qu'il soit bien un coup de coeur, comme les précédents. Ce qui est toujours d'actualité, désolée Denis (xD). La couverture a pris en maturité, pourtant j'aimais bien les deux autres. Celle-ci fait plus "adulte", probablement parce que les personnages survivants ont muri.
Marion écrit toujours ses carnets, afin de garder une trace de tout ce qui se passe. c'est par son biais que nous suivons leur aventure contre les zombies. Avec Jean-Michel, Cornélia, Fanny, Louis, Nelly et d'autres, ils ont crée une famille prête à tout pour se sauver les uns les autres. Chacun sa spécialité, même si pour l'une d'entre elle c'est plutôt le sauve-qui-peut. Des Zombies, il y en a de plus en plus. Ce virus, cette bactérie, cette maladie, peut importe ce qui a crée cette invasion est destructeur. Il se modifie, se transforme. c'est un troisième et dernier tome qui nous montre encore une certaine évolution de ce côté. Il ne s'agit plus de fuir pour ces adolescents presque adultes, il s'agit de se battre, de survivre pour avoir une chance inespérée de revoir un proche, un membre de sa famille.
« Nous sommes des traumatisés en puissance, les victimes de la plus terrible guerre que l'humanité a connue. Nous ne survivons pas uniquement pour nous, mais pour ceux qui nous aiment. Je sais que cela fait de grands mots pour de simples ados, mais nous avons longuement discuté avec Hugo avant de vous trouver. Lorsque nous n'étions que tous les deux, nous n'avions que nos analyses pour tenir. Sans nos longs débats quotidiens, nous serions morts. Ou la démence nous aurait gagnés. Parfois, nous restions quelques jours terrés dans la cave d'une maison idolée ou dans un trou en pleine forêt sans vêtements propres, sans eau et sans nourriture, avec des nuées de zombies qui nous tournaient autour. À plusieurs reprises, j'ai failli me lever et courir droit devant moi tellement je devenais folle en attendant qu'ils partent. Leurs feulements, le raclement de leurs pieds sur le sol, leur odeur pestilentielle, tout me tapait sur les nerfs. Il ne se passait pas une seconde sans que j'aie envie de me jeter sur eux et de les frapper à coups de poing pour qu'ils arrêtent leurs rondes infernales. Heureusement, je ne l'ai pas fait parce qu'il était là pour m'épauler. Et vice-versa. L'un sans l'autre, nous aurions sombré. »
Les épreuves sont toujours aussi douloureuses sinon plus. Mélina en sait quelque chose. Il n'y a pas que son cas qui démontre que l'humain ne montre jamais son vrai visage. Nous apprenons beaucoup sur l'Homme avec le grand H. Il y a ceux qui sont prêts à aider leur prochain, ceux qui sont prêts à les écraser pour passer, ceux qui veulent s'amuser avec les plus faibles... La solidarité que les personnages principaux ont crée, le lien fort qui les anime est remarquable. Dans un cas de guerre, non je n'imagine pas qu'un jour des zombies viendraient, je parle juste de guerre potentielle, est-ce que nous serions comme eux, ou comme ceux qui au contraire sont là pour dépouiller les autres ?
L'histoire ne cesse de rebondir, en même temps à force de parcourir une partie de la France, difficile d'avoir un récit statique. Pourtant, lorsqu'ils se retrouvent tous dans une maison, attendant une hypothétique aide, le huit clos ainsi formé nous en apprend encore plus sur ces personnages. Ils ont muris, ils grandissent, attendent pour certains des ordres. Être à la tête du groupe n'est pas forcément naturel pour Marion, mais les autres la voit de cette façon. Comme dit précédemment, ils sont solidaires et accomplissent tous des actes de bravoure et de folie. Ils doivent faire face à leur sentiment, démêler ce qui est vrai ou faux. Ce n'est pas évident de savoir ce que l'on ressent dans ces cas extrêmes. La survie devient nécessaire. Trouver de quoi s'alimenter, un toit où se cacher, apprendre à combattre ceux qui peuvent être des anciens amis, des anciens voisins... c'est un concept très dur pour n'importe qui et encore plus pour de si jeunes personnes.
« _ Ce qui veut dire que des gens nous ont vus sans nous apporter leur aide, lâcha Nellie. Ça me dégoûte.
Je ne pouvais pas lui donner tort. Nous avions pourtant fait suffisamment de vacarme pour que quelqu'un remarque une bande d'adolescents en perdition. Combien de personnes nous avaient observés sans intervenir ? Combien avaient fermé les yeux en nous voyant poursuivis par des errants ? En période de crise importante, comme celle que nous vivions actuellement, oublier la solidarité risquait de faire basculer le monde dans le néant. L'indifférence en était le premier étage. Les pillards le deuxième. Quels seraient les prochains ? Je n'osais l'imaginer. Nous courions à notre perte. »
J'ai adoré les personnages. Marion qui pète une durite de plus en plus régulièrement (celui qui me dit qu'il reste zen en cette situation est un (ou une) gros menteur), Jean-Michel le timbré de service qui les a tous sauvé je ne sais pas combien de fois depuis le début de leur aventure. Nelly (oui même elle) qui pourtant semblait plutôt chiante, je confirme, elle le reste jusqu'au bout. Louis, Thibaut, Hugo, Mélina, Fanny, Cornélia... Ahhhhh cette fille, je suis très contente d'avoir acheté les deux tomes qui "suivent" cette trilogie. J'adore son caractère, sa manière de penser, de murir (comme un fruit). L'esprit vif, elle n'est pas une potiche et surtout, elle a une super arme qui tranche tout ce qui bouge. J'en oublie volontairement. La fin n'est pas une fin en soi, car je sais qu'il y a d'autres dérivés et j'espère pouvoir retrouver Marion plus tard. Ce n'est que du bonheur à venir !
Ce dernier tome clôture très bien cette trilogie (oui car Denis a écrit d'autres livres sur ces fameux errants), avec un soupçon de bonheur potentiel en vue. Je n'oublierais pas ceux qui ont succombé, ceux qui ont appris aux derniers survivants de se battre avec tous les moyens à leur portée. Une sacrée aventure qui démontre bon nombre de qualités et de défauts de la nature humaine. Les sentiments sont exacerbés, l'action ne manque pas, les descriptions des zombies et de ce qu'ils sont capables de faire ou de ne pas faire sont terribles. On les voit approcher, évoluer et seul deux choix s'invitent dans notre esprit : fuir ou combattre. En bref, un tome qui mérite ce coup de coeur et quoi de plus beau, c'est le dernier de cette année 2018 ! Je vous donnerais bientôt des nouvelles de Cornélia !
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Commentaires
3VampilouSamedi 5 Janvier 2019 à 15:37J'ai lu "Projet Cornélia" dans le même univers, c'est une excellente duologie !-
Samedi 5 Janvier 2019 à 15:52
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j'aime pas les zombies... pas pour moi du coup!
Dommage, c'est trop bon xD