• Mort comme au premier jour (Guillaume Suzanne)

    Mort comme au premier jour (Guillaume Suzanne)

     Résumé 

     
    « Vous vous êtes déjà demandé ce qu'il y avait après la mort ?
    Moi, je ne m'étais jamais posé la question.
    Mais depuis que j'ai confondu mes marches d'escalier avec une piste de ski, la réponse s’est imposée à moi sous la forme la plus définitive qui soit.
    Et je peux au moins vous dire ceci : la vie après la mort n'est pas de tout repos…

    Le retour de l’auteur déjanté des Poubelles Galactiques dans une aventure après la mort que vous n’êtes pas près d’oublier !
    »

     Ma chronique 

     

    Pour répondre à la première question ? Oui, je me suis déjà demandée ce qu'il pouvait y avoir une fois le corps froid, dur comme du béton, ou de l'acier peu importe. Quand notre âme n'est plus  dans ce corps que nous avons pour une vie complète. Complète ou incomplète, qu'importe, lorsque nous ne respirons plus, d'une manière générale. L'auteur m'a proposé de découvrir ce qu'il imagine par le biais du site simplement et je le remercie. Si l'auteur ne s'est jamais posé la question (ce qui m'étonne je penche pour son personnage qui ne se souvient pas de son prénom) cet homme va faire une découverte importante. Va-t-il y avoir une lumière au bout d'un tunnel sombre ? Paradis et enfer existent-ils ? Purgatoire également ? Que se passe-t-il lorsque nous sommes de l'autre côté de cette barrière infranchissable lorsque nous sommes encore humains ? Comme j'en parle parfois avec mon fils qui a besoin de savoir pourquoi il n'a pas connu ses grands-parents par exemple, je lui dis que nous sommes de passage. Nous naissons, vivons et mourons, un cycle éternel qui ne s'arrêtera que si nous devenons des vampires et encore... Vaste sujets sur les créatures de la nuit qui ne sont absolument pas dans cette novella. Mais il s'agit de lui faire comprendre à une époque que nous ne sommes pas éternels, sur ce plan-ci. Par contre, avec les mots de l'auteur, nous pouvons nous demander si la mort n'est pas plus joyeuse que notre vie, à moins que ce ne soit l'inverse.

     
    La couverture donne déjà le ton : humour et mort, rien de tel que de s'amuser un peu avec ces deux sujets, enfin sujets, il faut le dire vite. Notre cher être meurt d'une façon stupide, comme certains autres personnages, mais passons. Et cela va régenter son nouveau nom, ou identité, peu importe. La mort la plus ridicule qui soit et vous voila affublé d'un code qui vous montre du doigt, lorsque vous le savez bien entendu. Alors notre personnage mort bêtement par accident tout aussi bête et le voilà qui se retrouve de l'autre côté sans comprendre qu'il est mort. Il faut tout lui expliquer et il a le droit à un... non je ne dirais pas un ange v son caractère de cochon qui va s'occuper de lui. Avant la date butoir, la date fatidique de : CHOISIR ! Choisir quoi ? On l'imagine, mais ce n'est pas à nous de le dire. Non, non, cet homme avait un frère, toujours vivant lui et comme ils ne s'entendaient pas, cela arrange bien notre mort. Lui, va devoir attendre durant des jours avant de choisir et à la fin de la première nouvelle (oui la novella est coupée en 3 parties distinctes, mais qu'il vaut mieux suivre pour comprendre) il va se retrouver dans une position que peu on pu obtenir. Disons que chacun fait comme il veut et qu'il vaut mieux éviter de demander des choses sans vraiment savoir ce qu'il va advenir de nous tous. Enfin bref, tout cela parce qu'il a eu une faiblesse et une autre, notre personnage vit déjà une aventure de l'autre coté du brouillard et paf, le voila dans une position qu'il ne voulait pas, même de son vivant !
     
     
    Mourir ou rire, cela aurait pu être un faux titre qui a tout et rien à voir avec le récit. Notre personnage s'amuse avec ce qu'on lui donne et s'il ne veut pas suivre les consignes, il va apprendre à ses dépends qu'il vaut mieux faire profil bas. (Cf la fin de la première nouvelle. Il n'a vraiment pas de bol même dans la mort, je le plaindrai presque !) Le repos éternel ? Laissez-moi rire. Bien, je vais reprendre mon souffle. Alors dans la seconde, notre bonhomme qui n'a pas de chance se retrouve dans une position qu'il n'aime pas. Et il va devoir aller chercher un personnage qui ne veut pas mourir depuis des siècles. FA-CI-LE ! Comme de se moucher sans mouchoirs, ou de marcher sans pieds. Le ridicule ne tue pas, pas vrai ? Je peux vous assurer que faire peur alors qu'il est devenu ce qu'il est devenu n'était rien en comparaison de ce qu'il va devenir par la suite. Quoi ? Ce n'est pas compréhensible ? Mais si, mais si, j'y viens. Il est devenu un autre et par la force des éléments va continuer son périple de faux héros. Le vrai héros arrive à tout, est un beau gosse dans un corps sculpté... Tout ce qu'il n'est pas et va perdre même un peu plus. Il va vivre un enfer personnel avec les missions qu'il doit accomplir et surtout avec le fait qu'il va échanger de place une fois de plus. Ce monde qu'il nous fait découvrir est pire que l'enfer et plus aveuglant que le paradis. Il tente de négocier sa place en usant d'humour, de toutes couleurs et en imaginant toujours le pire (ce qui lui arrive souvent). Notre personnage, je ne sais pas s'il est vraiment mort, mais je dois vous avouer quelque chose : cela doit être de la bonne ce qu'il prend ! Parce qu'une fois que vous aurez terminé au moins la première partie, vous comprendrez ce que je veux dire. C'est totalement fou, qui pourrait imaginer cela ? J'ai adoré !
     
     
    Escalier, pied peu assuré, il vaut mieux faire attention où vous mettez les pieds. Il suffit d'un rien pour basculer, se retrouver dans un monde où au final mourir est pire que vivre, ou l'inverse. Une nouvelle non-vie qui commence pour un homme qui n'avait déjà pas de supers moments et qui se retrouve à pâtisser. Une chance que ce ne soit pas un rocher sa punition. Quelques quêtes afin de lui montrer qu'il va encore servir, ou plutôt, il n'a pas le choix car il a une place que personne ne lui envie et il est obligé de faire régner l'ordre des choses. Les morts doivent rester morts (la bonne blague, merci la troisième nouvelle qui m'a bien fait rire). Être une victime, un bourreau ou le juge... Notre petit bonhomme très peu chanceux voit sa vie devenir une non-vie pleine de rebondissements. C'est totalement absurde, surtout lorsque nous tombons sur le personnage de la mort qui n'arrive pas à garder ses morts bel et bien mort. Pour couronner le tout, elle boit pour oublier ses loupés ! Un véritable massacre, heureusement qu'elle ne chante pas ! Le plus drôle ? Je ne saurais dire, si c'est l'histoire de son frère, du devenir de sa femme du frère, de celui qui ne veut pas mourir ou tout simplement de Màtyas, ce personnage énigmatique qui le suit partout et qui m'a bien fait rire aussi. Trois parties pour un personnage qui vit des aventures hors du commun que nulle ne peut vraiment dire si c'est vrai ou non, car pour cela, il faudrait mourir et revenir à la vie ensuite. Je ne pense pas que l'expérience interdite arrive réellement. Enfin, ce ne sont que des spéculations car peut-être que c'est vrai ? Qui peut le dire véritablement ? Trois parties pour ce personnage qui est parfaitement malchanceux, aussi bien de son vivant que de sa mort, quoique, la boucle est bouclée, la fin nous laisse un petit gout étrange et peut-être qu'il va enfin obtenir un peu de... chance ?

     
    En conclusion, une histoire qu'il vaut mieux éviter de laisser notre esprit réfléchir un peu trop. Et si après la mort tout ce que nous avons vécu revenait en mille fois pire ? Humour noir ou non, avoir quelqu'un sur le dos qui vous raconte que vous êtes mort, c'est dommage, car nous pourrions nous relever et faire comme si de rien n'était. Mais non, il y a toujours un empêcheur de tourner en rond ! Notre petit bonhomme va passer par de nombreux chemins, des étapes importantes qui vont le mener à un nouveau destin... Qui sait si ce n'était pas ce qu'il voulait au tout début de cette première marche de l'escalier loupé ? Le récit se lit très vite de part son format court et aussi son humour en tout sens sans oublier que si c'est vraiment ainsi, l'après mort, il va vraiment falloir faire attention à ce que nous voulons ! La fantasy va de paire avec la mort, rien de surprenant si ce n'est qu'il s'agit surtout d'une parodie, sans oublier que la mort a une image burlesque. L'auteur surprend avec les images détournées de ce que nous imaginons déjà, merci pour ce moment de lecture qui a su me sortir de mon quotidien stressant (surtout en ce moment, avec le bac de français de mon fils !)

     

     Extrait choisi :   

     

     «  Bref à l'orée de ce jour semblable à tous les autres, les lumières artificielles commençaient à poindre, scintillant comme un millier de levers de soleil, quand j'ai ressenti pour la première fois de ma vie un pincement sur ma joue gigantesque. Sans réfléchir, j'ai avancé ma main libre vers ma joue droite et me suis asséné une claque retentissante dont l'écho a fusé dans la quiétude aurorale. 
    Quand j'ai retiré ma main, j'ai aperçu contre ma paume pourpre un corps chétif pas plus gros qu'un de mes grains de beauté et qui se débattait dans une mare de sang. Perplexe, j'ai replié l'annulaire contre ma paume et doucement palpé le moribond. En l'approchant de mon visage, des sueurs froides sont venues agacer mon échine. Petit, rose, spongieux...
    »

     

    Mort comme au premier jour (Guillaume Suzanne)

     

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  • Commentaires

    2
    Vendredi 30 Juin 2023 à 10:04

    En effet une chose est sure, cette lecture a du te changer les idées ! Ca m'a l'air décalé ! 

      • Dimanche 2 Juillet 2023 à 15:45

        C'était complètement fou et vraiment sympa à découvrir !

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