Suite à un rapide échange, il s'agit du premier tome d'une série de livres sur le sujet. Noara, la dernière lune est lié au jeu Noara the Conspiracy, crée par Atypique Studio, crée lui-même par Jeremy Filaly, donc on ne pourra pas reprocher à l'auteur de ne pas connaître son monde. Au format poche, la couverture intrigue par cette épée semblant être bloquée telle Excalibur dans son rocher. Puis vint les illustrations de nos héros de ce tome au nombre de 5. Nous avons donc la chance d'avoir en tête chacun des personnages qui va devoir se battre pour devenir un guerrier de la lune suite à un certain nombre d'épreuves, sans compter que chacun d'entre eux aura le droit de parole dans le récit. Une histoire vu par les combattants et même un ou deux de plus très rapidement sur ce qu'ils vivent. Le prologue nous amenant directement dans ce qui va suivre : violence pour survivre et devenir le meilleur tout en montrant qu'un crabe que nous trouvons mignon et sauvage sur nos plages, ce n'est rien comparé à la taille de ceux qu'ils tuent pour se nourrir. Je n'aimerais absolument pas me retrouver face à une créature pareille. Le récit est découpé en 9 chapitres plutôt conséquent qui n'hésite pas à mettre en avant un ou plusieurs personnages et surtout la dangerosité dans laquelle ils ont mis les pieds. Car même si le résumé ne donne qu'un extrait, nous imaginons déjà que cela va être rude et je peux vous garantir que cela sera du début à la fin.

 

 

Je vous le dis de suite, s'attacher à un personnage dans ce type de livre c'est peine perdu et pourtant c'est si facile d'y arriver. Je pense par exemple à notre anguille terrifiante qui ressemble plus à un orvet en comparaison des autres, qui n'a aucune confiance en lui et veut montrer qu'il est aussi fort que les autres en cherchant à toujours vouloir faire plus, ou Rexes qui ne s'attarde pas sur des détails comme ses doigts pouvant être meurtris et veut montrer qu'il a le droit d'être dans cette équipe. Car c'est une fameuse équipe que nous avons là, avec une chamane très douée, des guerriers, et de la convoitise quoiqu'ils en pensent. La première épreuve est rude, mais pas si violente par rapport à la suite. Nos 5 personnages montrent de grandes capacités pour devenir des futurs guerriers de la lune, des "hommes et femmes" qui par leur travail d'équipe et leur propre personnalité feront toute la différence. Ils ont tous quelque chose à prouver, pour eux-même, pour leur clan, pour leur père ou oncle, tel Amanaka le Prince du clan des Kragh. Pour des créatures dont l'une m'a faite penser à une tortue ninja sans la carapace, mais qui l'a refilé à un autre personnage, les descriptions vont bon train et même sans les illustrations nous aurions eu la chance de les voir se dessiner sous nos yeux, mais profitons de ce cadeau !

 

En parlant des descriptions, le livre en regorge tant sur les actions, les combats que sur le moindre détail de la faune et la flore qui les entoure. J'ai adoré plonger à leurs côtés dans cet univers si riche avec la possibilité de découvrir les lieux utilisés. C'est un univers qui étonne et nous surprend tant par sa diversité des clans que de la manière dont les personnages nous les montrent. Il ne nous manque plus que des lunettes 3D pour entrer directement dans le livre et il faut bien l'admettre, si le jeu est aussi bien décrit en détail cela donne envie d'y jouer. Ces créatures aquatiques ou hommes/femmes poissons peu importe le nom qu'on leur donne ont de nombreuses compétences et le groupe se complète. Agilité, fourberie, force, compassion, ils se surveillent aussi mutuellement car il faut comprendre que si l'un d'entre eux meurt... Non en fait, le groupe restant peu toujours accéder au niveau supérieur cela ne dérange pas. De nombreuses particularités font froncer les sourcils tout le long de la lecture, déjà ce premier point, ce n'est pas grave si l'un des personnages meurt, les autres continueront de toute manière. Euh ok, pour la cohésion de groupe on repassera et cela fait rire lorsque l'on comprend que certains aimeraient bien la perte d'un ou deux membres, mais qu'au final ils les aident pour s'en sortir. L'équipe n'est pas faite de bras cassés, ils sont tous présents parce qu'ils ont un don pour telle ou telle chose.

 

 

C'est une sacrée aventure que vont donc débuter Rexes, Amanaka, Arkansza, Slik et Chaknie, nos héros aquatiques des temps modernes. Ils sont à la fois forts et shootés aux aiguilles, cela m'a plus fait penser à des points d'acupunctures qu'ils usent pour forcer leur corps dans chacun des combats et également chaque avancée dans leurs épreuves. Ces épreuves qui ne sont pas forcément saines d'esprit : ils sont envoyés dans des lieux effroyables et doivent tuer, massacrer certains monstres pour prouver à leur monde qu'ils sont de vrais guerriers. Une épreuve équivaut à un combat mortel pour l'un ou l'autre des concurrents afin de passer au niveau supérieur et ce n'est pas King Kong le dernier boss, KG est bien trop faible pour eux tous. Le jeu de la corde démontre bien que les épreuves qui semblent simples ne le sont pas et surtout que le Roi est immensément fort, un vrai boss de jeu vidéo et il y en a à chaque palier de ces boss, tous les plus terrifiants, sournois et vicieux. Les décors nous font parfois oublier qu'il y a du danger, mais juste quelques instants, car les personnages font des rencontres qui ne les laissent pas indemnes, surtout la toute dernière rencontre qui reste énigmatique au possible. Pourquoi ? Non, mais POURQUOI ça ? C'est incompréhensible, et si cela va avec la suite logique des événements c'est véritablement violent comme sentiment de perte. J'ai eu un choc, je l'admets et j'attends d'en savoir plus avec le prochain tome.

 

 

Chaque chapitre, chaque page apporte son lot de tourments, de blessures et de liens d'amitiés, car tous ne viennent pas du même clan et pourtant ils vont apprendre à se connaître jusqu'à s'apprécier, un minimum. Les lieux changent régulièrement, que se soit des arènes ouvertes ou fermées, le public est présent, sauf pour la dernière mission où ils vont bien au-delà de leur terre, au-delà de ce qu'ils voient, de ce qu'ils connaissent. Le public par ailleurs est friand de sang et va même jusqu'à envoyer des cadavres en pleine figure sur le ou les participants qu'ils n'apprécient pas. C'est vraiment sympa cette jalousie tout de même, mdr. Le pouvoir reste un "thème" important, les personnages doivent l'obtenir pour aller plus loin, toujours plus loin. Par rapport aux autres histoires de Fantasy que j'ai pu lire, nous sentons bien que celui-ci à attrait aux jeux vidéos et j'ai vraiment beaucoup aimé, m'imaginant avec un casque pour plonger à leurs côtés et vivre les aventures toutes plus palpitantes que tout et sanglantes aussi. Le seul "truc" qui m'a fait passer ce livre juste sous le coup de cœur, c'est juste le fait que les personnages sont complètement sous l'eau ou non ? Par moment j'ai eu l'impression qu'ils étaient aussi capable de vivre au-dessus de la mer, en dessous. C'est un détail qui m'a un peu perturbé jusqu'à c e que je me laisse aller dans les aventures sans chercher à savoir s'ils sont sous la mer ou pas. Et le final, je ne saurais pas dire autre chose que j'ai été mortifié par tout ce qui se passe, après toutes ces épreuves et ces efforts... Enfin, c'est un sacré moment !

 

 

J'ai juste survolé les personnages principaux : Rexes, Amanaka, Arkansza, Slik et Chaknie. Chacun d'entre eux a des compétences, des capacités d'adaptation et une envie de montrer qu'il peut mieux faire que les autres. La famille, les amis, les ennemis, tous ont un quelque chose en plus qui est au-dessus de leur tête. Ils ont de sacrés caractères qui va vraiment bien avec leur "don", je pense à Slik qui est une anguille électrique dans tous les sens du terme. Ce sont des héros différents qui n'hésitent pas à mettre de côté celui ou celle qui les dérange dans un caveau, même si ce n'était pas fait exprès au départ. Chacun a une histoire et nous découvrons comment Rexes a pu entrer dans cette équipe, alors qu'il n'aurait pas dû y parvenir. Je n'en dis pas plus, il faut les découvrir ces petits !