• Skugga (Sebastian Bernadette)

     Résumé 

     

    « 1986, Uppsala.

    En voulant étudier dans l’une des plus grandes universités suédoises au sud du pays, Bertil Johansson a décidé de fuir son destin. En tant qu’héritier d’une meute du Nord, il devrait en prendre le commandement, mais ses aspirations sont ailleurs.

    Ronny Larsson est en dernière année de médecine. Avant de succéder à son père à la tête de la meute d’Uppsala, il doit d’abord finir ses études. Mais lorsque les deux jeunes hommes se rencontrent, tout devient explosif. Ils aiment se détester. Et si c’était plus que ça ? Et pourquoi Ronny ne cesse-t-il d’appeler Bertil : « Skugga », qui signifie « ombre » en suédois ? Alors qu’ils pourraient simplement essayer de s’apprivoiser mutuellement, le Malleus Maleficarum Dei rôde et fait planer de terribles menaces. À cela, s’ajoute l’alpha par intérim de la meute de Ronny qui a des envies de grandeurs et qui est prêt à tout pour les concrétiser. »   

     

     Ma chronique 

     

    Je remercie Maïwenn ainsi que la maison d'éditions Juno publishing pour m'avoir envoyé cette nouvelle lecture.

     

    Bertil ne veut pas être alpha et pour cela, il décide de fuir sa meute et part étudier dans une grandes université. Sa première rencontre sera Cécile par le biais d'un boomerang qui lui arrive en pleine tête. Emmené à l'infirmerie, Ronny va le soigner. Ce dernier est également un futur alpha, mais pour le moment, il est dans les études et laisse un béta s'occuper de la place de son père qui est en fauteuil. Pas de déclic particulier entre les deux hommes, par contre Cécile est comme qui dirait accro à Bertil en un instant. Mais tout ne se passe jamais comme prévu. Si Bertil a sa première relation avec Cécile, il a des pensées qui voguent vers son infirmier au regard noir : Ronny.

     
    Le livre est à deux voix, celle de Bertil par la première personne du singulier et Ronny à la troisième. Je ne m'en suis pas rendue compte tout de suite, ce qui ne l'a absolument pas perturbé. C'est intéressant de lire dans l'esprit de Bertil, alors que nous avons tout ce qui se passe autour de Ronny. Nous sommes en 1986 et ça aussi c'est super intéressant pour pas mal de choses, dont la technologie qui n'était pas comme celle d'aujourd'hui. Pas de téléphone portable et avec certaines situations nous nous rendons compte que cela aurait été bien pratique pour toutes les péripéties qui vont survenir. Car il va y en avoir. Prenez deux futurs alpha qui n'ont absolument aucune envie de le devenir, vont devoir remettre à plus tard tous leurs projets d'avenir pour sauver la peau d'un maximum de personne dans la meute de Ronny.
     
     
    Le Malleus Maleficarum Dei est une organisation qui chasse et extermine tout ce qui se rapproche du surnaturel. Tout ce qui n'est pas humain est automatiquement détruit d'une manière ou d'une autre. Cette organisation semble être sur toutes les lèvres des loups-garous de la meute de Ronny. Enfin plutôt celle de John Bergendahl, le remplaçant du père de Ronny. Lui se prend pour le messie, celui qui fera plier n'importe qui devant lui et surtout même s'il "protège la meute" il y a des choses qui ne sont absolument pas nettes. Et la fin nous le certifie. L'organisation n'est qu'une goutte d'eau dans le récit et je dois avouer que si nous n'avions pas le final avec, je me serais bien demandée à quoi cela aurait vraiment servi.
     
     
    En plus de Bertil et Ronny, nous avons le destin de Cécile qui va changer, tout comme celui de Stefan et Pontus. Cécile est humaine et ne connait absolument rien du monde surnaturel. Sans le vouloir elle va plonger tête la première, ou plutôt bras sous les crocs et comprendre que le monde est bien plus vaste que ce qu'elle pensait. Quant à Stefan qui modifie ses positions et Pontus qui suit Ronny pour plusieurs raisons, leur monde vacille. Le danger est à chaque coin de rues, les loups ne sont pas mauvais, mais un chef à leur tête qui l'est et cela devient une guerre plus grande qu'un territoire : une élimination d'humains en puissance. C'est une guerre qui se profile et les divers rebondissements de ce côté ont, il faut bien le dire, mis la romance bien en second. Cette intrigue, ce suspense est à se ronger les ongles. Il va leur falloir se défendre pour rester en vie et aller jusqu'à attaquer afin de réussir à gagner.
     
     
    Tout est dans l'esprit et Bertil va bien le comprendre. Un véritable voyage afin de se découvrir, de comprendre s'ils sont fait pour être alpha ou non et si leur destin est bien celui qu'ils imaginent. Une première partie est plus portée sur la découverte de son environnement, je pense à Bertil qui débarque sur un terrain neutre, qui ne l'est pas vraiment. Découvrir ceux qui l'entourent, ses propres convictions, apprendre de ses erreurs et surtout savoir ce qu'il veut vraiment. Lui qui est vierge il se pose de nombreuses questions sur sa sexualité. La seconde partie est ce road-trip qu'ils vont faire tous les cinq afin de sauver leur peau, de trouver des solutions. Apprendre à connaitre son corps lors des changements en loups, apprendre à se battre correctement grâce à la famille de Stefan. Bertil est un personnage qui fuit ses responsabilités, mais qui au final va montrer qu'il a la tête sur les épaules. Il ne laisse personne derrière lui et est capable de bien pire que ses ennemis. J'ai apprécié ce personnage qui apprend énormément sur lui dans ce récit.
     
     
    Ronny est le personnage où j'ai eu du mal : il montre tellement de frivolités au début qu'il m'énervait plus qu'autre chose. Il est possessif et s'il ne veut pas être alpha, tout comme Bertil, il est plus frileux dans une vraie relation, quelle soit d'amitié ou autre. Pontus est adorable et au vu de son passé il a un sacré cran de rester zen en toutes circonstances ou presque. Quant à Stefan, c'est un boute-en-train dès qu'on lui en laisse la possibilité. J'aurai aimé en savoir un peu plus sur Cécile et la façon dont elle peut effectuer ce qu'elle fait avec un peu plus de détails. Il y a beaucoup d'humour plutôt sympa, le côté humour sexuel à rallonge ne m'a pas plu réellement par contre, avec Ronny toujours à aller dans ce sens. La fin est arrivée et j'ai été choquée de lire ce qui se passe. Avec tout ce qu'ils ont vécu, finir ainsi... je n'ai pas compris pourquoi. J'ai eu un petit échange avec l'auteur et comme il n'y a pas de suite, mais un autre livre qui est dans la même optique, nous retrouvons Bertil bien des années après, mais en personnage secondaire. Peut-être que j'aurai mes réponses avec "Bâton de Seydr".
     
     
    Les combats sont plus "tortures" que vrais combats. Il faut dire qu'avec John qui est un fourbe ce n'est pas évident de jouer correctement. Les années 80 m'ont plu avec ses bons et ses mauvais côtés. J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur, elle est vive, attractive même et il faut l'admettre, je lirais d'autres histoires de cet auteur. Trahison à foison, attaques en tout genre, le récit est bourré d'actions et de rebondissements qui nous font tressaillir régulièrement. Au moins nous ne nous ennuyons pas avec tout ce qui se passe. Les moments calmes sont précieux car ils permettent de souffler un peu. Avec un John qui veut la place et fera tout pour la garder, il est certain que les événements sont difficiles.
     
     
    En conclusion, j'ai apprécié ma lecture sur plusieurs points dont l'évolution du personnage de Bertil et son apprentissage. De nombreuses étapes douloureuses ont eu lieu, jusqu'au final et je reste mitigée suite à plusieurs points décrits au-dessus dont le final. Malgré tout, sachant qu'il y a un autre livre avec Bertil en personnage secondaire plusieurs années après, je vais tenter le coup d'aller le lire, parce que je croise les doigts de savoir ce qui s'est produit réellement. Au final, peut-être que nous n'étais qu'illusion ?

     

     Extrait choisi :   

    « — Tu repenses encore à ça ?
    — Oui. Je suis sûr que tu ne m’as pas dit la vérité.
    — Bertil, mon petit Skugga, il y a des choses que tu n’es pas capable de comprendre.
    — Skugga ? m’étonnai-je.
    D’où sortait ce surnom ?
    — Ça ne te plaît pas ?
    — Pour ce petit nom ?
    — Parce que tu es comme une ombre. Tu es toujours là, même quand on ne te voit pas. Je trouve que ça te va très bien.
    Je haussai les épaules. Évidemment, il ne pouvait pas me voir.
    — J’ai envie de t’appeler comme ça, je peux ?
    — Je ne pourrai pas t’en empêcher, n’est-ce pas ?
    — Pas vraiment, en fait.
    — Alors, va pour Skugga.
    — Tu peux me trouver un surnom si tu veux.
    J’avais envie de l’appeler « obsédé », « pervers », « toxique » ou encore « gros lourd » bien qu’il ne fût pas spécialement obèse non plus. Je me contentai de me taire. »

     

     

    Skugga (Sebastian Bernadette)

     

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  • Commentaires

    10
    Mardi 17 Août 2021 à 11:31

    Je pense que ça peut carrément me plaire ! 

    9
    Kimysmile
    Mardi 17 Août 2021 à 09:23

    Pas tentée plus que ça ^^

      • Mardi 17 Août 2021 à 12:53

        C'est vrai que je vois pas passer du mm chez toi xD

    8
    Lundi 16 Août 2021 à 22:32
    Je ne suis pas plus emballée que ça par ton retour. La fin dont tu parles m'intrigues mais, du coup, j'attendrai de savoir ce que tu as pensé de la suite, si ça vaut le coup ou pas du tout.
    7
    Vampilou
    Lundi 16 Août 2021 à 21:37
    J'aime beaucoup l'auteur, alors ça me tente forcément !
      • Mardi 17 Août 2021 à 12:52

        Je ne connaissais pas l'auteur donc ce fut une decouverte pour moi :)

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    6
    Lundi 16 Août 2021 à 21:07

    BOn vu ton retour c'est pas trop pour moi mais contente que ta lecture se soit bien passée !

      • Mardi 17 Août 2021 à 12:51

        Oui c'était sympa surtout à découvrir un nouvel auteur:)

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