• Un monde d'ailleurs (Frédéric Marcou)

     

     Résumé 

     

    « Un recueil de nouvelles qui ne vous laissera pas de marbre avec différentes sortes d’apocalypses, mais aussi des rêves plus vrai que nature, laissez vous aller à l’imagination.  »   
     

     Ma chronique 

     
    Je remercie l'auteur pour m'avoir proposé de découvrir ce recueil de nouvelles par le biais du site simplement.
     
     
    J'ai déjà eu l'occasion de découvrir cet auteur avec un autre recueil de nouvelles, il y a déja quelque temps et comme ici le livre avait très peu de pages, je me suis dis que c'était l'occasion de renouveler. Du départ nous sentons une certaine tension dans l'écriture, un peu de noirceur et de pessimisme dans le fin fond de l'auteur. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il se dévalorise, mais disons que certains mots me font penser qu'il se croit en dessous de tout et que la plupart des personnes ne le voit que comme un scribouillard qui ne sert qu'à mettre des mots les uns après les autres. Pas de valeur, pas de confiance, comme si beaucoup de choses le mettait plus bas que terre. Après c'est juste mon propre ressenti. Ce recueil est découpé en 4 thèmes : écrivain, fantaisie, médical et une part scientifique, qui sont eux même découpés en un certain nombre de nouvelles.
     
     
    Le thème écrivain comporte deux nouvelles, l'écrivain non gradé et un simple livre. La sensation ressentie reste la même, avec cette façon de se dénigrer (comme je sais si bien le faire sur ma propre personne pour d'autres raisons). Les mots s'écoulent librement sur ces quelques pages, sur cette sensation de n'être rien, d'être malmené, comme si la moindre demande pouvait être mise à la poubelle. Le rire de celui qui reçoit la missive contre l'anxiété de celui qui envoi. Le rire de ne pas comprendre ce qui se cache derrière cette lettre, de ne pas voir au-delà de feuilles et de penser que ce n'est rien qu'un tas de lettres qui sont écrites pour se faire mousser. L'anxiété d'avoir écrit sans savoir si cela sera assez bon pour être lu, pour être gardé, écrit avec ses tripes et ne pas avoir de rendu. L'anxiété de ne pas être à la hauteur, mais de qui ? De celui qui va recevoir et s'en moquer ? La frustration de ne pas pouvoir découvrir une œuvre parce qu'elle est différente ? Nous ressentons bien cette peur sous-jacente de faire différemment, de ne pas être comme tout le monde et de vouloir ouvrir des opportunités, à sa façon.
     
     
    Vint ensuite la fantaisie, celle de l'inhumain, de l'intuition spontanée, d'un combat astral et de la vue. Fantômes et compagnie sont au beau fixe pour approfondir les différences. De la noirceur, des visions difficiles à comprendre, un changement de monde sans se souvenir comment, l'humanité est en danger, en GRAND danger et rien ne reste dans la simplicité. Une ombre de chien dans le brouillard, tel le monstre du Loch Ness qui n'a jamais été véritablement vu par temps clair. L'âme peut-elle se réincarner en autre chose ? Pouvons-nous nous rappeler de ce que nous étions avant ? Mais avant quoi ? Des questions se posent sur ces quatre nouvelles laissant derrière elle cette peur, pas la même que la peur de faire plaisir, mais la peur de l'avenir, de ce qui nous entoure. Le thème médical n'a qu'une seule nouvelle, l'ange gardien physique et je dois avouer que je suis passée à côté de cette histoire. Je n'ai pas compris ce qu'il devait en ressortir et j'en suis navrée.
     
     
    Enfin le dernier thème, celui de la part scientifique avec trois nouvelles : le cycle, pompe à essence et les choses dures sont dures. Voyages dans l'espace, hypothétique planète supplémentaire dans le système solaire, à moins qu'il ne s'agisse d'autre chose en orbite ? Un avion envoyé au-dessus de l'atmosphère terrestre ? L'humour prend un peu de place, c'est totalement farfelu pour certains points et cela donne le sourire. Ces nouvelles allègent en quelque sorte la noirceur du recueil, même si une petite pointe d'horreur passe par là.
     
     
    Pour chaque nouvelle nous avons en début un petit aparté sur la façon dont la nouvelle a été conçue ou revue, avec des mots simples qui savent nous montrer que l'écriture n'est jamais simple. J'ai bien aimé ces petites lignes qui nous mettent dans le bain du processus d'écriture, de la façon dont elle a pu être pensé ou tout simplement repensé pour ce recueil. Pour certaines de ces nouvelles, nous avons une illustration en fin de texte. En conclusion, c'est vraiment très court, 10 nouvelles pour à peine 50 pages et si j'aime lire des nouvelles je les ai vraiment vu comme inachevé, surtout vu les trois petits points réguliers que nous avons dans le texte. La plume est à la fois simple et recherché, simple dans le sens où nous comprenons facilement où l'auteur veux nous emmener et recherché par l'emploi des mots. D'une manière générale j'ai aimé l'atmosphère qui découle de ce recueil, même si le sentiment d'incompris de l'auteur est fort. 
     

     Extrait choisi : 

     

     «  Une intuition spontanée

    Préambule : On devait réaliser une description en atelier d’écriture, c’est ce que j’ai fait, mais j’ai trouvé que pour une nouvelle, cela cassait le rythme. Du coup, j’ai tout réécrit chez moi, extrêmement difficile et beaucoup de travail pour tout remettre en place. En fin de compte, j’ai réussi à l’insérer. À vous de juger.
     
    Le fantôme errait, il ne savait pas vraiment depuis combien de temps il se trouvait là, il avait de la colère en lui, du ressentiment, beaucoup, il demeurait ici pour corriger… mais il ne savait plus très bien quoi (il se souvenait juste de son suicide au bout d’une longue maladie). Il voulait parler aux habitants de cette pièce, leur dire de se méfier de… mais lui-même ne savait plus de quoi il était impératif de se méfier, il restait en colère… il envoya valser le verre sur la commode de rangement, le verre explosa à terre… heureusement, le lieu semblait vide.
    Sa colère retomba… le fantôme scruta l’endroit, il savait le danger ici, il était nécessaire qu’il retrouve ce que c’était et qu’il le signale aux habitants.
    »

     

    Un monde d'ailleurs par Marcou

     

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  • Commentaires

    10
    Kim
    Samedi 1er Mai 2021 à 09:27

    Pas pour moi je pense ^^

      • Samedi 1er Mai 2021 à 13:52

        Ce n'est pas ton thème, c'est vrai :)

    9
    Vendredi 30 Avril 2021 à 22:57
    J'aime bien lire des nouvelles mais, pour le coup, j'ai le sentiment qu'elles seront bien trop courtes pour moi...

    P.-S. : j'adore ta Funko Pop ^^
      • Samedi 1er Mai 2021 à 13:51

        Pas de soucis et oui, je suis tombée dessus par hasard, elle est trop belle !

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    8
    lheuredelire
    Vendredi 30 Avril 2021 à 22:09

    Comme tu sais les nouvelles ce n'est pas trop pour moi ^^

      • Samedi 1er Mai 2021 à 13:50

        Oui je sais que tu préfères plus gros ^^

    7
    Vampilou
    Vendredi 30 Avril 2021 à 19:38
    Ah oui, même pour des nouvelles, ça paraît court...
      • Samedi 1er Mai 2021 à 13:50

        Il faudrait inventer un nom pour des textes courts comme ceux-là :)

    6
    Vendredi 30 Avril 2021 à 11:49
    Suis pas fan du format nouvelles mais merci pour la découverte c’est toujours intéressant !
      • Samedi 1er Mai 2021 à 13:49

        j'avais cru comprendre :) Bonne journée !

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