• Lisbeth-la-Rouge (Gilles Milo-Vaceri)

    Lisbeth-la-Rouge (Gilles Milo-Vaceri)

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Auteur :  

    254 pages papier

    Thème : Erotique

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    Service presse de l'auteur

     

    Résumé de l'éditeur :

    « Marie-Élisabeth Plessis de Forge est, en ces premières années du XIXe siècle, une jeune fille aux mœurs peu conventionnelles. Courageuse, intrépide même, elle a navigué à nombreuses reprises avec feu son père. La mer est son élément. À ses qualités de navigatrice s'associent sa dextérité peu commune à l'arme blanche et un penchant très prononcé pour les hommes, même si Marie-Élisabeth aime également les caresses féminines.

    Lorsque la jeune fille est violée par son beau-père, sans trouver secours auprès de sa mère, elle s'enfuit et s'embarque sur La Bienveillante, en compagnie d'Adrien, capitaine du navire, son ami et amant. Elle choisit de devenir flibustière et de faire payer à son beau-père les outrages qu'elle a subis tout en sabotant son commerce d'esclaves. Première escale : l'île de la Tortue où elle devient Lisbeth-la-Rouge...
      »  

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Lisbeth-la-Rouge (Gilles Milo-Vaceri)

     

    Tout d’abord, je tiens à remercier le forum « Have a break have a book » et la « collection e-ros des Editions Dominique Leroy » pour m’avoir permis de lire ce livre. Je l’ai lu en une nuit et pourtant je ne suis pas une grande adepte de l’érotisme, mais ce roman n’est pas qu’érotisme à l’état pur. D’accord, il y à de nombreuses scènes, mais l’histoire écrite est très intéressante et nous fait mettre de coté ce qui se passe entre tel et tel personnage niveau sensualité.

    Le résumé donne déjà beaucoup d’information. Le 19ème siècle apporte déjà un certain aspect de la femme qui se doit d’être soumise : « soit belle et tais-toi ». Déjà, je sais que je n’aurais pas pu y vivre, les robes sont magnifiques, mais impossible à marcher ou s’asseoir correctement, sans compter que nous n’aurions pas réellement notre mot à dire. Mais revenons à l’histoire. Marie-Elisabeth est une jeune femme qui à perdu son père au cours d’un transport de marchandises par navire. Je résume bien entendu. Des faits décrits dans le résumé vont obliger Marie-Elisabeth à devenir Lisbeth-la-Rouge et la vengeance sera un moteur puissant. J’ai beaucoup aimé la façon dont l’auteur a approché cette époque, avec la vie familiale dès le début, puis la manière dont la jeune femme va apprendre à survivre à cause de son beau-père et enfin arriver sur son propre navire. L’auteur en à fait une femme libre de choix, de pensées, téméraire également.

    Lisbeth est une femme de caractère, le tenant de son père, elle sait ce qu’elle veut et sa vengeance est plus que normale. Elle va devenir tour à tour la fille de ses parents, la femme amante envers ceux qu’elle choisit, puis capitaine, pour enfin terminer flibustière. Son parcours n’est pas des plus faciles et pourtant elle ne laisse rien au hasard. Lorsqu’elle prend des décisions, elle reste juste, droite, honnête envers ses Frères de la Cotes. Un passage que j’ai beaucoup aimé, où elle arrive avec Adrien et Garifano à la Taverne du Pirate Pendu. (je vous parlerais des personnages plus tard :p) Elle est le Capitaine, à un équipage et pas de navire. Qu’à cela ne tienne, il lui suffit d’aller à cet endroit pour trouver hypothétiquement celui qui pourra lui en fournir un, moyennant finance bien entendu. Elle va faire la rencontre d’un bon nombre d’homme, fera ses preuves en tant que femme capitaine, mais par-dessus tout, montrera qu’elle est l’égale de chacun d’entre eux en prenant les même décisions, surtout envers le vicomte Albertin Frassanges. Celui-ci ne sera que de passage dans le livre, mais il réussit à mettre en valeur toutes les qualités de la jeune femme. D'ailleurs, j’ai été bluffé par sa maitrise des armes, que se soit le couteau pour le rattraper ou le lancer, le maniement du sabre, ou encore le mousquet. Elle est redoutable, sensible, impétueuse !

    « Un homme, certainement le patron de l’établissement, se dirigea vers eux et se planta instinctivement devant elle, en croisant les bras.

    — Ici, on ne sert que les hommes. Dehors ! dit-il, tournant la tête pour faire l’approbation des autres qui éclatèrent de rire.

    Lisbeth contempla sa physionomie inquiétante et sut qu’elle n’aurait pas de seconde chance. Elle se leva comme un diable de sa boîte et dégaina ses deux poignards. Le premier se colla sur le sexe de l’homme alors que de l’autre main, elle tint la lame aiguisée comme un rasoir sous sa gorge. L’autre s’immobilisa, n’osant plus bouger et le silence revint.

    — Tu vas nous servir à boire et à manger. Si tu me cherches encore une fois, je te les coupe et je te les ferai avaler à coup d’espar au fond de la gorge. Si ta bouffe est à l’image de ta crasse, je te fais le grand sourire. Parole de Lisbeth-la-Rouge ! s’écria-t-elle pour être bien entendue de tous. »

    Lisbeth-la-rouge n’a rien d’une gentille petite femme, même avant qu’elle ne change de patronyme. J’ai déjà parlé de son caractère, mais elle est complexe. Fragile et forte à la fois, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. Son esprit est celui d’un homme, si comparable à son père, mais son corps est celui d’une femme accomplie. Ses diverses rencontres sensuelles m’ont donnés l’impression qu’il y avait un but pour chacune d’entre elles, Lisbeth, redonne confiance aux gens. Je pense à Lobomé, ce géant noir qui n’a jamais connu de femme et qui ne sait pas comment si prendre vu sa carrure. Considéré comme un monstre, un esclave de surcroit, elle va lui redonner ce qu’il lui manque : la foi en lui-même. Lisbeth fera de même avec chacun de ses amants et maitresses. Josépha est une maitresse qui aime donner du plaisir et en prendre, comme tous ceux qui partagent le lit de notre Capitaine. Victor ne sera pas un amant, mais grâce à Lisbeth, grâce à sa vision des choses, elle va lui permettre de vivre son rêve sur « La Chanceuse ». J’en viens à Adrien, qui était le second de son père, puis de son beau-père. C’est le premier homme de notre flibustière et entre eux, une grande complicité est née. Mais pas que cela, l’amitié est profonde et par moment la jalousie est bien présente, d’un seul coté certes, mais je ne vous en dirais pas plus à ce sujet. Adrien est loyal envers le père de Lisbeth, ses hommes et la jeune femme, bien entendu. Il serait capable de donner sa vie pour sauver celle de notre aventurière. Il ne craint pas les conflits, même s’il préfère par dessus tout chercher un moyen de passer outre, détourner les attentions afin d’arriver au but. Et nous pouvons ressentir qu'il aime profondément l'héroïne, même s'il ne le lui montre pas. Un petit mot sur Garifano qui est un ancien et qui représente les bourreaux de travail, comme bien d’autres membres de l’équipage. Ils ne sont pas ce qu’ils semblent être et de bonnes surprises se découvriront au fur et à mesure des pages tournées.

    « Lisbeth s’attendait à les voir regarder le bout de leurs brodequins, mais quand une forêt de main se leva, elle fut stupéfaite. Elle leur donna la parole les uns après les autres.

    Certains maniaient le canon et regrettaient de ne pas avoir de caronades à bord ! D’autres connaissaient parfaitement les manœuvres d’abordage, comment se battre à l’épée, au mousquet ou au couteau. Lisbeth fut enchantée de les entendre parler de grappins, de l’entretien de la soute à poudre et de l’aération du pont-batterie. Adrien la rejoignit au centre du pont. »

    Autour de cette vengeance personnelle et des aspects charnels du livre, il y a une histoire importante entre notre héroïne et sa mère, prénommée Catherine. Les deux femmes sont bien différentes en tout point, ou presque. Le fait que Catherine ne veuille pas ou ne puisse pas protéger son enfant, la voyant comme une trainée, plutôt qu’une femme à aider n’a pas arrangé les choses. Le pire c’est l’histoire avec Philippe qui est plus que risible. Sa mère ne comprend absolument pas les raisons qui poussent sa fille à ne pas vouloir faire ce qu’elle lui demande pour sauver son honneur. De plus, Catherine n’a même pas daigné virer le violeur. Peu de communication entre elles va les amener à se perdre de vue durant pas mal de temps. Le jour, ou plutôt la nuit où elles vont se retrouver, beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts, mais les explications, les méfaits et bien d’autres sujets encore seront exposés. Je pourrais parler d’autres personnages, tous sont très intéressants, ils apportent tous une touche au livre, que ce soit de l’humour, de la colère (j’évite de parler du beau-père qui pour moi ne mérite pas sa place dans cette famille, ni aux commandes des navires de feu et surtout j’aurais aimé en savoir plus sur la suite des événements à son sujet), des rebondissements, de l’aventure, de la sensualité. Camilla est une personne importante aux yeux de Marie-Elisabeth, elle m’a fait penser à une seconde mère, qui sait écouter et comprendre ce qui se trame dans la tête de la jeune femme.

    Et dans toutes ces pages, il y a l’aspect esclavagisme qui est porté à bout de bras. A cette époque, il était rare de voir des hommes et femmes noirs autrement qu’esclaves. L’auteur présente les négriers de ces années-là, les conditions de vie sont rapportées, la misère également. La façon dont il aborde le sujet est rapide, mais pas impersonnelle. Le cœur de Lisbeth est énorme, celui de ses hommes également et lorsqu’ils pourront aller sauver de braves gens qui n’ont rien demandé et qui se retrouvent enchainés au fond d’une cale, croupissants dans ce qui semble être des déchets, aucun d’entre eux ne sera contre. Au contraire, les volontaires vont se présenter sans avoir besoin de poser la question. Notre héroïne est celle qui apaise les souffrances de ses hommes qu’elle considère comme sa famille. C’est le point d’ancrage qu’ils ont besoin et tous seraient prêts à mourir pour elle, pour les causes qu’elle défend, car elle est juste dans ses décisions et la franchise paie bien mieux que le mensonge.

    Comme vous pouvez le constater, j’ai beaucoup aimé cette histoire. Je pourrais continuer à en parler, mais j’en ferais un livre et le but n’est pas de vous donner trop de détails, mais juste l’envie de vous le procurer. Ah oui, j’oubliais un petit mot pour la fin du roman, une page de notes à la fin, qui explique certains termes, très instructive qui m’a permis de me sentir plus intelligente une fois celle-ci lu ;) Lisbeth est une héroïne qui en veut, nous emmenant dans des contrées lointaines, des idéaux pour l’époque qui semblent si évident maintenant, mais pas au 19eme siècle. Il est facile de suivre ses aventures, d’être outrée lorsque nous voyons comment elle est utilisée avant de devenir cette flibustière. Les éléments donnés, tel que les navires, leur conception, les détails sur les habits, la vie sur un navire (qui aurait pu penser aux poils dans un livre et du pourquoi surtout ?), les règles de vie entre corsaires… A se demander si l’auteur ne vient pas de cette époque, car j’ai vraiment eut la nette impression d’être immergée dans cette époque. Alors, qui va plonger dans cette aventure ?

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  • Commentaires

    2
    Samedi 12 Juillet 2014 à 13:16

    Bonjour et merci de votre message.

    Je suis très honorée d'avoir été mise sur votre blog et disons que vous n'êtes pas le premier auteur à me dire que rien ne m'a échappé, ou que j'ai sut ressortir ce que l'auteur voulait montrer entre les lignes. J'en suis d'autant plus flattée car j'essaye d'être constructive en dehors de ce que j'ai aimé ou non, il faut savoir donner aux lecteurs l'envie d'en savoir plus sans tout dévoiler.

    Je ne vous réponds que maintenant, car j'ai l'autorisation de quelques minutes sur écran (ayant été opéré des yeux vendredi 04 juillet) Mais merci à vous et au forum have a break pour cette lecture.

    Peut-être à bientôt wink2

    1
    Samedi 5 Juillet 2014 à 12:05

    Bonjour Gabrielle,

    Je m'autorise ce petit mot d'une part pour vous remercier mais surtout pour manifester ma belle surprise en lisant votre chronique... J'avoue sincèrement que cela ne m'est pas souvent arrivé. Rien ne vous a échappé...

    Par conséquent, j'ai inséré partiellement votre chronique et les coordonnées de votre site dans les rubriques adéquates  de mon blog (Avis des lecteurs & Blogs littéraires). Je considère qu'il est normal qu'un auteur remercie la personne qui prend le temps de le lire et de rédiger un commentaire, tant que ce dernier demeure une critique constructive, en bien ou en moins bien.

    J'espère avoir le plaisir de vous relire une prochaine fois.

    Très cordialement,

    Gilles Milo-Vacéri

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