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Sonata (Emily Musso)
Auteur :
Paru le : 31 octobre 2014
312 pages pdf
Thèmes : Young Adult, Mystère
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Service Presse de l'auteur
Résumé de l'éditeur :
« Amy est une jeune fille de 16 ans tourmentée par le départ de son père. Elle vit avec sa mère à Peckham, un quartier populaire de Londres où elle consacre son temps à son groupe de rock.
Passionnés de musique, Amy, Damian et Tyler rêvent de remporter le prochain GLK Tremplin Rock, un concours qui leur permettrait d’enregistrer un album dans le studio d’une grande maison de disques. Mais c’est sans compter l’arrivée d’Owen, un jeune Écossais audacieux qui s’amuse à semer le trouble.
Malgré une adolescence palpitante, Amy ne parvient pas à s’épanouir.
Hantée par de terribles cauchemars, traquée par les ombres, la jeune fille tente de comprendre ce qui lui arrive, mais elle va se heurter à de lourds secrets. »Lorsque l’auteur est venue me voir pour me proposer de lire son tout nouveau livre, qui sortira d’ici quelques jours, imaginez ma joie, surtout lorsqu’il s’agit d’une œuvre d’Emily Musso. Emily quoi ! J’ai connu son écriture avec le second tome d’Erenn, un très gros coup de cœur pour ce livre. Et il était clair dans mon esprit que je ne pouvais absolument pas refuser. Sachez que je ne le regrette absolument pas !
Alors Emily MERCI pour cette chance d'être la première à l'avoir lu, MERCI de m'avoir fait confiance, MERCI pour tout, car ce que tu as fait est un très beau cadeau que j'ai reçu!
Amy est une jeune fille de 16 ans, qui vit avec sa mère, dans un quartier de Londres assez mal réputé. Depuis que son père est parti, les deux femmes se débrouille seules. Mark, âgé de 26 ans est le frère ainé d’Amy qui fait sa vie tranquillement entre sa femme Coleen et sa fille Hannah. Un grand écart pour les deux jeunes gens, mais cela ne les empêche pas de se voir aussi souvent qu’ils le peuvent. La famille est sacrée à leurs yeux, même si elle n’est pas parfaite, même si des membres ne sont plus présents. Le patriarche, le chanteur d’un groupe connu à plié bagages 5 ans auparavant, pour une autre femme, laissant derrière lui une enfant qui sera de plus en plus mal dans sa peau, pensant qu’elle n’était pas voulue.
Sans vouloir suivre les traces de son père, ou peut-être que si, Amy, bassiste dans un groupe de rock, avec Tyler et Damian, tentent de percer dans ce domaine. L’histoire pourrait être si simple, s’il n’y avait que la petite vie tranquille en apparence d’Amy qui est en jeu, mais la simplicité n’est pas un maitre mot dans le vocabulaire de l’auteur. Un nouveau joueur entre en ligne de compte, Owen, le cousin de Damian. Ce qui pourrait être une romance où deux jeunes hommes se battraient pour Amy n’est pas le plus important de l’intrigue, au contraire ce qui se passera dans le coeur de ces jeunes gens passent en arrière plan. La jeune femme sait ce qu’elle veut, malgré sa jeunesse et par-dessus tout, la musique est ce qui lie tous les personnages du livre. Tous ont soient joués, ont soient un amis, ou un frère qui joue, qui l'écoute, qui vit pour elle.
En continuant sur Amy, je l’ai trouvé très touchante, innocente et rebelle aussi. Un petit chat sauvage, voila ce à quoi elle m’a fait penser, un adorable petit chat qui sort ses griffes au besoin, mais qui sait aussi les rétracter pour obtenir ce qu’elle désire. J’ai aimé sa manière d’évoluer, de voir les choses, de les comprendre et la fin est belle, grâce à sa vision.
J’ai beaucoup aimé la mère, Wicktoria Koslowski, heureusement que je l’écris, et non que je le dise. Elle a quitté son poste, sa passion musicale pour pouvoir subvenir à leurs besoins. La musique est un tout, son violon est ce qui lui était plus précieux, mais l’amour d’une mère pour son/ses enfants est ce qu’il y a de vraiment précieux. Elle c’est mise en parenthèse durant des années et un jour, elle va faire une belle rencontre. De cette rencontre va naitre diverses émotions, venant d’elle, mais aussi de tout son entourage et plus particulièrement Amy. Est-ce qu’à partir de ce moment-là, la folie guette à chaque coin de rue ?
En continuant avec les personnages, je dois dire qu’ils ont tous une personnalité différente et très intéressante. Chacun a sa manière d’être présents, de remplir le vide que la jeune femme peut ressentir. Je pourrais vous parler en détail de Damian, Tyler, Owen, Mark – qui m’a fait éclater de rire avec l’histoire de la cigarette – Candice – la sœur de Damian – Meredith, Alicia, Sandy qui m’a fait mourir de rire avec sa manière de parler, et d'autres encore, mais cela ne servirait qu’à vous donner de plus amples détails sur l’histoire et je ne préfère pas. Il vous faut la découvrir, la lire, l’apprécier à sa juste valeur. L’originalité est importante, mais les mots d’Emily sont forts et c’est grâce à eux que cette histoire prend véritablement vie entre vos mains.
Je dois dire qu’il va se produire un certain nombre d’événements tels des cauchemars, l’arrivée de la dame au foulard, des ombres du passé qui prendront vie… La vie d’Amy ne sera pas rose, elle ne l’est plus depuis des années, mais j’ai cherché, cherché et encore cherché, je n’ai pas réussi à trouver le pourquoi tout cela lui arrive sans que ce soit l’auteur qui me le dévoile entre ses lignes. La folie passagère ou tout simplement des médicaments/drogue/alcool qui seraient en cause, que sais-je, à moins que ce ne soit qu’un mauvais rêve ? Et ces questions ne sont qu’une infime partie de ce qui vous viendra à l’esprit.
Des secrets cachés si lourds à porter que les révéler feraient plus de mal que de bien… Pour un young adult, je dois dire qu’il est plus que complet, poignant, usant même à force de se poser des questions de suivre une voie qui au final ne débouche que sur une voie sans issue. Revenir en arrière pour tenter de découvrir ce qui se cache réellement dans l’ombre sans pour autant y parvenir et là, tout près de la fin, vous comprenez, vous lisez, vous voyez et vous restez assis tant le dénouement est… surprenant, ahurissant, curieux, étonnant, magique, impensable… (désolée trop de qualificatifs se bousculent pour venir se coucher sur l’écran.)
Alors, oui, « Sonata » n’est pas un coup de cœur, mais un beau diamant juste pour une raison, j’ai eut un peu de mal au début à rentrer dans l’histoire. C’est vraiment le seul point que je pourrais qualifier de négatif, car il s’agit de ma lecture, mon appréciation. Je sais aussi qu’à un moment donné, je ne sais pas vraiment à partir d’où, mais disons qu’au bout des 40 premières pages, peut-être plus peut-être moins, j'ai eut un déclic. Je me suis vraiment mise dans l’histoire, j'étais tellement auprès d'elle et de ceux qui l'entourent et je n’ai pas pu le lâcher avant la fin, ce qui m'a valu de dormir très peu :p. Malgré ce tout petit souci de départ, l’auteur m’a conquise par ce récit. Il ne manque de rien : amour, amitié, famille, rêves, espoirs, désillusions, intrigues, secrets et même un peu de… magie. Ne vous attendez à rien surtout, oubliez tout ce que vous avez pu lire avant. Grâce à sa plume enchanteresse, Emily Musso nous emporte dans un dédale d’émotions et une intrigue au-delà de l’imagination… Laissez-vous guider par la magie de ce roman, vous ne serez pas déçu.
Je vous laisse sur une partie (oui, une partie, car il commence quelques chapitres avant et se termine avec d'autres) d'un extrait que j’ai relu plusieurs fois tant j’ai aimé ce qu’il dégage :
« La nuit plonge la pièce dans une épaisse obscurité. Derrière nous, les toiles immenses, dont certaines sont recouvertes de fins draps blancs, ressemblent à des fantômes. Avec les bougies pour seul éclairage et l’œuvre de Beethoven jouée au piano à queue, l’atmosphère prend tout à coup une allure gothique. Owen vit la musique autant que moi, si bien qu’en cet instant précis, je sens une complicité s’installer entre nous. À la fin du morceau, il me félicite malgré quelques fausses notes. Il semble impressionné.
Ce voyage inattendu dans cet endroit décalé, à la fois proche du divin par son emplacement, et des entrailles de la Terre avec la compagnie de ces êtres étranges à demi morts, Owen a su me captiver. Si son but était de me surprendre, c’est réussi.
À son tour de me faire voyager dans un monde fantasmagorique où tous les rêves semblent plausibles. Il commence un morceau dans un tempo particulièrement lent, marqué par des espaces vides. Hésitations ? Dans son imperfection, j’entrevois une grande sensibilité. Après quelques envolées lyriques, la mélodie retombe dans une noirceur bouleversante. Je réalise alors qu’il ne joue pas, il compose.
Comme sa musique, Owen me paraît à la fois sensible et attachant, obscur et inquiétant. Son visage est pâle comme la lune, ses cheveux bruns partent dans tous les sens et ses yeux à demi clos semblent fixer un ailleurs fantastique. Son esprit voyage aussi loin que les notes le portent. Avec un style qui se cherche encore, des mouvements alternant le défaitisme et les envolées lyriques, le tout empreint d’une grande poésie, il parvient à me donner des frissons. Mon armure se fend peu à peu pour laisser passer les notes au travers de mon âme.
La musique se charge d’une profonde tristesse, soulignant ainsi la gravité du thème évoqué. L’angoisse, la mort ? La mélodie a beau s’exposer par moments à de puissants contrastes dynamiques, selon les volontés du compositeur particulièrement inspiré ce soir, elle ne parvient pas à briser les barrières de ce cercle infernal. Un peu comme si Owen avait décidé d’enfermer sa musique dans une boucle d’une noirceur absolue et définitive, m’entraînant avec lui dans l’abîme. L’éclaircie n’était que passagère, la composition s’éteint dans une plainte agonisante. Les rêves n’étaient en réalité qu’une douce illusion. »
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