•  Résumé 

     

    « L’histoire relatée dans ce roman est celle d’Ester Madeg, une dame qui vivait dans une très belle demeure du XIXe siècle à Concarneau. Elle était très sociable, dévouée envers les autres et elle avait une grande force de caractère. Elle travaillait à la bibliothèque de cette ville où elle était née et qu’elle chérissait tant, et elle en était devenue au fil des années la directrice. Elle adorait lire, en particulier les ouvrages sur la magie. Elle écrivit deux recueils sacrés. Dans une pièce de sa demeure, elle pratiquait des rituels de magie blanche et rouge. Un jour, elle donna naissance à une fille prénommée Helena. Ester lui inculqua son goût prononcé pour la magie blanche. Helena, mariée à Erwan Briant, donna naissance à deux filles, Solen et Kristen. Dès l’enfance, Solen se montrera très proche d’Ester, sa grand-mère. Toutes deux auront toujours une grande complicité, et leur amour filial perdurera au-delà du décès d’Ester. Après sa mort, Ester continuera à protéger Solen ainsi que toute sa famille. »  
     

     Ma chronique 


    Merci aux éditions Baudelaire pour cette lecture. Je ne sais pas si vous vous souveniez, mais j'ai lu le tome 2 avant celui-ci et donc je me suis un peu fais avoir sur certains points, mais rien de bien grave, ce n'est pas parce que l'on connait la fin d'un livre que l'on connait le cheminement. Nous débutons sur la vie de Ester Madeg, une femme qui a vécu bien longtemps à Concarneau, considérée comme une grande dame, aussi bien dans sa gentillesse, que dans ses bonnes intentions en magie. Car oui, les habitants savaient qu'elle avait quelques dons. Cela m'a fait penser à notre propre "sorcière" lorsque j’habitais avec mes parents dans le Morbihan, mais chut, cela ne se dis pas ! Qu'ils y croient ou non, elle a toujours su faire le bien autour d'elle et a su le transmettre à sa fille et ainsi de suite. Le début passe rapidement sur cette femme tout en douceur, comme le récit d'ailleurs. Très peu de dialogues également, donnant une dimension particulière au texte, dans le sens où nous ressentons la patience et la douceur entre chaque phrase. Deux livres, deux recueils sont évoqués, une petite fille Solen, l'héroïne de ces histoires que nous allons suivre dans une aventure hors du commun. Une aventure entrainante qui ne sera pas de tout repos pour notre adolescente, sa sœur Kristen et leurs amis, Adrian, Alana et Enora.
     
     
    Si vous ne connaissez pas le monde de Merlin, celui de Viviane et de son château invisible sur le lac du domaine de Comper, ou même Morgane et bien d'autres éléments de la Bretagne si chère à mon cœur, alors vous allez pouvoir découvrir une bonne partie de ces légendes qui peuplent cette terre. Les elfes, les Korrigans (oui ils sont présents dans ce tome !) les fées des bois, des lacs, les sirènes et bien d'autres créatures encore qui sont représentés tout au long du récit. Un monde féérique qui peut à tout moment basculer dans la noirceur comme nous le prouve une histoire en parallèle avec la reine Veronica. Les personnages ne sont pas trop nombreux, nous les suivons facilement dans chacune des épreuves qu'ils vont subir, avec des étoiles dans les yeux ou non. Gwendal, Madenn, Evan ne sont pas que des protagonistes, tous ont un rôle important dans cette histoire et tous vont devoir chercher à comprendre le fin mot de ce qui leur arrive. Ayant déjà lu le tome 2 avant, je savais comment cela allait se terminer, mais le chemin parcouru a été semé d'embûches, de bonté mais aussi de cruauté. Cette trilogie n'est pas faite pour les jeunes enfants, mais plutôt pour les adolescents et jeunes adultes. De la fantasy qui répète souvent les actions, qui expliquent un peu trop pour des adultes, mais suis le cheminement de pensées d'un plus jeune. Je suis certaine qu'elle plaira à mes collégiens et à ceux qui comme moi adorent ces histoires de magie où l'auteur nous entraine dans son imagination débordante. J'allais oublier, dans le texte certains mots ou phrases sont en gras, d'où le fait que l'auteur veut insister dessus, sur un point bien précis de l'histoire, à ne pas oublier pour la suite.
     
     
    De nombreux thèmes y sont évoqués : l'amour naissant, la découverte, les différences entre les autres, la cruauté, la méchanceté, la bonté, la magie, la mort par le biais de l'Ankou, la famille, l'amitié, la protection de la nature, de la faune et de la flore, la vengeance également. Des thèmes accessibles à tous qui sont expliqués sans être cachés et sans pour autant insister sur la mort de tel ou tel personnage. Pas de gore même si du sang s'écoule, pas de gros mots, de la bienveillance tout au long du récit avec la plupart des personnages et la méchanceté avec les autres. Ce côté MAL est bien mis en avant et les explications sont là. Même si pour ma part le malheur survenu ne doit pas faire devenir les gens ainsi, nous en apprenons plus sur l'aigreur et la cruauté de Veronica. Quelques petits bémols que j'ai pu relever de mon côté, j'en parle de suite, pour passer ensuite au meilleur, même si j'avais déjà commencé. Il m'a manqué des éléments de temps (date, durée entre le moment où ils sont sur l'île et les recherches des parents), ainsi que le comment la grand-mère Ester a bien pu "rencontrer" un jour organe et Viviane. Rien de bien méchant, cela me chiffonne moi, parce que j'aime aller au bout des choses, mais si cela se trouve, les réponses seront dans le dernier ! En parlant des parents, l'auteur a décidé de les montrer de temps en temps et je l'en remercie. Souvent dans un tel récit, ils sont mis de côté et nous les voyons uniquement au début et à la fin. Là nous pouvons plus que les imaginer, faire des recherches fin de les retrouver. Car oui, nous imaginons très bien qu'ils sont inquiets, perdus, exténués, mais j'aime que ce soit indiqué au moins une fois dans le récit.
     
     
    L'anniversaire de Solen qui avait bien commencé tranquillement se termine sans avoir une petite pensée pour Narnia. Je n'en dis pas plus à vous de trouver le rapprochement. Des adolescents qui vont devoir apprendre à se défendre et se battre pour avoir une chance de revoir leurs parents. Certaines émotions ne sont pas toujours assez poussées à mon gouts, mais elles sont présentes. Adrian qui n'a pas très faim vers la fin, c'est d'une logique implacable et nous le comprenons facilement, par contre j'ai eu l'impression que la manière dont cela avait été décrit, certains personnages avaient repris gouts à la vie vite sans s'en rendre compte ? Peut-être que je me trompe, toujours est-il que les émotions de chacun sont décryptés et mises à l'avant. Les liens sacrés des frères et sœurs, des amours naissants, des rapprochements contre le Mal en personne, la générosité, l'apprentissage envers l'autre qui n'a pas la même langue, le même parler ou la même culture, peut importe, tout est fait en générosité. Voila, c'est le mot que je cherchais, la GENEROSITE aussi bien de l'auteur dans ses écrits que la légende remaniée afin d'apporter de la paix et du bonheur. Ce n'est pas parce qu'il y a un véritable personnage mauvais que tout est fermé, bien au contraire. Grace à Veronica (je ne dévoile rien, on le sait très très rapidement) qui est cette mauvaise personne, nous comprenons ce que des palais froid et austère apportent, à savoir froideur et misère, tandis que d'autres fait de lumière apporte chaleur et bonté.
     
     
    Les profondeurs de la mer ne sont pas que noirceur, nous avons d'autres découvertes avec ce récit, sur des créatures existantes ou non, sur des légendes autres que Bretonne, un vrai mélange qui m'a ravit. Comme je l'ai indiqué, c'est plus un texte pour adolescents dans le sens où de nombreuses répétition ont lieu, aussi bien sur les personnages, leurs actes, leurs faits et gestes. Peut-être aussi parce peu de dialogues, tout se fait beaucoup par paragraphes interposés, par des regards. Ce Bien et ce Mal, tout n'est pas forcément Blanc ou Noir comme le drapeau de la Bretagne, nous retrouvons l'un dans l'autre et inversement. Même un cœur de pierre peut un jour se ramollir, il suffirait juste que cela arrive à temps. Cette aventure va apporter de nombreuses émotions, de la joie comme de la tristesse, de la vengeance, mais aussi de l'amour. L'île est très bien décrite, pour une île imaginaire, on s'y croirait presque. J'ai eu l'impression de me promener au cœur de cette forêt, de voir les "souterrains" se former pour traverser des lieux inconnus et rejoindre Viviane par exemple. Mais ce n'est pas tout, vous allez avoir des étoiles plein les yeux lors des descriptions de certaines créatures et sincèrement, il fait bon vivre et manger de ce côté de l'île ! Oh, des rebondissements, des combats, des prières, des rires et des larmes, l'auteur ne laisse pas nos personnages trop longtemps dans l'incertitude, elle les fait vivre. Et si certains sont déçu de ne pas avoir réussi à tenir leurs promesses, la série ne fait que commencer.
     
     
    En conclusion, un tome que j'ai adoré grâce à toutes ces descriptions sur les créatures de mon enfance. Les Korrigans, les fées, la légende non pas du roi Arthur, mais Merlin, Viviane, Morgane, et toutes ces créatures magiques et fantastiques que nous aimons retrouver. Un endroit enchanteur qui permet de montrer à nos personnages que la vie peut être belle, comme sombre, que les liens familiaux sont importants et que tout est possible. Est-ce que la vengeance sera suffisante ? C'est une question que l'on peut se poser, toujours est-il que si certaines questions restent sans réponses, la magie n'a pas fini de nous surprendre.
     
     

     Extrait choisi : 

     
     
     « Dans le hall, Solen attrapa sa cape bien chaude et la vêtit, tandis qu'Evan mit sa veste. Ils sortirent du château et Solen referma la grande porte d'entrée derrière eux afin que le froid ne pénètre pas à l'intérieur du château. Ils restèrent à discuter devant la porte d'entrée, tout en admirant les flocons de neige qui étaient éclairés par la lanterne extérieure située juste au-dessus d'eux. Ils parlèrent notamment de ce qu'ils feraient le lendemain, et Solen lui proposa d'aller, après le petit déjeuner, se promener sur les sentiers enneigés de la forêt enchantée. Evan ne connaissait pas encore ces bois magiques, et tout son peuple de féerie. Solen pensa que tout cela le ravirait. Il l'écoutait parler, et la regardait tout en étant admiratif de sa beauté. »
     

    Solen Briant et la magie de l'ile de Guéran (Christine Martin)

     

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  • Les chroniques merveilleuses, tome 4 : La pyramide noire (Sébastien Morgan)

     Résumé   

    « Un roman de fantasy historique ancré dans l'empire romain bourré d'actions, de combats et de magie !

    Mercurius a décidé de se retirer des affaires du monde. Le champion de Rome est brisé après son dernier combat au service de l’Empire. Meurtri dans sa chair et son esprit, il décide de veiller sur Cyona qui vogue entre vie et mort après son baptême dans le feu du dragon.

    Lailoken quant à lui, recouvre complètement la mémoire et embrasse sa vraie nature. À nouveau lui-même, il compte bien faire payer aux forces spirituelles qui se sont jouées de lui. Sa vengeance sera terrible. Pour l'assouvir, il retrouve une ancienne alliée dont la puissance fera trembler les Cieux et la Terre.

    Le destin de l'Empire se joue dans le conflit entre Philippe et Decius. Rome se débarrassera-t-elle enfin du spectre de la guerre civile ?

    Et pendant ce temps, au cœur du désert, une pyramide noire, ultime héritage d’un peuple disparu, dévoile des secrets terrifiants. Le monde est-il prêt à découvrir le conflit cosmique sous-jacent à chaque événement historique depuis la nuit des temps ?

    La Pyramide Noire est la conclusion épique et tragique des « Chroniques Merveilleuses »
    Découvre une uchronie sombre et rythmée, mêlant jeu politique et manigances personnelles !
    »   
     

     Ma chronique 


    J'avais pressenti que la saga complète serait un coup de coeur et cela est véridique après avoir reposé ce dernier tome. Un grand merci à Sebastien et Jupiter pour cet envoi qui m'a fait découvrir une plume et une imagination débordante. En plus la couverture est magnifique !!!!!! Je reprends légèrement ce qui s'est passé depuis le premier tome en disant juste que suivre les personnages du début pour arriver à cette fin est une continuité qui n'a pas son pareil. Même si un personnage m'a manqué tout de même, mais je ne dirais rien ici. Les épreuves subies par les personnages principaux ou non d'ailleurs vont les marquer dans leur chair, leur âme également et ne les laisseront pas vraiment tranquille. Le destin, est-ce qu'il est déjà tracé ? Cela n'est pas vraiment le plus important dans ce récit, parce que chacun d'entre eux va modeler son futur comme il peut et suivre un chemin qui n'est pas forcément tracé. Les Dieux s'amusent comme des fous à dresser des obstacles tandis que d'autres sont prêts à tout pour les aider. Les champions de Rome, un titre qui vais frémir les chaumières et surtout l'Empereur, adorés de la population la plus basse, pour autant ce titre ne rend pas ingérable la vie de ceux qui ont survécu. En d'autres termes, la grosse tête, ce n'est pas pour eux et le moment de se retirer de la vie politique d'une manière ou d'une autre semble être influencé à un instant T.
     
     
    La Rome antique, les Empereurs successifs connus ou non de l'Histoire, tous auront un rôle dans ces moments clés. Ceux qui vont aller jusqu'à faire tuer, ceux qui vont protéger les plus faibles, ceux qui vont se perdre, ceux qui vont mourir... L'Empereur n'est qu'un titre que tous veulent pour le Pouvoir que cela confère. Pour un pouvoir qui semble être capable de plein de grandes choses, si l'Homme sous le titre arrive à intriguer correctement, à tenir en laisse des sénateurs et à rester en vie assez longtemps pour montrer qu'il n'est pas qu'un clown. Bonne chance ! Bref, le pouvoir monte trop vite à la tête des gens et par conséquent, ce qui va leur arriver ne sera pas le meilleur, mais en même temps vu leur noirceur profonde, bien fait pour eux ! C'est le dernier épisode de cette aventure de plusieurs familles, une aventure hors du commun qui a amen les parents et les enfants à faire des choix qui vont faire évoluer ou non leur vie. Si certains s'arrêtent à un moment donné (YES !!!! YOUPI, TRALALALALEEEEERRRRRREEEEE !) d'autres continuent leurs stratagèmes pour mon plus grand déplaisir. Jusqu'au bout j'ai cru que, jusqu'au bout j'ai eu peur de, jusqu'au bout de ce dernier tome j'ai eu la sensation que, bref vous l'avez bien compris, un dernier tome qui nous garde le suspense jusqu'à la toute fin, jusqu'au dernier mot même de l'histoire ! Et quel mot, rien que pour cela je demande une chose : Un dérivé serait possible ?  Non, parce que avec cette imagination et cette fin, même si la suite serait connue, je suis certaine qu'avec des doigts de sorciers de ce cher Sebastien, nous aurions le droit à quelque chose de faramineux ! Surtout qu'il est question de magie, de sorcellerie et puis avec ce qui était déjà dans cette saga, il y a de quoi faire, c'est certain.
     
     
    Bref, revenons donc à ce dernier tome, rebondissements, actions et suspenses, voila ce à quoi nous sommes confrontés. Des combats, nous ne pouvons pas nous empêcher d'être pour tel ou tel personnage. Des liens se créent, des moments de vie, de joie, de peine sont apportés tout au long du récit et ici c'est la consécration. L'évolution des personnages est flagrante, si pour certains elle est plus forte, plus virulente, pour d'autres il faudra se libérer des chaines du passé pour tenter de surmonter certaines épreuves. J'ai adoré retrouver Lailoken et connaître sa vie, sa naissance, son cheminement, celui de sa mère, le pourquoi il est ainsi, son retour de mémoire, et ce qu'il compte faire dorénavant. Les trahisons étaient déjà en place, le fait de se servir des autres aussi et lui dans tout cela n'était qu'un pion. Bingo, mémoire retrouvée, ce pion risque de devenir le maitre de l'échiquier et si les sacrifices sont immenses, il ne sera pas dis qu'un Dieu, ou demi-dieu, ou autre créature du même type ou pas, n'aura pas tout fait pour l'Humanité qui, soit dit en passant, ne mérite pas toujours l'attention qu'on lui accorde. Certains personnages font leur retour plus grandioses, dans une scène ou une autre, dans un sacrifice ou une valeur donnée. La mort n'est pas la fin en soi, nous le découvrons un peu plus à chaque page tournée et l'esprit fort est capable de tout, même de traverser des années pour revenir plus présent qu'il ne l'était. Lailoken va nous présenter plus en détail Ina, cette tenancière d'un "restaurant" et ce que nous apprenons sera des information cruciales. L'auteur s'amuse avec les croyances, les légendes, l'Histoire pour nous mêler des univers multiples. Lailoken et ses souffrances, Lailoken et son passé, Lailoken et son cœur perdu, Lailoken et son dévouement pour les humains... Bien entendu, il n'est pas seul dans sa quête de redonner aux humains ce qu'ils ont perdu sans le savoir, mais il sera le déclencheur, le bras vengeur, celui qui voit au-delà et qui sera celui qui va apporter cet espoir tant oublié de tous.
     
     
    Mercurius est le champion de Rome, celui qui a terrassé un dragon (cela me rappelle vaguement une histoire tiens, mdr) celui qui va devoir choisir son camp, le bon, mais comment faire dans un pareil nid de vipère ? Il est intelligent, mais ne suis pas aveuglément les autres même si son cœur est dans la balance. Mercurius, le fils de Yarès, un homme de grande valeur, un de ceux prêts à mourir pour Rome, mais pas n'importe laquelle. Cyona qui a une évolution fulgurante et des personnages comme Amalia ou Draghan qui auront un rôle propulsant les héros de ce récit. Les Tarquini qui sont toujours dans la place (grrr) et dont j'aurai aimé voir mille morts les tourmenter (peut-être est-ce le cas dorénavant, qui sait ? Bref, de nombreux, pas si nombreux personnages que nous voyons ou redécouvrons au fil des pages et cela apporte de quoi alimenter les questions. Quels sont leurs liens ? Pourquoi sont-ils tous encore là d'une manière ou d'une autre ? Qu'est-ce qui fait que l'Humanité soit autant en danger ? Les réponses arrivent les unes après les autres, la puissance n'est rien sans la foi que certains peuvent avoir en leur Dieu. Petit ou grand, il s'agit de comprendre, de réussir à se battre pour le monde que l'on désire. Et puis l'enfer deviendra un paradis sur terre, à moins que l'Eden ne devienne l'Enfer au ciel, qui sait ? Nous suivons les personnages les uns après les autres, après des déceptions, des combats, des pertes, de l'amour aussi. Les mois, les années passent, les intrigues s'étoffent, nous sentons bien que nous approchons du dénouement, il est là, à portée de doigts. L'envie irrésistible de sauter à la dernière page pour savoir, mais d'une cela ne servirait à rien et de deux, plus de questions seraient sans réponses, alors, il vaut mieux faire ce que j'ai fais : lire rapidement le texte pour savoir.
     
     
    Des prénoms ressortent : Sekhnat, Lilith, Saklas, Dalessea et bien d'autres encore que nous retrouvons depuis le début, avec cet arrière gout amer. Des Dieux ? Des hommes qui en veulent toujours plus ? Des créatures insoupçonnées ? Le danger guette, l'envie d'écraser les autres également. il ne s'agit plus de Bien contre le Mal, il s'agit de se battre pour une cause juste, quitte à se retrouver du mauvais côté de la barrière ou de se retrouver seul, ou presque. Le combat des uns ne se mêlent pas forcément à celui des autres même si les destins sont liés. Ils le sont pour d'autres points, plus tôt ou plus tard sur le fil de la destinée. Sekhnat est un personnage très intéressant, encore plus maintenant que nous comprenons certains points. L'auteur n'a pas de personnages simples, ils sont complexes, travaillés dans leur attitude, leur passé, leur présent, leur vécu et surtout dans leur évolution et maintien dans le monde qu'il a crée. La loyauté, le courage sont des valeurs que l'auteur dépose à nos pieds afin de mieux les apprécier. Il ne peux pas y avoir de combats vainqueur sans loyauté, il ne peut pas y avoir de triomphe sans courage. Tous les personnages ont leur quart d'heure de gloire, que ce soit en tant que vainqueur, en intrigue ou en mort.  L'Empire doit rester la même, avec un Empereur quel qu'il soit, peut importe son nom. Certains l'ont bien compris et si l'Homme dérange, ils savent quoi faire. Une loyauté qui va à un "état" et non un homme. Un instant de grâce qui ne peut se résoudre à un seul nom.
     
     
    En conclusion, une plume fluide, des rebondissements jusqu'au bout, ce quatrième et dernier tome est une belle réussite, tout comme la saga complète. De nombreux thèmes importants sont mis en évidence. Le savoir acquis des personnages comme Lailoken par exemple nous est expliqué parfaitement. L'histoire ne se termine pas sans savoir, en nous laissant des questions sans réponse. Certaines sont implicites, mais il est facile de savoir qui va faire quoi. Le dernier chapitre nous montre l'avenir d'où ma question du : une suite ??? Une imagination débordante, un ensemble d'Histoire sur Rome, ses empereurs, les trahisons, la vie de ceux qui ont fait de Rome ce que nous avons et des légendes, des Dieux, du monde surnaturel qui nous entoure chaque jour. Et bien entendu cette Pyramide noire qui est intrigante, pas vrai ? Chut, je ne dirais rien dessus, la preuve, rien n'a été dis dans ma chronique à ce sujet, dommage ! Je ne peux que recommander cette saga, en plus il n'y a que 4 tomes et elle est publiée dans son intégralité, alors qui va se laisser tenter ?


     Extrait choisi : 

     
     
    « Il ne voulait pas adopter leurs lois et leurs coutumes, il refusait de leur payer un tribut sous la menace.
    Maintenant il comprenait que le conflit qui avait opposé son peuple et par-delà, la plupart des nations dites barbares, à cette soit-disant "ville de lumière et de civilisation" avait une dimension plus profonde. Il aurait bien sûr dû se douter  en assistant à l'émergence  des pouvoirs du loup, en voyant l'envol du grand dragon. Ce qui se déroulait dépassait de loin les simples actions politiques et économiques. Cet affrontement était en réalité le reflet d'une guerre divine. Il n'aurait pu dire quels étaient les enjeux exacts de ce combat. Mais après son séjour en Alexandrie, où il avait rencontré des philosophes, des mages et des mystiques et écouté des prédicateurs gnostiques, la conscience d'être au milieu d'un conflit cosmique s'imposait désormais à lui. Et cette guerre, sans qu'il sache dire au juste comment, avait également des ramifications dans les  conceptions du monde qui charriaient les peuples et les cultures. »


     

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