• Ainsi commence la nuit (Vanessa Terral)

     

    Auteur : Vanessa Terral

    136 pages papier

    Thèmes : Fantastique

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    Résumé de l'éditeur :

    « On les appelle parfois les « habitants de la Nuit ». Ils errent dans ces heures incertaines où l’humain n’est plus très sûr de ce qu’il voit. À la lisière de notre monde et de nos perceptions, leurs pas claquent sur le bitume en écho aux légendes urbaines et aux puissances oubliées.

    À travers onze nouvelles, Vanessa Terral nous emmène sur la piste nocturne de ces créatures funestes et fascinantes. Puissiez-vous approcher vampires, fantômes et gardien des morts sans que votre âme ne soit assombrie par leurs tourments…»

    Liens de Sang Tome 1 (Callie J. Deroy)

    Yem ou le combat d'une femme (Gilles Milo-Vacéri)

    Par où commencer ? J’ai adoré l’aube de la guerrière, paru aux éditions du chat noir et lors de notre rencontre au salon fantastique de novembre (ou, cela fait six mois, déjà) j’avais fait l’acquisition de ce recueil lorsqu’elle me l’avait proposé. Je regrette une seule chose : j’aurais dû le lire avant, bien avant ! Il est écrit dans son style bien à elle, pas de doute, jouant avec les mots comme un guitariste avec des notes de musique : brio et solennelle en sont les deux termes qui me vienne à l’esprit. J’aurai du mal à vous dire laquelle de ces nouvelles j’ai préférée, parce qu’elles ont toutes ce petit quelque chose qui fait qu’elles se valent toutes. Onze nouvelles… Onze, pourquoi pas plus ou moins ? Seule l’auteure le sait, ou peut-être pas, mais avec ces nouvelles, personne n’en ressortira indemne !

    Nous commençons avec Mystères. Carmilla est une jeune femme se trouvant dans un asile psychiatrique où la maltraitance physique et mentale est de rigueur pour quasiment toutes les jeunes femmes vivant, ce qui est un bien grand mot, dans cet établissement. Mais Carmilla n’est pas ce que nous pouvons croire, à défaut d’être une femme faible, elle va révéler sa vraie nature et la vengeance sera mise à l’honneur.

    Nous continuons avec Cet homme dans l’ombre du cyprès. Les légendes grecques et leurs mystères… Mélissa est en vacance et va faire la rencontre d’un homme, Kléonikos, mystérieux dans sa manière d’être essentiellement. Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il soit si prévenant envers elle, mais la passion du moment les fera vivre un bien étrange moment. J’ai souri en comprenant qui il était et la fin justifie les moyens est parfaitement adapté ici ! Je dirais qu’elle serait en première position.

    « Sur la terre des morts, la nuit est douce. De grands feux habillent les ténèbres de drapés rougeoyants. Je n’ai pas froid, ni faim. Je bois parfois l’eau des fleuves, glaciale comme la peur et l’ennui, mais ça ne fait rien. Il est là pour me réchauffer de son souffle. En échange, je peigne sa fourrure de mes doigts… aussi doux que la nuit. »

    Vint ensuite La fontaine des innocents, avec Isabelle une jeune femme qui est tellement enfermée sur elle-même, qu’elle ne prend pas le temps de voir et de découvrir ce qui se passe autour d’elle. Elle s’occupe comme elle peut en attendant que son frère ait fini de jouer au parc, comme tous les soirs, mais un jour, elle va rencontrer un jeune garçon qui va se mettre à l’écouter raconter ses livres. Une belle vision du monde qui nous entoure et nous fait prendre conscience qu’il faut savoir s’ouvrir aux autres pour dénicher la beauté de ce monde.

    Ahah, la suivante, Red Cloud, m’a fait rire. La mafia vampire est en marche, une organisation digne d’Al Capone. Entre fantômes et vampires, l’histoire est rapide, tranchante telle une lame aiguisée, mais ne manque pas d’intérêt. Beaucoup d’humour dans ce qui s’avérera être un enchainement d’actes sanguinaire. Morosité et gaieté mélangé, un bon décapant si vous vous ennuyez ;)

    Traque magnifique dans Et si un chat ! Les autres doivent l’attraper avant qu’IL n’atteigne l’ambassade, tout doit être fait pour qu’IL ne puisse pas s’en réchapper. La ville est à eux, ils la connaissent par cœur, le moindre recoin, le moindre trou de souris, rien en peux leur échapper. Le palpitant en prend un coup, être tenu en haleine, c’est ce que l’auteur sait faire de mieux et ne nous déçoit pas une seconde. Une fin délicieuse, digne de la traque elle-même.

    La dernière, oui, oui, dernière, car elle contient les dernières nouvelles sous le titre de Chroniques vampiriques. Il s’agit de plusieurs épisodes suivant les aventures de Manu, Emmanuelle de son prénom entier, qui à une centaine d’années. Nous la suivons dans quelques péripéties de sa vie, passant d’une simple histoire à raconter à la découverte d’un soi très Jeanne d’arc pour atterrir dans une sorte de société secrète. Emmanuelle est une vampire certes avec des envies de sang, mais aussi de reconnaissance. Elle n’a pas sa langue dans sa poche et devra accomplir quelques prouesses pour rester en vie non humaine et ainsi prouver à son maître qu’elle vaut le coup. J’ai aimé revoir de vrais vampires, avec le gout prononcé du sang, le fait de vivre la nuit car ils craignent le soleil (ici pas de bague, ou de plante ou de phénomènes paranormaux, non de bons vrais vampires !). Ils ne sont pas tous grands, musclés, canons, bien au contraire, ils sont normaux et près à tout pour une goutte de sang.

    « La colère me submerge. Je me lève d’un bond, mes hésitations, les plaies de mon passé balayées par une fureur rouge. Elle n’a pas le droit ! Elle n’a aucun droit, elle est déjà la cause de ma malédiction ! Sans réfléchir, je me jette sur elle, gueule ouverte, les crocs comme des dagues et les griffes prêtes à déchiqueter/ Je lui passe au travers. Son ombre est un grand gouffre froid où se concentrent mes pires réminiscences. Je m’effondre à nouveau. Une de mes mains étreint mon front qui menace d’exploser. L’autre bras m’enserre, espère me protéger. La nausée me remonte dans la gorge. Je sens en une unique souffrance les destructions – Pierre, Margot -, la jouissance poisseuse de la Dévoration Pourpre que j’ai connue par les liens psychiques qui unit une lignée, la Torpeur, les blessures les plus graves... »

    Un poème complète allégrement ce recueil, qui m’a beaucoup émue. Je n’en dirais pas plus sur ce poème, il faut le lire pour mieux comprendre ce que j’ai pu ressentir, pourtant la poésie et moi sommes totalement à l’opposé, mais le sujet me plait, tout comme les diverses reproductions qui agrémente le livre. C’est un très gros travail fourni par plusieurs personnes qui à apporté à ce recueil beaucoup de vie, malgré le fait qu’il s’agisse, pour la plupart des nouvelles, de La Mort. Entre les dessins, la poésie, l’humour de l’auteure et de ses acolytes, c’est une lecture qui se déguste rapidement. A consommer sans modération ! Juste une chose qui m’a énervée… C’est TROP COURT ! J’aurai aimé en lire plus et je me dis que je vais me consoler avec un autre des ouvrages de Vanessa dans peu de temps ;) Par contre j’A-DO-RE le dos de couverture, l’enlacement de la femme autour de du crâne est magnifique ! Enfin, je pense que si vous avez tout lu, j’ai beaucoup apprécié cette lecture, je lui offre de jolis petits cœurs et je la recommande. D'ailleurs je vous la met parce que je ne me lasse pas de la regarder !

    Ainsi commence la nuit (Vanessa Terral)

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  • La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Auteur : Ena Fitzbel

    322 pages papier

    Thèmes : Fantastique, science-fiction

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    Service presse de l'auteur

     

    Résumé de l'éditeur :

    « Élève au lycée français de Prague, Mila vit chez sa grand-mère depuis la disparition de ses parents. Chaque nuit, elle fait ce rêve étrange et rassurant d’un manoir perdu au fin fond de la lande écossaise. Elle y retrouve une amie chère à son cœur et rencontre Kenneth, un mystérieux jeune homme dont elle tombe amoureuse.
    Un jour, lors d’un atelier de dessin-écriture, Mila révèle à sa classe l’existence du manoir. Le soir même, se trouve bouleversé le rêve qu’elle croyait immuable : elle découvre que ses camarades du lycée se sont glissés dans la peau de nouveaux domestiques.
    Mila doit se rendre à l’évidence : son rêve n’est pas comme les autres. Les frontières entre fiction et réalité finissent par se brouiller : alors qu’une domestique est assassinée au manoir, une camarade de classe ne se réveille plus… Mila est cependant loin d’imaginer la véritable nature de ce qui pourrait devenir un vrai cauchemar.
    Commence alors une course contre la montre pour échapper à l’emprise du manoir, mais Mila ne sait si elle pourra se résoudre à abandonner Kenneth… lui ?
     »  

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Nous sommes un (James G & Frédéric Gobillot)

     

    Je voulais remercier l’auteure, Eva Fitzbel de m’avoir proposé de lire son livre. J’ai accepté en ayant d’abord lu le résumé qui m’intriguait et je m’imaginais déjà ce qu’il pouvait y avoir dans l’histoire, mais sachez que même si j’ai réussi à découvrir certains points, beaucoup de surprises dont je n’aurais pas du tout imaginé ont été dévoilés tout au long du livre. Par contre, je suis allé voir la couverture sur le net et je dois dire que je n’en raffole pas plus que cela, le visage de la jeune femme sur le devant me parait très étrange, mais la 4ème met en bouche et donne envie d’en connaitre les détails.

    Nous nous retrouvons dans une histoire où le rêve prend le pas sur la réalité, ce qui risque de poser quelques problèmes pour les personnages qui sont irrésistiblement attiré par ce qui s’y passe. Le rêve semble si fort, il à une telle emprise sur les personnages qu’à force je me suis posé une question : Et si le rêve était la réalité et donc la réalité un simple songe ? Difficile de trouver le vrai du faux pendant un bon moment et même arrivé à la fin, je me pose toujours cette même question. La manière dont les mots sont assemblés pour former des phrases fluides, laissant découler l’intrigue, montrant ainsi les décors avec ce qu’il faut de descriptions, peut-être un peu trop au niveau du jardin, mais cela passe vite et j’ai été happée dans l’histoire sans me rendre compte que la fin était proche, trop proche. Je vais en parler immédiatement, comme cela je ne reviendrais pas dessus, j’ai trouvé la fin trop rapide à mon gout, pas assez détaillé, et surtout personnellement, je suis resté comme deux ronds de flans en lisant les toutes dernières phrases. Comment est-ce possible ? Ce phénomène, aurait pu être mieux expliqué. Une fin trop rapide, par contre très peu prévisible, voire pas du tout.

    Concernant les mots utilisés, j’ai été surprise de voir bon nombre de mots/dialectes belge et au moins, j’aurais appris quelques expressions, surtout avec le vocabulaire de Gianluca. Ce personnage est drôle, il tente de faire le brave et y parvient tout de même, même si le fait de se retrouver dans le manoir et de revenir dans un présent avec des séquelles de ce rêve qui semble si présent. Je vais continuer avec l’héroïne, Mila, une jeune lycéenne à Prague qui m’a fait penser à une jeune femme ne voulant pas affronter la réalité et donc la perte de ces parents, il y à de cela quelques années. Elle à crée un monde où elle peut être quelqu’un d’autre et tenter de vivre une vraie vie, entourée d’amour. Non pas qu’elle manque d’amour d’une manière générale, elle vit chez sa grand-mère violoniste de surcroit, mais cette dernière donne toujours des concerts et elle n’est pas forcément ce que Mila attend de la vie, malgré le profond attachement entre les deux femmes. Mila à une amie du prénom de Tif, enfin je dirais plutôt son surnom. Entre la première qui aime écrire des histoires et la seconde qui dessine magnifiquement bien, elles vont écrire une nouvelle à quatre mains pour leur groupe de lecture qui va se dérouler dans le fameux manoir. C’est là que tout va se compliquer, embarquant ainsi leurs amis du groupe de lecture dans le même rêve.

    « Alors, Alice cesse ce combat déloyal et se laisse tomber sur le sable. Les bras en croix, le visage levé vers le ciel, les yeux fermés, elle inspire profondément. Elle ne veut plus regarder son corps mutilé. Elle ne veut plus voir cette mer sanguinaire. Seule résonne en elle cette petite voix qui lui répète : « Tu es plus forte qu’eux. Ne les laisse pas influer sur ta propre réalité. »

    Il y à beaucoup de personnages des deux cotés et chacun à son importance et j’aime cela. Il n’y à pas de personnages secondaires qui ne servent à rien, tous font avancer l’histoire et apportent un petit plus à l’intrigue. Le seul hic, c’est que l’auteure ne s’attarde pas assez sur eux et parfois, nous nous retrouvons à nous poser des questions, comme par exemple un léger problème pour savoir qui se retrouve en qui. Un jeu qui pourrait être fort intéressant si nous avions plus de détails sur leur personnalité et habitude et donc nous amener à nous dire, tiens c’est elle ! Le fait de changer les prénoms ET de leur donner un autre caractère m’a un peu perdu, je l’admets, il m’a fallu un peu de temps pour remettre en place les personnages. Une fois que vous les avez tous, rien de plus facile pour les suivre.

    Quelques protagonistes m’ont plu : Elsa d’abord, une jeune fille londonienne qui va rejoindre son amie Bridget au fameux manoir et dont leurs vies sont totalement à l’opposé. Elle se cherche encore, ne se sent pas à sa place dans le domaine et encore moins avec la famille de Bridget et pourtant elle va tout faire pour rester et va apprendre à connaitre Kenneth. Lorsque j’ai su qui il était, heureusement que j’étais assise, parce que vu comment ce personnage à été impliqué dans la réalité, je n’aurais jamais cru que c’était lui ! (Non, non, je ne dirais pas qui c’est, parce qu’il faut chercher tout de même pour comprendre et ensuite vous saurez pourquoi il réagit ainsi avec Elsa). Michael est un jeune lycéen dans le même établissement que Mila, Tif et Cie. Il parait aux premiers abords le beau gosse par excellence, celui par qui toutes les filles ne jurent que par lui. Plus nous avançons dans l’intrigue et plus il m’a fait penser que c’était un rôle qu’il jouait et en le voyant dans le manoir d’une certaine manière, je pense qu’il est plus à l’aise dans ce monde et non dans l’autre. Il est un mystère à lui tout seul et lorsqu’il laisse enfin une part de lui se dévoiler, cela me conforte dans l’idée que ce que nous montrons n’est pas la réalité. Par contre certains personnages m’ont agacé, Mila déjà m’a paru égoïste, malgré tout ce qu’elle à vécu, cela ne justifie pas ce qu’elle veut faire et Tif m’a paru exécrable comme amie. Qui aurait des pensées pareilles sur sa meilleure amie ? Autant j’ai aimé le personnage un peu godiche de Marie, autant j’ai détesté le caractère de peste de Fanny ! Mais au moins, aucun d'entre eux ne m'a été indifférents!

    « Si vous êtes attiré par le look jeans pattes d’éléphant, l’écharpe qui ramasse la poussière et la chemise qui sort du pantalon, alors vous remarquerez peut-être Michael. Ce gars de terminale qui tourne la tête à toutes les filles du lycée. Moi, personnellement, je suis complètement immunisée contre ce genre de charmeur : un blondinet qui vous lance des regards insistants au travers de petites lunettes rondes d’intellectuel… Je crois que Tif a succombé le jour où ce Michael lui a demandé du feu pour allumer sa cigarette. »

    Il y à d’autres personnages tout aussi intéressants, comme Alice qui fera tout pour s’en sortir et dont les épreuves qu’elle va subir va la renforcer et montrer aux autres ce dont elle est capable, sans passer par le chemin tracé. Je vous laisse découvrir les autres. Je dois avouer que je ne suis pas une adepte de la science-fiction, ayant déjà lu un ouvrage qui mêlait les deux genres que nous retrouvons ici et qui m’avait laissé sans réels sentiments. Ce qui n’est pas le cas pour celui-ci, bien au contraire. Ce qu’il faut retenir, c’est que cette histoire mêle agréablement la fiction, le fantastique et la science-fiction avec allégresse. Pas de créatures de la nuit, mais d’autres créatures dont peu parlent, un univers complexe travaillé, pas encore assez je dirais, mais une très bonne ébauche pour une suite à ce tome. Il y à peu d’actions, mais il se lit plutôt bien dans l’ensemble. L’originalité est présente, l’envie d’en savoir plus même le livre fermé est toujours là et malgré les quelques manques de descriptions et d’émotions pour certains personnages, j’ai apprécié ma lecture. Aimer, détester, ressentir des émotions, il ne m’a pas fait pleurer ni rire aux éclats, mais il m’a, comment dire... J’ai ressenti bien plus de choses du coté des protagonistes du manoir que de ceux du lycée, peut-être que je préfère imaginer plutôt que vivre ?

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