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Apocalypse Riders, tome 2 : Koala (Borya Zavod)
Auteur : Borya Zavod
Paru le : 18 juin 2021
190 pages
Thème : Thriller
disponible sur le site de l'éditeur
et sur Amazon
Fait partie de la série
Ma note : 18/20
Résumé
« On commençait à s’emmerder ferme du côté de Marseille 2.8… Passer sa vie à forniquer dans un bordel, ça ne va qu’un temps. Il ne faut pas oublier que nous, les Loups, nous sommes une bande de bikers. Nous sommes faits pour le bitume, être des nomades. Alors quand Josie, la mère maquerelle, nous a causé d’une mission pas trop compliquée, on s’est dit que c’était ce qu’il nous fallait. Reprendre le large, se refaire un peu de pognon et avoir de l’action. Seulement, arrivés sur place, on s’est rendu compte que ce ne serait pas aussi facile que sur le papier ! Nous sommes tombés sur une bande de moines mercenaires pas piqués des hannetons. Il y a même un docteur Frankenstein qui a entrepris de me démonter l’exosquelette. Bon, soyons clairs, ils ont cru pouvoir nous la faire à l’envers facilement. Mais ça, c’est sans connaître les Loups ! Tu te souviens du mec qui disait : « Moi, quand on m’en fait trop, je correctionne plus : je dynamite, je disperse, je ventile… » ? Ben, nous, on a fait encore un cran au-dessus, non deux… Faut pas déconner non plus ! Ce n’est pas parce que j’ai quatre-vingts balais que le premier puceau en robe de bure va me dicter sa loi ! »Ma chronique
Je remercie Jennifer ainsi que Evidence Editions pour cet envoi.In nomine Pastis, et Syphilis, et Spiritus Sancti. Amène les cachetons qu'on se marre un peu et qu'on oublie !Toute cette merde qui nous tourne autour depuis que le tome 1 a fermé ses portes et que nous avons ouvert le deuxième sur certains loups de la première bande. Tonton est toujours fidèle au poste, grinçant un peu plus qu'avant, un peu d'huile de coude dans les rotules et la machine repart. Depuis quelques semaines, il zone avec une partie de ces gars : Michel dis Koala, Teddy et Antoine l'apprenti tanneur. C'est pas tout ça mais tonton se fait vieux, il faut bien prendre la relève. Mais pour l'heure, entre deux cachets et deux culs quasiment fermes, nos lascars commencent à s'encroûter et décident de reprendre du poil de la bête. Il faut de la tune et ce n'est pas le petit boulot de leur mère maquerelle que cela va payer, même si elle est gentille sans oublier d'être dur en affaire. Pourtant le côté dur est plutôt pour Koala, mais lui tire tout ce qui bouge, vraiment tout. Ne cherchez pas à vous dire qu'il ne va peut-être pas y aller, tant que ce n'est pas un gamin, il fonce. c'est que ça tiraille là-dedans, à force de bouffer n'importe quoi, Mimi est bien capable d'enfiler sans voir s'il y a la tête au bout des épaules.
Passé ce moment sur sa vie sexuelle, Tonton se rend bien compte qu'il y a un gros problème : le fric va manquer ! Il leur faut trouver une mission et la voila qui leur tombe tout cuit entre les bras. Un type, un certain DJ Vian, Dj et poète à ses heures perdues (Boris Vian ?) a été récupéré un peu trop gentiment afin de l'enfermer dans un asile. Oui, un asile, là où on met les personnes qui ont un peu de mal avec la réalité. Bref, cet homme est enfermé et un avocat comme moi je suis la Joconde, demande à nos bikers de le récupérer. La fleur aux fusils et l'été 69 est bien loin de tout ce qu'ils vont vivre. Du départ, ça pue ! Le type qui est là comme par hasard pour les payer une fois qu'ils auront le type vivant, pardon vif, oui mort il ne servira à rien à ses alcooliques, euh acolytes il vaut mieux faire le boulot bien, et même mieux que cela. Pour ceux qui ont lu le premier, ou qui ont lu ma chronique du tome 1, vous allez vous douter que tout ne va pas se passer comme il le voudrait. Un plan qui se termine sans accroc, cela ne vous dis rien ? Mais si allez un petit effort pour les anciens comme moi : l'agence tout risques. Hannibal, Futé, Looping, Barracuda, des hommes qui se battent pour la justice. Pour le coup, notre meute de loups s'en balance de la justice, ils ne voient que le pognon, mais ils utilisent les mêmes méthodes de... travail : foncer dans le tas est pas mal comme genre.La première scène du livre débute avec Koala, notre Michel national qui montre toutes ses capacités niveau folies. Un marteau et le voila en train de repeindre un salon de coiffure et je peux vous garantir qu'il est doué pour en mettre partout. Je parle bien entendu de sang, de cervelles et autres liquides pouvant sortir d'une tête. très sympa lorsque l'on débute le petit-déjeuner, car oui j'ai commencé le récit au café et 2heures après il était terminé. Mince, je n'ai rien vu passer ! Actions, réactions ! Nos 4 bonhommes vont vivre une aventure hors du commun une fois de plus. Tonton va en prendre pour son grade pour ne pas changer, quant à Koala, il vaut mieux le laisser tel qu'il est, autrement le voir "normal" non, ça c'est pas possible du tout. Bref, comme si tout allait fonctionner sur des roulettes : partir en vadrouille, enfoncer les portes d'un monastère, récupérer le gars et revenir avec, c'était aussi simple que cela. Simple, c'est le mot qui ne convient pas à cette trilogie, car même si je n'ai pas encore lu le dernier tome, je peux vous garantir que rien n'est simple. Mais alors rien, que ce soit la vie rêvée de nos loups, la façon de se déplacer de Tonton que je kiff grave et qui me fait trop penser à du steampunk et pas à un cyborg de pro, le fameux Dj qui n'en a que le nom, ou encore les gardiens en bure du monastère prêt à faire feu (même un lapin ne pourrait pas entrer dans leur jardin pour bouffer une salade), tout est compliqué.La mission est compromise par Dieu, oui il est dans les parages celui-là ou plutôt les fanatiques qui prient en son nom. Tant de fanatiques en un lieu donnent l'impression que notre meute de loups n'est qu'une meute de louveteaux. Si Koala parle aux flingues comme on parle aux animaux, ce monastère recèle de sacrées merdes il faut bien l'avouer. Je n'en dirais pas plus, mais ce que les loups vont découvrir est bien pire que tout ce qu'ils ont pu déjà pratiquer. Au moins Michel est un as et donne ce qu'il faut lorsqu'il y a du changement. Des représentants du Diable, voila comment ils sont perçus, mais eux au moins ils ne se transforment pas en docteur Frankenstein. N'empêche oser appeler un père : Père Castor, ça remue tout de même. Le truc enfantin pris dans les filets d'un marais gluant de trop de prières, trop de "je suis le sauveur", trop de "je suis le rédempteur, prosternez-vous" qui vous défonce plus vite qu'un coup de meths dans les narines, ou ailleurs. Tout est possible ! Tous les quatre vont vivre un périple qui va leur prouver qu'il n'y a que leur religion qui compte, se serrer les coudes même à poil. Leurs adversaires sont bien plus allumés qu'eux et cela les rend vraiment plus doux. (J(ai osé écrire doux pour des loups, ... je sais, je sais xD)Pour se libérer de leurs chaînes virtuelles, ils vont devoir serrer les coudes, les genoux et les dents et peut-être accessoirement avoir de l'aide providentielle. Je l'aurais bien vu en frère google, mais frère uber c'est pas mal trouvé, au moins le gps fonctionne correctement à défaut d'avoir une conversation potable. Passé tout cela, l'écriture nous plonge royalement dans les années 80/90, avec toutes les petites références entre deux actions. Ta ta tata, ta ta tata (bon vous n'avez pas l'air, mais si je vous dis "je reviendrais" devrait vous mettre sur la voie ! Comment ne pas imaginer être en pleine gueguerre et penser à ce que nos héros de l'époque aurait fait ? Même si foncer dans le tas reste leur idée fixe, par moment ils s'imaginent à leur place afin d'imaginer une autre suite. Il faut dire qu'avec Koala, ils sont sur de faire décoller un hélicoptère tel Looping. Cela nous met en retrait de l'action le temps de la réflexion pour au final défoncer tout sur notre passage, car nous sommes avec eux. Impossible de ne pas prendre une machette ou une perceuse pour les laisser se débrouiller seuls, ils ont besoin d'aide et nous sommes prêts à les aider. Au final, nous les avons presque en pitié durant une partie de ce voyage, presque parce que nous savons qu'ils ne peuvent pas tous rester sur place.Ce tome 2 n'est pas aussi vif que le premier, mais nous nous attachons plus facilement aux personnages. Déjà parce qu'ils n'aiment pas "miss allo quoi" (mes héros !) ensuite parce que durant leur périple, nous apprenons à les connaitre un peu plus, ils se dévoilent plus surtout Tonton qui montre ses faiblesses. Un peu plus de réflexion et surtout une période qui montre l'attachement qu'ils ont les uns aux autres. Il suffit qu'un seul soit mis en pièces littéralement pour que les autres montent au créneau et font ce qu'ils font pour le venger. Car la vengeance est un moteur fort dans leur groupe et même s'ils ne le disent pas, l'amitié aussi. Un texte qui peut paraître violent, gore et ne rien apporter, c'est tout le contraire. Dans un monde où les représentants d'un gouvernement sont tombés en disgrâce, une poignée d'irréductibles ont réussi à se faufiler afin de construire leur propre régime, leur propre communauté. Bien entendu cela ne se fait pas sans heurt ni sans faire verser la moindre goutte de sang, mais ils se sont faits un nom et ils comptent bien le garder. Cette meute de loups, c'est une famille à leur façon qui fonctionne.En conclusion, je me suis beaucoup amusée avec Tonton et sa famille qui le suit. Tous sont aux petits soins des autres et même si Koala est trop porté sur le sexe il n'oublie pas où va d'accord son cœur (même s'il pense avec autre chose) Une aventure délirante qui aurait pu mal se terminer sans la voie suprême divine du chat ! Il y avait forcément un chat dans l'histoire vu qu'ils seront les maîtres du monde, ça arrive, ça arrive... Tonton et ses compagnons ont eu fort à faire, tout ça pour... ça ? Franchement à leur place j'aurai fait un carnage ! Allez place au dernier tome, histoire de voir dans quel pétrin ils seront !Extrait choisi :
« — On dégage dans une heure ! On trace pour une action éclair, on loge l’asile. On trouve le gars, on le sort, on le ramène, voilà mon plan !
Chacun monte dans sa chambre plier ses dernières affaires. Teddy et Josie me filent un coup de main pour passer un pantalon, vérifier mes niveaux, mes poches à merde et pisse. Teddy les fourre dans une ceinture dorsale compensée. Les sondes sont bien connectées aux tuyaux. Il me tend mon perfecto couvert de patchs – des tatouages de peau arrachée à nos ennemis. Un casque blindé, un bon foulard sur le visage, les lunettes miroirs pour la frime !
On trace.
Déjà, l’apprenti file devant pour ouvrir la route.
Teddy le rejoint, une carte collée sur son Chopper Rat’s, un antique Sportster 1200 modifié, noir anthracite, des dessins grattés à coup de lames. Teddy, c’est notre tatoueur, un artiste.
Koala reste à côté de moi, sur un Indian’s rouge sang, modifié café racé, poignée inversée, pneumatique crantée, selle rabaissée. Et surtout, deux calibres de poing fixés à la fourche et un fusil-mitrailleur Puma TR69 à double canon dans le dos. »
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Commentaires
Je ne pense pas que ce soit pour moi hélas :/
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Lundi 23 Août 2021 à 20:29
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8KimVendredi 20 Août 2021 à 15:10ça a l'air fun !
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Dimanche 22 Août 2021 à 10:37
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T'as l'air de t'être bien marrée c'est chouette !!
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Jeudi 19 Août 2021 à 22:00
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6VampilouJeudi 19 Août 2021 à 15:35Une suite qui a l'air, encore une fois, très sympa !-
Jeudi 19 Août 2021 à 15:36
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Je ne pense pas que ce soit pour moi hélas :/
Ce n'est pas grave un autre peut-être :)