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    Auteur

    560 pages papier

    Thèmes : Fantastique/Steampunk

     

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    Résumé :

    « Je m’appelle Walter Krowley. Vous tenez mon journal intime. Prenez-en soin. Ce livre pourrait devenir mon testament…

     J’ai séjourné en hôpital psychiatrique. Pas de quoi fouetter un chat sauf lorsque, comme moi, vous êtes fils de stars. Par crainte du scandale, mes parents m’ont expédié loin d’Hollywood, dans la vieille Europe.
    Les meilleurs spécialistes m’ont déclaré guéri. En vérité, la thérapie a échoué. Les songes ont repris, plus dangereux que jamais.

    Malgré moi, je me trouve mêlé aux intrigues de puissants Rêveurs. Des gens charmants et bien décidés à m’éliminer, mais avec élégance.

    M’entêter serait totalement déraisonnable. Pourtant, deux plaies à vif m’empêchent de tourner la page…

    La première est une fille.

    La seconde, une soif de vengeance.»

     

    Yem, tome 1 : le grand rift (Gilles Milo-Vacéri)

     

     

    Je tiens à remercier l'auteur, Anthelme Hauchecorne pour m'avoir proposé son livre. Je dois avouer que j'en ai un à lui depuis février que j'avais acheté au salon fantastique de Paris et je n'ai pas eu le temps de l'ouvrir, mais je compte bien y remédier très rapidement.

     

    Je le remercie également pour sa patience, car lorsque j'ai voulu commencer la lecture, j'ai perdu une personne chère à mes yeux et le livre commence par cette phrase : "Ils l'enterreront demain." Je l'ai lu en novembre, j'ai juste mis du temps à écrire mon avis, car, par malheur, j'ai perdu un autre membre de ma famille dans la foulée... La série noire semble s'être arrêtée, 3 en 6 mois... J'ai repris du poil de la bête, lu le livre d'une traite (enfin presque car j'ai dû m'endormir dessus en plein milieu) je l'ai repris directement au réveil.

     

    Oups j'allais oublier, le livre est en format semi grand, voire un petit peu plus, la couverture est magnifique. Juste une chose, le livre est lourd, mais facile à manier.

     

    Walter Krowley est un homme dont les parents sont de véritables stars de Hollywood. La mère décède et voila le père propulsé tout en haut de l'affiche. La vie Hollywoodienne fait tourner la tête à tout le monde et surtout à ce cher papa (ironie...) Walter ne connaît pas l'amour paternel et ce n'est pas sa belle-mère qui va lui offrir l'amour maternel qui lui manque aussi, même si par moment on se demande qui joue un jeu d'acteur. Il veut et va devenir réalisateur mais ne sera jamais au même niveau que son cher papa. Walter cherche comme qui dirait un moyen de s'enfuir de tout ce qui l’oppresse et se réfugie sans le savoir dans ses rêves. Mais est-ce que ce sont bien des rêves ? Le tout saupoudré de westerns, ne serait-ce pas plutôt un film ?

     

    « J'ai vu une silhouette comique s'extraire maladroitement de l'arbre. Un bonhomme rondouillard, à l'allure de culbuto, s'est dandiné jusqu'à nous. Un long duster balayait le sol derrière lui, de ceux que les desperados portaient dans les westerns. Harnachées sur son dos, des bonbonnes alimentaient le masque à gaz qui lui dessinait comme un bec. Le reste de sa tête disparaissait sous un sombrero décoré de réveils indiquant les heure s locales des capitales du globe, ou plutôt de leur équivalent dans l'Ever.»

     

    L'auteur nous propulse dans une aventure qui pourrais ressembler à Peter Pan si ce n'est que le côté rêverie est tout sauf magique et heureux. Lorsque nous dormons, nous rêvons et nous le savons. Ici c'est totalement différent, chaque personnage rêve, mais arrive dans un monde parallèle ? Une autre dimension ? Ou tout simplement un rêve ? Difficile de faire la part des choses et j'ai été tellement prise dans l'histoire que je m'en fichais de savoir ce que c'était réellement. Le marchand de sable des disney (d'où l'un des surnom de Walter est Walt ?) et autres films d'animations peut aller se recoucher. Ici il est diabolique, mesquin, agréable, entraînant, apportant espoir et tristesse en même temps. Ce n'est pas un personnage à proprement parler, mais une ensemble de personnes, de faits et gestes, d'actions, d'événements qui le mettent en place.

     

    Walter est ce que j'appelle un héros boulet. Il n'est doué en rien sauf en bêtises à dire et à faire. J'ai même eu l'impression que l'auteur l'avait crée légèrement attardé par moment pour enfoncer le clou. Que nenni, il ne connaît pas les lieux où il arrive et apprend sur le terrain. Les missions qui lui sont confiés sont tout sauf gentillettes. Avec Trevor, son meilleur ami, les amusements sont nombreux, surtout concernant l'alcool. L'accident va remettre en cause certaines pensées de l'un comme de l'autre.

     

    « - Mon cher Walter, prétendre négocier lorsqu'on se trouve en position de faiblesse - la votre en l’occurrence - n'est pas une marque de caractère, mais un aveu de bêtise. Ne vous avisez plus de me faire perdre mon temps. Je vous offre le rôle de votre vie. N'y voyez pas une métaphore. Ou vous acceptez ce rôle, ou votre vie s'arrête là.

    J'ai senti le goût du sang. Ce type avait le culot de me frapper. Même mon père n'avait jamais levé la main sur moi. J'ai vu rouge. J'ai sifflé avec mes doigts. Je voulais que mon ça rapplique et égorge ce pédant hautain. Sur ce point aussi, il me précédait d'une longueur. »

     

    L'Ever, ce qui pour ma part correspond à rêve à l'envers est le lieu où les rêveurs atterrissent. Ce monde est réglementé par des dirigeants digne de dystopie. Dans ces lieux, Walter va se retrouver confronté à des situations périlleuses, surtout qu'il ne va aller dans le sens qu'on va lui demander. De plus il est un porte-la-poisse. Le "on" est Gouverneur, Ambassadrice et autres noms afin de maintenir un ordre peu commun. L'auteur a crée des noms de "groupe" de personnes, tel que les Outlaws par exemple, ou les Oniromanciens.

     

    Lors de ce périple, il va faire des rencontres qui vont le faire réfléchir. J'ai beaucoup aimé Banshee, un petit bout de femme qui n'a eu de cesse de m'étonner. Tantôt elle est douce gentille et adorable, tantôt c'est une vraie teigne qui cache énormément. Douée en mécanique elle répare tout ce qu'elle peut : moteurs, robots, etc... Nous en apprenons lentement mais sûrement sur elle. Hope est un cas à part, adorant les masques il en porte sans cesse - bon il y a une raison pour qu'il en porte. J'ai découvert une facette de ce personnage intéressante. Tout comme Trevor qui est un véritable ami. John Doe, Butch, Poppy et bien d'autres font partie de cette histoire. Chacun a son rôle à jouer, chacun va montrer ses qualités et ses défauts. Poppy est un gentil personnage qui fait tout pour survivre dans ce monde de brute. Un petit coup de cœur supplémentaire pour Spleen, me faisant penser au fameux Spleen de Baudelaire avec tout ce que cela comporte. Petite voleuse à la semaine, douée avec un grappin elle arrive souvent comme un cheveu sur la soupe.

     

    Tous ces personnages ont un grain de folie qui font passer le temps super vite. L'auteur a su créer un monde bien à lui, que se soit en protagonistes qu'en lieux. Les descriptions nous montrent très facilement ce que Walt voit. Ses émotions sont la plupart à fleur de peau et nous embarque dans les profondeurs de son esprit. Nous le suivons pas à pas et le voyons évoluer. Au final, il n'est plus l'enfant gâté du départ mais un homme qui arrive enfin à se remettre en cause.

     

    « Je n'avais plus le choix, il me fallait marcher ou abandonner.

    - Oh, joie.

    J'étais seul. Alors d'où me venait ce besoin de parler à haute voix ? Perdu dans ce no man's land plus silencieux qu'une tombe, j'éprouvais une solitude écrasante, au point que je puisais du réconfort dans le moindre son. Il émanait de Brumaire une tristesse assourdissante. J'ai ramassé mon sac, des outils et de quoi me défendre, puis j'ai quitté la relative sécurité de mon véhicule. La brume m'a avalé. Ainsi ralenti, la barge de Banshee m'a semé pour de bon. Sa silhouette cyclopéenne s'est fondue dans le brouillard. Sa présence s'est réduite au vacarme de ses chenilles, ce roulement grave qui secouait la terre et remontait le long de mes jambes.  »

     

    Il y a pas mal d'éléments en matières de livres, ou de cinéma. J'ai beaucoup aimé le fameux "ça" utilisé par l'auteur attaché à chaque rêveurs. La psychanalyse est un point fort du récit. Le rêve mélangé à l'esprit, au moi intérieur, à son inconscience, à son subconscient. Le rêveur et le ça sont intimement liés par une chaîne. L'un ne va pas sans l'autre. L'auteur nous fait réfléchir sur cette lutte que nous portons tous en nous sur ce que nous voulons faire, ce que nous faisons et inversement. Il existe tellement de livres sur la signification des rêves, que cela me donne envie d'en savoir plus.

     

    En conclusion, il s'agit d'un magnifique roman qui a beaucoup de thèmes en lui et de recherches. Fantastique, Steampunk, suspense, peur, angoisse, romance (et oui un peu), confiance et trahison et bien d'autres à découvrir. La confiance est quelque chose qui se paye très chère et ici. Une histoire originale, un pays des rêves revisité avec brio et une fin qui me plaît beaucoup. J'ai adoré voyager aux côtés de Walt et découvrir ce qu'il peut y avoir de l'autre côté. J'aimerai y avoir accès, c'est un beau rêve !

     

    PS : j'aurai pu en dire encore et encore sur ce livre, mais il faut savoir garder des points obscurs à découvrir.

     

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    Auteur

    310 pages numérique (epub)

    Thèmes : Suspense/Romance

     

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    Résumé :

    « Kali, tueuse à gage impitoyable et sans émotions, travaille pour l'une des plus grandes organisations de malfaiteurs des Etats-Unis. Violée et laissée pour morte quand elle avait 16 ans, elle n’a qu’un seul but, retrouver ses agresseurs et se venger. Malgré son manque d’empathie envers les autres, elle fera la rencontre d’un Escort Boy du nom de Joseph qui bouleversera le cours de sa vie et de son cœur. Est-ce que l’amour peut vous rendre meilleur et vous faire retrouver le chemin de la rédemption ? »
     

    Yem, tome 1 : le grand rift (Gilles Milo-Vacéri)

    Bluesman Melody (Ophélia Blatner)

    18/20

     

    Dans le cadre de la boite à chronique, des éditions Anyway dont je remercie déjà pour l'envoi de ce service presse, j'ai pu lire ce nouveau livre d'Alexandra Lanoix.

     

    Déjà j'aime beaucoup la couverture, elle représente parfaitement ce que je voyais dans le livre. Et le résumé est très tentant et donne pas mal d'indices sur ce qui va se passer.

     

    Le livre est à la première personne, nous sommes donc dans les pas d'une jeune femme de 35 ans, surnommée The Korsican. Devenue une tueuse à gage par la force des choses - violée à 16 ans par deux brutes, frappée par ces deux même gus, laissée pour morte - elle doit sa vie toute entière à Franck, un malfrat de la pire espèce. Elle est son bijou, son précieux, c'est l'une des rares à avoir survécu à tant d'horreur et à devenir aussi froide que la mort elle-même. Les relations amoureuses ? Elle ne connaît pas, pas plus que les émotions qui ont été enfouies il y a si longtemps. Kali, c'est son prénom, tout du moins celui qu'elle donne est une véritable pierre tombale. Rien ne passe au travers de sa carapace si durement forgé. Elle use d'escort boy afin de satisfaire ses besoins sexuels. Mais ce soir-là, Joseph apparaît devant elle. Légèrement timide, un brin perdu devant cette femme si sûre d'elle qu'il en perd ses moyens. Cette rencontre va modifier l'avenir de Kali, mais jusqu'où cela peut aller ?

     

    « Quand il saurait que c’était moi qui étais derrière tout ça depuis le début, putain cet instant, je l’attendais avec impatience, de me délecter de son expression sur son visage en train de se liquéfier, qu’il s’était fait baiser par la personne qu’il aurait le moins soupçonnée, ça aurait été sans prix, même si je devais en perdre la vie. »

     

    L'histoire est vue par Kali, c'est froid, impitoyable et parfaitement huilée. The Korsican ne se souvient pas de sa vie d'avant son viol, mais qu'à cela ne tienne, Franck la veut, il l'aura. Forger le caractère d'une presque femme violée en une tueuse n'est pas une mince affaire. L'auteur nous décrit par morceau ce qu'elle a vécu, mais également ce qu'elle ressent au jour le jour. Un appel, une adresse, un nom, un rendez-vous, un meurtre. Quoi de plus banal dans la vie d'une tueuse. Sauf que rien n'est vraiment banal, dès le départ nous la suivons dans son domaine.

     

    Elle est intelligente, a énormément appris sur ces capacités et ce qu'elle veut. Elle sait qu'elle ne doit sa vie qu'à sa surveillance constante de ses propres fesses. Être sur le qui-vive est sa propre sécurité. Elle a un grain tout de même par moment. Imaginez un grain de sable dans un engrenage parfaitement huilé, au bout d'un moment, cela coince, se bloque et fait du bruit. Imaginez que ce grain de sable s'appelle Joseph ? Et là, les ennuis commencent pour notre héroïne.

     

    « Je n’avais pas de liste et j’étais paniquée, car c’était la première fois que je faisais des courses improvisées. Mais j’y étais quand même parvenue, j’avais trouvé tout ce qu’il me fallait pour le rafistoler. Je venais de tuer deux hommes à l’instant même et ce qui m’effrayait le plus, c’était de faire des achats sans une liste, j’étais définitivement cinglée »

     

    Elle ne va pas tomber amoureuse de lui, s'attacher à cet autre être vivant, mais il va se passer quelque chose. Pour la première fois de sa vie, lors de leur première rencontre, elle va penser à quelqu'un d'autre qu'elle. C'est ce qui sera son erreur. La tueuse va avoir quelqu'un dans les pattes, en travers de sa route sans savoir quoi en faire. Sa sécurité, celle de cet homme, tout va se confondre. De la distance lui sera nécessaire, mais ce petit grain de sable a déjà gratté la couche d'acier de la carapace et a déjà permis à quelque chose de s'insinuer.

     

    Il y a d'autres personnages qui ont leur importance, André qui est un entraîneur hors pair, mais complètement barré. Il y a donc Franck, Tony qui est le chef de Franck - celui-ci je l'apprécie un peu plus parce qu'il a des valeurs même si c'est aussi un truand - il y a aussi ces agents... Bref chacun fait son boulot qu'il le veuille ou non.

     

    La violence va de pair avec ce type d'héroïne, mais c'est par dose, même si parfois certaines scènes peuvent être difficiles pour certain - pas pour moi en tout cas - elles représentent parfaitement le monde dans lequel Kali a vécu jusqu'à ce que Joseph arrive et même après. Je dois dire qu'il y a des surprises, je ne m'attendais pas à cela de la part de cet homme. Leur relation devient compliquée, mettant de plus en plus souvent les deux en danger. L'esprit de la tueuse est décortiqué jusqu'au bout.

     

    « Il se releva aussitôt pour m’attraper le bras et me faire tomber par terre. Mon crâne vint s’écraser dans un grand fracas sur le sol et je sentis un filet de sang sur le côté. J’étais un peu sonnée, mais pas assez pour qu’il m’arrête. Le temps qu’il se dirige vers moi dans un nouvel assaut, j’étais déjà sur mes pieds, prête à me battre encore une fois.
    Il essaya encore de m’atteindre, mais j’esquivai ses attaques avec agilité. Nous étions à nouveau en contact, lui, donnant des coups et moi en tentant de les éviter. Il avait réussi à m’immobiliser par l’arrière et, avec son coude, il me roua de coups dans la nuque pour me déstabiliser et me faire le plus mal possible. Ça avait été une erreur de ma part de l’avoir sous-estimé, car c’était lui qui prenait l’avantage sur moi. Il me flanqua par terre une nouvelle fois. Je me retrouvai sur le dos et il en profita pour me décocher un coup de poing dans les côtes. Je ressentis une immense douleur, mais je n’allais pas lui donner la satisfaction de lui montrer en laissant sortir un cri ou un son. Je hurlai de toutes mes forces, mais intérieurement. »

     

    En conclusion, l'auteur nous offre un récit avec bon nombre de rebondissements. De la violence dosée, beaucoup de psychologie humaine, des sentiments qui refont surface à en perdre la tête. Un "couple" qui va devoir apprendre avec ce qu'ils découvrent. Une forme de quête de soi qui est impressionnante. Jusqu'où pouvons-nous aller pour protéger l'autre ? Une fin qui ne pouvait pas être autrement, de mon point de vue. En d'autres termes, il s'agit d'une très bonne lecture !

     

     

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