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    Auteur : S. Greem    

    173 pages numérique

    Thème : Érotisme

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    Fait partie de la série

    Publicité pour adultes

    de S. Greem

    4ème de couverture :

    « Ian a revécu le pire cauchemar de sa vie : la perte de la femme qu’il aime. Toutes ses blessures sont à vif. Il se doute pourtant que ses sentiments envers Terry sont réciproques, et il le vérifie rapidement. Mais elle doit trouver le courage d’enfreindre l’interdiction faite par son père de le fréquenter. Peu à peu les secrets commencent à se dévoiler, même si Terry se confie plus facilement que Ian. Ceux du jeune homme sont encore trop lourds.

    Pendant ce temps, l’agence Russell & Buzz poursuit son lent naufrage et X//MARKS prend secrètement son envol. Malgré lui, Ian se voit confier les plus hautes responsabilités. »  

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Publicité pour adultes, tome 2, épisode 1 (S. Greem)

    Déjà merci à Frédérique des éditions Artalys pour l'envoi de ce livre numérique par le biais de notre partenariat.

     

    J'avais hâte de découvrir la suite des aventures de Ian, d'en savoir plus sur son passé avant d'arriver dans cette boite, ses tourments qui le bloque dans sa vie sentimentale. Et en fait, même s'il existe encore des zones d'ombre, nous en apprenons beaucoup plus sur lui, mais également sur la plupart des personnages qui l'entoure.

     

     « — Je serai toujours là pour vous.
    Je suis votre ange gardien… »

     

    Je ne parlerais pas de ce qui se passe dans cet épisode, parce que le résumé le fait très bien. Je vais plus m'attarder sur les personnages. L'auteur nous offre leur psychologie sur un plateau. Au final la Confrérie des Oursons n'est peut-être pas si futile et insouciante que les premiers épisodes ont pu montrer. Le travail ne leur fait pas peur et ils savent se serrer les coudes, ce qui est impressionnant lorsque l'on a pu lire les premiers épisodes. Disons que je ne les voyais pas si solidaire qu'ils sont en réalité.

     
    « Je me disais que le LSD devait certainement accentuer certaines de nos pensées inconscientes. Moi, j’étais sous l’emprise de la ménagerie de l’agence. Rien à voir avec le pays des merveilles que j’avais visité la première fois. Mais à cette époque, sans le vouloir, j’étais plus heureux qu’à ce jour. Je respirai un grand coup pour... »

     

    Ian va découvrir tout cela et bien plus encore :l'initiation au donjon m'a laissé perplexe, je pensais qu'il connaissait déjà, à moins qu'il le cache bien. C'est un personnage qui est terriblement blessé. Au début, je me suis dit qu'il était énervant de réagir ainsi, de se morfondre autant, usant les mouchoirs si rapidement qu'ils disparaissent plus vite qu'ils n'entrent. La raison de cet homme me paraissait totalement perdue et lui l'est complètement. Entre son psy qui est aussi rigide qu'un balai, une « chef » Emy qui n'en a que le nom qui ne pense qu'à sauver ses fesses, sans oublier les nombreux papiers à mettre en ordre pour bien redémarrer... Oups, j'allais oublier un point important : Terry ! Notre directeur des ressources humaines est balloté en tout sens et il doit faire avec pour avancer.

     

    Quant aux relations entre nos tourtereaux elle devient de plus en plus compliquée. Les pères semblent être très présents dans leur vie sans que nous les voyons. D'ailleurs, j'aimerais comprendre ce qui a bien pu se passer entre les deux, parce que cela commence vraiment à dégénérer. Concernant Terry, elle est dans un état proche de la dépression totale.

     

    « — Et je te remercie aussi de m’accepter tel que je suis. Avec mes lubies et tous mes démons. Avant de te rencontrer j’étais froid comme une machine et je ne sentais rien. Mon expérience à l’agence m’a appris à me découvrir et à me dégeler, malgré tout ce que j’ai pu vivre à travers la drogue.
    Ma douce me tapa gentiment l’épaule.
    — Je n’ai pas le choix de toute façon. Je ne veux pas te perdre… »

     

    Des rebondissements, beaucoup de révélations, nous sommes en présence d'un épisode beaucoup plus sombre. Sara Greem va loin dans la noirceur qui entoure Ian et j'ai beaucoup aimé. Il y a toujours de l'humour, de la tendresse aussi, tout un panel d'émotions qui se mélangent.

     

    Reste plus qu'à savoir comment tout cela va se se terminer, le nouveau boulot, la nouvelle relation, la santé mentale de Ian. Parce que s'il continue sur cette lancée, pas sur que sa santé physique tienne le coup longtemps !

     

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    Coup de foudre (Ken Kalfus)

    Coup de foudre (Ken Kalfus)

    Auteur :

     Bloomsbury FR 

    : 12 Janvier 2016

    52 pages numérique

    Thèmes : nouvelle, politique, fiction pour adultes

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    Partenariat avec NetGalley

    Résumé :

     

    « Par l’auteur du célèbre Un désordre américain, finaliste du National Book Award, Coup de foudre, une nouvelle évoque, entre provocation et farce, comment les gens de pouvoir s’en prennent aux faibles, les riches s’en prennent aux pauvres, histoire connue mais non moins tragique. Comment des hommes intelligents peuvent-ils se révéler si petits ? Comment la prise de risque peut-elle les mener au sommet et du même coup les faire chuter ? L’histoire politique récente est pleine de ces hommes sexuellement irresponsables : Bill Clinton, Silvio Berlusconi, Eliot Spitzer ou encore Moshe Katsav.


    Coup de foudre, une nouvelle
    est la lettre de pardon fictive écrite par le président d’un établissement de prêt transnational, accusé d’avoir violé la femme de chambre d'un hôtel new-yorkais. Elle raconte l’histoire d’un homme qui a réussi, intelligent, puissant, acteur incontournable de la politique et de la finance internationales ; un homme qui s'apprêtait à rencontrer l’une des femmes les plus influentes du monde, Angela Merkel, pour régler la crise de la dette européenne, et qui parallèlement, allait s'en prendre à l’une des femmes les moins influentes du monde, une immigrée en situation irrégulière, une employée subalterne. C’est l’histoire d’un homme qui aurait pu être candidat aux présidentielles françaises, qui se sentait invincible et qui a découvert qu’il ne l'était pas. »  

     


    Au sujet de l’auteur (par l'éditeur): Ken Kalfus est l’auteur de trois romans, le célèbre "Un désordre américain" (sélection 2006 du National Book Award), "Equilateral" et "The Commissariat of Enlightenment: A Novel". Il a également publié des recueils de nouvelles "Thirst" et "Pu-239 and Other Russian Fantasies" (sélection 2000 du PEN/Faulkner) qui fut à l’origine du film du même nom produit par HBO en 2006. Kalfus a remporté une bourse Pew Fellowship et une bourse Guggenheim. Il habite à Philadelphie. Un désordre américain fut publié en France en 2006 et fut salué par la critique: ‘Un héritier de John Updike qui s'amuse à observer les déboires sentimentaux de ses concitoyens’ L’express ‘Voici peut-être le meilleur roman possible sur «nine-eleven»’ Le Figaro.

     

     

    Le résumé en dit long sur ce qu'il pourrait y avoir dans ces 52 pages. Une histoire fictive qui découle d'un fait réel sans que nous, lecteurs, nous sachions ce qui est véridique ou non. Ce n'est pas ce qui est proposé entre ces lignes. D'ailleurs, qui n'a jamais osé imaginer ce qui a bien pu se produire ce fameux jour-là, entre l'un de nos ministres et cette femme de ménage dans un grand hôtel New-yorkais ? Ici, l'auteur entre dans la tête d'un homme politique et écrit une lettre qui donne toutes les explications qu'il a imaginé. Bien entendu, il s'agit d'une fiction et non de la réalité, mais comme le dicton dit souvent : la fiction dépasse la réalité, à moins que ce ne soit l'inverse !

     

    « Mariama, tu ne liras jamais cette lettre : si je l’envoyais, notre règlement au civil en serait invalidé et le procureur rouvrirait le dossier pénal. Je n’ai aucune raison de l’envoyer, car je ne te demanderai jamais pardon. Ma faute était trop grande, je m’en suis sorti et j’ai trop de plaisir à rester libre. De plus on raconte que tu es analphabète. Néanmoins il faut admettre qu’il y a un certain avantage moral à reconnaître nos erreurs, même en privé, pour se repentir, pour chercher à rectifier notre comportement. Plus on fait ses comptes de manière honnête, complète et exacte, plus on en tire de bienfaits. En l’occurrence, j’agis donc comme toujours pour mon propre compte. »

     

    Dès les premières pages nous savons de qui l'auteur parle, bien que les noms des personnages principaux ont été modifiés, mais pas les secondaires. Nous entrons dans une suite immense, juste après les finitions d'une partie fine entre adultes consentants.

     

    Un peu de sexe, beaucoup de sous-entendu au sujet des femmes, énormément de politiques en place, car même si notre personnage principal est un homme de 62 ans qui aiment les femmes, il n'en oublie pas ses fonctions et la façon de gérer tout un pays, même s'il n'est pas président. Des idées, il en a, des appuis beaucoup moins, mais l'adversité, c'est ce qu'il recherche et aime par dessus tout. Il ne cherche aucunement la facilité et s'il faut rentrer dans le tas, alors il le fait. La vie est un combat de tous les jours et il est fier de ce qu'il est, même s'il use de petites pilules (bleues?) afin d'assouvir ses besoins sexuels.

     

    Les tourments de cet homme sont bien présents qu'il ne sait plus où donner de la tête. Serait-ce pour cela que des faits lui sont reprochés ? Vérité, mensonge, plus rien ne va. L’honnêteté dans tout cela n'est qu'un vain mot. Il n'y a que le pouvoir, les ambitions des autres qui veulent l'écraser qui sont importants. Cet homme est devenu un danger, donc il faut trouver une parade. Était-ce la meilleure solution ? Aucune idée, en même temps qui peut savoir ce qui s'est réellement passé dans cette chambre en si peu de temps ?

     

    « Le compte-rendu conserve cependant certaines lacunes, ce qui laisse ouvertes des questions gênantes sur les événements qui eurent lieu ce jour-là. Par exemple, quand on quitte une chambre d’hôtel, les badges n’enregistrent rien. Si le procureur de l’Etat de New York était parvenu à m’intenter un procès, la plupart de ces lacunes auraient été abordées, que ce soit par l’accusation ou par la défense. On aurait opposé ton témoignage au mien. Une nouvelle histoire serait apparue, qui donnerait à chaque acteur un mobile et une sensibilité. Le procès pénal s’est effondré à cause de doutes jetés sur ta crédibilité, des doutes surtout liés à des déclarations mensongères dans ton dossier d’immigration il y a des années, et non pas à notre rencontre sexuelle. »

     

    Le récit est court, mais pourtant prenant même si ce n'est pas le sujet le plus passionnant. Il se lit très vite. Les mots sont souvent mélangés à de l'humour, de la sensualité, des sensations brutes. Il n'y a pas de faux semblants, juste une vérité qui ne sera jamais dévoilée et sincèrement, je m'en fiche. L'auteur ne mâche pas ses mots, il est direct, froid par moment, chaud à d'autres, mais c'est ainsi et cela passe très bien. Une nouvelle à ne pas mettre entre toutes les mains certes, mais elle aide malgré tout à comprendre le système dans lequel nous vivons, même si tout n'est que fiction.

     

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