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    A bout de mères (Rachel D. forêt)

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Auteur : Rachel D. Forêt

    152 pages pdf

    Thème : Nouvelles sombres

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    Résumé :

    « Comme les deux faces indissociables d'une médaille, la maternité a son revers. Les mères amères sont à bout. Le reflet dans le miroir s'est teinté des plus sombres pensées, des plus noirs desseins. Mères monstrueuses, égoïstes, passives, impuissantes... Qu'elles subissent, agissent ou réagissent, elles souffrent à travers et pour leur enfant. Derrière la comédie des apparences, les neuf nouvelles de ce recueil explorent les facettes obscures de l'âme humaine. »  

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    A bout de mères (Rachel D. forêt)

    J'aime bien lire les recueils, qu'ils soient d'une seule et même personne ou non. J'ai eut la chance de gagner ce service presse et je remercie beaucoup Rachel de cette occasion. J'aime beaucoup la couverture, le miroir, le reflet de ce que nous voyons, mais que se cache-t-il derrière ? C'est ce que l'auteur va nous faire découvrir par des nouvelles, des poèmes, plus ou moins longs d'ailleurs et redonner une autre image de la maternité que beaucoup ignore.

    Neuf nouvelles, neuf façons de voir, d’apercevoir ce qui se passe réellement dans la tête des protagonistes liés à une naissance.

    « Apparences - Aokigahara - Nuit invisible - Un prénom si ressemblant - Lettre à moi-même - 
    Clichés - Shégué - La chose - J’aurais aimé »

    Certaines d'entre elles sont perturbantes, surtout une « nuit invisible ». Je l'ai trouvé dérangeante et pourtant c'est un phénomène qui arrive, comme dans toutes les autres, mais le fait de savoir cette femme ne rien faire, fermer les yeux parce que lui est heureux ainsi, j'ai eut beaucoup de mal. D'autres apportent une lecture troublante, m'incitant même à dire que oui, tout est possible et qu'au final qui sommes-nous pour juger telle ou telle personne alors que nos plus bas instincts peuvent ressortir ? L'auteur nous montre le revers du décor, le fait qu'un bébé, une mère, un père, un frère ou une sœur, peu importe, mais l'entourage de cet être qui n'a pas demandé à venir va être bouleversé. Les nuits incomplètes, les doutes, les questionnements, la douleur physique ou mentale. Le pourquoi je n'y arrive pas ? Ou encore le m'aime-t-il vraiment ? Et bien d'autres questions encore.

    « — Mais de quoi tu parles ?
    — Je sais ce qu’il va se passer...

    — Quoi ?
    — Il va t’hypnotiser, te prendre à moi.

    — Arrête tes sottises voyons ! C’est un bébé sans défense au milieu d’une forêt. On ne va pas le laisser seul et tes histoires d’hypnoses sont justes hors réalité. Je crois que tes nerfs lâchent Bastien et que tu devrais dormir un peu. Moi aussi d’ailleurs j’ai besoin de me reposer. Je n’en peux plus. Et puis que comptes-tu faire de toute façon ?

    Je le vois hésiter, sa pomme d’Adam tressaute plusieurs fois avant de se détendre lentement.

    Tu as raison, je suis à cran. Dormons un peu... »

     

    « Aokigahara » est celle que je préfère. Elle est triste, sourde, froide et plus le temps passe, plus l'espoir commence à renaître. La perte d'un enfant est impensable, pourtant elle arrive, bien plus que l'on ne peut croire. Comment survivre après cela ? Comment pouvoir continuer à garder le couple qui a fondé cet être parti ? Des obstacles, des doutes, des remises en questions, un affrontement qui ne sera pas de tout repos et enfin la lumière apportant la paix intérieure. Je pense encore à « clichés », me demandant comment réagir face à un tel phénomène. Une autre mérite que l'on s'y attarde, il s'agit de « Un prénom si ressemblant ». Elle ne m'a pas surprise par sa fin, elle découlait, mais ce que je retiendrais de cette nouvelle, c'est le fait que le monde ne cessera jamais d'avancer quelque soit les conséquences. Les deux dernières, « la chose » et « j'aurais aimé » sont poignantes. Le point de vue, les idées noires de la mère, qui n'en a jamais eut ?

    « Elle l’aimait. Soham seul la comprenait. Il était son pilier. Et malgré tout elle ne parvenait pas à se confier à lui. Ses mauvais rêves, sa douleur d’être mère et son mal-être grandissant restaient tapis tout au fond d’elle. Honteuse, elle n’osait se confier à personne... Si lui ne voyait pas, qui verrait ? Qui empêcherait ses mauvais rêves de devenir réalité ?... »

    Chaque histoire apporte une morale, une idée, un rejet, un petit quelque chose. Certaines paraissent tirée de la réalité, tout simplement parce que lorsque l'on a porté un enfant, la relation s'installe, s'étire. Le bonheur est présent, mais dès le départ ? Par toujours du début à la fin. J'ai trouvé certaines nouvelles très bien écrites, les mots découlaient comme l'eau d'une fontaine. Certaines sont vraiment recherchées, d'autres dont « la lettre à moi-même » je ne pense pas l'avoir bien comprise. Ce qu'il faut retenir également, c'est la façon dont le tout est présenté, pas de mots trop haut, pas de monstruosités réellement écrit, juste suggéré, juste assez pour imaginer. Le lien entre une mère et son enfant, cet instinct maternel que beaucoup rabâche et si les femmes ne les avaient pas toutes en un claquement de doigts ? Cela s'apprend, ce n'est pas forcément inné et le regard de l'autre qui croit voir un bonheur sans tache ne se pose même pas la question de savoir si c'est vraiment le cas.

    Ce recueil est plutôt complet, même si je n'ai pas forcément apprécié toutes les nouvelles, j'ai bien aimé le tout d'une manière générale grâce à la douceur de l'écriture – non je ne suis pas contradictoire. Les textes sont sombres, parfois bercés de folies destructrices et pourtant la reconstruction est possible selon la personne concernée. Si vous désirez vous le procurer c'est par ICI en plus il est vraiment à tout petit prix.

     

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  • Le graal de l'inframonde, tome 2 (Vanessa et Diana Callico)

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Auteurs : Vanessa et Diana Callico 

    352 pages papier

    Thèmes : Fantastique, post apocalyptique

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    Fait partie de la trilogie

    Les sept portes de l'apocalypse

    de Vanessa et Diana Callico

     

    Résumé de l'éditeur :

    « Suite à son sacrifice lors de la bataille du Gouffre du Danube, Éva se retrouve dans le corps d'une puissante prêtresse aztèque de la ville de Mexico-Tenochtitlan. Horrifiée par les offrandes sanglantes de ce peuple farouche, la Messagère de l'Apocalypse ne tarde pas à entendre parler d'une étrange prophétie de la fin des Temps...
    Non loin de là, l'Armada de l'ambitieux conquistador Hernán Cortés s'apprête à fondre sur les terres de l'empereur aztèque Moctezuma. De son côté, le prêtre mégalomane Niccolaï de Modrussa décide de partir à la recherche du Graal. Sa quête le mènera jusqu'à une base pharmaceutique en Alaska, où se développe dans le plus grand secret l'inquiétant Projet Mathusalem...
    Dans les Carpates, Vlad Drakul est condamné au trépas par son propre peuple. Le Cavalier de l'Apocalypse n'aspire plus qu'à la mort : mais après tant de carnages, peut-on encore espérer la rédemption ? Partout, d'étranges papillons de feu agitent leurs ailes sur les branchages noueux d'un sanglant Arbre de Vie...
    Jusqu'où iriez-vous pour vous emparer de l'Éternité ?
     »  

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Nous sommes un (James G & Frédéric Gobillot)

     

    Je remercie Vanessa et Diana Callico pour l'envoi de ce service presse. J'avais beaucoup aimé le premier volet (mon avis ici) et je suis très heureuse d'avoir pu lire la suite. Déjà j'adore la couverture signée Mathieu Coudray. Elle est magnifique, on sent en plus sous les doigts les reliefs sur le livre, elle est tout simplement parfaite.

     

    La quatrième dévoile trois destinées, trois quêtes différentes, trois idéaux. Eva se retrouve dans le corps d'une prêtresse aztèque, au temps où les conquistadors sont présents, que le sang coule à flot et surtout que les sacrifices humains pour calmer des Dieux sont toujours actuels. De l'autre côté, Vlad Drakul se retrouve en mauvaise posture, trahi par les siens mais je n'en dirais pas plus à ce sujet. Et enfin Niccolaï de Modrussa qui veut retrouver le Graal en tant que chevalier. Son périple le fera arriver en Alaska, où nombreuses horreurs seront découvertes.

     

    La fin des temps est proche, l'apocalypse approche et pourtant aucun des trois personnages principaux semblent réellement comment savoir pour s'en sortir. La messagère de l'apocalypse n'a pas assez de connaissance et se laisse guider par un quetzal et une vieille femme dans le grand Empire de Moctezuma. Elle aura fort à faire, étant présente à plusieurs sacrifices. La manière dont ils procèdent est ignobles, sanglants, durs. La trahison envers Vlad ne sera pas vaine, car la vengeance est un plat qui se mange froid. Quant aux expériences perçues du côté du prêtre, la folie a prit possession de bon nombre d'entre les humains.

     

    J'aime beaucoup leur style d'écriture, complexe, recherché, très bien écrit. Un contexte historique, ou plutôt des contextes au vu des époques très bien décrites, trop bien peut-être par moment tant j'avais l'impression d'assister à des sacrifices sous les yeux.

     

    «  Le prêtre l'ignora superbement, sectionnant d'une main experte les artères principales du cœur. Puis il tourna sa main, faisant pivoter son corps sur la victime hurlante. Sans s’inquiéter outre mesure de ses vêtements aspergés de sang tiède, il attrapa le muscle cardiaque qui tressautait et commença à le tourner de manière à l'arracher de la cage thoracique... » p207

     

    Des métaphores pas trop poussées, une histoire qui est différente du premier tome au niveau personnages secondaires, mais qui suit son chemin, même si parfois j'ai eut l'impression d'avoir perdu le fil conducteur. Eva est beaucoup moins en avant par rapport au premier volet de cette trilogie, tout comme Vlad, ce qui est logique pour lui. Mais voir moins Eva, la mettre en second plan m'a donné un sentiment étrange, difficile à déterminer même, mais la première en place se trouve être Malinche. Bien entendu, l'explication est donnée à la fin et l'histoire tourne plus autour de cette femme qui sera avide d'amour, comme quoi la jalousie est un très vilain défaut. Nous voyons beaucoup ceux que j’appellerais les fous : les kadaver et autres noms qu'ils ont. Les conquistadors tel que Hernan Costés, Malinche, mais également De Modrussa, qui, je le pense sincèrement, n'a plus toute sa raison depuis bien longtemps. D'ailleurs ce dernier va se retrouver avec un fils prodige, que dis-je, le lien de parenté ne sera pas forcément celui du sang, mais pour trouver le Graal et arriver à obtenir ce qu'ils désirent, un soutien mutuel des plus rares va se mettre en place. Beaucoup de personnages qui sont importants dans l'histoire et tous les détailler ne serviraient à rien, il faut lire pour les comprendre.

     

    Le style est complexe, certes, mais aussi dans les personnages, je dois avouer que par moment je me suis un peu perdue. Le changement d'époque, ou de personnages principaux n'était pas forcément très bien délimité et je me suis souvent demandé où j'allais réellement, car par moment, je ne voyais plus le fil conducteur de l'histoire. Le récit, parfois, me donnait l'impression d'aller peut-être trop loin, certaines scènes m'ont rebuté et pourtant il faut y aller, mais imaginer les Kadaver et les poupées, une fois m'aurait suffit. L'esprit pervers de ces hommes m'a tout simplement fait penser que si je le pouvais, je creuserais un trou et les enterrerais vivant. Et que dire de la vanité et la cupidité des hommes ? Sans cette histoire d'or, une civilisation aurait pu ne pas être détruite dans le sang, la violence, la douleur, l'acharnement.

     

    « Lorsque les portes furent enfin éventrées par les coups de canon,l'armée victorieuse marcha dans la ville laissant devant les murailles de la fière cité un carnage tel qu'il n'en avait jamais été vu dans cette contrée. Fuyant le mouroir sans plus attendre, des silhouettes se traînaient vers la jungle, poursuivies et parfois achevées par des hargneuses morsures des molosses... » p83

     

    De l'action, du fantastique, de la magie, des bons (enfin je les cherche encore ceux-là, mdr) des méchants, des très méchants, des démons, des cavaliers de l'apocalypse, une intrigue prenante. Une fin qui m'a laissé sur ma faim et une possibilité d'entrapercevoir un peut-être hypothétique retour ensemble pour le couple du premier volet ? Eva et Vlad arriveront-ils à se retrouver réellement ? Malgré quelques points qui m'ont fait sortir du livre par moment, dit précédemment au dessus, j'ai beaucoup aimé ce second volet qui me laisse avec tout autant de questions qu'au début de ma lecture : Comment tout cela va se finir ? Comment l'humanité va-t-elle être à la fin ? J'ai hâte de pouvoir lire le dernier tome !

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