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Par Gabrielle Viszs le 7 Octobre 2024 à 18:00
"Dans le royaume d'Iryad, une ancienne légende resurgit au sein des peuples lorsqu'un réceptacle divin est retrouvé par l’Eglise. Les héritiers des premières Âmes pourraient communiquer avec les créateurs et percer le secret de la vie. Dans sa quête de pouvoir, le Pape mène de dévastatrices croisades pour rester l'unique disciple de l’Orée mais nul ne saurait surpasser la volonté des Dieux...
— Que les flammes purifient cette âme en proie aux ombres."
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Par Gabrielle Viszs le 6 Octobre 2024 à 19:48
Résumé
« Dans le royaume d'Iryad, une ancienne légende resurgit au sein des peuples lorsqu'un réceptacle divin est retrouvé par l’Eglise. Les héritiers des premières Âmes pourraient communiquer avec les créateurs et percer le secret de la vie. Dans sa quête de pouvoir, le Pape mène de dévastatrices croisades pour rester l'unique disciple de l’Orée mais nul ne saurait surpasser la volonté des Dieux...
— Que les flammes purifient cette âme en proie aux ombres. »Ma chronique
Le livre a un très beau papier, épais qui donne du plaisir lorsque l'on tourne les pages. Également nous retrouvons quelques illustrations en début des grosses parties de ce récit que j'ai beaucoup apprécié et bien entendu la couverture dont j'ai soufflé deux mots juste au-dessus. Un univers crée avec la forêt, mais pas uniquement, riche en détail.
Le livre est découpé en plusieurs parties et je dois bien admettre que j'ai adoré suivre Voly, notre demi-elfe qui en voit de toutes les couleurs. Père humain, mère elfe, elle doit prouver sa valeur à chaque instant dans son village et suivre les préceptes des anciens. Sauf qu'elle fait ce qu'elle désire et se retrouve dans une mauvaise posture à l'aube de son passage à l'âge adulte. La cérémonie à peine passée, le village se fait attaquer et elle se retrouve encore dans le pétrin. Je n'en dirais pas plus, toujours est-il qu'entre sa découverte des heures passées, de ce qui lui arrive à la cérémonie et enfin lors de l'attaque, nous la suivons sur les routes afin de sauver son âme auprès de Aélios, un pèlerin qui cache bien son passé (enfin pas pour le lecteur nous en apprenons beaucoup sur lui). Puis nous suivons un périple bien plus sanglant, celui de Drasten, chef des mercenaires des Plaines de Sharmines (oui ça en jette un max). Je n'avais pas compris au début, mais il s'agit d'un retour dans le passé pour mieux comprendre certains faits que nous avions entraperçus dans la première partie. Un homme qui n'a pas grand-chose à perdre, qui a des rêves malgré tout et un frère d'armes peu commun. Deux personnages que nous avons l'honneur de découvrir, avec leur force, leur faiblesse, mais surtout les relations qu'ils vont nouer petit à petit avec ceux qui les approchent. Nul besoin de comprendre que si l'une doit apprendre à survivre de par son héritage familial, l'autre n'a pas toujours eu le choix de ce qu'il devait faire.
Voly est une jeune femme qui vit l'horreur à un moment donné, pourtant cela ne va pas l'arrêter. Bien entendu, elle va avoir des hauts et des bas, mais elle fait ce qui lui tient à cœur et n'hésite pas à affronter les pires terreurs pour sauver des enfants. Aélios reste un brin mystérieux, même avec son passé dévoilé, nous n'avons pas vraiment cerné ce personnage et j'adorerais le découvrir encore plus. Drasten vit contre sa volonté certains faits d'armes au début de notre rencontre avec ce personnage. Et puis les fils se tendent, les liens se forment, nous comprenons que parfois il faut savoir jouer plusieurs jeux pour faire sortir un maximum de gens d'un lieu, d'une condition de vie difficile. Lors de ces rencontres, nous ne pouvons pas oublier Koy, la première guérisseuse d'Ysan, Herald, Kiriel et bien d'autres encore. Chacun de ses personnages a sa vie, son peuple, son récit, sa manière d'appréhender et de prévoir le coup suivant. Il est vrai que nous ne les suivons pas tous aussi longtemps, certains d'entre eux ne sont que des passages dans la vie, mais ils nous apprennent beaucoup sur la vie et ce qu'ils ont déjà dû vivre. La paix n'est qu'un mot, la guerre est aux portes de tous les peuples malgré les envies de réunification de Duc ou autres protagonistes de cet acabit. L'idéal n'est pas dans la tête de tous, alors forcément, les contraintes arrivent, les trahisons se font légions.
Et puis les descriptions sont tellement bien décrites que j'ai eu l'impression d'arpenter les sentiers, de grimper aux arbres, ou de ressentir le coup porté par une épée. Les évolutions pour Voly sont plus conséquentes, elle apprend vite, elle réfléchit beaucoup et ce petit caillou récupéré pourrait bien lui en apprendre encore beaucoup sur elle-même. Elle est attachante et même si elle touche le fond, elle reprend vie grâce à ceux qui l'entourent. Des défis permanents, une "annexe" de chroniques très intéressante en fin de livre qui nous en apprend encore plus sur certains protagonistes uniquement cités.
En conclusion ? Ce premier tome est vibrant par ses nombreux thèmes que l'auteur aborde. Des personnages qui sont difficiles de ne pas apprécier et ceux qui sont vraiment du côté obscur de la force sont terribles ! Le travail fourni est conséquent, aussi bien en descriptions pour ne pas non plus alourdir le texte, en action et également en intrigue. L'aventure que nous avons entre les mains est entraînante et j'ai eu du mal à ne pas le dévorer en une fois (mais il faut bien dormir à un moment donné) Entre tension et attachement, j'ai adoré suivre ce récit qui nous confronte à nos propres peurs. Savoir se surpasser malgré tout, faire les bons choix, l'auteur nous entraîne dans de nombreux sujets de réflexions qui sont très intéressants. Avoir divers points de vue nous permet aussi de plonger dans leur âme et conscience. Un fragment intriguant, beaucoup de rebondissements, d'actions, de retournements de situations et une fin... Vivement le tome 2 ! Je n'ai pas d'autres mots si ce n'est de ne pas hésiter à vous le procurer.
Extrait choisi :
« Kalel, Vankdra et leurs acolytes nous guidèrent à travers la forêt en remontant un cours d'eau. Un groupe de chasseurs d'Ombre ne ressemblait jamais à un autre, leur seul lien était leur désir de vengeance, eux vivaient dans les bois depuis longtemps, bien avant les Nuits Sanglantes, je pouvais le deviner à leur façon de se mouvoir sans jamais se demander quelle direction prendre, à leur façon de ne pas s'alerter au moindre bruit de lapin comme je pouvais le faire. Ces forestiers construisaient tout en bois. Des ponts, qui permettaient de traverser facilement la rivière et d'aller de part et d'autre de la forêt. Des passerelles qui escaladaient le fleuve, une succession de planches et de piquets qui dominaient fièrement les hauteurs. »
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