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    L'assoupi (

    Disponible sur Amazon

    A la recherche de la bonté (Lyly Ford)


    Auteur :  

    577 pages numérique (epub)

    Thème : Fantasy

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    Résumé :

    « Plus que quelques mois avant le réveil du Troisième Frère. Les Elfes d'Orofarnë le savent, mais les humains refusent d'en voir les signes.
    Le Prince des Elfes décide d'envoyer trois messagers les avertir du danger qui plane sur les Huit Royaumes : Alderonn la bâtarde, mi-Elfe, mi-Humaine, son cousin Esegorias et un Drow, Argawaen. Le voyage s'annonce long et dangereux.
    Ils devront rallier les Humains, mais aussi les créatures qui les côtoient à leur cause. Il faut lever une armée. Vite. Les Orques ont déjà fait des victimes parmi les Elfes...
    Alderonn en sait quelque chose. Le courage du Drow et la magie d'Alderonn et d'Esegorias suffiront-ils à vaincre le Troisième Frère ? »  

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    L'assoupi (Jennifer Tellier)

     

     

    Dans le cadre de la boite à chronique des éditions Anyway dont je remercie afin de m'avoir choisi pour la lecture de ce livre, j'ai eu cette chance de découvrir un nouvel auteur : Jennifer Tellier.

     

    Ce qui m'a fait demander ce service presse ? Tout d'abord la couverture qui est très belle, très mystérieuse aussi. Puis le résumé qui indique d'une part que c'est un seul et unique livre et d'autre part qu'il s'agit de fantasy.

     

    Pas besoin de résumer le début de l'histoire, la 4ème de couverture le fait très bien. Le troisième frère se réveille d'un très long sommeil et s'amuse à détruire le monde dans lequel tous vivent. Des signes avant coureurs sont déjà présents, des monstres en tout genre font leur apparition, les orques sont de plus en plus nombreux, comme les Drow (elfes noirs), les manticores (yeurk ces bestioles) et bien d'autres qui sont toutes aussi ragoutantes qu'effrayantes (hein les géants qui bouffent tout sur leur passage...) Qui dit mauvaises choses mauvaises personnes, dit qu'il y a ceux qui sont du bon côté. Les elfes (pas les elfes noirs, juste les elfes tout court) les fées, les lutins, les nains, etc etc. Et puis il y a les Humains qui sont butés (bon ça cela ne change pas de la réalité)

     

    «  Il est vrai que les Elfes Noirs ont été créés à l'Aube de cette ère par le Troisième Frère dans le but de nous détruire. Il semblerait cependant qu'ils ne soient pas tous mauvais. C'est Argawaen qui nous a prévenus de l'attaque des Orques il y a deux mois. Il les a combattus avec ses trois amis qui ont péri. »
    Une ombre passa dans les yeux du Drow. Il était donc capable de sentiments et il avait lui aussi perdu des êtres proches. Ça n'était pas pour autant qu'elle allait lui faire confiance. Il fallait qu'elle apprenne à se servir de ce fameux don qui lui permettrait de déceler le mensonge. Elle en aurait bien besoin. »

     

    Trois (j'allais écrire hommes, mais non) personnages vont être dans l'obligation de partir à la rencontre des huit royaumes qui composent leurs terres. Dommage que la carte soit à la fin et non au début du livre comme dans les fantasy que je lis habituellement. Je trouve plus sympa de voir les lieux et ainsi d'imaginer où ils sont à chaque fois (car j'avoue n'avoir vu la carte qu'une fois la lecture terminée...) Alderonn la bâtarde, mi-Elfe, mi-Humaine, son cousin Esegorias et un Drow, Argawaen. Un super mélange détonnant, surtout que Alderonn n'a aucune confiance en Argawaen surnommé Wen qui fait partie des méchants de part sa race. L'auteur joue sur les on-dits, les idées reçues entre les races, comme ce qui se passe dans la vraie vie. Avoir déjà une opinion sur une personne juste à cause de sa naissance est un point central de l'histoire en plus de tout le reste.

     

    « La cité d'Orofarnë, la montagne-demeure. Alderonn se souvint du jour où, toute petite, elle ne devait pas avoir plus de six ans, son oncle l'y avait conduite. Il lui avait simplement dit qu'à présent les Humains ne pourraient plus être sa famille, qu'il regrettait de devoir la mener ici mais que ce serait mieux pour elle, plus sûr. Finalement, il avait eu raison. Elle avait tant appris chez les Elfes. C'est sa tante qui avait pris soin d'elle et elle avait grandi en compagnie de son cousin, Esegorias, le seul qui pouvait la comprendre parce qu'il partageait le même fardeau qu'elle, tous deux moitiés Humains et méprisés par cette race. À Orofarnë, tout ça n'avait pas d'importance, les bâtards n'étaient pas rejetés. »

     

    Nous avons souvent un univers bien fourni dans un fantasy, ici c'est vraiment bien complet. Les races sont nombreuses, certaines mythologiques, tel le phénix, les centaures ou les minotaures et bien décrites avec des tranches de vie, des modes de vie même pour la plupart (comme les manques qu'ils ressentent par moment). Les lieux sont facile à imaginer au vu des descriptions. Il y a également beaucoup d'actions, de magie. Certains en ont un peu, beaucoup passionnément à la folie et pas du tout. Même si elle fait partie intégrante du monde, son accès est restreint malgré tout. Et ce n'est pas plus mal, car nous pouvons constater les forces des combattant, mais aussi leur faiblesse. L'auteur a su créer des personnages qui ne sont ni parfait ni tout puissant, pas mêmes les vilains.

     

    J'aime la façon dont la magie qu'utilise Alderonn lui pompe son énergie. Elle aurait été toute puissante, je n'aurais pas autant apprécié ce personnage, surtout qu'elle vit énormément dans le passé. Elle a du mal à voir l'avenir autrement que comme une vieille fille (enfin dans pas mal d'années) avec des animaux de compagnie ? Son amour perdu l'a blessé au plus profond d'elle-même et elle ne veut pas imaginer qu'elle puisse aimer à nouveau. De toute façon les terres sont en danger, les êtres qui la peuple sont sur le point de combattre pour rester en vie, alors l'amour ? Pff, pas besoin de cela ! Pourtant ce truc avec un a en première lettre va frapper à sa carapace si bien ficelé et lui montrer que c'est en ouvrant son coeur que le combat est le plus acharné. Conjuguer les deux, l'entrée d'une personne dans sa vie et devoir mener les troupes à une multitude de combats dont l'issue est incertaine n'est pas de tout repos.

     

    J'ai adoré les personnages, les bons comme les méchants - rires. Il faut de tout pour faire une bonne histoire, pour qu'elle tienne la route. Il y a ceux qui seront fidèles jusqu'à la mort, ceux qui vont dévier de leur trajectoire et trahir pour une cause qu'il croyait perdu (et qui l'est au final) ceux qui sont méfiants par nature, ceux qui doivent faire leurs preuves, ceux qui méritent leur sort version mortel, ceux qui n'ont pas eu le choix de se détourner de ceux qu'ils aiment.

     

    « Une main sur son pendentif, elle repensa à leur première rencontre, quelques jours après son arrivée à Orofarnë. Ils n'avaient que six ou sept ans et étaient devenus vite inséparables, courant pieds nus l'été dans la forêt, en riant... Leur amitié innocente s'était transformée naturellement quelques années plus tard. Tout était beaucoup plus simple avec Aranwë. Argawaen était plus sombre, plus complexe, il déclenchait chez elle des réactions inattendues, elle voulait le fuir et s'abandonner dans ses bras...
    Elle trébucha sur une racine, perplexe, persuadée que la racine n'était pas là la seconde précédente... puis elle se dit que finalement, elle avait dû rêver et qu'elle devait arrêter de penser à Argawaen et se concentrer davantage sur ce qu'elle faisait. Elle n'était pas tombée, mais Jared qui était tout près l'avait rattrapée de justesse. »

     

    Les émotions sont multiples également, la méfiance, la peur, l'inconnu, la joie, la tristesse, l'espoir, l'illusion. L'auteur nous met dans des états pas possible. Il y a juste quelques petits points que j'aimerai indiquer. J'ai trouvé un passage long juste avant les centaures et celui avec ces derniers qui me semblaient peu probable. Bon vous me direz mais ce ne sont pas des personnages réels. Mais tout de même, je peux raconter un petit morceau le chef est mort depuis un moment, donc un autre le remplace. Il ne connaît pas ceux qui se présente à lui, les enferme. Et en un clin d'oeil, suite à quelques petits points de magie je dirais, lui et les siens les crois. Un petit peu gros, petit peu, mais bon c'est un détail.

     

    Par ailleurs, le chemin que les trois personnages du début leur font rencontrer un sacré panel. A chaque rencontre avec un dirigeant, un de chaque royaume doit les suivre. Je me suis attaché à certains qui ont une fin tragique (donc je ne dirais pas qui ni où ni comment) Il s'agit d'une guerre impitoyable où il ne peut pas y avoir que des gagnants. Il y a forcément des perdants dans les deux camps. Et qui dit perdants, dit morts...

     


    « Khrom avançait lentement, tuant chaque manticore sur son passage, d'un coup net et précis, sans rien dire, sans effort. Il marchait tranquillement, ne semblant pas s'émouvoir du spectacle abject qui s'étalait sous ses yeux, essayant de ne pas penser... Il mettait de côté ses émotions et ses peurs, tentant de redevenir la machine de guerre qu'il avait été une vingtaine d'années auparavant. Il voulait juste tuer ces monstres, sans songer à quoi que ce soit d'autre. Froid et précis, c'est ce qu'il voulait être. Redevenir un mercenaire sanguinaire... mais cette fois, pour protéger ceux qu'il aimait. Parce qu'il les aimait... Il secoua la tête pour se débarrasser de ses pensées et empala une manticore qui se jetait sur lui, sur son épée. L'animal hurla de douleur et le Minotaure retira son épée rougie et chaude du corps de la bête pour la plonger dans celui d'une autre qui arrivait en courant, ou plutôt, en galopant vers lui. Puis, il se remit tranquillement à trancher les têtes hideuses qui se mettaient en travers de son chemin. »

     

    J'ai adoré la dernière grande bataille avant le final. J'étais même pressé d'y arriver et je rageais que l'auteur nous donne des détails sur ce qu'ils pensent alors que je voulais les voir en action. (Pas pressée du tout la fille) Je me dis que ce livre pourrait faire un très bon film ! Je passe volontairement des choses car je risquerais de raconter plus que prévu.

     

    En conclusion, je reprends un mot : complet ! Cette histoire est plein de surprises, de personnages et de lieux bien décrits. Une prophétie qui laisse beaucoup de suspense, de cadavres et de "non pas ça !!!!" trop tard ! Un soupçon de romance qui traîne entre deux combats, mais pas de l’idyllique juste un début qui se fait piétiner par moment. La méfiance fait la peau dure à certains personnages. Un très bon coup de coeur !

     

     
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    Challenge 50 romans en 2017

    Défi Lecture 2017 (n°33)

     

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    #DEFILecture2017  #Leclubdesmordusdelecturedéfis2017

     

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    A la recherche de la bonté (Lyly Ford)


    Auteur :

    112 pages numérique (epub)

    Thème : Conte revisité

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    Résumé :

    « Belle, une jeune auteure et blogueuse se retrouve obligée d'écrire une biographie sur le richissime Adam Traz, sous peine de voir son père envoyé en prison pour un crime qu'il n'a pas commis. Mais Belle est bien décidée à ne pas céder si facilement au jeune héritier et ne souhaite surtout pas aller à l'encontre de ses valeurs. Un duel de titans va s'engager entre eux deux et aucun n'est prêt à céder... »  

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    A la recherche de la bonté (Lyly Ford)

    14/20

     

    Lyly Ford est venue me voir avec ce conte revisité qui me disait quelque chose. Forcément, le résumé fait énormément penser à la belle et la bête. Bingo, c'est bien de ce conte que j'ai lu cette "nouvelle" écriture. Je la remercie pour ce service presse.

     

    J'aime bien la couverture, même si elle fait plus penser à un historique avec le cadre et le portrait qui pourrait faire penser à Dorian Gray.

     

    Passons à l'histoire. Qui dit conte revisité, dit forcément que l'histoire va suivre un chemin similaire. Belle est blogueuse ne mâche pas ses mots dans ses articles, voit son père partir pour tenter d'amadouer le Grand Adam Traz. Les négociations ne se passent pas comme il faut, car il se retrouve dans les geôles humides de Traz... Belle doit le secourir en écrivant la biographie de mister Adam... Sauf qu'elle ne peut pas l'encadrer et ne veut pas écrire des mensonges. Mais pour sortir son père de prison, elle le fera... Enfin elle va tenter.

     

    « C’est une opportunité à ne pas manquer. Si j’arrive à conclure un partenariat avec le fils Traz, notre boutique sera sauvée ! Nous croulerons sous les commandes, expliqua son père en transportant un second carton dans sa vieille 4L.
        Belle se retint de tout commentaire. Elle se doutait bien que le jeune homme prendrait un malin plaisir à ignorer la visite de son père. Maurice était un doux rêveur. Elle l’aida en amenant un troisième carton et il lui adressa un large sourire. Ils chargèrent le coffre ainsi que les places passager puis il se tourna vers sa fille et la prit dans ses bras.
        — N’oublie pas avant de parler que…
        — Le client est roi, je sais, Papa. Tu vas me manquer. Fais attention à toi là-bas, ajouta-t-elle, inquiète, l’analysant de ses yeux chocolat. »

     

    Je ne vais pas m'attarder sur les détails de l'histoire mais plus sur le thème d'une manière générale. Même à mon âge j'adore encore ce conte de la belle et la bête. L'original se basait sur ce qui se trouve derrière le monstre physique et laissait découvrir la douceur et son coeur qui était celui d'un gentilhomme. Dans ce conte revisité, le beau gosse, parfait en tout point, laisse un aspect froid, désagréable à son contact. (enfin pas avec les gourdes qui sont à ses pieds) C'est une opposition physique qui n'est pas dérangeante. Entre l'original et celui-ci, le conte reste lui-même. L'histoire se poursuit de la même manière avec un peu plus de volume, sauf que cela se passe à notre époque.

     

    Des incompréhensions ressortent par moment, mais il faut se souvenir que l'original est dans le même cas. Pourquoi ne pas aller voir les autorités pour sortir son père ? Le chantage est toujours une clé que les plus puissants savent user. Le paraître est le plus important pour Adam. Être le plus plus plus dans tous les domaines sauf qu'il garde un secret bien caché. La découverte de ce secret va rendre Belle différente. De passablement énervante, agaçante, casse-pied et j'en passe, elle va découvrir qu'Adam n'est peut-être pas si mauvais qu'il en a l'air. Il y a une raison pour laquelle il est ainsi.

     

    « Belle ouvrit de grands yeux et le jeune homme ricana.
        — Oh ne t’inquiète pas, je ne te demanderai pas de te joindre à mes sexcapades !
        La jeune fille serra les poings. Il lui adressa un clin d’œil puis se releva et s’avança vers une des carafes en cristal remplies de liquides ambrés qui trônaient dans un coin de la pièce. Il en déboucha une puis se remplit un verre qu’il porta à ses lèvres. Il tourna ensuite la tête vers Belle.
        — Un petit verre pour fêter la bonne nouvelle ?
        Belle poussa un cri de rage en refermant la porte de sa chambre. Il avait bien réussi son coup et maintenant, elle allait devoir le supporter à longueur de journée. Pourquoi n’avait-elle pas simplement écrit son torchon quand il le lui avait demandé deux semaines plus tôt ? Pourquoi avait-elle continué de lui dire chaque jour qu’elle n’écrirait rien d’autre que la vérité ? Si la mésaventure du premier soir restait un souvenir frais dans sa mémoire, elle n’osait imaginer ce dont elle serait témoin pendant le voyage du lendemain…»

     

    Certaines situations sont cocasses, d'autres un peu plus piquantes. La rose, la prison, le chantage... sont comme une ligne directrice, sans cela, il aurait été difficile de garder l'histoire. Mais malgré tout, je me doutais que l'histoire allait dans le même sens que le vrai conte. Le chemin est différent, ce qui est appréciable. Entre les deux c'est explosif ! Entre douceur, tendresse et maladresse, sans oublier le sarcasme !

     

    Je trouve juste dommage que nous n'ayons que le point de vue de Belle, car même si nous voyons les changements sur le second personnage, j'aurais aimé avoir ses pensées par moment. Concernant Adam  il est quelque peu étrange. Niveau nourriture il consomme la malbouffe, pourtant il y a des légumes partout dans la maison... Serait-ce pour Belle ? Il n'aime pas les médecins ou les hôpitaux, mais fais le contraire de ce qu'il dit. Hum, serait-il lunatique ? Probablement. Il se dévoile au fur et à mesure.

     

    « La journée était l’une des plus belles de la saison. Le soleil brillait haut dans le ciel et les oiseaux chantaient une douce mélodie qui fit sourire la propriétaire de la Ford en train de se garer dans l’allée. La jeune femme aux longs cheveux bruns porta une main en visière devant son visage et afficha un large sourire en apercevant la bâtisse en face d’elle... Nostalgique, elle se remémora quelques bons souvenirs liés à cet endroit... Elle soupira... Il lui avait fallu tout ce temps pour se reconstruire, terminer son livre et enfin pouvoir revenir chez elle... Elle n’avait plus écrit un seul mot sur son blog depuis... »

     

    En conclusion, une idée originale, prenant un ancien conte pour le mettre au gout du jour. Quelques moments sarcastique, épineux, sournois et agréable. J'ai passé un bon moment de lecture, mais je dois avouer que je préfère la véritable histoire.

     

     
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    Challenge 50 romans en 2017

     

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