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    Auteur : Ena Fitzbel

    102 pages ebook

    Thème : Fantasy romancé

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    Présentation de l'éditeur :

     

    « Dans le lointain pays d’Artala, les nobles sont dotés de la jeunesse éternelle. L’on raconte qu’Érato, leur impétueuse reine, use de magie pour la leur procurer. Mais la réalité est tout autre…

    Le jour où son secret est mis en péril, Érato décide de faire appel à Orfef, un ancien lieutenant de sa garde personnelle, banni quelques années plus tôt. Pour aller le trouver aux confins du royaume, elle s’adresse au meilleur ami de celui-ci, Silas, son chef des armées. Le voyage serait bien plus simple pour Silas s’il n’était pas accompagné du premier lieutenant d’Érato, la piquante Nausicaa, qui l’attire plus que de raison.
    Laissez-vous entraîner dans un tourbillon d’action et de sentiments sur fond de fantasy. Le dernier métro pour Artala vous attend ! »  

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

     Le dernier métro pour Artala (Ena Fitzbel)

     

    Je remercie Emma des éditions Sharon Kena pour l'envoi de ce service presse numérique. Lorsque j'ai eut le choix entre plusieurs ouvrages, je ne pouvais pas passer à côté de celui d'Ena. Il y a des auteurs comme cela où vous ne pouvez vous empêcher de lire quoiqu'ils écrivent. J'adore la lire, parce qu'elle a ce petit truc qui donne envie de suivre ses romans. Bref, passons à la couverture, je l'adore ! Il y a des détails, comme la coupe, la couleur rouge, les arbres qui rappelle certains passages du récit.

     

    Continuons avec l'histoire. Erato est une reine qui a grand besoin d'un homme Orfef, afin de laisser un passage ouvert entre son monde et un autre. Ce passage est précieux pour elle et toute sa cour afin de garder cet aspect de jeunesse éternelle. Elle va faire envoyer son chef des armées, Silas, ainsi que son bras droit – pour ne pas dire exécuteur principal – Nausicaa, récupérer cet Orfef et permettre de continuer à vivre éternellement en toute impunité. Oui, mais le vrai problème, c'est que cet Orfef n'habite plus dans cette partie du royaume. Sans compter que Silas et Nausicaa, bien qu'une envie pressante se fasse entre eux, ils ne peuvent pas vraiment s'entendre. Le voyage débutera sous des hospices plutôt sombres, pour revenir sous un climat plus qu'ombrageux.

     

    J'ai beaucoup aimé la partie fantasy de l'histoire, à savoir les royaumes, les peuples décrits, la manière dont cette jeunesse est gardé. L'auteur a crée un monde qui semble réel. Son imagination est sans limite. Elle ne fait pas que créer un monde, elle lui fait prendre vie en donnant énormément de détails. L'aventure dans laquelle les personnages s'embarquent nous entraînent loin. Rebondissements, actions, trahisons, passions, tout est là pour passer un bon moment. Une quête de pouvoir qui va engendrer une guerre visible. J'ai adoré le rôle d'Erato, et celui de Galène. Deux femmes fortes, au tempérament acide. Oui, j'écris bien acide, car leur manière de parler de prise de pouvoir, de répondre aux autres, le fait de vouloir écraser les autres... tout est là pour montrer qu'elles ne sont pas là par hasard et savent quoi faire pour atteindre leurs buts.

     

    « La reine Érato commence à s’impatienter. Tout en maugréant, elle arpente la salle du trône, donnant de grands coups dans les rangées de chaises, s’emmêlant les pieds dans sa traîne. En règle générale, elle ne supporte pas qu’on la fasse attendre ; ses sujets lui doivent respect, obéissance et, surtout, ponctualité. Ainsi, aujourd’hui plus qu’hier, elle enrage de ne pas voir arriver son chef des armées. Car l’affaire qui l’occupe est de la plus haute importance et ne souffre aucun retard. Si des mesures ne sont pas prises au plus vite, Érato risque fort de se retrouver en bien fâcheuse posture. Impuissante à calmer ses vives inquiétudes, elle trépigne comme une enfant.
    — Non, non, non et non ! crie-t-elle, en jetant sa couronne contre le mur.
    Exaspérée, elle part la ramasser, puis l’inspecte minutieusement.»

     

    J'ai aimé les passages avec le fils de Silas, la complicité qu'il peut y avoir entre le chef des armées et Orfef. L'amitié a tel un point de rupture ? Une réponse semble être donné entre les lignes. Il est vrai qu'entre Silas qui est un véritable coureur de jupons, ne dissimulant pas sa vraie nature envers les femmes, leurs promettant monts et merveilles pour obtenir ce qui se cache sous leur jupes... et Orfef qui a le cœur brisé depuis des années, ne regardant plus les femmes... ces deux hommes sont différents et pourtant complémentaires.

     

    Par contre il y a des points qui m'ont déplu.

     

    A commencer par le trio amoureux. Qu'une femme ou un homme, n'arrive pas à se décider, soit, mais que cela dure tout du long du livre et prenne la plus grande partie du roman, pour ma part c'était trop. Trop de romances entre les personnages, c'est ce qui m'a ennuyée fortement. J'étais très emballée par le fait qu'il allait y avoir un voyage et ainsi nous permettre de découvrir d'autres lieux que le palais d'Erato, mais ce côté romance arrive d'un coup, sans crier gare. Le voyage en soit, la découverte de ce qu'il y a de l'autre côté des murs : oui, c'est bien décrit, bien montré, très tentant. Par contre les états d'âmes amoureux de l'un ou l'autre des protagonistes beaucoup trop long à mon goût.

     

    Nausicaa est une jeune femme qui est forte et ne veut pas d'un homme. Ce personnage aurait pu me plaire si elle ne laissait pas sa libido faire des choix pour elle, car cela casse son caractère fort, à mes yeux bien entendu. Ensuite le fait de mélanger le "furher" à un moment donné a commencé à me perdre. Et lorsqu'enfin il a été question des Dieux anciens, de l’Atlantide, j'ai coulé, malheureusement. Je pense, mais comme je dis toujours ce n'est que mon avis, il y avait largement assez avec le royaume d'Artala et les races spécifiées au fur et à mesure du récit, plutôt que d'en rajouter autant. Faire cette correspondance avec les mythes et notre propre histoire ne m'a pas emballé.

     

    « Silas sort après elle, aussi débraillé que s’il s’était battu. Il s’empresse de remettre de l’ordre dans sa tenue, enfonce son tricorne sur sa tête et court la rejoindre.
    — Dites donc ! Vous avez de drôles de manières dans les Forces spéciales ! s’écrie-t-il, légèrement essoufflé, une fois près d’elle.
    — Je n’ai pas envie d’en parler, lui répond-elle sèchement, sans même lui adresser un regard.
    — Ah ! Mais au contraire ! J’aimerais savoir si nous sommes devenus bons amis, lui demande-t-il en glissant une main sur son épaule.
    — Ne me touchez plus ! s’énerve-t-elle en le repoussant vivement... »


    Ce que j'ai apprécié, c'est au niveau de la fin : elle répond à toutes les questions auxquelles ont aurait pu se poser. Qui gouverne ? Est-ce que le passage reste ouvert ? Qu'est ce qui donne cette jeunesse éternelle ? Avec qui elle va rester au final ?

    En conclusion, j'ai trouvé que le côté fantasy était à tomber par terre, avec des personnages qui, même si je ne les ai pas tous apprécié, sont forts et bien travaillés. Ainsi que des descriptions de lieux qui sont vraiment bons. Beaucoup d'actions et de mystères jusqu'à ce que j'ai compris ce qu'était ce métro. Le côté romance était de trop pour ma part – dans le sens où la complication des relations passent devant l'intrigue en elle-même – malmenant des personnages qui semblent forts et au final ne savent plus que tourner en rond pour savoir qui va aller avec qui.

     

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    Ghostfather (Éric Calatraba)

    Auteur : Éric Calatraba

    126 pages ebook

    Thème : suspense

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    Présentation de l'éditeur :

     

    « Clément, un jeune musicien plein de rage, croise la route d’une guitare au son stupéfiant : une Fender Stratocaster Mark Knopfler dont les caractéristiques inattendues pourraient changer le cours de sa vie…

    Dans Ghostfaher, cet instrument unique forme avec d’autres personnages le chœur narratif de son histoire. »  

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Meurtres à Château-Arnoux, tome 2 : Venise Pourpre (Gilles Milo Vacéri)

    Je remercie l'auteur, Éric Calatraba de m'avoir proposé de lire son livre en format numérique.

     

    Autant au début de l'histoire j'ai eut un tout petit peu de mal dans la lecture, autant il n'a pas fait long feu dès que je suis entrée dans l'histoire, soit au bout de quelques pages. J'ai adoré le fait qu'il y ait plusieurs personnages qui racontent ce qu'ils voient.

     

    Clément est un jeune homme qui va travailler dur pour pouvoir se payer une Fender, la reine des guitares, me dirait ma copine Blue qui rêve d'en avoir une entre les mains, mais passons. Il en rêvait depuis très très longtemps. Sa mère le pousse à réaliser ses rêves, même si elle a peur pour lui du chemin qu'il emprunte. D'un petit groupe à la gloire, il faut du travail, du talent et de la chance, sans oublier une belle gueule. Espoirs, désillusions, passions et souffrances, tout est lié. Clément va vivre au rythme de sa musique : sex, drug and rock'n roll, le trio inséparables.

     

    J'ai beaucoup aimé suivre ce qui lui arrive, comment il "monte" sur scène, fait connaitre sa musique, rencontre des gens qui sont plus ou moins envieux. Sa rencontre avec Isabel, une chanteuse en devenir va crée un duo autant sur scène que dans la vie. Cette jeune femme a la tête sur les épaules, ne se brûlant pas les doigts. Elle est belle, un timbre merveilleux et l'accompagnement des doigts de Clément font de véritables merveilles en concert. Des hauts, des bas, tout ce qu'il y a dans une relation sont là, sauf qu'il faut juste penser qu'ils sont des "stars". Mais à part ces derniers mots, ils sont comme vous et moi, deux personnes à la recherche d'un bonheur parfait.

     

    J'ai adoré lire les différents points de vue, que se soit de Clément, de sa mère, d'Isabel, de la fameuse guitare. D'ailleurs, pour cette dernière, j'attendais avec impatience le moment où se serait elle qui parlerait de ce qu'elle ressent, de ce qu'elle entend. Je sais, c'est dingue, mais ce sont mes passages préférés, tout comme celui dans le métro.

    "Un jeune homme à l’air décontracté entra et vint s’asseoir à côté de la lectrice. Il avait les écouteurs de son baladeur sur les oreilles. La blonde se crispa et se décala légèrement vers la fenêtre en regardant avec dégoût les mains du garçon. De belles et grandes mains soignées, à la peau noire. Il me lança un regard complice, mi-amusé, mi-atterré. Soudain, il s’approcha légèrement de sa voisine qui se raidit encore plus. Je réprimais mon envie de rire. Il s’en aperçut et décida d’en rajouter, en lisant ostensiblement les lignes du roman. Elle retint sa respiration jusqu’à Louvre Rivoli, où le jeune homme descendait. Il se leva, puis désigna un mot sur la page du livre.

    Le tueur, c’est lui. Bonne journée.

    Je pouffais, tandis qu’il sortait dans le flot des passagers. Furieuse, elle me fusilla du regard, ferma son bouquin et partit s’asseoir à l’autre bout de la rame."

    Les personnages sont travaillés jusque dans les détails, même sordides. En indiquant sordide, cela me fait penser à l'un d'entre eux : Derek Knight. Très bon musicien, gratteur et joueur invétéré, il a tout du gars qui a des ennuis et les mets sur le dos d'un autre. Gentil de face, il est capable de planter un couteau entre les deux omoplates de celui qui pourrait le considérer comme son meilleur ami. D'autres protagonistes sont importants pour le déroulement de l'intrigue : à la recherche d'un père qui s'ignore, d'un bonheur sans tache, de vouloir le meilleur pour sa descendance, de continuer à survivre dans un monde de requins, jusqu'à ce que l'inévitable arrive.

    J'ai eut les larmes aux yeux, mais aucune n'est tombée, ouf. Par contre ce témoignage, car c'est plutôt ainsi que je l'ai perçu est très éprouvant. Beaucoup d'émotions dures, de rebondissements, de musiques. Les notes ne font que nous accompagner du début à la fin, donnant un plus non négligeable au récit. Les excès sont monnaies courantes dans ce milieu – tout du moins dans l'histoire – et rien ne nous sera épargnés. La célébrité n'est rien si la solitude est votre seule amie.

    Poussière, nous ne sommes que des grains de sable balloté dans un sens puis dans l'autre, tentant de se raccrocher à quelque chose de stable.

    "J’écrivais les textes et Clément composait la musique. Nous avions beaucoup de succès et je crois savoir que les fans sont impatients de suivre la prochaine tournée. Il va falloir qu’ils attendent encore un peu. Si je vous raconte tout ça, c’est parce que j’ai vingt-sept ans aujourd’hui, que ça m’angoisse, et aussi parce que..."

    Cette histoire est bien plus profonde qu'un simple récit sur une Fender et son vécu : la paternité sous toutes ses formes, les gênes qui choisiraient notre voie, les espoirs et désillusions d'une vie. Savoir choisir, ne pas suivre les pas tout tracé, continuer d'avancer à son rythme et non celui imposé. Vengeance, destructions, attentes... Il y a une très grande part de noirceur qui est bien présente tout du long, apportant une angoisse supplémentaire. A lire absolument, que l'on soit passionné de musique ou non !

     

     

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