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    Meurtres à Château-Arnoux, tome 2 : Venise Pourpre (Gilles Milo Vacéri)

    Un homme de parole (Jérémy Semet)

    Auteur : Gilles Milo-Vacéri   

    276 pages numérique

    Thèmes : Policier - Thriller

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    Fait partie de la duologie

    Meurtres à Château-Arnoux

    de Gilles Milo-Vacéri

    4ème de couverture :

    « Un automne sanglant s'abat sur la commune provençale de Château-Arnoux: deux morts sont retrouvés dans la mairie, alors que des tableaux ont disparu.

    Devant des indices troublants, la Section de Recherches réclame des renforts et Paris missionne Enzo Battista, commandant de l’O.C.B.C. et spécialiste des oeuvres d'art, pour éclaircir cette sombre affaire.
    Mais l'enquête s'avère plus compliquée qu'il n'y paraît, avec des ramifications à l'étranger, et l'opération Venise Pourpre s'amorce...

    Entre révélations qui s'enchaînent et spectres ressurgis de la Seconde Guerre mondiale, Enzo et son lieutenant Marania Le Goff vont avoir fort à faire s'ils veulent en sortir indemnes. »  

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Meurtres à Château-Arnoux, tome 2 : Venise Pourpre (Gilles Milo Vacéri)

     

    Je remercie de nouveau les éditions Nelson District, ainsi que l'auteur, Gilles Milo-Vacéri pour l'envoi de cette suite.

     

    J'avais adoré la première partie et en fait, la seconde est encore meilleure. La fin du premier volume était terrible dans le sens où nous étions en plein suspense, dénouement arrêté, bref dans une situation impossible où j'avais besoin de savoir la suite. Et la voici donc :

     

    Enzo, son assistante, ainsi qu'un collègue se retrouvent dans une situation qui n'est pas réglementaire. De fil en aiguille, nos trois policiers vont réussir à démener toute cette affaire sombre, mais à quel prix ?

     

    « Il se leva et écrivit en rouge.
    Emballage des objets d’art = Départ dans l’urgence
    DONC récupération des onze copies = mêmes raisons
    DONC POURQUOI LE DUC N’A PAS CONSERVÉ LES TOILES CHEZ LUI ?
    Enzo ne se rendait pas compte du temps qui passait et c’est en voulant se verser une tasse de café qu’il réalisa que sa thermos était aussi vide que son paquet de cigarettes, ce qui le fit revenir dans la réalité brutalement.
    — Zut ! »

     

    Ce tome est très prenant. Beaucoup de cavalcades, de poursuites, de changement de pays. La police Italienne qui se met dans l'histoire, sans oublier les méchants du premier que l'on revoit avec beaucoup de délice ici. En parlant de ces méchants, j'ai adoré lire leur manière de fonctionner. Le respect envers la famille, les femmes, les morts, bref, c'est un tout. Le code de l'honneur se doit d'être respecté, auquel cas, il vaut mieux savoir disparaitre pour toujours. Je m'étais demandé le rapport entre le tout premier chapitre du tome 1 et le vol de tableaux, ainsi que les meurtres de deux personnes. Et à force d'avancer, de recoller les morceaux de puzzle et de combler les trous, Enzo va trouver lui, le lien qu'il peut y avoir. Un lien qui est complexe, difficile à cerner et surtout qui remonte à très loin.

     

    On en découvre beaucoup plus sur Enzo et son passé. Plus les pages se tournent et plus ce qui lui est arrivé devient pesant. Il ne cesse de se mettre dans des situations improbables comme s'il voulait se prouver quelque chose, comme si... La vie n'avait plus la même saveur qu'avant, mais avant quoi ? Bien entendu, nous avons le fin mot de l'histoire et l'auteur a bien faillit m'avoir, mais j'ai tenu bon, pas de larmes, mais ce n'était pas loin. Cet homme est une véritable teigne : dès qu'il a une idée, il ne lâche rien. Que se soit ses supérieurs, les adversaires, les suspects, rien ne sera mis de côté tant qu'il n'aura pas le fin mot de l'histoire. C'est un chieur de première, têtu, obstiné, mais malgré tout cela, c'est un véritable cœur pur. Il pense d'abord aux autres avant de penser à lui.

     

    Marania est une jeune femme qui a beaucoup de caractère et son humour rejoint bien celui de son supérieur Enzo. Ils adorent taper sur les nerfs de leur supérieur. Tous les deux ont une sacrée complicité qui les font avancer à grands pas. Bien que lui préfère se taire et garder ce qu'il a trouvé pour lui, jusqu'au dénouement, Marania n'en fera pas cas et au contraire, elle va garder foi en lui et lui apporter toute son aide pour coincer ceux qui ont volés et tués.

     

    « Enzo n’avait rien perdu de son humour même s’il était très concentré sur ce qui l’attendait. Son lieutenant l’observait.
    — Franchement, Enzo, tu aurais pu faire un effort !
    Si elle avait réussi à lui faire enfiler un costume avec beaucoup de mal, il avait refusé de se raser sous prétexte qu’il n’avait pas le temps. Finalement, s’il portait toujours sa veste, il avait déjà déboutonné les deux premiers boutons de sa chemise et le nœud de cravate pendouillait lamentablement.
    — J’ai fait un effort, je suis en costard, c’est bien, non ? »

     

    Le passage en Italie est tendu, mais c'est le moment que j'ai préféré. Des hommes d'honneurs, voila ce que j'ai pu en tirer, mais c'est bien plus encore. Le respect n'est pas un vain mot dans ces lieux. Par contre Enzo prend cher, vraiment très cher. Je me suis même posé la question de savoir s'il allait rester entier.

     

    En bref, beaucoup de rebondissements et d'actions. Une intrigue bien ficelée, avec des personnages construit, non pas à la perfection, mais humain. Bien entendu, je n'ai pas parlé des autres protagonistes, mais j'ai beaucoup aimé Don Perigioni, Maria Louisa Calponelli, Nathan Cohen, Sam et Helen... Tous ont une grande part dans l'histoire et apporte ce petit plus pour être emporté encore plus vite. Une lecture fluide, des termes technique et un sacré remue-ménage entre les personnages. Une enquête policière qui existe sous deux formats : numérique en deux tomes, ou papier en version intégrale, il ne reste plus qu'à choisir celui que vous préférez. Dans tous les cas, j'aimerais bien avoir une suite sur Enzo et Marania !

     

    « — Mon supérieur hiérarchique, le commissaire divisionnaire Jean de Maison-Neuve, le fameux patron de l’OCBC à Paris. L’homme qui me supporte, ou peut-être l’inverse.
    Nouveaux rires. De Maison-Neuve lui sourit et hocha la tête.
    — Rien à faire, Battista, vous n’êtes pas fichu de vous habiller convenablement même pour une telle journée...
    Ceux qui connaissaient bien Enzo fermèrent les yeux et retinrent leur souffle. C’était tout à fait le genre de provocation qu’il fallait pour lancer le commandant sur son terrain favori, celui de la contradiction. Battista se contenta de sourire et retourna à son bureau. Il ôta la veste et la cravate puis remonta ses manches de chemise avant de revenir.
    — Merci, patron, je me sens mieux. »

     

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    Un homme de parole (Jérémy Semet)

    Auteur : Iman Eyitayo

    220 pages pdf

    Thèmes : Contemporain, drame, fantastique

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    Fais partie de la série

    "l'antichambre des souvenirs"

    de Iman Eyitayo

     

    4ème de couverture :

    « Lorsqu’on m’a annoncé que j’allais devoir revivre cinq moments de ma vie avant que mon sort ne soit décidé, j’ai pris peur, mais motivée par la volonté de retrouver mon mari, j’ai foncé.

    Depuis, aussi difficile que cela ait pu être, j’ai traversé mes souvenirs un à un, sans relâche. Quitter l’Antichambre est devenu ma seule ambition, mon salut. Je ne m’attendais pas à faire une découverte déstabilisante en chemin… »  

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    L'antichambre des souvenirs, tome 2 - Intégral (Iman Eyitayo)

     

    Je remercie Iman Eyitayo pour l'envoi de cet ebook. Ici, il s'agit de l'intégrale de "L'antichambre des souvenirs" et non le second tome. Mais comme j'ai déjà lu la première partie sous la forme du tome 1 – dont vous trouverez mon avis ici – je ne ferais qu'un rapide résumé pour m'attarder sur la seconde partie.

     

    Dana est une jeune femme qui essaye d'avoir un enfant avec son compagnon. Le jour où une bonne nouvelle arrive, un drame se produit et l'envoi directement dans l'antichambre des souvenirs. A cette place, sept portes lui feront face, cinq portes qui s'ouvriront afin de lui montrer ce qu'à été sa vie jusqu'à ce qu'un choix se fasse. Et les deux autres ? L'une qui arrêtera son souffle et donc l'autre qui lui permettra de continuer à vivre.

     

    Vivre ou mourir.

     

    "Nous sommes dans l’antichambre céleste, une pièce qui se situe entre la vie et la mort et où se mélangent une grande quantité de souvenirs. En termes simples, vous êtes dans le coma.
        Je reste sans voix face à l’annonce de Glimel. Il continue en m’expliquant son rôle, mais je n’entends qu’à moitié. Je suis dans le coma, je peux mourir à tout instant, ou pire, rester coincée dans cette pièce pour l’éternité. Et même si je me réveille, je peux avoir toutes sortes de séquelles irréversibles. Je retiens un hurlement et décide d’écouter ce que mon « guide » a à dire.
        — … lorsque l’épreuve des portes sera passée, l’une des grandes portes s’ouvrira et vous connaîtrez votre sort.
        Je lui demande de reprendre, je n’ai rien suivi."

     

    Un choix crucial qui se fera alors qu'elle va revenir dans son passé, revoir ses parents, sa rencontre avec son compagnon, et bien d'autres. Une vie comme nous pouvons tous avoir, une réalité qui pourrait être la notre.

     

    J'avais bien aimé la première partie, mais avoir la totalité m'a fait réviser mon jugement et j'ai beaucoup aimé cette "suite". Imaginez ce qui se passe lorsque notre corps et esprit se retrouve dans le coma. Que pouvons-nous voir ? Je n'en ai pas la moindre idée, mais ce que l'auteur propose est une idée qui me plairait bien, si par malheur je suis obligée de passer par cette case.

     

    J'ai pu apprécier complètement Dana en ayant l’œuvre complète, car la suivre du début à la fin est un délice. Mais également éprouvant et angoissant. Un délice parce que l'histoire de la jeune femme est très réaliste, pas idyllique, bien au contraire. Éprouvant et angoissant car jusqu'au bout, je me suis demandée comment Dana allait réagir à tout ce qu'elle voit, entend, subit.

     

     "J'ouvre alors les yeux. Mais je ne vois rien. L'Arcane est toujours fermée. J'essaie de parler, mais aucun son ne sort de ma bouche. Je suis hébétée, sans voix. Comment est-ce possible? Je regarde Glimel qui est plus choqué que surpris. Je mets trois secondes de trop à comprendre pourquoi. Si cette porte est close, alors l'autre est sans doute..."

     

    Cette jeune femme a subit des épreuves et continue encore. Une vie avec des hauts et des bas, une vie où le quotidien a pris le pas sur la passion et l'envie. L’inquiétude au sein de son couple se répercute sur leurs actes. Et si sa vie ne lui plaisait pas autant et qu'elle préférait tout arrêter ? Les portes vont lui faire remonter le temps et l'aider à prendre cette décision, même si ce n'est pas réellement elle qui va décider. Son guide, Glimel, m'a fait penser à un petit nouveau qui débute dans ce "travail". Aussi perdu qu'elle, il n'a accès aux souvenirs qu'en même temps que la jeune femme et ne sais pas ce qui ce passe en dehors. Il est à la fois rassurant et stressant : un gardien peu ordinaire. Alex est peu dévoilé dans la première partie, par contre, dans la seconde, il prend une place plus importante et nous avons même des vues par ce personnage.

     

    En bref, il s'agit d'un livre qui parle de "la mort", montrant les bons et les moins bons côtés des personnes. Un être humain est complexe et ici, Iman nous offre une palette d'émotions, de qualités et de défauts : une réalité en somme. Une très belle morale qui devrait être un dicton pour tous : savoir profiter de l'instant présent, car personne ne sait de quoi demain sera fait.

     

     

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