• L'ouroboros d'Argent (Ophélie Bruneau)

    Auteur : Ophélie Bruneau

    paru : Juin 2013 aux Ed. du Chat noir

     4ème page de couverture : 

    Axel est généreux. Axel est amoureux. Axel est trop gentil. Aujourd'hui, il doit traverser la France pour acheminer un héritage.
    Célia est fière. Célia est implacable. Célia est un loup-garou. Aujourd'hui, secondée par deux jeunes de sa meute, elle doit retrouver l'objet responsable d'une vieille malédiction.

    À la croisée des chemins, le piège se referme dans le Massif Central. Prête à tout pour mener à bien sa mission, Célia n'hésitera pas à détruire la vie d'Axel s'il le faut. Le jeune homme a de la résistance à revendre et des amis prêts à l'aider. Pourtant, cette fois, il pourrait bien finir broyé au nom de l'Ouroboros d'argent.

    L'artefact vaut-il seulement tous ces sacrifices ?


    Liens de Sang Tome 1 (Callie J. Deroy) Avant d’entrer dans mon avis sur ce livre, il faut savoir, c’est que l’auteure, Ophélie Bruneau, reverse une partie de ses droits à l’association Handi’cats pour chats et chiens handicapés. (http://handicats.forumgratuit.org/) De plus j’ai eut la chance de pouvoir rencontrer l’auteure lors du salon fantastique en novembre de l’année dernière et je peux vous assurer qu’elle est très gentille et j’ai adoré son déguisement, cela lui allait à ravir, que vous pouvez voir ici.

    Pas de vampires dans ce livre, que des loups-garous entre autre. J’ai d’abordé été attiré par la couverture, j’aime beaucoup aller fouiner du coté des éditions du chat noir et je ne regrette pas. La couleur froide du bleu, le coté sombre devenant plus clair, ce contraste donne un très beau ton au livre, seul le personnage d’Axel, je ne le voyais pas ainsi, enfin pas totalement. La quatrième m’intriguait, tout comme le titre : une histoire d’Ouroboros ? Déjà, je suis allé chercher ce que c’était, même si le symbole était par deux fois à l’extérieur du livre, un serpent se mordant la queue, représentant le cycle éternel de la nature. Cette pièce va devenir le centre de l’histoire sans qu’elle ne demande rien. De plus, le fait que l’intrigue se passe en France, dans le Massif central, cela fait du bien de ne pas voir des américains partout.

    Deux clans, ou plutôt un clan et un groupe de personnes vont se rencontrer de manière inattendue. Le début est fort, trois loups sont en chasse, dont Célia, une descendante pure de loup-garou, mais exécrable du début à la fin. Elle est sait ce qu’elle veut, certes, protéger d’une certaine manière sa famille, mais la façon dont elle le fait est tout simplement détestable. J’ai adoré la détester de long en large et en travers, pour ma part, elle n’est pas digne de faire partie de sa meute, j’aurais aimé pouvoir lui donner des baffles. Célia à un vrai caractère de chien mouillé enragé. A ses cotés, son fidèle Claudio qui ferait tout pour elle, et Capucine, une petite nouvelle qui ne se sent pas bien dans sa peau. Concernant l’homme de ce trio, je n’ai pas su quoi lui mettre réellement en qualificatif, il sait suivre des ordres, mais il ne m’a pas parut plus qu’un bras droit pour Célia. Je n’ai pas vraiment accroché sur ce personnage, par contre concernant la dernière, oui, je me suis beaucoup attaché. Capucine est la pointe de douceur dans ce groupe, même si elle n’ose pas toujours dire ce qu’elle pense. C’est une jeune femme qui voit des choses et les ressent plus intensément que la plupart de ces congénères, préférant garder son secret le plus loin possible en elle. En un sens, ces trois là se sont bien trouvés, car sans Capucine, il y aurait plus de morts et sans Célia, ils ne seraient plus de ce monde.

    Le deuxième groupe est formé d’Alec, Julie et Dérénik. Axel est un jeune homme qui tente de vivre normalement, occultant au maximum le fait qu’il soit un loup, vivant dans ce mensonge d’être un simple humain aux yeux de Julie, sa petite amie, parfaitement humaine. Il est gentil, attentionné, aimant s’occuper d’enfants. Et cela fonctionne très bien depuis le début de leur histoire. Dérénik est le colocataire d’Axel, son passé douloureux sera évoqué, montrant surtout la façon dont les plus faibles et ceux qui sont différents sont traités au sein d’une meute. C’est un jeune homme discret, qui pourrait paraitre comme un je-m’en-foutisme-profond, mais il est serviable et protecteur. Il n’a pas eut une vie facile et tente de se reconstruire ce qui est tout à son honneur et plus nous en apprenons sur lui, plus j’appréciais ce personnage. Les deux hommes savent qui ils sont l’un comme l’autre, mais ne l’évoque jamais. Ce qui est vraiment appréciable, c’est le fait que les explications ne manquent pas tant sur la hiérarchie des loups, que sur les meutes existantes, sans en faire de trop. Trop de détails tue, mais pas ici, nous apprenons comment fonctionnent les loups entre eux, qu’il n’existe pas que sous cette forme, mais surtout que les sentiments sont bien plus fort que pour nous les humains.

    «  Aux yeux des garous, Julie Escurido ne possédait aucune valeur particulière. Dérénik un peu plus, mais il n’était qu’un individu errant qui ne pouvait espérer profiter du soutien de la meute. Ce n’était donc pas leur enlèvement en tant que tel qui provoquait la fureur de Thibault et Annabelle, mais le recours à des moyens déloyaux pour faire plier l’un des leurs. »

    Suite à un coup de fil de la meute d’Axel, ce dernier va devoir aller dans le massif central pour récupérer des objets faisant parti d’un héritage. Rien de plus banale en somme, sauf le temps de route qui est en cause et le fait que le coffre qu’il va récupérer ne va lui apporter que des ennuis. Ce coffre sera convoité par Célia, pensant que l’objet qu’elle recherche se trouve à l’intérieur. A partir de ces pensées, Axel ne va pas être au mieux de sa forme et pour un homme, qui plus est un loup, ses capacités et sa gentillesse vont avoir raison de lui. La confrontation entre Célia et le jeune homme va être des plus musclés, mettant le concept de ‘homme fort, femme faible’ totalement faux, ce qui m’a fait sourire en un sens, pour une fois que c’est l’homme qui se retrouve en mauvaise posture ! La petite amie Julie, ainsi que le colocataire Dérénik vont faire partie de ce qui va s’apparenter à une guerre de clans sans le vouloir. Pas de temps mort possible pour chacun d’entre eux, entre fuites répétées et forme de harcèlement, entre crainte et courage, nos six personnages vont se retrouver face à un dilemme : Où se cache ce maudit Ouroboros ?

    «  Bien sur, il avait peur. Il devait même être proprement terrorisé à l’idée de la nouvelle séance de torture que Célia lui réservait. Après tout, la jeune femme n’avait fait preuve d’aucune pitié face au lunard, pas plus que devant la Capucine adolescente qu’elle avait poussée à la révélation. Avec cette histoire de ceinture qui l’obnubilait, on aurait dit qu’elle perdait le peu d’humanité qu’elle affichait en temps normal. »

    Lors des différents voyages des divers personnages, nous faisons la connaissance d’une certaine Léonie qui à une grande importance et qui surtout va réussir à aider Axel et tous les autres grâce à de profondes recherches rapides essentiellement. Cette jeune femme à un cœur d’or et une capacité à résoudre les problèmes des autres infinis. Sa bibliothèque fournie, ainsi que celle de ces parents est un bien précieux, qu’elle conserve jalousement au cœur d’un petit village de cette chaine de montagnes. Par ailleurs, les décors, les descriptions des maisons sont très bien décrite, j’avais l’impression de pouvoir passer sous le grillage, de me faufiler dans la maison pour trouver des vêtements et en ressortir comme si de rien n’était. L’humour est au rendez-vous, ce qui ne fait pas de cette lecture une intrigue sombre dans un univers malsain. Malgré les aléas de chacun, il y à toujours une petite phrase, un mot, une situation qui va nous faire prêter à sourire. Ce qui me fait penser à ce qu’Axel doit apporter à Célia pour sauver ses amis de ces mains, qui étaient venus pour le sauver lui, sous les ordres de Léonie. Beaucoup de quiproquo qui font sourire, laissant une note de légèreté et de finesse dans le texte.

    «  Le jeune homme ferma les doigts sur la poignée, tendit la main en direction d’un ennemi imaginaire, et allait prononcer la formule quand il se rendit compte qu’il y avait quelques lignes de texte sur l’autre face de la feuille.

    PS : Je te déconseille de faire un test à vide, bien que se soit très tentant. Invoquer la magie pour rien n’est pas une affaire anodine, et il se pourrait que tu provoques des effets indésirables comme, par exemple, la perte de ton propre pouvoir. Courage, mon petit loup. Sois prudent. 

    Décidément, elle le connaissait bien.»

    La France est riche de légendes, de contes, d’histoires et s’en servir sous cette forme laisse une envie d’en savoir plus sur ces pays, ou plutôt départements. Le fait d’avoir des personnages secondaires qui sont presque des principaux tant leur implication est grande est très intéressant, il ne s’agit pas juste de deux personnes, mais d’un ensemble qui vont faire monter les enchères et obtenir une tension extrême. Je me suis demandé comment allait se passer la fin, les loups sortant des bois, les crocs tendus, les autres créatures présentes. Allait-il y avoir un carnage ? Tous ne s’en sortiront pas entier, la folie des hommes ou plutôt le caprice des femmes ici va avoir des conséquences que nul n’aurait pu prévoir et faire retomber la tension entre eux tous tel un soufflé raté. Une fin particulière, dont je n’aurais pas cru possible, mais dans un sens, les liens entre loups, qu’ils soient de la même meute ou non sont des liens qui ne s’effacent pas ainsi et lorsque le malheur s’abat sur l’un des leurs, une forme de trêve est engagée et cela m’a perturbé un peu, beaucoup. Je cherche encore, après l’avoir terminé pourquoi cela se termine ainsi, le malheur rapprocherait les gens à ce point ? Je suis sceptique sur ce petit morceau, mais il n’en ait pas moins que j’ai fait une belle découverte avec ce livre. Les personnages sont attachants, bien détaillés, l’intrigue est bien présente, l’action menée par toutes les races de cette histoire, faisant des détours amusants pour créer un chemin qui va leur permettre d’arriver à ce fameux Ouroboros d’argent.

    Humour, sarcasmes, légendes, loups… Et action garanti sans oublier un beau passage dans nos montagnes du massif central, impossible de ne pas se laisser prendre sur le bas coté de la route pour faire un bout de chemin avec eux et qui sait, rester à admirer les paysages une fois terminé avec Dérénik ? J’avoue, c’est mon personnage préféré, il suffit de gratter derrière l’oreille pour y voir un homme pleins de bons sentiments ! A votre tour de décider si vous ferez parti de ce voyage en tout cas, je ne le regrette pas !

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  • La Croisade des Carpates (Vanessa et Diani Callico)

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Auteurs : Vanessa et Diana Callico 

    470 pages papier

    Thèmes : Fantastique, post apocalyptique

      *******

    Fait partie de la trilogie

    Les sept portes de l'apocalypse

    de Vanessa et Diana Callico

     

    Résumé de l'éditeur :

    «  Comment réagiriez-vous si, au lieu de mourir, vous vous trouviez projeté dans le corps d’une jeune aristocrate du XVe siècle promise à Vlad Drakul ?

    C’est ce qui arrive, de nos jours, à Eva, étudiante en littérature, qui est poussée dans une faille volcanique par le linguiste qu’elle voulait retrouver. Celui-ci, possédé par l’esprit d’un légat du pape de Drakul, n’a que ce moyen pour sauver les deux époques de l’Apocalypse.

    Commence alors pour Eva une étrange quête qui doit la mener à comprendre pourquoi, au XXIe siècle, une étrange maladie ravage le monde et au XVe, de monstrueuses créatures surgissent au cœur de la plaine du Danube. »  

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Nous sommes un (James G & Frédéric Gobillot)

     

    Avant de commencer à écrire mon avis, je tenais à remercier chaleureusement Vanessa Callico pour m’avoir permis de lire ce premier livre écrit à quatre mains, avec sa maman Diana. Lorsque qu’une personne me l’avait présenté au salon du fantastique à Champerret en novembre 2013, il y avait eut une confusion sur ce qu’il y avait à l’intérieur et je suis heureuse d’avoir décidé de le lire.

    Je trouve que la couverture ne rend pas justice à l’écrit, même s’il y à les deux personnages, pas forcément principaux, vous allez comprendre rapidement pourquoi, le château est bien là, tout comme l’oiseau qui à une place importante dans le récit, mais je la trouve trop fade en comparaison, bien que la lumière travaillée lui donne un bel aspect, il manque un je-ne-sais-quoi qui aurait pu lui apporter un plus. Elle est belle, certes, mais si, pour ma part, il manque la noirceur d’une partie du roman que je n’arrive pas à toucher avec cette couverture, mais ce n’est pas le plus important, le plus important c’est l’écrit en lui-même.

    Passionnant, instructif, divertissant, très élaboré également. Des qualificatifs qui ne manquent pas pour ce premier volet d’une longue série j’espère. Leur manière de décrire, les tournures de phrases sont bien plus recherchés et élaborés qu’un simple livre fantastique et c’est très appréciable, donnant une bonne qualité à cet ouvrage. Avant chaque début de chapitre, nous pouvons découvrir un passage de La Légende des Siècles ou l'Apocalypse de Saint Jean,Victor Hugo, qui sont tout à fait dans le ton donné, laissant présager de ce qui va suivre dans le chapitre, voire rappeler ce qui c’est passé. Il faut savoir que c’est un nouveau roman fantastique certes, mais très différents de ce que j’ai pu lire. Des recherches historiques monumentales ont été effectuées par les auteures, cela se ressent autant dans les descriptions des lieux, que dans la légende même de Vladimir, dit Vlad l’empaleur, sans oublier tout le coté apocalyptique/religieux de l’époque du XVème siècle. Attention, il faut bien comprendre que l’histoire qui est raconté se passe avant la légende, avant donc le fait que Vlad devienne le célèbre Dracula à cause de son gout prononcé pour le sang, avant que tous le prennent pour un vampire. Je pensais bien connaitre l’histoire de Vlad Tepes de Valachie, un souverain autoritaire et dangereux, c’était mon idée, mais en fermant ce livre, je me suis rendu compte des lacunes que je pouvais avoir en la matière, même si cela à été romancé. C’est un homme qui à énormément de responsabilités, il est autoritaire, certes, juste quand il faut et impitoyable au besoin avec ses ennemis, mais il est également passionné et protecteur envers les siens, ce qui est tout à son honneur. Il ne s’agit donc pas de vampire, mais d’un homme, tout ce qu’il y à de plus normal, avec un lourd passé, une enfance peu heureuse et un pays à garder en un seul bloc. Empaler est une technique qui semble courante à cette époque et ne semble pas non plus juste émaner de ce souverain, beaucoup le font également, pour une justice et non un acte de barbarie. Vlad se sert de rumeurs pour faire courir le fait qu’il aime les voir ainsi sécher au soleil, mais est-ce vrai ? Difficile à deviner et ce n’est pas le plus important dans cette histoire.

    « Eva croisa alors le regard puissant d’un homme couronné d’or à la cape grenade, qui l’observait comme un loup regarde une brebis perdue dans la forêt : avec gourmandise. Sa longue main broyait la sienne comme pour l’inciter à l’épouser en toute connaissance de cause. Une balafre durcissait un peu plus un visage pour le moins atypique, mais dont l’inquiétante étrangeté laissait émaner une beauté particulière et ténébreuse. »

    Eva quand à elle est une jeune femme de ce siècle qui à une vie des plus insipide, à part sa passion pour l’eschatologie, elle ne se raccroche à rien d’autres. Entre un petit ami qui me parait être un malotru vu sa façon dont il lui parle et lui dicte en partie sa conduite, sans oublier la belle-mère d’Eva qui est détestable au plus haut point. C’est une jeune femme qui est bourré de doutes sur elle-même, n’ayant pas du tout confiance en elle dès le premier chapitre, se trouvant trop peu intéressante, pourtant elle à cette passion qui va la mener à rencontrer le célèbre linguiste Xavier Perti. Des phénomènes étranges à notre époque vont démontrer que la fin du monde est proche, les maladies vont pulluler, des langues anciennes longtemps oubliées vont se dévoiler dans la bouche de personnes qui ne pouvaient pas la connaitre… Elle sera celle par qui tous les maux de la terre, à notre époque et en 1462, disparaitront, selon Xavier Perti. Si le XXème siècle est ravagé par une catastrophe mondiale, la plaine du Danube est infesté de monstres dont personne n’aurait pu imaginer l’aspect ni même leur provenance. Seul l’enfer pourrait engendrer de telles horreurs.

    « Le prince Valaque s’assit confortablement sur la marche du perron de la chapelle, disposé à attendre ainsi les quelques heures que durerait le principe de Dan.

    Il aimait le travail bien fait et ne partirait pas des Gorges de Turda avant d’être certain que son ennemi ait trépassé. Au bout de quelques minutes à peine, la surface de la tombe commença à présenter. Haussant un sourcil étonné, Vlad se releva et s’approcha du phénomène, du dessous duquel les cris de panique semblaient redoubler de vigueur. Aucun être humain n’était assez fort pour soulever ainsi tant de tonnes de glaise.

    En dessous de Vlad Tepes, la terre grondait. »

    Certains passages sont riches en émotions, la douleur est très présente lorsqu’il s’agit du prêtre De Mordrussa. Des souffrances que nous ne pouvons imaginer autant dans son corps que dans son esprit torturé. Des actes ignobles, la perversité, un semblant de cannibalisme, pourrait dégouter le lecteur, nous glacer le sang, mais la manière dont ces scènes sont approchées, la folie étant de mise, nous ne pouvons que nous demander si tout cela est bien réel ou non. Les détails affolants de bestioles grouillant dans la masse m’ont fait perdre le sourire me demandant à quel moment cette épreuve allait s’arrêter pour lui. Ce passage n’est pas long, ni court, je trouve qu’il donne un sacré point de vue de la monstruosité humaine et malgré le fait qu’il soit répugnant, il apporte énormément pour la suite et surtout plus de compréhension dans les derniers chapitres. Ce qui va lui arriver est improbable et pourtant ce prêtre va devenir tout ce qu’il déteste, nous laissant un gout amer sur l’idée de l’enfer et du paradis. L’enfer serait-il sur terre ? Une question qui se pose probablement depuis des millénaires et pas sur qu’il y ait une véritable réponse.

    Le roman débute par une carte du XVème siècle, puis par notre époque, puis le chapitre suivant au XVème siècle et ainsi de suite jusqu’à ce que les deux protagonistes se retrouvent lors d’un mariage. J’ai adoré la façon dont les auteures sont passées d’un monde à un autre, d’un lieu à un autre. Les points de vue différents montrent au final l’ennemi commun à abattre sans que les diverses clans ne le sachent et ils leur faudra du temps pour comprendre qu’il vaut mieux s’unir pour anéantir les ennemis commun, plutôt que de continuer à se faire ou guerre où la mort sera inéluctable. Le premier échange entre Vlad et Eva est amusant, surtout lorsque nous savons qu’une femme de notre époque n’agit pas du tout comme celles des siècles passés. Son langage n’a absolument rien à voir avec ce qu’elle devrait utiliser comme mots, ce qui apporte souvent des sourires ou des remontrances selon le personnage face à elle. Mais ils vont réussir à s’écouter parler et le fait qu’Eva est divertissante, rafraichissante même et très drôle dans certains passages, sans compter que Vlad à beau avoir un caractère fort, il sait également être doux et attentionné après la partie de chasse qui était un fiasco à ses yeux, mais la suite à permis un certain rapprochement entre Eva et lui. La jeune femme va évoluer, énormément, consentant à des sacrifices qu’elle n’aurait probablement pas fait en temps normal, mais elle à murit, beaucoup plus réfléchit et mature dans ce jeune corps. Son évolution c’est faite de manière naturelle, sans brusquerie, de la découverte du monde auquel elle à été jeté, à l’environnement qui l’entoure et dont les légendes sont bien plus ancrées et vivaces dans la mémoire des gens que dans la notre où tout n’est que contes sur papier.

    Les scènes se suivent et ne se ressemblent pas, le fait d’avoir les pensées du sultan Mehmed II, mais aussi celle de son vizir Mahmud Pasha, de lire les faits et gestes de ses hommes, la peur qu’il puisse engendrer au sein même de sa garde, mais aussi les femmes du harem présentes et surtout une certaine Ileana de Hunedoara-Nelipic qui montre des scènes touchantes, mais aussi de cruauté mêlées. Les improvisations de certains personnages pour tenter de survivre sont amusantes, surtout lorsque cela fonctionne, je pense à l’intermède entre Eva et le sultan justement. Il n’y à pas trop de massacre ou trop peu de romance, il s’agit d’un livre basé sur l’apocalypse et par ce biais comment pourrions-nous avoir juste des fleurs bleues ? Impossible ! J’ai apprécié chacune des scènes, chacun des personnages avec leurs forces et leurs faiblesses, leurs doute, mais aussi leurs courage, car ils en ont bien besoin. La fin est grandiose, tant par le combat intérieur de chacun des personnages que dans la bataille qui est mené. Pour ma part, j’ai trouvé que Eva et Vlad ne sont pas de vrais personnages principaux, il n’y à pas qu’eux deux, car les autres sont autant présents voire plus vis-à-vis d’Eva, mas ce n’est pas un reproche juste une constatation. Le seul bémol, c’est que j’aurais aimé avoir la suite dans la foulée, mdr, tout simplement au vu des événements qui nous tombe dessus.

    « Mahmud Pasha était sur le point d’arriver à la salle d’audience, lorsqu’il se reprocha d’avoir été injuste avec le garde. Après tout, lui aussi était né chrétien et non musulman, il n’aurait donc pas dû le traiter d’infidèle avant de l’occire… »

    Il y à une telle maitrise du sujet, des personnages de l’histoire, de l’Histoire en elle-même, qu’il est impossible de ne pas apprendre un élément, comme l’île des indésirables, des atlantes. Bien entendu, l’histoire est brodé sur certains points, mais ce livre est véritablement passionnant, il suffit juste de se laisser porter par la véritable histoire des personnages et non par les contes de vampires déjà paru.

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