• Les mémoires fantastiques (Astrid Causse)

    Les mémoires fantastiques (Astrid Causse)

    Auteur : Astrid Causse

    14 pages ebook

    Thème : Fantastique

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    Erato Editions (Partenaire)

     

    4ème de couverture :

     « Je me nomme Théophile Martin. Je viens de fêter mon 84ème printemps et j'ai l'impression, même la certitude qu'il n'y en aura malheureusement pas de prochain. C'est pour cela que j'ai décidé de coucher sur le papier, telle une encre indélébile, le souvenir le plus précieux que je possède. Certains me diront que ce n'est que pure spéculation, que mon esprit vieux et malade me fait dérailler. Mais je puis vous jurer et vous assurer que les faits et les personnages que je vais vous rapporter ne sont pas sortis d'un esprit perturbé et qu'ils sont bien véridiques.

    Certains me croiront, d'autres pas. C'est à vous de choisir car votre esprit sera le seul maître et qu'il n'y que vous pour dire si tel ou tel fait est saugrenu.

    Je suis un vieil homme en fin de vie et maintenant voici le plus merveilleux moment de mon existence.»

    Liens de Sang Tome 1 (Callie J. Deroy)

    Les mémoires fantastiques (Astrid Causse)

    Je remercie les éditions Erato pour l’envoi de cet ebook. Un petit mot sur la couverture, elle est très belle et m’a fait penser, à tort, qu’il y aurait des anges :p

    Il s’agit d’un vieil homme, Théophile, qui sent que sa vie approche de la fin. Il nous raconte son histoire et plus particulièrement un voyage qu’il a fait avec sa tante, du prénom de Christel, vers Avoriaz. Sa tante à eut la chance de gagner un voyage pour deux, mais avant de le proposer à Théophile, va le faire mariner un peu. Après cette brève période d’incertitude, ils vont donc se retrouver dans cette ville, en plein festival du cinéma et du fantastique, ce dont Théophile adore. Lors de son exploration, le jeune homme va rencontrer une personne particulière dans une petite boutique qui ne paye pas de mine de l’extérieur. Mais à l’intérieur, le décor est bien différent, tout ce qu’aime le jeune homme est présent et même au-delà. Des questions viennent le tourmenter. Comment l’homme de la boutique peut savoir autant de choses ? Pourquoi est-il entré ? La magie existe-t-elle vraiment ?

    Théophile est un personnage intéressant, pas assez approfondi à mon gout, il manque des détails que nous pourrions facilement retrouver dans une nouvelle plus imposante, voire un roman. Si l'auteure lit mon avis, peut-être que cela lui donnerait des idées ? Mais ses sentiments sont très bien présentés, que se soit lors de sa frustration de ne pas être celui choisit par sa tante, que sa joie qui explose lorsqu’il arrive dans la ville et découvre ses merveilles. Christel est une petite coquine, en tout bien tout honneur, mais elle est malicieuse, s’amusant avec les émotions de son neveu, tout en douceur. Quant à l’homme de la boutique, Desmont, c’est un petit malin, peut-être utilise-t-il une boule de cristal, qui sait ?

    L’histoire est très courte, trop courte à mon gout car pour ma part il manque des éléments, de quoi étoffer un peu plus le fantastique en lui-même, à peine entré dans ce monde que nous en ressortons déjà sans avoir eut le temps de savourer. L’auteure écrit très bien, elle nous emporte très facilement dans l’histoire de ce vieil homme, mais il m’en faudrait plus,  plus de pages. Je suis sûr que l’histoire complète de sa vie serait une très bonne lecture. Dans tous les cas, j’ai beaucoup aimé la fin de cette nouvelle, un cercle perpétuel de la vie et ce Kevin va avoir les yeux qui brillent de mille feux.

    Un extrait pour finir mon avis ;)

    « - Evidemment! Murmurais-je. Je suis dans la ville du fantastique c'est pour cela que tout me paraît disproportionné.
    De Sergueï Eisenstein (Ivan le terrible) à John Ford (les raisins de la colère) en passant par Victor Fleming (Autant en emporte le vent) et sans oublier Alfred Hitchcock (Soupçons), ils étaient tous là, mes réalisateurs préférés, ces films que j'avais vu et revu pour le plaisir. Tout y était. Que de merveilles s'offraient à mes yeux. Je ne savais plus où donner de la tête. Les étagères étaient immenses et s'étendaient à perte de vue. En m'approchant de plus prés, je vis que tout était en mouvement. Je ne sais pas si je m'exprime bien mais les objets étaient comme animés d'une magie mystique venue d'un autre monde. Mon esprit n'arrivait pas à y croire. J'avais l'impression d'être dans un rêve éveillé où chaque chose est irréelle. Je m'apprêtais à saisir un livre nommé « Vingt mille lieues sous les mers » quand tout à coup :
    - Tu as besoin d'aide? Dit une voix grave derrière moi. »

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  • Le sens de la vie (Sylvain Lamur)

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Auteur :

    43 pages ebook

    Thème : Steampunk

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    4ème de couverture :

     « Quand la rumeur de cette exposition extraordinaire arrive aux oreilles de Inigo et de son amant, ils ne peuvent résister à la tentation d’aller y jeter un coup d’oeil par eux-mêmes.

    Il faut dire que l’annonce est sensationnelle : l’artiste De Bruyne aurait confectionné une sculpture qui vous dévoile le sens de la vie. Rien de moins.
    Les voilà partis sans attendre vers l’étrange et légendaire ville de Tihème où l’œuvre transcendantale est exposée.

    Un Court Lettrage qui vous plongera dans un monde à part, à la frontière du Western et du Steampunk. »

     

    La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

    Le sens de la vie (Sylvain Lamur)

    Je remercie le forum have a break have à book ainsi que la maison d'édition House made of dawn pour m’avoir permis de lire ce livre. Le thème me plait beaucoup : Western et Steampunk, je démarre doucement dans le dernier Steampunk, mais pour le moment, j’aime beaucoup ce que j’ai déjà eut l’occasion de lire. La couverture est très belle, un peu décalé de ce que l’on voit habituellement, des rouages qui vont dans un sens, mais il ne faut pas s’y fier, des couleurs harmonieuses et un découpage du titre qui rappelle une scène dans l’histoire.

    Venons-en à l’histoire justement.

    Nous avons le point de vue d'un jeune homme, Benjamin. Ce dernier et Inigo vont parcourir un long chemin pour arriver dans une petite ville du nom de Tihème, afin de pouvoir avoir la chance de voir une sculpture de l’artiste De Bruyne. Cette dernière dévoilerait le sens de la vie. Rien que cela ! Durant leur périple, ils vont faire la connaissance d’une jeune femme, Lili Swamp. Elle porte la poisse, un véritable chat noir c’est certain, car à peine arrivé à Tihème, les ennuis vont commencer.

    Les personnages principaux sont intéressants, entre Benjamin et Inigo, il y a cet amour interdit qui n’est pas bien vu, du tout. Obligés de cacher leur attirance devant les autres, ils auront bien d’autres soucis à gérer en plus de leur préférence sexuelle. Benjamin est celui qui veut absolument voir cette sculpture, car il veut connaitre le sens de la vie, il veut le découvrir. Cela va devenir une véritable obsession qui ne va pas forcément plaire à tout le monde. Inago est son compagnon qui ferait tout pour lui, tout pour leur permettre de voir cette fichue sculpture, si, si, je vous assure : une fichue sculpture! Bon, jusqu’à un certain point car celui du non-retour risque de ne pas être très loin. Ils ont une relation plus complexe que ce que vous ne pouvez le lire entre ces lignes. Quant à Lili, elle à un lourd passé dans cette ville, pas très catholique. Elle n’a cessé de me surprendre, allant dans un sens pour au final faire demi-tour, revenir sur ses pas, repartir à gauche pour mieux sauter à droite et repartir encore en sens inverse. Vous avez suivi ? J’espère pour vous, car je risque de continuer sur cette voie.

    Lili est un personnage important, probablement plus que les deux hommes. C’est par elle que survient les problèmes, c’est par elle également que provient les répercussions de son passé. C’est toujours grâce, ou à cause de cette femme, que l’histoire prend un tournant bien différent de ce que voudrais Benjamin. Les billets, le logement, les poursuites, la plupart des autres personnages, comme Raymond, l’allumeur de réverbères. Par ailleurs cet homme va avoir une bonne place dans l’intrigue.

    « Comme je l’avais redouté, Lili était restée avec nous. Je ne savais trop qu’en penser, au final ; c’était typiquement le genre de personne qui vous attire autant d’ennuis que d’agréments et j’avais horreur de la façon dont son regard dégoulinait sur mon amant. Pour autant, quelqu’un de familier à la ville ne serait pas de trop, et je devais reconnaitre que c’était une personne charmante, pleine de malice et de bonne humeur »

    Le trio donne pas mal de rebondissements et surtout un grand n’importe quoi à l’histoire, mdr. Des personnages apparaissent comme des cheveux sur la soupe, gênant, intriguant, tentant de se faire une place entre les lignes du livre, mais ils ne devraient pas, il y a déjà bien assez de monde comme cela. Les objets débarquent comme si de rien n’était, j’ai parfois eut l’impression de me retrouver en pleine fête de noël dans le château de la bête : un véritable capharnaüm d’ustensiles qui vont et viennent dans tous les sens.

    La sculpture est vraiment diabolique surtout qu’elle… Bref, ne dévoilons rien à son sujet, car c’est véritablement grandiose. Les détails, les suppositions, les descriptions, Salem fera une apparition ;)

    J’ai vraiment aimé tout ce mélange, les situations glauques mêlées à une ironie ne nous faisant pas tomber dans la pitié pour les personnages, mais au contraire nous emportant dans un délire terrible. L’auteur ne cesse de surprendre, il arrive à compliquer les situations avec un vocabulaire de l’époque sans pour autant m’avoir perdu. Par contre juste un point qui m’a perturbé, il s’agit de la fin. Non mais, mais c’est quoi cette fin ? J’ai cru avoir sauté une page, mais non. Ce final est surprenant, même si je me demande encore où se situe le western, probablement lors de la chasse dans les ruelles ;) Le livre est très fluide, il se laisse lire sans aucune difficulté particulière.

    Le sens de la vie n’est pas forcément le but à atteindre. La morale de cette histoire pourrait être la suivante : il faut pouvoir regarder les chemins tortueux où nous avons mis nos pas afin de se dire que nous avons fait quelque chose de bien dans notre vie. Voir la sculpture était une obsession, mais qu’est-ce que Benjamin a gagné ? Et surtout qu’a-t-il perdu dans toute cette histoire ? C’est à vous de le découvrir.

    Un passage qui nous laisse avec des interrogations justifiées :

    « Et après tout ? Qui sait si la vue de cette machine n’avait pas déjà permis aux gens de Tihème de changer de mode de pensée et d’accepter son prochain tel qu’il était ? S’il était vrai qu’elle vous faisait accéder au « sens de la vie », alors ne devait-elle pas permettre à tous de vivre en harmonie ? »

     

     Logo LivraddictbabelioLa Nuit des Coeurs Froids (Esther Brassac)

     

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